Textes concernant le Syllabus

Le Syllabus n'est pas une fantaisie du Pape.

C'est un document théologique et canonique; il existe officiellement, qu'on le veuille ou non.

Les sentiments personnels n'ont rien à voir ici.

Nous sommes en présence d'un fait.

Pie IX l'a promulgué, pour orienter les intelligences et fixer les volontés en un temps d'anarchie intellectuelle et morale.

C'est l'acte d'un chef, qui a le souci des responsabilités.

Il dénonce l'erreur en termes précis, auxquels on ne saurait échapper; et, par ces termes, il nous livre au repoussoir une vérité, un droit.

C'est justement la vérité, le droit que l'erreur dénaturait.

Cette vérité, ce droit qu'il affirme à sa manière, tendent à la pratique.

La vérité s'affirme et le droit s'impose.

Le silence et la dénonciation sont également inadmissibles.

Pie IX apparaît, dès lors, comme un Pape, dirigeant l'action.

Les Catholiques, soucieux d'agir comme tels, n'ont qu'à conformer leur vie publique et leur action politique à ses enseignements.

Ils ne seront catholiques qu'à cette condition.

R.P Dom Besse, Le Syllabus, l'Eglise et les libertés, Librairie nationale, 1913, pages 90 et 91

Diane a écrit :
Le R. P. Petitalot sur le Syllabus, 1877, Introduction page VII, a écrit :

(...) si j'avais le malheur de ne pas admettre le Syllabus et toutes les définitions doctrinales du Saint-Siège (...)

(...) c'est que je ne mérite plus le titre de catholique.

Pour conclure, le Syllabus, dans son ensemble et dans chacune de ses propositions, oblige tout catholique.

Il est tenu de s'incliner devant ces arrêts doctrinaux.

La soumission extérieure et purement disciplinaire est insuffisante.

Une adhésion loyale de l'esprit est de rigueur.

Car, on ne saurait trop le répéter, le Souverain Pontife, dans l'Église, juge de la vérité en dernier ressort.

Son jugement est conforme à la vérité.

Tout catholique doit le suivre.

R.P Dom Besse, Le Syllabus, l'Eglise et les libertés, Librairie nationale, 1913, page 93

D. Et le Syllabus, qu'est-ce que c'est ?

R. Ce grand cauchemar de tous les révolutionnaires n'est autre chose que l'antidote nécessaire du libre examen, de ce principe détestable qui, appliqué aux dogmes religieux, aboutit d'abord à l'hérésie, puis au déisme, à l'athéisme, et qui, appliqué aux institutions politiques, mène fatalement à la révolution, à l'anarchie.

D. Mais en quoi consiste ce document si critiqué et si peu connu?

R. Il consiste en un recueil ou tableau de diverses condamnations éparses et successivement portées par le Pape.

D. Est-il un défi jeté à la science et aux institutions modernes?

R. Loin de là, c'est un code, une charte, pour maintenir dans sa pureté et son intégrité l'enseignement traditionnel de l'Église et pour conserver les vérités, qui sont la base indispensable de toute société.

D. Il est donc nécessaire ?

R. Oui, au milieu de cet océan d'erreurs, de sophismes, de mensonges, de principes faux, qui nous assiègent de toutes parts, il est aussi nécessaire que l'œil au voyageur, la boussole au pilote ; et le devoir non-seulement de tout chrétien, mais de tout homme sensé, est de bénir le Pape de sa vigilance paternelle et de suivre avec fermeté toute la doctrine du Syllabus.

CATÉCHISME DE LA RÉVOLUTION OU LA RÉVOLUTION EXPLIQUÉE DANS SES PRINCIPES, SON LANGAGE, SES ŒUVRES ET SA FIN, BLOUD et BARRAL, 1877, pages 67 et 68

Ainsi le Syllabus a son autorité, et son autorité est celle du Pape ...
Le Pape en a pris et en porte la responsabilité juridique et officielle.
Le document jouit donc de l'autorité pontificale.

Abbé Boudinhon, in Revue du Clergé français, 15 avril 1905, p. 413 et 414 (cité dans Valeur des décisions doctrinales et disciplinaires du Saint-Siège, Abbé L. Choupin, 3ième Ed., Beauchesne, 1928, p. 122

Diane a écrit:

Pie IX a lancé, comme un éclair, le Syllabus, c’est-à-dire le catalogue des erreurs modernes, avec leur condamnation: publication doctrinale qui a exaspéré les hommes de ténèbres. Un jour que l’illustre cardinal de Fribourg et de Genève, Mgr Mermillod, prosterné aux pieds du saint et intrépide vieillard, lui demandait avec une douce familiarité : Très Saint Père, comment Votre Sainteté a-t-elle eu le hardi courage de lancer le Syllabus dans la société moderne? Pie IX lui répondit : Mon fils, j’ai voulu trancher les camps. Depuis lors, en effet, les camps ont commencé à se trancher. Devant la précision doctrinale du Syllabus, tout homme a été contraint de se définir. Nulle intelligence n’a plus osé tirer profit de la confusion, se tenir entre la vérité et l’erreur, et rester neutre. Les événements, en même temps, ont aidé puissamment à ce travail de séparation. Les événements, qui sont les anges de Dieu, ont acquis une logique et une promptitude irrésistibles pour forcer les hommes à se ranger vers la droite ou vers la gauche; les centres s’effacent, campement des timides, centre droit ou centre gauche; c’est comme un acheminement au jugement dernier où il n’y aura plus de centres, mais uniquement ces deux côtés avec leur séparation éternelle: la droite et la gauche.

La religion de combat par l’abbé Joseph Lémann

Eric a écrit:Je tiens à mettre ici le beau et bon texte donné par Diane sur un autre fil :

Diane a écrit:

Pie IX a lancé, comme un éclair, le Syllabus, c’est-à-dire le catalogue des erreurs modernes, avec leur condamnation: publication doctrinale qui a exaspéré les hommes de ténèbres. Un jour que l’illustre cardinal de Fribourg et de Genève, Mgr Mermillod, prosterné aux pieds du saint et intrépide vieillard, lui demandait avec une douce familiarité : Très Saint Père, comment Votre Sainteté a-t-elle eu le hardi courage de lancer le Syllabus dans la société moderne? Pie IX lui répondit : Mon fils, j’ai voulu trancher les camps. Depuis lors, en effet, les camps ont commencé à se trancher. Devant la précision doctrinale du Syllabus, tout homme a été contraint de se définir. Nulle intelligence n’a plus osé tirer profit de la confusion, se tenir entre la vérité et l’erreur, et rester neutre. Les événements, en même temps, ont aidé puissamment à ce travail de séparation. Les événements, qui sont les anges de Dieu, ont acquis une logique et une promptitude irrésistibles pour forcer les hommes à se ranger vers la droite ou vers la gauche; les centres s’effacent, campement des timides, centre droit ou centre gauche; c’est comme un acheminement au jugement dernier où il n’y aura plus de centres, mais uniquement ces deux côtés avec leur séparation éternelle: la droite et la gauche.

La religion de combat par l’abbé Joseph Lémann

PS : la ref. complète de ce bon texte tiré de La religion de combat serait bienvenue !

Pour répondre à votre demande cher Éric, voici la référence complète!

Le Syllabus, véritable défi au libéralisme, véritable rappel aux chrétiens de leur devoir, rappelait les diverses condamnations déjà portées contre les erreurs philosophiques, sociales, politiques et religieuses.
l'Église affirmait ses droits en condamnant l'erreur qui niait ce droit.

Antoine Egret, La voie triomphale ou la montée vers Dieu, Nouvelles éditions latines, 1957, page 297
(Nihil Obstat, Parisiis die 29 martii 1957, G.A. Goimard, cens. dep.; Imprimatur, Parisiis 1 aprilis 1957, + Jacobus Le cordier).