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La cuisine du Bon Dieu

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Message  Catherine Dim 8 Fév 2009 - 20:40

Gratis pro Deo a ouvert un fil sur "la cuisine du diable", alors j'en profite pour ouvrir celui de "la cuisine du Bon Dieu"...

Maintenant que je me rends vraiment compte du danger de l'alimentation "toute faite" voulue par on sait qui, forcément je m'intéresse à la saine alimentation...

Et là-dessus j'ai lu ou entendu des choses sur sainte Hildegarde de Bingen. (je crois d'ailleurs qu'elle n'est pas vraiment canonisée...)
D'après ce que j'ai vu, il y a des choses (des remèdes, des recettes) tout à fait bien et qui en fait rejoignent la phytothérapie moderne, et puis d'autres qui m'ont paru un peu "bizarres" (pierres précieuses, formules à réciter) et là je me demnde qu'en penser?
Mais je connais très peu sur elle et donc en fait j'aimerai savoir si quelqu'un a des renseignements là-dessus???

Merci d'avance à ceux ou celles qui pourront m'en dire plus!!!
Catherine
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Message  Sandrine Dim 8 Fév 2009 - 21:11

Excellente initiative Philothée ! cheers

Alors tous à vos study pour une meilleure alimentation et une médecine de santé ! flower
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 0:53


Voici ce que j’ai trouvé de mon côté :


je crois d'ailleurs qu'elle n'est pas vraiment canonisée...
En effet, il semblerait qu’elle n’ait jamais été canonisée. Cependant, après sa mort, elle fut vénérée comme une sainte .

Laissons-la se définir elle-même : dans une lettre adressée à saint Bernard en 1146 : « … je suis un être humain sans instruction, n’ayant reçu aucune leçon sur les choses du monde extérieur, mais c’est intérieurement dans mon âme que j’ai été instruite … » (PL 197, col. 189 C)

Elle a écrit ce que l’on appelle entre autres la trilogie visionnaire : Scivias , Liber vitae meritorum et Liber divinum operum ou Liber de operatione Dei ainsi que plus de 300 lettres, d’autres compositions et de chants.

Pour Hildegarde, la maladie est un bon moyen de réglementer sa vie, de la changer pour se libérer des chaînes de ses vices qui sont la cause de la maladie. Elle recommande avant tout le jeûne, façon de mieux sentir la présence de Dieu. Pour elle, le jeûne va « mettre en activité l’homme tout entier, le mobiliser et le régénérer ». Toutefois, tout doit être modéré et elle met en garde « contre un jeûne prolongé et irréfléchi ».
Pendant que l’homme change sa façon de vivre qui le rendait malade, Dieu va lui venir en aide.

Pour Hildegarde, il faut donc régler son régime alimentaire et son mode de vie. Chez elle, un mode de vie sain est avant tout la mesure en toutes choses : dans le manger, la boisson, la sexualité, le sommeil et le mouvement.

En ce qui concerne l’utilisation des pierres précieuses, cela fait effectivement partie de la thérapie hildegardienne et ces pierres ont fait leurs preuves concernant certaines pathologies.

Hildegarde ne laisse rien au hasard et considère que tout est lié : en écrivant son régime hildegardien, elle associe le vent, le sommeil, les saisons et les zones cultivées qui vont influer sur le régime ainsi que sur la qualité de l’eau et de la nature du sol qui vont à leur tour influer sur les aliments et sur la récolte.

Quant aux formules à réciter, il faut se méfier des traducteurs farfelus ( Hildegarde écrivait en latin ) qui déforment ses écrits . Il existe des formules chez Hildegarde mais ce sont des formules de "recettes" pour soigner et non des formules à réciter .

La littérature sur les écrits de sainte Hildegarde est bien fournie et malheureusement beaucoup les dénaturent complètement .
Pour ne pas se tromper, les livres du Dr Gottfried Hertzka ainsi que du Dr Wighard Strehlow sont d’excellents ouvrages qui sont fidèles à la « pensée hildegardienne » . On les trouve entre autres chez les éditions Résiac.
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 0:59

LE REGIME HILDEGARDIEN

« Tu es ce que tu manges »



CEREALES


Epeautre : C’est le meilleur aliment pour entretenir la vie. « L’épeautre est la meilleure céréale » (pour faire la cuisine et pour le pain).
(un remède spécifique contre l’hypertension : chaque matin, sur 1 tasse de flocons d’épeautre verser un demi-litre de lait chaud. Si l’on prend régulièrement ce petit déjeuner pendant 2 – 3 mois , la tension baisse presque toujours. Dans les cas tout à fait difficiles, on recourt au massage des reins ou à la saignée.)

Froment
: Est seulement bon pour faire le pain.
« La farine complète de blé est saine et bonne, mais seulement sous forme de pain ou de pâtisserie (elle doit cuire au four, et pas dans de l’eau).»

Avoine : Est presque aussi bonne que l’épeautre.
« Elle procure une bonne capacité gustative et un bon odorat. Aux personnes bien portantes, l’avoine procure la joie d’être en santé. Elle favorise la jovialité et une claire décontraction. La peau devient belle et la chair saine. Pour ceux qui ne sont que peu malades, elle est bonne, si on .la mange sous la forme du pain ou en farine ; elle ne les blesse pas beaucoup. Mais ceux qui sont bien malades, l’avoine ne leur convient pas, parce qu’il se dépose dans leur estomac et provoque des glaires. »

Seigle : Est bon pour les ouvriers de peine.
« Le seigle rend forts et vigoureux les hommes bien portants, mais il diminue leur tissu gras. Mais aux hommes avec un estomac refroidi ( catarrhe de l’estomac, faiblesse de l’estomac), le seigle procure une digestion trop tourmentée (crampes), car avec le seigle la digestion ne peut pas s’achever. »

Orge : Est jugée médiocre.
« L’orge est plus affaiblissante que toutes les autres céréales. Mangée sous forme de pain ou comme farine dans un plat, l’orge blesse les bien portants et ceux qui sont refroidis (pauvres en sang) »

A suivre ...
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:05

LEGUMES

Fenouil
: « de quelque façon qu’il soit mangé, le fenouil rend l’homme jovial, lui assure une belle couleur de visage, une bonne odeur corporelle et une bonne digestion »

Haricots
:« les haricots sont une bonne nourriture pour les êtres bien portants et vigoureux. Tout particulièrement la farine de haricots est bonne et utile pour les personnes malades et les bien portantes, parce qu’elle est facilement et bien digestible. Si quelqu’un est malade des intestins, il doit faire cuire fortement les haricots dans de l’eau, y mettre un peu de saindoux ou d’huile, et manger cette soupe alors qu’elle est chaude et après que les haricots aient été séparés (une soupe de haricots sans haricots). Il faut faire cela souvent, et cette personne sera intérieurement guérie »

Pois chiche :« le pois chiche est chaud et agréable, fragile et doux à manger et n’accroît pas les mauvaises humeurs en qui le mange »

Céleri :« cru, il ne convient pas à l’homme de le manger, parce qu’il procure en celui-ci des mauvaises humeurs. Mais mangé cuit, il ne fait pas de mal à l’être humain, et lui assure même des humeurs saines »

Courges : « elles sont bonnes à manger aussi bien pour les malades que pour les bien portants »

Raves (navets, betteraves rouges): « les raves sont plus froides que chaudes, d’ailleurs un peu pesantes dans l’estomac, mais cependant facilement digestibles. Qui veut en manger crues, qu’il leur enlève la pelure extérieure, parce qu’elle est épaisse et sa viridité (viriditas) est nocive pour l’homme. Et quand la pelure est enlevée, ce qui est à l’intérieur peut être mangé. Mais cuite elle est meilleure que crue, et ne fournit pas d’humeurs mauvaises. Quand l’humeur du corps aboutit à la formation d’abcès (furonculose) il faut manger des raves, et les abcès disparaîtront.
Qui, d’autre part, à cause d’un poumon malade respire difficilement (maladies pulmonaires), s’il mange des raves crues ou cuites, cela le fatigue, parce que les raves n’ont pas une si grande force pour pouvoir résister à ces grandes maladies »

Salade de jardin: « quand elle est mangée sans assaisonnement, son suc propre à rien rend vide le cerveau de l’être humain et remplit l’appareil digestif de substances qui rendent malade.
Quand on veut manger une salade, on doit donc l’assaisonner avec de l’aneth ou du vinaigre et de l’ail, de telle sorte qu’avant le moment où la salade sera mangée elle ait un peu de temps pour se pénétrer de ces condiments. Et si on la mange ainsi préparée, elle fortifie le cerveau et assure une bonne digestion »

Châtaignes : « leur fruit est utile contre toute faiblesse qui est dans l’homme. Mangez-en souvent avant et après le repas, et votre cerveau se développe et est rempli, et vos nerfs se fortifient, et ainsi passera le mal de tête »

Oignons :« mangé cru, l’oignon est aussi nuisible et vénéneux que la sève des mauvaises herbes ; cuit, il est sain, parce que, par la chaleur du feu, les nocivités qui sont en lui sont diminués. Pour ceux qui souffrent de frissons, de fièvre ou de goutte, ils sont, cuits, particulièrement bons. Mais pour les malades de l’estomac, qu’ils soient crus ou cuits, ils procurent des douleurs, parce qu’ils sont trop humides »

A suivre ...
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:09

FRUITS :


Pomme : « cuites (dans du liquide) ou grillées, les pommes sont bonnes pour les malades et les bien portants. Aux personnes malades elles font un peu mal quand elles sont crues, justement parce que ces personnes sont faibles. Mais si les pommes sont devenues vieilles et que la pelure se ride, en hiver, alors elles sont bonnes à manger aussi pour les malades et pour les bien portants »

Cerises : « en manger ne fait pas de mal aux bien portants. Mais si un malade en mange beaucoup, il en retire un malaise (des douleurs). Pour ne pas recevoir de malaise des cerises que l’on a mangées, il faut boire immédiatement une gorgée de bon vin »

Coing : « leur fruit est chaud et sec et a un fin équilibre en lui, et lorsqu’il est mûr, il ne blesse, mangé cru, ni le malade ni le bien portant. Mais cuit et séché au four, il aide le malade et le bien portant. Quiconque a des rhumatismes, qu’il en mange fréquemment, cuits ou séchés au four, et le coing élimine si radicalement les substances vénéneuses que le rhumatisme ne s’installe ni sur son système nerveux, ni sur ses articulations, ni ne les frappe ni ne les brise »

Groseille (rouge et noire): « le groseiller est très chaud. Sa fraîcheur verte et sa sève ne doivent pas être employées seules, tant qu’elles ne sont pas mélangées à d’autres plantes. Car quand on les ajoute à d’autres plantes, les groseilles acquièrent une plus grande valeur utile comme remède »

Framboise : « la framboise est froide et utilisable contre la fièvre. Quiconque a de la fièvre et manque d’appétit, qu’il fasse cuire des framboises dans un peu d’eau, et qu’il boive, le matin et sur la nuit, cette eau chaude et qu’il mette les plantes qui ont cuit dans l’eau, chaudes sur son estomac pendant une petite heure. Il doit faire cela pendant trois jours, et la fièvre (les substances fiévreuses dans l’inflammation de la vésicule biliaire) disparaîtront en lui »

Mûre : « les mûres ne font pas de mal ni aux bien portants ni aux malades et sont facilement digérées »

Airelle rouge :« ce fruit a une parenté avec le sang, parce qu’il croît de cet air qui nourrit le sang et provoque la menstruation. A l’être humain qui mange ce fruit, ni il ne fait du bien, ni il ne fait du mal »

Agrumes (citrons, oranges): « le fruit de cet arbre, quand on le mange, apaise la fièvre »

Cornouille : « elle purifie et fortifie l’estomac qui est faible et aussi celui qui est en santé, et elle favorise la santé »

Nèfle : « elle est utile et bonne pour les personnes bien portantes et pour les malades, quelle que soit la quantité que l’on mange, parce qu’elle fait croître leur chair (le tissu musculaire) et purifie le sang »

Poires : « cuites, elles sont meilleures que desséchées, parce que l’eau chaude fait peu à peu disparaître dans la cuisson le suc nocif qu’elles contiennent, tandis que le feu agit de façon trop abrupte et, en desséchant les fruits, n’en élimine pas tout le suc nocif. Même des poires cuites pèsent un peu sur l’estomac, parce qu’elles recherchent, diminuent et décomposent toute la pourriture qui est en lui, et cependant elles préparent une bonne digestion, parce qu’elles éliminent avec elles la pourriture. Les pommes, au contraire, se digèrent plus facilement, mais elles n’éliminent pas avec elles la pourriture »

Dattes
: « elles apportent presque autant de force qu’en assure le pain. Mais très facilement elles rendent poussif (asthmatique) et font éprouver une pesanteur, si l’on en mange beaucoup »

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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:12

DIVERSES SORTES DE POISSONS ET DE VIANDES


Baleine
: « Dans sa chair, il y a tellement de force qu’elle résiste à toutes les humeurs faibles et mauvaises (contre les maladies chroniques). La chair de ce poisson est saine et bonne à manger pour les bien-portants et les malades. »

Brochet
: « Il a une chair dure et saine, qui est bonne à manger pour les malades et les bien-portants… Si quelqu’un mange souvent de son foie, cela lui assure une bonne et douce digestion. »

Silure (poisson-chat)
: « Il a une chair saine, qui est bonne à manger par les malades et les bien-portants. »

Perche
: « Bonne pour les bien-portants et les malades. »

Gardon
: « Bon à manger pour les bien-portants et les malades. »

L’ombre de rivière ou ombre commun « Sa chair est bonne pour les bien-portants et les malades. »

A suivre ...
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:13

VOLAILLES

Poulet
:« Bon pour les bien-portants, il ne rend pas gras. Il ranime les malades. Quand quelqu’un est gravement malade et mange souvent du poulet, cela lui procure des glaires dans l’estomac et le rend malade, parce qu’il peut à peine digérer la viande consommée. Mais si celui qui est très malade veut manger du poulet, qu’il le fasse cuire avec une autre viande, pour qu’il soit ainsi tempéré, parce que la chair de poulet est trop sèche. Ainsi il peut en manger. Mais que le malade évite les poulets rôtis, parce qu’il ne peut les digérer. La poule est meilleure pour les malades que le coq, parce que les chairs de la poule sont plus tendres que celles du coq. Mais celui qui est en bonne santé physique pourra manger des deux. Quant au chapon, il est bon à manger pour la personne bien-portante ; il ne convient guère au malade, parce que le chapon ne peine pas assez, mais est toujours au repos, ce qui fait que ses chairs sont d’autant plus fortes. Le foie tant de la poule que du coq, mangé fréquemment, est puissant contre les maladies qui blessent l’homme intérieurement, car le foie du coq et de la poule n’est pas dur ni malade. »

Autruche: « Un homme qui a le mal caduque (épilepsie), qu’il mange souvent de la viande d’autruche ; cela lui donne des forces et enlève l’affection cérébrale. Pour les hommes gras et vigoureux, sa chair est saine, parce qu’elle diminue leur excédent de chair et les rend forts. Et qui est mélancolique, qu’il mange souvent les foies d’autruche, et cela diminue en lui la mélancolie et, en le réconfortant, rend son esprit aimable et accueillant. »

Dindon
: Il n’est pas mentionné par Ste Hildegarde, mais il est facilement digestible et ne contient que peu de cholestérol.

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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:14

VIANDE BIENFAISANTE


Chevreuil: « Sa chair est bonne pour les bien-portants et pour les malades. L’être humain qui est tourmenté de douleur (précancérose), qu’il mange souvent de son foie, et cela apaise en lui les douleurs. »

Cerf
: « La viande de cerf est bonne à manger pour les bien-portants et pour les malades. Manger du foie de cerf enlève le rhumatisme, purifie l’estomac et le rend léger. »

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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:15

ANIMAUX DOMESTIQUES

Agneau
: « Sa chair est saine – pendant la saison chaude _ pour les bien-portants et les malades, parce que l’été les réchauffe. Mais parce qu’elle est froide, elle n’est pas bonne à manger en hiver, parce que celui-ci aussi est froid.
Il faut manger abondamment et souvent du foie d’agneau. Il diminue les glaires et purifie l’estomac de ce qui est fétide. Qui tousse dans sa poitrine, et aspire et respire difficilement (asthme), mais sans avoir de douleur du poumon, qu’il mange fréquemment du poumon d’agneau et cela ira mieux dans sa poitrine. Celui dont le corps est à bout de forces et dont les veines sont débilitées (faiblesse de la circulation) qu’il boive souvent, s’il veut, le suc de la viande d’agneau et la sauce dans laquelle celle-ci est cuite, et mange un peu de cette viande, puis lorsqu’il va mieux, qu’il mange aussi abondamment de la viande d’agneau. »

Chèvre
: Pour les bien-portants et les malades, elle est bonne à manger.
« Si elle est mangée souvent, la chair de chèvre guérit les viscères brisées et déchirées (hernies), et guérit et fortifie l’estomac de qui en mange. Si la chèvre est forte, elle peut être mangée jusqu’en août, mais le bouc est bon à manger en août. Quant aux chevreaux, soit mâles soit femelles, ils sont bons à manger pour l’être humain jusqu’à l’automne. Qui a des douleurs d’estomac, qu’il fasse souvent rôtir du foie de chèvre et en mange souvent jusqu’au milieu du mois d’août. Cela guérit et purifie l’estomac comme une bonne potion (laxative) . »

A suivre ...
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:22

L’ABC DES PLANTES D’HILDEGARDE


La menthe des champs (mentha arvensis) :« Qui a un estomac froid et ne peut digérer les aliments, qu’il mange de la menthe des champs ou crue, ou cuite, avec de la viande ou du poisson, et cela réchauffe son estomac et lui assurera une bonne digestion. »
C’est un condiment dans les difficultés de digestion des personnes âgées avec un effet laxatif.
La menthe aquatique ( mentha aquatica) « Qui a l’estomac chargé du fait de l’abondance des aliments et de la boisson, et en est devenu poussif (asthmatique), qu’il mange souvent de la menthe aquatique, crue ou cuite, avec des plats de viande ou dans la soupe ou les légumes, et l’asthme passera. »

Basilic
:Recommandé comme remède dans le vin au miel.

Armoise ( artemisia vulgaris): « Cuite avec des légumes et mangée avec eux, elle guérit les intestins faibles et réchauffe l’estomac froid. »

Le pyrèthre d’Afrique ou camomille pyrèthre (anacyclus pyrethrum, anthemis pyrethrum)
: « Le pyrèthre d’Afrique (appelé « salivaire » ou « œil de bouc ») est bon pour les bien-portants, car il (diminue) les substances nocives contenues dans le sang, il accroît le sang pur et rend l’esprit clair. Il restitue même des forces à quiconque n’en a plus et dont le corps est près de défaillir, et il ne laisse rien quitter l’organisme qui n’ait été préalablement digéré, mais lui assure au contraire une bonne digestion… De quelque façon qu’il soit pris, cru (séché) ou dans une préparation (un mets, une confiserie), il est utile et salutaire pour les bien-portants comme pour les malades. Consommé fréquemment, il chasse ce qui est malsain et empêche d’être malade. S’il fait venir l’eau et la salive à la bouche pendant le repas, c’est parce qu’il évacue les humeurs peccantes, et qu’à leur place il laisse la santé. »

Le sédum âcre ou orpin brûlant (sedum acre) que l’on confond parfois dans les pays germanophones avec la sarriette des jardins, satureja hortensis « Si le cœur est faible et l’estomac malade, il n’est que de manger cette plante crue pour recouvrir des forces. Quiconque à l’âme en peine retrouvera de même sa gaieté en ingérant de cette herbe qui guérit et purifie de surcroît les yeux de l’être humain. »

L’ortie
:« La poudre d’ortie purifie l’estomac. »

Le cresson de fontaine
:« Qui peut à peine digérer les aliments ou les élimine non digérés (malade du duodénum, diabète, colite), qu’il fasse chauffer dans une poêle du cresson de fontaine (pour le faire transpirer), parce que ses forces viennent de l’eau, et qu’il en mange ainsi, et cela l’aidera. »

L’aneth
« L’aneth rend triste de quelque façon qu’il soit consommé. Cuit, cependant, il dissipe la goutte (rhumatisme) et s’avère dans ce cas utile dans la nourriture. »

Le galanga
:« Qui a mal au cœur, qu’il mange assidûment du galanga, et cela ira mieux. »
(condiment du riz et de la viande)

Gentiane
: « Dans le cas de faiblesse du cœur, 2 à 3 pointes de couteau dans une soupe de semoule d’épeautre. »

Gingembre :‘Il fait du mal à une personne bien-portante et grasse, parce qu’il la rend non concentrée, stupide et paresseuse. Seulement celle qui est maigre et déjà presque à bout, doit prendre à jeûn un peu de gingembre dans une soupe, et dans la journée par moments en manger un peu sur du pain (pulvérisé), et elle ira mieux. Mais bientôt, quand elle se sera sentie mieux, qu’elle n’en mange plus pour ne pas en souffrir. »

L’ail :« Pour les bien-portants et les malades il est plus sain d’en manger que du poireau. On doit le manger cru, parce que dans la cuisson il devient comme un vin gâté. Car son suc est tempéré et il a une bonne chaleur. Il n’est pas nocif pour les yeux, bien que, du fait de sa chaleur, la conjonctive autour des yeux soit fortement excitée, mais ensuite ils deviennent clairs. Pourtant il faut en manger modérément pour que le sang ne soit pas trop échauffé dans l’être humain. Lorsque l’ail est vieux, son fruit sain et bon perd sa valeur ; mais s’il est tempéré par d’autres aliments, il reprend sa vertu. »

La livèche :« Si elle est cuite avec d’autres aliments et mangée avec eux, elle ne fait pas beaucoup de mal à qui en mange. Mangée crue, elle fait perdre ses forces naturelles à l’être humain. Mangée sans autres condiments, elle rend pesant et apathique de corps et d’esprit. »

Le laurier: « Pour relever les sauces. »

Le raifort :« Au printemps, il est bon pour les gens sains et vigoureux, dont il fortifie la vitalité (« viriditas » la verdeur) des humeurs saines. Mais quand il devient dur et sa pelure coriace, il est dangereux d’en manger, car le raifort privé de sa verdeur rend l’homme aussi sec que s’il avait mangé du bois. Si une personne maigre et sèche veut du raifort, qu’elle se contente d’en manger un tout petit peu pour en retirer quelques forces, car si elle en mangeait beaucoup, ses forces étant réduites, elle aurait à en pâtir. »

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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:24

L’arroche (atriplex): A utiliser comme condiment ou comme légume : « elle favorise une bonne digestion. »

La noix muscade: « Elle élargit le cœur, purifie tous les sens, et confère une bonne intelligence. »
Mais on doit être mesuré. La moitié d’une noix muscade par jour, c’est déjà beaucoup.

Les clous de girofle: On peut en manger abondamment, c’est-à-dire plusieurs fois par jour comme remèdes dans les cas de bourdonnements d’oreilles et de mal de tête. De même aussi contre l’hydropisie et la goutte : mâcher 2 à 3 clous de girofle quotidiennement.

Le persil: « Pour l’être humain, il est meilleur et plus utile de le manger cru que cuit. Quand on le mange, il affaiblit les fièvres qui ébranlent l’homme mais affectent légèrement. Pourtant il engendre dans l’homme de la lourdeur. »
Dans le vin des cardiaques le persil joue un rôle important… De grosses quantités de persil ne doivent pas être consommées par des personnes aux nerfs sensibles, ni non plus par des femmes enceintes.

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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 1:52

Le poivre:« celui qui est déprimé ( affecté à la rate), et qui n’a aucun appétit pour s’alimenter, qu’il prenne avec quelque aliment un peu de poivre et , de plus, encore un peu de poivre sur du pain, et sa rate ira mieux, et sa répugnance devant la nourriture cessera. Mais quand on mange trop de poivre, cela est nocif pour l’être humain, et lui prépare une pleurésie (inflammation de la plèvre), et désintègre en lui les bonnes humeurs »

Le serpolet
:« qui a une lèpre ( disposition aux éruptions cutanées), qu’il fasse cuire avec cette plante des plats de viande et de légumes, et cela guérit et purifie »
« qui a le cerveau faible et comme vide ( perte de mémoire, douleur cérébrale), qu’il pulvérise du serpolet et mélange cette poudre avec de l’eau et de la panure, qu’il mange souvent les petits gâteaux secs faits avec ce mélange, et son cerveau ira mieux »

La tanaisie :« elle est bienfaisante contre toutes les humeurs qui débordent et s’écoulent. Qui a facilement le rhume de cerveau et la toux, qu’il mange de la tanaisie en soupe, ou cuite avec une galette ou des beignets ou une omelette, ou avec la viande, ou de n’importe quelle façon »
On prend les feuilles de tanaisie sans les fleurs qui peuvent être un peu vénéneuses.

La sauge :« elle est utile contre les humeurs maladives, parce que cette plante est sèche. Mangée crue ou cuite, elle est bonne pour ceux que tourmentent des humeurs nocives, parce qu’elle en débarrasse. Prenez pour cela des feuilles de sauge, pulvérisez-les, et mangez de cette poudre sur du pain, et cela diminue en vous le surplus de mauvaises humeurs »

La civette ou ciboulette: « mangée crue, elle n’est pas nocive pour les bien portants. Mais pour les malades, il faut la faire cuire, pour que son humidité ne s’adjoigne pas à l’humidité de la maladie, parce que les malades ont en eux des humeurs qui s’opposent »


La moutarde ( le sénevé) :« son herbe est nocive si on en mange, car sa vertu est faible et instable ; elle ruinerait intérieurement l’être humain qui en mangerait. Mais son fruit donne du goût aux aliments. Il ne convient pas à un estomac faible, fragile et froid, parce qu’il le rend pesant et ne le purifie pas. Mais un estomac fort en vient à bout. Mangé, il rend les yeux clairs, mais il procure de la nébulosité dans le cerveau et une certaine affliction dans la tête, parce qu’il élimine un peu d’humidité de la tête, et pour cela il envoie dans la tête un plus grand mal et plus nocif. Il ne procure pas une bonne digestion, mais une digestion douloureuse, et en quelque sorte enfume l’être humain »

L’hysope
:« mangée souvent, elle purifie les écumes fétides et maladives contenues dans les humeurs, c’est-à-dire qu’elle purifie, comme fait la chaleur qui, dans la marmite, dépure par le bouillonnement. Elle est bonne dans tous les aliments. Cuite et pulvérisée, elle est plus utile que crue. Employée comme condiment dans les mets, elle rend le foie plus capable de rendement et purifie aussi un peu les poumons. Qui tousse et souffre du foie, et aussi qui souffre des poumons en haletant, que l’un et l’autre mangent de l’hysope avec des plats de viande ou aussi roussie dans une sauce, et ils iront mieux. Si quelqu’un mange l’hysope en y ajoutant que du vin ou que de l’eau, il en sera plus fatigué que soulagé. Si le foie d’un être humain est malade de tristesse, avant que la maladie prenne le dessus, il faut faire cuire des poulets avec de l’hysope, et manger souvent tant l’hysope que la chair du poulet. Mais aussi il faut manger de l’hysope crue, trempée dans du vin, fréquemment, et boire ce vin, parce que l’hysope est plus utile pour celui qui est atteint de cette maladie que pour celui qui souffre des poumons »

La cannelle :« elle a des forces vigoureuses. Qui en mange souvent, diminue en lui les mauvaises humeurs et s’en procure de bonnes »

A suivre ...
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Message  Sandrine Lun 9 Fév 2009 - 2:11


Boissons :


Hildegarde recommande de boire pendant les repas : « Lorsque l’homme mange, il travaille en mangeant comme la meule en moulant, et du travail de la manducation l’homme se réchauffe et se dessèche, et il arrive à sécher : voilà ce qu’est la soif. Et alors qu’il boive un peu, et de nouveau mange, puis lorsqu’à nouveau il se dessèche de chaleur en mangeant, il a de nouveau soif ; et qu’alors il boive de nouveau, et qu’il fasse ainsi par moments quand il mange, parce que si l’homme ne buvait pas au cours du repas quand il mange, il s’alourdirait intellectuellement et corporellement et ne se préparerait pas un bon suc sanguin, et par suite il n’aurait pas une bonne digestion. Mais si, au cours du repas, il boit immodérément, il produit en lui une mauvaise inondation dans les humeurs de son corps en sorte que les bonnes humeurs sont diluées »

Hildegarde recommande à cent pour cent comme thé de santé la tisane de fenouil.

Chez Hildegarde, la bière est une boisson ; le vin est déjà un remède.

« La bière fait accroître les parties de chair dans l’être humain et, à cause de la force et de la bonté de ce suc de céréale, lui confère une belle couleur du visage. L’eau pure, au contraire, affaiblit l’être humain et aboutit maintes fois à la formation de glaires dans la région de ses poumons, s’il n’est pas bien portant, parce que l’eau est faible et n’a pas une forte vertu. Mais si une personne est pleine de santé, cela ne lui fera pas de mal si parfois elle boit de l’eau. »

« Un vin précieux et fort stimule de façon nuisible les veines et le sang de l’homme, et attire à soi les humeurs et toute l’humidité qui est dans l’être humain, comme font des potions purgatives, et il fait parfois éliminer prématurément ( trop vite)… Si une personne veut boire un vin précieux et fort, elle doit donc y mêler de l’eau pour que sa force et sa chaleur soient tempérées et équilibrées. »

Inutile de dire que la bière et le vin dont parle sainte Hildegarde n’ont rien à voir avec nos bières et vins du commerce ! Evil or Very Mad
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Message  Catherine Lun 9 Fév 2009 - 10:56

Gratis pro Deo a écrit:
En ce qui concerne l’utilisation des pierres précieuses, cela fait effectivement partie de la thérapie hildegardienne et ces pierres ont fait leurs preuves concernant certaines pathologies.

Quant aux formules à réciter, il faut se méfier des traducteurs farfelus ( Hildegarde écrivait en latin ) qui déforment ses écrits . Il existe des formules chez Hildegarde mais ce sont des formules de "recettes" pour soigner et non des formules à réciter .

La littérature sur les écrits de sainte Hildegarde est bien fournie et malheureusement beaucoup les dénaturent complètement .
Pour ne pas se tromper, les livres du Dr Gottfried Hertzka ainsi que du Dr Wighard Strehlow sont d’excellents ouvrages qui sont fidèles à la « pensée hildegardienne » . On les trouve entre autres chez les éditions Résiac.

Merci beaucoup, chère Gratis pro Deo, pour vos réponses qui éclairent parfaitement mes doutes... Je voulais me procurer un ouvrage sur Sainte Hildegarde, mais je ne savais lequel choisir, je suivrai donc vos conseils.
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Message  Catherine Lun 9 Fév 2009 - 11:01

Quant à votre magnifique exposé sur l'alimentation selon sainte Hildegarde, MERCI BEAUCOUP pour ce remarquable travail!

C'est exactement ce que je recherchais et cela m'aidera grandement....
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Message  Catherine Lun 9 Fév 2009 - 11:13

En cherchant un peu j'ai trouvé sur le web un site assez complet sur Sainte Hildegarde, il y a aussi possibilité d'y trouver certains produits difficiles à trouver.

Pour ceux ou celles que ça intéresse voici donc le lien:

http://lesjardinsdhildegarde.com/index.html
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