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Teilhard l'apostat

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Message  gabrielle Ven 27 Nov 2009 - 19:07

3. — Luciférien, ce prêtre, on incline à le dire devant certains textes où lui-même se reconnaît dominé par une puissance étrangère maléfique et anti-chrétienne. 11 écrit le 7 février 1930 :

« Au risque de rabâcher, je ne trouve que cela à vous redire pour vous exprimer ce que je sens : je me fais l'impression de passer à l'état de « force », comme si quelque chose m'avait chassé de moi-même, et pris ma place et me poussait maintenant en avant. (...) j'ai trouvé une autre formule encore pour exprimer le calme qui s'est fait en moi cet été vis-à-vis de tant de choses qui m'irritaient, et que maintenant je regarde avec « douceur » ; il me semble que, toujours aussi tendu vers ce qui vient mais admettant que cette Nouvelle Chose ne peut naître que de la fidélité à ce qui est, je me trouve maintenant « au-delà de la révolte ». L'expression est un peu paradoxale, mais elle traduit bien ce que j'éprouve, et par quels intermédiaires j'y suis arrivé » 54

Une « force » s'est emparée de lui et le domine au point qu'il écrit : « comme si quelque chose m'avait chassé de moi-même » ; elle le rend — disait-il déjà en 1918 — « absolument inflexible» dans ses idées. Le nouveau est « le calme », la « douceur », qui le met « au-delà de la révolte », ce qui signifie qu'il s'est enfoncé dans l'endurcissement, dont il signale un effet, l'espèce d'indifférence où le laissent maintenant les résistances que lui font ses supérieurs.


(54) LeZ, p. 111.
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Message  gabrielle Dim 29 Nov 2009 - 18:02

La lettre du 23 août 1929 nous éclairera. De Mandchourie, « vers la mi-juin » il est passé en Chine, sans avertir ses « supérieurs d'Europe, — lesquels, je crois, ont eu l'impression que j'agissais, dans mes décisions, d'une manière un peu autonome ». Quant à ce qu'il fera ensuite : « Au fond, dit-il, tout dépend de l'évolution de mes rapports OFFICIELS avec Rome ». — Il commente :

« J'ai souligné OFFICIELS, parce que, du côté INTERIEUR et profond, il me semble que vous pouvez être sans inquiétude à mon sujet. Il me semble avoir, ces derniers temps, définitivement « émergé » moralement de mon Ordre, en ce sens que j'ai maintenant l'impression de le dominer et de le juger (sans aucune nuance de vaniteuse supériorité, je crois ; mais simplement parce que je suis devenu, en quelque façon, adulte, ou majeur) » 55 .

En si grave matière, en effet, il ne s'agit plus de vanité, mais d'orgueil luciférien. — Il continue :

« Mais par ailleurs, bien que pour des raisons assez différentes de celles de ma jeunesse, je m'y trouve profondément et cordialement attaché (comme à mon point d'insertion naturel dans l'Univers) ; et, sauf le cas (très improbable) où je me verrais acculé à une déloyauté intellectuelle, je suis décidé à lui rester fidèle coûte que coûte » 56 .

C'est à ce point qu'il tient de façon « absolument inflexible » à ses chimères impies. Au surplus, il déclarera trois ans plus tard, — n'est-ce pas du cynisme ? — : « Et puis je me dis que, moins profondément inséré dans l'Eglise, je serais moins apte à travailler pour la libérer ».57

Promouvoir, de l'intérieur même de l'Eglise, la subversion : habileté infernale. « L'Eglise n'a pas de pires ennemis », affirmait saint Pie X.


(55) LeZ, p. 103-104.
(56) p. 104.
(57) 20-3-1932, LeZy p. 119,
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Message  gabrielle Mer 2 Déc 2009 - 19:37

Quelques lignes du 3 avril 1930 identifient, si l'on peut dire, la « force » louche évoquée le 7 février. C'est à propos d'un voyage de sa correspondante en Espagne :

« Vous allez vous enrichir les yeux et l'âme parmi ces splendeurs passées. Mais, si vous êtes tout à fait comme moi, il vous sera impossible de trouver un vrai repos, ni une vraie satisfaction, dans ces beautés parmi lesquelles il nous serait intolérable de revivre (parce qu'elles sont sorties d'une « âme » que nous avons depuis longtemps laissée). »

Etrange répulsion qui fait penser au démon incapable de trouver du repos. 59 Combien, de nos jours, ne peuvent tolérer ce qui sent la civilisation chrétienne !

Encore cynique, le pauvre homme poursuit : « La meilleure jouissance que me procure une cathédrale gothique (je trouve un tel édifice merveilleux,, du reste) c'est la conscience « triomphale » que hors de ses voûtes notre esprit s'est maintenant et pour toujours évadé ! Autrefois, je n'aurais pas osé écrire une phrase comme celle-ci (encore qu'elle eût déjà exprimé ce que je pensais sans oser me l'avouer). Mais, maintenant, je crois qu'il faut crier ce qui est la vérité. ».

L'aveu jette une lueur sinistre sur l'ancienneté de son apostasie, sur la dissimulation dont il l'a entourée, sur sa haine instinctive du catholicisme, et sur le ricanement de satisfaction qu'il éprouve d'avoir réussi à s'en affranchir.

Voici donc l'identification de la « force » à laquelle il se trouve implacablement asservi :

« Cela — qu'il vient de dire —, c'est un des aspects de cet envahissement de moi-même par « l'Autre », dont je vous ai déjà parlé : toute complaisance dans le Passé (même chrétien ) ou même le Présent, m'est devenue insupportable. Et j'estime que la possession des esprits et des âmes sera donnée à celui qui saura le mieux faire entendre cet Evangile qui est l'autheniique écho, je pense, de celui du Christ : « Toujours en avant » 60 .

(59) Matthieu XII, 13.
(60) LeZ, p. 113-114
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Message  gabrielle Sam 5 Déc 2009 - 16:56

« L'Autre », ce ne peut être que Satan, l'Adversaire du nom chrétien, qui, menteur, promet la possession du monde à ceux qui se livrent à lui. Son moyen de séduction dans le cas de Teilhard est le mythe de l'Evolution universelle ; mythe dont il se croit le « prophète » ; mythe où par un blasphème impudent il voit l'écho de l'Evangile, mythe auquel il transfert le culte qui n'est dû qu'à Dieu.

Encore un signe de l'emprise satanique : le cœur fermé à l'amour du prochain. Et il a le cynisme impie de le déclarer en s'adres-sant à Dieu :

« Mon Dieu, je vous l'avoue, j'ai bien longtemps été, et je suis encore, hélas ! réfractaire à l'amour du prochain... Je me sens native-ment hostile et fermé en face de ceux que vous me dites d'aimer... L' « autre », « simplement », l'« autre » « Tout court »... Serais-je sincère si je vous disais que ma réaction instinctive n'est pas de le repousser, et que la simple idée d'entrer en communion spirituelle avec lui ne m'est pas un dégoût ? » 61


On pense au mot terrible de saint Jean : « Qui n'aime pas demeure dans la mort » 61 bis..

(61) Le Milles divin, p. 184-185 ; comment il sympathise avec le communisme chinois, LeZ, 80, 86.
(61 bis)I Jean III, 14 ; voir tout le chapitre.
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Message  gabrielle Lun 7 Déc 2009 - 18:16

Un singulier religieux


On essaie de nous présenter T... comme un « éminent religieux », voire un « saint ». Ce n'est là qu'une misérable mystification. On avouera qu'il y prête par sa façon habituelle de manier l'équivoque. Pourtant les lettres à Léontine Zanta ont des franchises qui ne permettent pas le doute. — Celle-ci, par exemple, du 15 octobre 1926 :

« Il me prend quelquefois des envies, vagues et sans forme précise, de m'adjoindre un petit nombre d'amis, et de donner, à travers toutes les conventions admises, l'exemple d'une vie où rien ne compterait que la préoccupaiion et l'amour de TOUTE la Terre. Cela a l'air bien païen, ce que je vous dis là, et bien au-dessous de l'exemple de pur détachement donne jadis par un saint François » 62.

1) En effet, c'est juste au rebours de l'Evangile et de la tradition spirituelle chrétienne. Avec son instinct de profanation, il essaie pourtant de justifier son dire par la mystique louche de l'évolution divinisante.
Le thème revient quelques mois plus tard à propos des communistes chinois dont il dit : « mes sympathies demeurent obscurément avec eux, et y espère que c'est leur esprit « humanitaire » qui finira par triompher », au profit « d'une franche collaboration spirituelle entre Orient et Occident ». Il continue :

« Voyez-vous : nous étouffons dans nos compartiments, nos catégories fermées. Sans dénouer les organismes plus restreints, il faut les fondre, les synthétiser : l'Homme, rien que l'Homme, rien de moins que l'Homme comme cadre de nos ambitions et de nos organisations. Comment se fait-il qu'il faille le répéter à des catholiques ? Vraiment, on a parfois l'impression que nos petites églises nous cachent la Terre »»63.

Comprenons que le système de T... rejoint «humanisme » inversé, antichrétien, antireligieux du marxisme, et ne nous étonnons pas de leur mutuelle sympathie. — Mais, après avoir proposé son « intégralisme » T... donne ce conseil panthéiste :

« Vous avez raison de vous jeter à corps perdu dans la foi, c'est-à-dire dans l'abandon au Monde animé par Dieu: (...). Priez pour que je sache ne rompre ni (la loyauté vh-à-vis de nous-même) ni l'attachement à l'Eglise) »»64.

Prière blasphématoire, car on doit l'entendre dans le sens de la « transposition » indiquée plus haut. (Elle insinue qu'il couve déjà la « crise » aiguë qu'on a dite).

Dans le même horizon, il écrit d'Obock le 24 janvier 1929 : «... (depuis trois mois, je vous l'avoue, il ne me reste guère, sauf le bréviaire, que la prière interne et la « messe sur le monde » ; mais cela ne me gêne pas, vous le savez, — ou plutôt cela me REPOSE)...»65.




(62) LeZ, p. 79.
(63) 7-5-1927, LeZ, p. 86.
(64) p. 87.
(65) p. 96-97.
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Message  gabrielle Jeu 10 Déc 2009 - 0:46

Encore le 23 août, du Shansi, « hors de portée, dit-il, de tous les frottements ecclésiastiques pénibles » « ... ma meilleure nourriture religieuse (avec une messe réelle de loin en loin) est cette messe religieuse (avec une messe réelle de loin en loin) est cette messe mentale « sur le Monde », (...). Je l'approfondis et je retravaille sans cesse, cette messe. »

C'est un contresens et une naïveté de donner une interprétation catholique à cette « messe » ; ce n'est et ce ne peut être pour lui qu'une rêverie panthéiste, comme il l'explique après avoir exposé l'équation dont on a parlé. » 66.

Le voici à Pékin, en communauté. Il confie, le 20 mars 1932 : « Pour moi, avec le retour brusque à la vie semi-religieuse, la période (longue pourtant !) que je viens de passer en voyage me laisse déjà l'impression d'un événement lointain. J'y aurai constaté, une fois de plus, combien mon milieu « naturel » est le milieu « laïc ». Mais je me suis remis, sans difficultés, dans le minimum de cadre ecclésiastique où la vie m'a placé. Je ne le prends plus assez « au sérieux » pour qu'il me fasse souffrir profondément. Et puis je me dis que, moins profondément inséré dans l'Eglise, je serais moins apte à travailler pour la libérer » 67.


(66) LeZ, p. 104-105 ; voir p. 57, et aussi P. Philippe, Foi an Christ-Universel, p. 132-139.
(67) LeZ, p. 119.
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Message  gabrielle Jeu 10 Déc 2009 - 22:48

Encore de Pékin, le 24 juin 1934 :

«... je me trouve graduellement toujours plus en marge de beaucoup de choses. Ce n'est que grâce à la vie exotique que je mène que cette dérive ne se transforme pas en fissure. Ce qui me rassure un peu, et qui me sauve, c'est que, si, d'une part, tout un mur de représentations et de conventions ecclésiastiques est bien définitivement effondré devant moi, jamais, en revanche, je ne me suis trouvé plus près de ce qui me paraît être les axes profonds du Christianisme : valeur à venir du Monde, primat de l'Esprit et de la Personnalité, Personnalité divine » »68.

Toutes ces tristesses rendent le son d'une conscience religieuse désaffectée : « prêtre si peu ecclésiastique (qui se mêle) à tous les cercles intellectuels, même les moins religieux ». Ses lettres de voyage sont parfois « celles d'un humoriste, d'un dandy presque », a-t-on écrit 69.

... Mais avec un relent de blasphème qui s'exprime à froid, ou sur un ton amusé, et plein d'une effrayante satisfaction de soi.

2) Dans L'Evolution de la Chasteté, de la même année 1934, il ne prétend pas moins que réformer la doctrine catholique en matière de chasteté. Evidemment, pour opérer la « transposition » — bouleversement exigé par sa mystique infernale de la Terre et de l'Homme. Il écrit :
« L'idée de la virginité (...) n'a pas encore trouvé sa formule satisfaisante dans la pratique, ni dans la théorie. »

Ici encore, il parle en homme devenu étranger au monde de la foi surnaturelle et qui veut lui substituer sa conception matérialiste ; voilà pourquoi il accuse l'Eglise (et avec l'Eglise l'Ecriture et Jésus-Christ) de n'avoir pas compris. (Il blasphème à jet continu). Logique dans son attitude antichrétienne, il ajoute :
« La chasteté ne se projette plus qu'en flou sur notre Univers physique et moral. (...) beaucoup (de ses raisons) ne nous émeuvent plus. »

Qui « nous » ? Ceux qui, comme lui, se trouvent dépaysés dans le « cadre ecclésiastique »... Evidemment ! « Ce n'est pas donné à tout le monde », dit Jésus 70 ; il y faut un certain niveau. T..., lui, nous a prévenus que son milieu « naturel » est le milieu « laic ». Comment comprendrait-il ce qui assimile en quelque façon à la condition du ciel où « il n'y aura plus de mariage mais où l'on sera comme les Anges de Dieu »»71.

Il dit encore : « Longtemps acceptées presque sans conteste, puis mises en doute par la Réforme, la valeur morale (ou du moins la signification) et la discipline traditionnelle de la chasteté sont en train de perdre leur évidence pour beaucoup d'entre nous. »

T... a changé de camp : il a renié les autorités du catholique pour se réclamer d'un moine défroqué uni à une défroquée, et rejoindre le pansexualisme à la mode. Il proclame :

« Cette idée qu'il puisse y avoir indépendance des deux variables « esprit » et « matière » sur le domaine de la croissance morale ne me plaît pas. (...). Bien plus liée à l'évolution profonde de notre pensée me paraît cette autre idée (base la plus sérieuse de la psychanalyse) que l'énergie dont s'alimente et se tisse notre vie intérieure est primitivement de nature passionnelle. »

Cette énormité, il est préparé à l'admettre par la confusion aberrante de la matière et de l'esprit et par le postulat de l'évolution spiritualisante de la matière. N'oublions pas que son système est une action dans laquelle il s'accorde, sans souci de preuve, tout ce dont il a besoin. D'où il conclut :

« Au terme de la puissance spirituelle de la Matière, la puissance spirituelle de la chair et du féminin. (...). Ce n'est pas isolément (mariés ou non mariés) mais c'est par unités couplées, que les deux portions masculine et féminine de la Nature doivent monter vers Dieu. (...). Après tout, l'homme, aussi «sublimé » qu'on l'imagine, n'est pas un eunuque ! »





(68) LeZ, p. 124.
(69) PL Deméron, dans Arts, 24-30 sept. 1958.
(70) Matthieu XIX, 11. Voir 1-12.
(71) Matthieu XXII, 25-30.
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Message  gabrielle Sam 12 Déc 2009 - 16:01

C'est pourquoi, rejetant la Révélation et la doctrine catholique, il ne veut plus de l' « ancienne chasteté » qui s'abstient, ni d'un « certain ascétisme chrétien contre l'usage du Féminin ». Il entend promouvoir :

« L'union physique « pas seulement » pour l'enfant, mais aussi pour l'œuvre, union pour l'esprit. (...). Il lui faut (à l'homme) à la fois compléter, dans le Féminin, son unité humaine, et, dans le Divin, son unité cosmique. (...). L'homme ira d'abord à la Femme. Il prendra celle-ci tout entière. (...). Puis ascension à deux, vers le plus grand centre divin ».

Le lecteur nous excusera de ne pas citer davantage. Qu'on sache seulement que deux pages datées de 1950, Le Féminin et l'Unitif, nous apprennent qu'à partir de sa « trentième année, (...) rejetant bien des vieux moules familiaux et religieux », T... se livra à « la rencontre plénifiante des sexes ». Impudent et impie, il affirme que « nul accès n'est possible à la maturité et à la plénitude spirituelle en dehors de quelque influence sentimentale ».

Comment un être ainsi dégradé saisirait-il la beauté de la consécration à Dieu ? Encore une fois, cela requiert un certain niveau d'âme.

3) On ne sera pas plus édifié si l'on regarde du côté de son obéissance religieuse. Son mot de 1929 le dépeint : il a « définitivement « émergé » moralement de (son) Ordre ; en homme « adulte » il le domine et le juge du haut de son Olympe.

Typique à cet égard est la lettre du 12 octobre 1951 au Général de la Compagnie.72

C'est, dit-il, « pour vous faire savoir en quelques mots ce que je pense et où j'en suis ; (...) avec cette franchise qui est un des plus précieux trésors de la Compagnie ». « 1. Avant tout je pense qu'ilfaut vous résigner à me prendre tel que je suis.. ».

Il veut dire avec le sentiment graduellement envahissant de son panthéisme christique.

« Dans la conscience (...) de cette synthèse de tout IN CHRISTO JESU, j'ai trouvé (...) une atmosphère hors de laquelle il m'est devenu physiquement impossible de respirer, d'adorer, de CROIRE. Et ce qu'on a pu prendre, dans mon attitude depuis trente ans, comme de l'entêtement ou de l'impertinence est tout simplement l'effet de mon impuissance, à ne pas laisser éclater au-dehors mon émerveillement.
Voilà psychologiquement, la situation de fond dont tout dérive, et que je ne puis pas plus changer que le nombre de mes années ou la couleur de mes yeux »
73.

La fervente apologie pourrait bien, loin de la dissiper, renforcer l'accusation d'entêtement et d'impertinence portée contre lui. Il la favorise encore en exploitant la « transposition » sacrilège dont il a parlé, et en concluant dans l'équivoque :

« En vérité (et en vertu même de toute la structure de ma pensée) je me sens aujourd'hui plus irrémédiablement lié à l'Eglise hiérarchique et au Christ de l'Evangile que je ne l'ai jamais été à aucun moment de ma vie. Jamais le Christ ne m'a paru plus réel, ni plus personnel, ni plus immense.

Comment croire que la direction où je me suis engagé soit mauvaise ? »
74.

Disons, à notre tour : comment ne pas voir dans ces lignes le cynisme de « l'Autre » qui possède le religieux apostat ? — La suite ne rend pas un son différent :

« Reste, je le reconnais pleinement, que Rome peut avoir ses raisons pour estimer que, sous la forme actuelle, ma vision du Christianisme est prématurée, ou incomplète, et que par suite elle ne saurait être diffusée présentement sans inconvénient. »

Remarquons-le : il ne reconnaît nullement qu'il a tort. Non.

Il devance son temps... Il ose écrire aussitôt après :

« C'est sur ce point important de fidélité et de docilité extérieures que je tiens particulièrement (en fait, ceci est l'objet essentiel de cette lettre) à vous affirmer que, en dépit de certaines apparences, je suis décidé à rester « enfant d'obéissance ».

Il gardera donc son idéologie perverse ; « mais, annonce-t-il, (et ceci depuis des mois) je ne m'occupe plus de propagation (mais seulement d'approfondsssement personnel) de mes idées » 75.

Seulement, note le P, Philippe, T... ne dit pas qu'il a « déjà pour le moins décidé d'assurer (,..)la publication posthume de ses écrits à l'insu et en dehors de son Institut » : ce qui est un grave manquement à son vœu de pauvreté 76.

Il faut le répéter : cet homme si profondément perverti n'est pas, et ne peut pas être, un « éminent religieux ». On ne peut le prétendre sans se moquer des textes, et du public.




(72) Le P. Philippe la reproduit p. 226-229.
(73) p. 226-227
(74) p. 227-228.
(75) p. 228.
(76) p.50; voir p. 48,50, et 229,230
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Message  gabrielle Mar 15 Déc 2009 - 19:08

Une mauvaise conscience


Dans une première phase de son égarement, T... n'osait pas utiliser librement ses aspirations panthéistes, « parce que, dit-il, je ne savais pas les concilier avec ma foi. »

Un cas de conscience l'occupait donc. D'après l'aveu de 1916, il ne paraît pas que le jeune homme ait douté de ses « aspirations » — il les estime « invincibles » — ; simplement, il n'osait pas « les utiliser librement ».

C'est dire qu'il les utilisait. Qu'il s'y entêtait même à part lui, et calculait les précautions et habiletés de langage et d'attitude capables de donner le change. Apprenant la mise à l'index de plusieurs ouvrages d'Edouard le Roy (décret du 24 juin 1931), il écrira :

«... je regrette qu'un souci excessif de clarté et de loyauté lui ait fait donner (...) un prétexte pour condamner trois livres et demi qui me semblent inattaquables, et pour jeter la suspicion sur des tendances et un esprit où je vois l'aurore du Christianisme nouveau » 77.

Pour lui, il ne péchera pas par excès de loyauté ; au contraire, il poussera très loin Fart de l'équivoque ; ... sans d'ailleurs éviter le reproche d' « impertinence ».

1) Mais une question se pose ici : possède-t-il la paix de la conscience ? Il l'affirme en diverses occasions, par exemple en 1916 : « je puis dire que j'ai trouvé, pour mon existence, l'intérêt inépuisé, et l'inaltérable paix ». — Dans la lettre à son Général, en 1951, il répète : « j'ai trouvé une extraordinaire et inépuisable source de clarté et de force intérieures ».

Néanmoins, son art même de l'équivoque et le besoin qu'il éprouve de compenser par une ferveur passionnée ses « élucubrations fantaisistes » (Gilson) entièrement dénuées de preuves, invitent à se tenir sur ses gardes.


(77) 20-3-1932, LeZ, p. 120.
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Message  gabrielle Mer 16 Déc 2009 - 19:30

Au surplus, sa lettre du 17 décembre 1922 au P. Auguste Valensin contient cet aveu :

« Je suis parfois un peu effrayé quand je songe à la transposition que je dois faire subir, en moi, aux notions vulgaires de création, inspiration, miracle, péché originel, Résurrection, etc., pour pouvoir les accepter » 78.

T... est donc « effrayé ». D'une frayeur qui implique la mise en question de tout son échafaudage, et, par suite, de toute l'orientation de sa vie. Il ne le dit pas, bien sûr : ce serait douter de lui-même ; de plus; il écrit : « un peu », « parfois ».

Mais il reste qu'aux heures où il écoute la conscience saine, il se rend compte de l'immense truquage opéré par lui avec les notions, les mystères sacrés du Christianisme (les dire « vulgaires » est une défense qui ne le laisse pas dupe) ; pareil « retournement » n'est qu'un subterfuge indigne d'un honnête homme. Et puis, il se voit seul contre la « grande Eglise » et tout ce qu'elle représente de science, de sainteté et d'action civilisatrice.

En ces moments de vérité, un effroi surgit, fondamental. Comme chez Luther qui disait : c'est effrayant d'avoir contre soi quinze siècles de Christianisme.

L'effroi était une grâce ; mais à laquelle il eut fallu correspondre. Cela, il n'apparaît pas que T... l'ait fait. Ainsi qu'il arrive souvent, il a dû refuser de lui accorder l'attention suffisante. Avouons qu'il est mal préparé à recevoir l'indication divine et surtout à désavouer des « aspirations » auxquelles il s'est livré avec « entêtement » et « impertinence » ; et le tout se trouve terriblement compliqué par l' « envahissement » de « l'Autre » infernal dont on a parlé.



(78) p. 71.
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Message  gabrielle Ven 18 Déc 2009 - 19:17

A Léontine Zanta qui a paru craindre « que les efforts de l'Humanité (ne) s'évaporent en rien », y compris « noire conscience après la mort », T... répondait le 12 décembre 1923 :

« j'ai vu et expérimenté qu'il n'y avait de vie cohérente que dans la foi débordante en un Univers dont tout le mouvement nous sollicite à une suprême Union. Je ne songe plus dès lors qu'à vivre et réaliser cette foi. Pour la satisfaire? je crois férocement à quelque progrès, et j'en tiens les négateurs comme de malfaisants hérétiques. Et, pour me tranquilliser sur le troublant « au-delà », je ferme les yeux dans les bras du plus grand qui m'entraîne. Je ne pense pas que celui-là ait rien à redouter de l'Energie qui mène le Monde, qui aura toujours fait profession de se confier à Elle. Nous serons, de l'autre côté, quelque chose de très nouveau. Mais ce sera certaine-ment encore nous, en mieux 79 ».

(79) LeZ, p. 66.
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Message  gabrielle Dim 20 Déc 2009 - 17:38

Réponse décevante où, faute de preuve, il affirme « férocement » sa foi en ses « aspirations ». Ce n'est que de l' « entêtement ». Au fait, le teilhardisme, finalement, n'a pas d'autre base.

Même attitude devant « le troublant AU-DELA ». Il la réitère en 1930, à l'occasion de la mort de Vialleton. Réaliste, il interroge : « Que pense-t-il maintenant ? ... » — Mais il continue :

« Effrayant mystère, que l'au-delà. Et comment s'y préparer mieux qu'en servant passionnément pour Dieu et en Dieu cet Univers qui, un après l'autre, nous reprend tous en lui » .

Remarquons comment il « transpose » et profane la conception chrétienne de la mort ; sans doute veut-il ménager sa correspondante, car sa lettre du 30 novembre 1952 à Claude Cuénot se situe en plein évolu-tionisme.

2) En vérité, plus on y pense, plus il paraît difficile d'admettre que T... ait pu apaiser la frayeur fondamentale sous-jacente aux « élucubrations fantaisistes » et sacrilèges qu'il a essayé de substituer à l'univers de la Révélation chrétienne.

D'autant plus que les avertissements ne lui ont pas manqué de la part de l'Autorité :

en 1926, l'interdiction d'enseigner à l'Institut catholique de Paris ; en 1947, le refus de l'Imprimatur à son volume « Le Phénomène humain » ;

en 1948, l'interdiction d'accepter une chaire au Collège de France ;

en 1949 (30 janvier), une note de L'Osservatore Romano disant :

« ...Le P. Teilhard de Chardin n'est pas du tout éminent en matière de Théologie. (...) c'est un fait que beaucoup de ses considérations d'ordre doctrinal sont sujettes à de graves réserves, parce que son système, du point de vue philosophique et théologique, n'est pas exempt d'obscurités et d'ambiguïtés dangereuses »» 81


(80) 7-2-1930, LeZ, p. 112.
(81) Documentation Catholique, 1949, Col 329-330.
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Message  gabrielle Mer 23 Déc 2009 - 17:30

Mais, aveuglé par l'orgueil luciférien, T... joue le prophète, toise de haut l'Eglise et s'enfonce dans l'apostasie, disant en 1934 : « Aujourd'hui je crois probablement mieux que jamais en Dieu, et
certainement plus que jamais au Monde » 82. « Mieux » ? Le 2 novembre 1947 il déclare à E. Mounier que la Science doit régenter la Religion : « Ce sont ces paramètres (de la science) que doit respecter toute
conception de Création, d'Incarnation et de Rédemption et de Salut, — comme aussi, bien entendu, toute « démonstraiion » de l'existence de Dieu »83 .

et à Maxime Gorce :

«Il s'agit (...) de repenser Dieu en termes (...) de Cosmogénèse » 84 . Ce n est que de cette façon qu'il se sent « indissolublement lié à un courant chrétien »85 et qu'il écrit quelques jours avant sa mort, à Maryse Choisy : « Je me sens de plus en plus préoccupé (c'est-à-dire passionnément intéressé) par la recherche du Dieu (non seulement chrétien, mais transchrétien) devenu nécessaire pour les exigences croissantes de notre adoration.86 »

T... est logique, mais par attachement obstiné et irrationnel à son panthéisme matérialiste, en niant toute différence d'ordre entre matière et esprit, entre le naturel et le surnaturel, en Dieu et le créé. Un homme de science respectueux de sa méthode, refuse, comme tel, de traiter des Mystères de notre foi ; au lieu de se fourvoyer en extrapolant, il préfère avouer son incompétence, et cette honnêteté le grandit. T..., lui, a préféré à tout ses « aspirations » d'enfant ; il a même osé y plier la Révélation divine. L'attentat sacrilège lui a valu d'être abandonné par Dieu à ses divagations insensées, et cela, semble-t-il, jusqu'à la possession diabolique... Car Dieu n'est pas mort, et ce n'est jamais impunément qu'on se moque de Lui.


(83) Œuvres de T., T. 9, p. 293.
(84) 4-10-1950, cité au II.
(85) Cf. Grenet, T... de Ch... Un évolutonniste chrétien, p. 131.
(86) Psyché, n° 99-100.
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Message  gabrielle Dim 27 Déc 2009 - 17:03

3) T... sait bien qu'il use indignement de l'équivoque lorsqu'il se dit « lié à l'Eglise hiérarchique et au Christ de l'Evangile » : il entend l'Eglise, le Christ et l'Evangile de sa « transposition » impie. Aussi admet-il « pleinement » que Rome le désapprouve :

« Je le sais, dit-il à Cl, Tresmontant le 8 février 1954, ce n'est pas pour des questions de mot que mes essais ont constamment été écartés (...). C'est parce que mes réviseurs ont senti, avec raison, que pour moi TOUT l'Univers (y compris les relations entre le Divin et le participé, et entre le Naturel et le Surnaturel) était d'étoffe organique (ou génétique, ce qui revient au même) et non simplement d'étoffe juridique » 87.. « Juridique » pour lui est méprisant et désigne la Théologie ; c'est une autre impiété.

T... discrédite lui-même ceux qui se donnent la tâche ridicule de défendre son orthodoxie. Signalons, en particulier, les contre-vérités énoncées par le Arrupe, général des Jésuites, dans sa conférence de presse du 14 juin 1965 89.

« En outre, des ambiguïtés et des erreurs, qui n'étaient certainement pas voulues par le P. T. de Ch., — lequel a voulu rester absolument fidèle à l'enseignement de l'Eglise — peuvent aussi s'expliquer par le fait que, d'une part, le domaine dans lequel il se mouvait avait jusqu'alors été inexploré, et que la méthode utilisée par lui était nouvelle ; d'autre part, il n'était pas un théologien et un philosophe de profession... ».
— « certainement pas voulues » ? — Il les soutient avec « entêtement » et « impertinence », sachant qu'elles sont subversives.

— Il « a voulu rester absolument fidèle » ? — Il est lui-même « effrayé » de la « transposition » qu'il a opérée ; il y voit « une religion nouvelle », qu'il entend « diffuser »90.

— « domaine inexploré, ... méthode nouvelle »? — « Elucubrations fantaisistes », défi à toute méthode rationnelle sérieuse.

«... dans l'œuvre du P. T..., ajoute le "Général", les éléments positifs sont, de loin, bien plus nombreux que les éléments négatifs ou que ceux qui prêtent à discussion. (...) ; le P. T... est l'un des grands maîtres à penser du monde moderne... »

— Nul système, si faux qu'il soit, ne peut être fait que d'erreurs ; mais, dit justement un auteur, chez T..., « des idées justes (sont desservies et gâtées par une philosophie trop peu sûre de ses moyens et trop sûre de ses thèses les plus contestables » 91 ; autrement dit, il trahit les « idées-justes » en les utilisant pour son panthéisme ; quand il s'agit de vérités surnaturelles, c'est une profanation blasphématoire. (Pareillement, nombre de choses, bonnes en elles-mêmes, deviennent viciées quand le communisme les utilise à ses desseins « intrinsèquement pervers »).

— « l'un des grands maîtres à penser... »? — Hélas, oui, s'il s'agit de son influence de fait : jusque sous les voûtes de Saint-Pierre ! Quelqu'un devrait relever toutes les interventions à résonance teilhardienne qui furent faites durant les assemblées "conciliaires". Le clou fut celle où un archevêque proposa de remplacer saint Thomas d'Aquin par Teilhard.

— Mais s'il s'agit de la qualité de son influence on croit pouvoir dire qu'il est l'un des plus grands pervertisseurs de l'esprit chrétien en nos temps, et que son extraordinaire pouvoir d'envoûtement sur nos contemporains suppose lui-même une action spéciale de la puissance de l'enfer.

— Qu'on ne vienne pas nous parler de « la profondeur spirituelle » de cet ennemi de la foi. Des « profondeurs de son satanisme » : oui. 92 Comment peut-il être « à l'école de saint Ignace », alors qu'il se vante de son « émergence » par rapport à son Ordre, et de ses goûts païens, et de son impudicité sacrilège ? il déclare même avoir « définitivement " émergé " moralement » de l'Eglise ; il la domine et la juge en « adulte ou majeur », ne voulant rester « inséré » en elle que pour être plus « apte à travailler pour la libérer », c'est-à-dire la bouleverser.

C'est bien là une besogne infernale.

Apparemment, il y a persévéré jusqu'à ce 10 avril 1955, jour de Pâques, où, foudroyé par une embolie, il est mort en disant : Cette fois, je sais que c'est terrible » (mots qui n'expriment pas le regret).

Ce n'est pas en vain que l'Ecriture, par la bouche de saint Paul, jette l'anathème sur quiconque ose altérer l'Evangile93 : ce n'est pas en vain qu'elle déclare que ceux qui, « se prétendant sages, ravalent la Majesté du Dieu incorruptible au niveau de l'univers périssable », Dieu les livre à un aveuglement insensé et à la perversion du cœur94.




(87) P. Philippe, p. 60.
(89) Documentation Catholique, 1965, col. 1220.
(90) 26-1-1936, LeZ, p. 127.
(91) P.-B. Grenet, Pierre T... de Ch... on le Philosophe malgré lui» p. 197.
(92) Cf. P. Philippe, p. 138, note, avec la citation de Maritain.
(93) Galates I, 8/9.
(94) Romaines I, 18/32.

Fin
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Message  ROBERT. Lun 28 Déc 2009 - 2:57

Le clou fut celle où un archevêque proposa de remplacer saint Thomas d'Aquin par Teilhard.

C'est bien là une besogne infernale.

Apparemment, il y a persévéré jusqu'à ce 10 avril 1955, jour de Pâques, où, foudroyé par une embolie, il est mort en disant : Cette fois, je sais que c'est terrible » (mots qui n'expriment pas le regret).




Saint Thomas dont il est écrit :

IIIa, avant-propos, par P. Synave, O.P., Éd. Des Jeunes, Paris, 1954, pp. 6-7 a écrit:



"Quiconque veut vivre avec perfection, écrit-il dans son Commentaire sur le Symbole des Apôtres , n’a rien d’autre à faire que de mépriser ou de désirer ce que le Christ a méprisé ou désiré sur la Croix. Car aucun exemple de vertu ne manque à la Croix. Si tu cherches un exemple de charité, "il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis", et le Christ l’a fait sur la Croix… Si tu cherches un exemple de patience, on n’en rencontre pas de plus parfaite que sur la Croix… Si tu cherches un exemple d’humilité, regarde le Crucifié… Un exemple d’obéissance, mets-toi à la suite de celui qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort… Un exemple de mépris des choses terrestres, marche derrière celui qui est le Roi des Roi et le Seigneur des Seigneurs; en lui sont les trésors de la sagesse, et pourtant il a été dépouillé de ses vêtements, tourné en dérision, couvert de crachats, roué de coups, couronné d’épines, abreuvé de fiel et de vinaigre, et soumis à la mort."


(Saint Thomas, Sermon à Naples, Carême 1273)

"En tout ce que le Christ a fait ou souffert, étaient réunies à la fois la faiblesse humaine et la puissance divine. A sa naissance il est enveloppé de langes et déposé dans une crèche, mais il est loué par les anges et adoré par les Mages, conduits par une étoile. Il est tenté par le démon, mais servi par les anges. Il vit pauvre et mendiant, mais il ressuscite les morts et rend la vue aux aveugles. Il meurt cloué à la croix et est compté au nombre des voleurs, mais à sa mort le soleil s’obscurcit, la terre tremble, les pierres se brisent, les tombeaux s’ouvrent et les corps des morts ressuscitent.

Si donc, après avoir vu sortir de tels débuts un si grand résultat, à savoir la conversion du monde presque tout entier au Christ, on demandait encore d’autres signes pour croire, on serait plus dur que la pierre, car à sa mort les rochers eux-mêmes se sont fendus."
( De rationibus fidei. Les explications de la foi. )

On connaît la réponse du Christ crucifié à ces contemplations émouvantes : « Tu as bien écrit de moi, Thomas. (Thoma, bene scripsisti de me).

Et dont le Pape Saint Pie X a dit :


Le Pape Pie X, de sainte mémoire, ne tarda pas à s’engager dans la même voie, notamment par le Motu proprio Doctoris angelici, qui contient ce magnifique éloge : « Depuis la bienheureuse mort du saint Docteur, l’Église n’a pas tenu un seul Concile auquel Thomas n’ait participé par les trésors de sa doctrine. »


(Extrait de l’Encyclique Studiorum Ducem, S.S. Pie IX, 29 juin 1923)


Serait "remplacé" par T. ? Si cela s’avérait et que T. soit au ciel, ce ne serait pas dans le même que notre bon Saint Thomas d’Aquin… No No


Quelle triste et épouvantable FIN que celle de T!! affraid affraid
.
ROBERT.
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