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Du Pape et de ses droits religieux à l'occasion du Concordat. (complet)

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Du Pape et de ses droits religieux à l'occasion du Concordat. (complet) - Page 5 Empty Re: Du Pape et de ses droits religieux à l'occasion du Concordat. (complet)

Message  Louis Jeu 22 Sep 2011 - 0:11

Tout catholique est tenu, en conscience, de se conformer à tout ce que le Pape a statué par le Concordat sur les anciens et les nouveaux évêques, et sur la nouvelle circonscription des sièges épiscopaux.(suite)

Vous l'avez déclaré dans vos conciles, vous l'avez déclaré dans vos assemblées du clergé; notre Sorbonne l'a proclamé vingt fois; nos rois et nos états-généraux l'ont proclamé de même; vous le dites encore vous-mêmes : II est de foi que tous les chrétiens doivent obéissance au pontife romain. Cette théologie étoit claire pour nos pères. Les années ne l'ont pas obscurcie pour nous; et il ne faut pas des raisonnemens bien profonds, pour savoir que celui qui lie et délie tout, peut aussi vous lier, ou bien nous délier de vous. Nous n'avons pas besoin de savoir ce que c'est que la source médiate ou immédiate de votre juridiction sur nous.

Nous savons, et vous nous l'avez dit si souvent, qu'avant d'être envoyés et institués par le pape, vous n'aviez point d’autorité, point de juridiction sur nous. Quand le pape révoque sa mission, quand il vous destitue, nous n'irons pas vous croire encore bien envoyés et bien institués. Nous ne le croirons pas sur-tout, quand le pape vous destitue pour l'intérêt de notre propre salut, pour nous donner à nous et à nos enfans les moyens de salut.
Dans toute cette théologie, qu'y a-t-il qui ne soit de la plus grande clarté et de la plus grande évidence pour le peuple, comme pour les docteurs?

C'est que Dieu a voulu que les grands principes fussent pour tout le monde; que tous pussent trouver la règle de leur conduite, lors même des plus grandes tempêtes de l'église.

C'est qu'il falloit que tous eussent un moyen aussi certain que facile de distinguer les vrais pasteurs. La voilà cette règle à la portée du peuple, comme de la Sorbonne. Le pape, le vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l'église, a-t-il donné ou approuvé votre mission ? ou bien au moins ceux qui vous l'ont donnée, conformément aux différentes lois de discipline suivies dans les églises, sont-ils dans un concert commun avec le pape ? Vous êtes nos pasteurs, et en vous suivant, nous suivons le pape et l'église.

Mais que des pasteurs qui tenoient du pape seul, avec leur mission, le droit d'exercer sur nous leur juridiction, prétendent encore nous absoudre et nous administrer les sacremens, quand le pape s'est vu obligé de rétracter leur mission pour notre salut et pour celui d'un peuple immense; que des prêtres envoyés par des évêques destitués viennent aussi nous absoudre sans autre mission que celle dont ces évêques sont eux-mêmes dépouillés par le pape, n'est-ce pas vouloir se faire illusion, se tromper et se perdre, que prétendre combiner une pareille conduite avec cet article de foi, que tout chrétien doit obéir au pape, cui omnes christiani parere tenentur ?

Cependant aujourd'hui encore…

Louis
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Message  Louis Jeu 22 Sep 2011 - 3:39

Tout catholique est tenu, en conscience, de se conformer à tout ce que le Pape a statué par le Concordat sur les anciens et les nouveaux évêques, et sur la nouvelle circonscription des sièges épiscopaux.(suite)


Cependant aujourd'hui encore, aujourd'hui que le pape a entendu toutes les réclamations des évêques opposans, et qu'il persiste dans la résolution qu'il a prise tomme chef de l'église, et suppléant l'église même par la plénitude de son autorité; aujourd'hui encore il est des prêtres qui réellemment craignent de blesser leur conscience, en suivant leur nouvel évêque.

On nous parle même de la vertu de ces prêtres; on dit même qu'ils s'exposent à des persécutions. Je respecte la vertu, je déteste les persécutions ; mais j'ignore ce que c'est que la vertu d'un prêtre qui refuse d'obéir à la première autorité, à la plénitude d'autorité donnée à Pierre. Je crains qu'on ne se laisse abuser par je ne sais quel charme de clandestinité.

On se persuade qu'on est persécuté, parce qu'on est réduit à exercer secrètement un culte qu'on n'ose pas exercer en public.

On se croit confesseur et martyr de la foi : mais est-on bien un martyr de Jésus-Christ, quand on est martyr contre Pierre? Certes , l'église encore ne connoissoit pas cette espèce de martyre; et je doute que Pierre s'empresse d'ouvrir les portes du ciel à des prêtres voulant lier et délier, absoudre et retenir malgré lui ; car ici Pierre et le pape, c'est toujours le vicaire de Jésus-Christ, c'est toujours la même autorité dans le chef de l'église.

Il me semble que le vrai zèle, la vraie vertu, la foi, ne peuvent guère avoir pour objet le vœu de résister à Pierre, et l'obstination dans le refus d'obéir à Pierre. Il me semble même que l'humilité chrétienne ne peut guère s'accorder davantage avec le refus de soumettre nos lumières au chef de l'église, et notre conduite à ses décrets.

J'ai peur que l'on n'abuse de la crédulité du peuple. Il se laisse facilement tromper par des hommes qui parlent beaucoup de leur conscience, et que leur conscience n'empêche pas d'absoudre sans mission et malgré Pierre, de vouloir délier où Pierre lie, et lier où Pierre délie; par ces mêmes hommes qui demandent beaucoup de soumission pour eux, et qui en ont si peu pour le chef et le prince des pasteurs.

Nous abandonnons volontiers à ces hommes-là toutes leurs vertus, mais nous nous en tenons à l'ancienne foi. Qu'ils traitent notre église de nouvelle, c'est eux qui sont nouveaux. C'est eux qui ont changé la doctrine, et le catéchisme, et l'évangile. Il n'y a pas dix ans qu'ils auroient prononcé comme nous : Il est de foi que tout ce que le pape lie et délie sur la terre, est de même lié et délié dans le ciel. Il n'y a pas dix ans qu'ils disoient comme nous: Il est de fol que tout chrétien doit obéir à Pierre et au pape, comme ayant une vraie plénitude de juridiction dans le gouvernement de l'église.

Ils ne voudraient point changer le principe, qu'ils ne changent donc pas les conséquences. Il est trop évident qu'elles nous font, à nous lévites ou prêtres, et à tous les fidelles, un devoir rigoureux de nous conformer à tout ce que le pape, dans son Concordat avec le gouvernement français, a statué sur nos évêques et sur leurs sièges.

A suivre
TROISIÈME CONCLUSION.
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Message  Louis Jeu 22 Sep 2011 - 23:21

TROISIÈME CONCLUSION.

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.
AU moment où j'arrive à ce terme de nos conclusions, je sens en quelque sorte redoubler la vénération dont tout prêtre doit être pénétré pour des évêques ; j'éprouve de nouveau tout ce que peut sur moi ce sentiment.

Sur le point de parler de devoirs à ceux dont les oracles étoient faits pour m'apprendre les miens, j'arrêterois ma plume ; mais si ces évêques nous sont supérieurs dans l'ordre hiérarchique, ne devons-nous donc rien à la majorité de leurs frères ?

N'avons-nous pas pour nous, avec leurs frères, cette voix prépondérante de l'héritier de Pierre ?

N'avons-nous pas pour nous cette voix de tous nos saints docteurs, de tous nos conciles, de toutes les provinces, de tous les siècles de l'église; cette voix dont les oracles ont composé la chaîne jamais interrompue de nos traditions, et qui, sur-tout dans notre église gallicane, n'ont pas cessé un seul instant de crier aux évêques, comme à nous : Obéissez à Pierre ?

Vous qui nous l'avez dit vous-mêmes si souvent, ne vous offensez donc pas si nous sommes forcés de vous le dire aujourd'hui à vous-mêmes. Ne nous reprochez pas sur-tout une témérité que nous n'aurons jamais, de prononcer ici comme vos juges. Ce n'est ni vous, ni vos devoirs que nous voulons juger, ce sont les nôtres mêmes que nous avons cherché à connoître; et ce n'est pas nous, c'est la providence même de notre Dieu qui les a si étroitement liés à la connoissance des vôtres.

C'est elle qui nous dit : Choisissez aujourd'hui entre Pierre et ces évêques, aujourd'hui dissidens de leurs frères et du chef de mon église. — Ah ! choisissez vous-mêmes plutôt, et revenez â nous, en revenant à Pierre et à vos frères. Hélas ! jusqu'ici l'invitation a été vaine ; il a fallu choisir entre nos anciens et nos nouveaux pasteurs, entre vous et les pasteurs que Pierre nous a donnés. Nous avons obéi, et vous nous dites encore : Laissez là les pasteurs que Pierre vous donne, et suivez nous.

Certains de nos devoirs désormais, il faut bien que nous ayons le droit de vous répondre : Cessez de nous parler en pasteurs, car nous ne pouvons plus vous suivre comme vos ouailles. Nous vous le disons à regret, mais nous sommes forcés de vous le dire : Ne vous appelez plus nos pasteurs, car vous ne l'êtes plus et auprès de nous, il ne vous reste plus que l'exemple à donner : Obéissez à Pierre.

Forcés de justifier nos conclusions et notre conduite…
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Message  Louis Ven 23 Sep 2011 - 21:56

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

Forcés de justifier nos conclusions et notre conduite, il faut donc vous le dire, et nous vous le dirons, non comme vos juges , mais comme enfans de la foi de nos pères, malgré tous les systèmes, c'est un dogme catholique que les évêques même, ainsi que les simples fidelles , doivent obéissance au pape. La seule exception à faire à ce devoir, est dans ce cas où le pape lui-même n'est jamais censé vouloir être obéi; dans le cas où ses ordres exposeroient, ou nos vérités saintes, ou le salut des âmes.

La supposition dont vous vous nourrissez n'empêchera jamais qu'il n'en soit de l'autorité du pape dans l'église, comme il en est de ces chefs suprêmes dans l'état, auxquels tous, et simples citoyens,, et magistrats, et généraux, et préfets et préteurs, doivent obéissance.

La supposition ne fera pas qu'ici vous puissiez opposer au pape d'avoir changé le dogme. Dans cet acte de gouvernement exercé par le pape dans le Concordat, tout repose sur cette plénitude d'autorité juridictionnelle que nos pères nous ont montrée dans Pierre, que vous avez toujours rangée vous-mêmes parmi nos dogmes catholiques; dans cette plénitude d'autorité, en vertu de laquelle nos pères proclamèrent si souvent cette vérité sainte : Il est un pontife romain auquel tous les chrétiens doivent obéissance. Vous avez vous-mêmes reconnu ce principe; vous nous avez si souvent dit, avec Bossuet, que pasteurs à notre égard , vous rentriez, à l'égard du pape, dans le rang des brebis ; vous nous avez appris que le grand caractère de la brebis étoit la docilité, l'obéissance à son pasteur; sommes-nous donc injustes ou inconséquens, lorsque nous demandons que vous joigniez ici l'exemple au précepte, la conséquence au principe, et la fidélité à vos sermens ?
'
Cette obéissance que vous devez au pape, nous savons la concilier avec vos droits. Vous avez cru pouvoir refuser votre démission, la demande du pape vous en laissoit la liberté. Vous avez cru devoir faire vos représentations, vous en aviez le droit. Mais ces représentations faites et entendues, le pape a persisté dans ses décrets, vous persistez dans vos prétentions; vous vous dites encore nos pasteurs, vous continuez à exercer sur nous une mission que Pierre a révoquée.

Voilà la désobéissance …
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Message  Louis Ven 23 Sep 2011 - 22:44

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.
Voilà la désobéissance (V. ci-dessus p. 158 ) qui nous force à vous dire : Brebis à l'égard de Pierre, comme nous l'étions à votre égard, rendez à Pierre la soumission que vous exigiez de nous. Nous avons entendu vos réponses. Elles nous ont plus affligés encore que l'exemple; elles nous ont montré une doctrine inconnue à nos pères. Pierre restoit à peine auprès de vous le premier entre des égaux; vous pouviez tout sans lui, et il ne pouvoit rien sans vous dans vos églises; et vous vous arrogiez sur lui un veto que son Dieu même ne s'est pas réservé. Car ce Dieu ne lui avoit pas dit :Tout ce que tu lieras ou délieras sur la terre, le sera dans le ciel, si je le veux, ou si j'y consens ; mais absolument et sans restriction : Tout ce que tu auras lié ou délié sur la terre, le sera dans les cieux ; et vous lui dites, vous: Tout ce que tu lieras ou délieras dans mon église , le sera , si je le sais , et si je veux bien y consentir, ( voy. p. 160 et suiv. ); et vous vous étonnez que nous vous disions : Revenez, revenez à la doctrine de nos pères; revenez à la sincérité de vos sermens, à l'évangile : obéissez à Pierre !

Nous avons entendu les prétextes ; vous avez dit sur-tout : nos libertés , vos droits. — O ciel ! nos libertés ! Eh ! nous appellerions nos libertés, le droit d'empêcher que le pape ne rende à ces millions d'hommes, nos compatriotes et nos frères, le culte de nos pères ! et votre droit seroit de les laisser périr sans prêtres, sans pasteurs, sans moyen de salut ! et votre droit seroit d'enchaîner dans le pape même la plénitude de puissance qu'il tient de Jésus-Christ, plutôt que de laisser à cette plénitude de puissance le droit de suppléer à nos anciens pasteurs par de nouveaux pasteurs, pour le salut de ces millions de frères !

Non, non, vous n'avez pas senti toute la force de vos expressions, quand vous avez conclu de vos prétendus droits indispensables, que le rétablissement de la liberté du culte public dans ce pays , dans votre patrie, devoit être regardé comme impossible pour le moment. ( Mémoire des évêques réfugiés à Londres, p. 134.) Bossuet, où étiez-vous? Ah ! si votre ombre au moins étoit venue ici répéter vos oracles ! Non, non, ce n'est pas là la doctrine de nos pères; et loin de nous ces libertés, ces droits de jalouser le pape, ou des autels qu'il auroit élevés sans nous, parce qu'il ne pouvoit les élever avec nous ! Qu'il se passe de nous, puisqu'il le faut, c'est là le cas de la dure nécessité;, mais dans ce cas, nous disons, nous, que dans tout le droit ecclésiastique il n'est rien que le pape ne puisse. Concedimus enim in jure ecclesiastico papam nihil non posse ubi necessitas id postularit. ( Sup. p. 117. )

Voilà ce qu'eût dit Bossuet, ce qu'il vous crie encore dans la défense de nos libertés gallicanes. Il ne savoit pas, lui, que ces libertés fussent le droit de laisser le peuple sans autels, sans ministres du salut. Et ce n'est pas sans doute à lui que vous auriez dit, malgré l'évidence elle-même, que vos droits aux sièges de Léon, ou d'Usez ou d'Arras, de Larochelle, et à tout autre siège, ou même que la création, l'existence, le maintien de ces sièges étoient autre chose que des droits ecclésiastiques. C'est bien alors qu'il vous eût accablés du poids de son érudition, et peut-être de son indignation contre ces droits créés pour empêcher le peuple de recouvrer ses autels.

Mais nous n'avons pas, nous…
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Message  Louis Sam 24 Sep 2011 - 21:50

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

Mais nous n'avons pas, nous, le droit de nous indigner; nous aurons au moins celui de demander, s'il n'étoit pas encore venu, après dix ans d'une révolution de tant d'impiété, s'il n'étoit pas venu le temps de rendre ses autels à ce peuple? à quelle année encore ajournez-vous pour lui la liberté de relever ses temples, de se faire instruire dans les voies du salut, de participer aux saints mystères, de mourir en bénissant le Dieu qui lui envoie l'ange consolateur délier son âme de ses fautes, et lui ouvrir les cieux? Savez-vous à combien de pécheurs vous ôtez cette ressource, à combien de justes cette consolation ? Savez-vous s'il reviendra ce temps auquel vous ajournez votre obéissance et le salut de toutes ces âmes ?

Un retour sur moi-même arrête encore ma plume. Ma voix sans importance va se perdre dans le vague des airs. Je cherche vainement dans moi l'homme qui pourroit dire avec autorité : Moins de zèle pour nos grands privilèges, plus d'ardeur pour le salut des âmes; plus de réflexion sur la multitude de celles qui pouvoient encore périr, sans la ressource qu'est venu leur offrir le Concordat; et nous n'aurons tous bientôt, pour l'héritier de Pierre, que la même soumission et la même reconnoissance.

Mais ce qui, dans ma bouche, perdroit toute sa force, pourra la retrouver dans un pontife à qui il fut donné de sentir vivement le besoin des églises privées de leurs pasteurs, l'usage qu'il devoit faire de sa puissance pour leur en donner d'autres, et la faute de ceux qui mettoient des obstacles à des intentions si dignes du prince des pasteurs. Ce pontife est le pape saint Martin. Que son autorisé couronne ici toutes celles que nous ont fournies nos traditions sur les droits de Pierre à l'égard de ses frères eux-mêmes. Elle peut corriger encore bien des résolutions; elle peut sur-tout inspirer un salutaire effroi sur la terrible responsabilité qu'auroient encourue les prélats opposans, si le pape eût été plus sensible à leur résistance qu'au danger de tant de fidelles depuis tant d'années privés de leurs pasteurs.

Sous le pape Théodore, et vers le milieu du septième siècle, les églises d'Egypte et d'Orient avoient été aussi, par de terribles révolutions, la plupart privées de leurs pasteurs. Le pape Théodore se souvenant aussi de cette plénitude de sa juridiction qu'il pouvoit et devoit exercer dans tout l'empire de Jésus-Christ, avoit créé Etienne de Dore son vicaire en Palestine, en lui donnant le pouvoir de régler, dans ces contrées, les affaires ecclésiastiques, et entr'autres celui de déposer les évêques hérétiques, et d'en créer de nouveaux. La seconde partie de cette commission parut sans doute, à certains hommes, blesser et les canons et l'usage de ces églises qui soumettoient aux conciles et aux métropolitains le choix des évêques.

Elle fut tenue secrète et supprimée par ceux qui avoient ordre de remettre les lettres du pape et une multitude d'églises étoit encore sans pasteurs, quand saint Martin, héritier du zèle ainsi que du siège de Pierre, et de Théodore, écrivit en ces termes à Jean, évêque de Philadelphie (I) :


(I) [ Note de Louis : le texte est en latin. Si besoin est, nous le publierons.]

A suivre.
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Message  Louis Dim 25 Sep 2011 - 21:07

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)
Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

... saint Martin, héritier du zèle ainsi que du siège de Pierre, et de Théodore, écrivit en ces termes à Jean, évêque de Philadelphie :

Nous savons que vous avez à cœur les vertus que l'évangile recommande aux évêques : —

« Nous vous exhortons donc, notre religieux frère, à remplir toutes les fonctions et tous les devoirs de notre vicaire dans ces régions de l'Orient, et à ressusciter en cela plus spécialement la grâce du sacerdoce qui est en vous, par l'imposition des mains, et par la dignité de notre légat apostolique; car nous n'avons pas reçu un esprit de crainte , mais de force, de charité et de prudence, pour l'extirpation de l'erreur, afin que, secondé par le Seigneur, vous corrigiez ce qui manque , et afin que vous établissiez des évêques, des prêtres et des diacres dans toutes les villes soumises aux sièges de Jérusalem et d'Antioche ; car c'est là ce que nous vous ordonnons absolument, en vertu de cette autorité apostolique donnée par Jésus-Christ à saint Pierre, prince des apôtres. Nous vous l'ordonnons, à cause des malheurs de notre temps, et de l'oppression des nations; de crainte que toute la beauté de l'ordre sacerdotal ne vienne à s'éclipser dans ces contrées, et que l'on ne tombe dans l'ignorance de notre religion, et dans l'oubli de nos vénérables mystères, s'il n'y a plus ni prêtres, ni sacrifice offert à Dieu pour le salut du peuple; car s'il fallut jamais multiplier les pasteurs religieux dans les églises catholiques de l'univers, c'est sur tout dans ces temps où, selon la prophétie du Seigneur, nos péchés ont attiré sur nous des tribulations , telles qu'il n'y en avoit point eu encore, et qu'il n'y en aura jamais, et accompagnées de la tentation de tant de scandales, que s'il pou-voit se faire, les élus eux-mêmes seraient induits en erreur.

« Ne différez donc pas, notre cher frère, de remplir les églises d'évêques, de prêtres et de diacres dont la conduite ait un bon témoignage de tout le monde. -- Par ce moyen, vous sauverez votre âme et celles des brebis que la vigilance des pasteurs délivrera de l'incursion des loups ; car j'ai le cœur navré d'une douleur grande et continuelle, jusqu'à ce que je voie cette œuvre consommée par votre amour pour Jésus-Christ. Le siège apostolique en avoit déjà donné la commission et l'ordre à Etienne notre co-évêque chéri; mais cette commission ne; fut pas remplie, grâce à des hommes qui se sont montrés dignes d'empêcher les succès d'un dessein si salutaire. »

Dans l'application des faits, gardez-vous, lecteur, de rapprocher ici les moyens; ne demandez pas même-pourquoi le bref de Pie VII arriva si tard à ce grand nombre d'évêques français réfugiés en Allemagne, car nous n'en savons rien, et la cause en peut être innocente; mais quoi qu'il en soit de cette circonstance, le tableau des églises d'Orient, de leur désolation, et sur-tout le besoin des pasteurs pour le salut des âmes, n'est il pas exactement celui de nos églises de France au moment du Concordat ?

Avec le même vœu pour le rétablissement du sacerdoce, vous voulez voir la même marche de la part de Martin et de Pie VII ?...
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Message  Louis Lun 26 Sep 2011 - 17:44

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

Avec le même vœu pour le rétablissement du sacerdoce, vous voulez voir la même marche de la part de Martin et de Pie VII ? Le pape saint Martin étoit zélé pour les canons ; car c'est dans cette même lettre que se trouvent ces paroles que l'on a grand soin de nous mettre sous les yeux : Nous sommes les défenseurs, les gardiens, et non les violateurs des canons.

Pourquoi nous cache t-on ce qu'il ajoute, et pourquoi opposer au pape Pie VII, ce pape saint Martin, qui a soin d'ajouter :

« Nous vous ordonnons de confirmer ceux qui, soit avant, soit après le décès du patriarche Sophorinus, n'ont point été élus convenablement à cause des malheurs des temps, ou parce qu'il n'y avoit personne qui pût élire ou permettre l'élection canonique; et en cela, nous ne donnons pas atteinte-aux canons; car dans les temps de persécutions et de douleur, en reprenant les prévaricateurs, les lois canoniques deviennent indulgentes, quand ce n'est pas le mépris qui en inspire la dispense. Alors, c'est le malheur et la détresse, c'est la nécessité qui réveille la miséricorde, et prévaut en bien des choses sur l'exactitude des lois. »

En dispensant ainsi de la sévérité des canons, ce que saint Martin exige de tous ceux envers qui on aura usé de cette indulgence, c'est qu'ils renoncent à l'erreur et au schisme; mais c'est aussi ce qu'a exigé le pape Pie VII; et s'il reste à juger quelques hommes dont la conversion n'a pas été sincère, ou bien s'est démentie, nous ayons déjà répondu que cela n'en laisse pas moins à tous 1'obligation d'une vraie conversion et soumission aux décrets du pape. Mais lisez à présent ce que saint Martin écrit à l'évêque nommé Pantaléon, qui semble avoir été le chef de l'opposition, le plus ardent de ceux qui avoient d'abord empêché le rétablissement du sacerdoce dans ces églises d'Orient. Sans doute ils objectoient aussi la marche des canons, ces opposans; eh bien ! voici la réponse faite à leur mémoire par le même pape. (I)….


(I) (Note de Louis) : Cette note est le texte en latin; si besoin est, nous le publierons.]
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Message  Louis Lun 26 Sep 2011 - 21:07

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.
« Depuis la faute de nos premiers parens , la vie de l'homme se passe dans les pleurs et les gémissemens, mais c'est aujourd'hui plus que jamais qu'il faut s'affliger et gémir de la multitude des péchés, et sur la rigueur des châtimens qu'ils attirent sur nous de la part d'un Dieu qui cependant ne punit, dans sa bonté, que pour nous corriger de nos fautes.

Votre charité , instruite de ces vérités , ne devoit point se comporter comme elle l'a fait à l'égard d'Etienne, évêque de Dore, légat de notre siège apostolique. Vous ne deviez point nous envoyer contre lui une relation, ou bien un mémoire de cette espèce ; car ce n'est pas là ce qu'a ordonné le Sauveur, dont le précepte est au contraire de nous aimer les uns les autres. Nous avons tout examiné ; nous avons lu votre mémoire , nous l'avons trouvé absolument vain et dénué de tout fondement ; et l'envoyé de notre siège a été justifié par notre autorité apostolique.

Tempérant cependant la rigueur des canons, par la miséricorde, nous pardonnons à ceux qui ont écrit contre lui; nous avons cru que la révélation du mensonge suffiroit pour les amener à résipiscence. Quant aux péchés des autres hommes de cette espèce, nous les renvoyons à l'indulgence, à la bonté du Sauveur, qui seule suffit, et dont ils ont besoin pour leur pardon; car il est écrit : Si l'homme pèche contre l'homme, Dieu pourra être apaisé ; mais s'il pèche contre Dieu , qui priera pour lui ?

AUTANT QU'IL EST EN EUX, ILS ONT FERMÉ, DANS CES CONTRÉES, TOUTE L'EGLISE CATHOLIQUE, ceux qui ont contribué ou consenti à empêcher que notre frère l'évêque de Dore ne reçût les lettres qui le constituoient vicaire du siège apostolique, avec ordre, à raison du malheur des temps et de l'oppression des Gentils, d'instituer canoniquement des évêques, des prêtres, des diacres, EN SUPPLÉMENT DU SACERDOCE, parce qu'il nous étoit impossible de pourvoir à la promotion du patriarche de Jérusalem ( à qui cette institution appartenoit, suivant les canons. )

« C'ÉTOIT DONC ICI QUE CES HOMMES SE DISANT ANIMÉS DU ZÈLE DE DIEU, DEVOIENT EN FAIRE PREUVE, EN SE PRÊTANT A L'AUGMENTATION ET A L'EXALTATION DU CHRISTIANISME, PAR L'AUGMENTATION OU CRÉATION DU SACERDOCE. IL FALLOIT ICI VAINCRE LES PASSIONS HUMAINES, EN CONSIDÉRATION DE CE QUE JESUS-CHRIST A SOUFFERT POUR LE SALUT DES AMES. IL FALLOIT, A TOUTE CONTESTATION HUMAINE, PRÉFÉRER L'ÉDIFICATION DE L'EGLISE CATHOLIQUE, ET NE POINT VIOLER LE DECRET APOSTOLIQUE. CAR DIEU DISOIT A SAMUEL : CE N'EST POINT TOI, C'EST MOI QU'ILS ONT REJETE, DE PEUR DE ME VOIR REGNER SUR EUX.

« QUELLE EXCUSE AURONT-ILS DONC AUPRES DE DIEU, PUISQUE C'EST A CAUSE D'EUX QU'IL N'Y A, DANS CES EGLISES, NI EVEQUES, NI PRETRES, MINISTRES DES AUTELS, ET CHARGES D'OFFRIR LA VICTIME SAINTE POUR LE SALUT DES AMES ?

CEPENDANT, ILS SAVENT QUE LA DERNIERE HEURE ET LE TEMPS DES SCANDALES APPROCHENT, ET QUE C'EST POUR CELA QU'IL FALLOIT MUNIR , FORTIFIER CES EGLISES PAR UN PLUS GRAND NOMBRE DE PRETRES ET D'EVEQUES, COMME IL FAUT AJOUTER, DANS UNE TEMPETE, AU NOMBRE DES PILOTES. C'EST POUR CELA QUE NOUS AVONS REÇU DE DIEU LA PUISSANCE , NON DE DESTRUCTION , MAIS D'EDIFICATION , POUR ARRIVER, DANS NOTRE CHARITÉ, AU SECOURS DES PEUPLES AGITÉS PAR LES FLOTS. »

M'arrêtez-vous ici, lecteur, pour observer que…

Note de Louis : Je n'ai pas respecté les paragraphes de l'abbé Barruel pour « aérer » le texte.

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Message  Louis Lun 26 Sep 2011 - 23:30

TROISIÈME CONCLUSION. (suite)

Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

M'arrêtez-vous ici, lecteur, pour observer que ce pape saint Martin prétend qu'il faudroit ajouter au nombre des prêtres, des évêques, et non le diminuer ? Cette réflexion n'est pas même captieuse.

Quoi ! ce saint pontife vous dit qu'il faudroit bien plutôt ajouter au nombre des pasteurs dans le temps de l'orage, et vous, vous résistez au pape Pie VII, alors même que ne pouvant nous rendre ni la personne, ni le nombre de nos anciens pasteurs, il y supplée au moins par tous ceux qu'il lui est possible de nous donner !

Parce que le pape saint Martin veut ajouter au nombre, vous ne voulez pas même que le pape Pie VII nous donne des pasteurs en moindre nombre ! Vous voulez qu'il nous laisse sans pasteurs, et qu'il ne fasse rien pour notre église , parce qu'il ne lui est pas donné de faire tout ce que son cœur, aussi bien que celui de son saint prédécesseur, voudroit faire pour nous !

Parce qu'il ne peut pas donner du pain à ses enfans jusqu'à satiété, vous voulez qu'il leur refuse celui qu'il peut leur donner ! Laissez, laissez donc là ces vaines observations peu faites pour mériter votre attention dans une cause si importante; continuez plutôt à lire, et méditez.

« Pressé, par ces motifs , le siège apostolique n'a rien épargné pour rétablir convenablement l'ordre sacerdotal dans ces églises. QU'ILS SE L'IMPUTENT DONC A EUX-MÈMES, CEUX QUI L'ONT EMPECHE. Quant à moi, jour et nuit dans les pleurs et les gémissemens , je conjure le Dieu de miséricorde de ne point rejeter pour toujours son héritage; MAIS D'OUVRIR A CE PEUPLE LES PORTES DU SALUT, QUE CES HOMMES-LA LUI ONT FERMEES. »

Vous à qui le pontife assis aujourd'hui sur le même siège que ce pape saint Martin, pourroit faire le même reproche, si le Dieu qui veille sur la France ne l'avoit soutenu contre tous vos efforts; vous à qui Pie VII pourroit dire : …
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 17:29

TROISIÈME CONCLUSION. (fin)
Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû
se soumettre à tout ce que le Pape a statué
dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.
Vous à qui le pontife assis aujourd'hui sur le même siège que ce pape saint Martin, pourroit faire le même reproche , si le Dieu qui veille sur la France ne l'avoit soutenu contre tous vos efforts; vous à qui Pie VII pourroit dire : …

Et moi aussi, j'ai lu vos mémoires; j'ai aussi rencontré de votre part tous les obstacles qu'il vous a été possible de m'opposer; autant qu'il a été en vous, vous avez tenu fermées toutes ces églises catholiques de votre patrie. Universam quæ istìc est catholicam ecclesiam, quantùm in ipsis est concluserunt ;

vous aussi, vous disiez avoir le zèle du Seigneur, et c'étoit le moment de le prouver, au lieu de mettre obstacle au rétablissement du sacerdoce. Opportuit eos qui se zelum habere profitentur, hic zeli ardorem, exhibere.

Vous aussi, vous deviez préférer à toutes vos contesta¬tions l'édification de l'église, et ne pas résister au décret apostolique. Oportuit humanæ contentioni, anteferre catholicæ ecclesiæ ædificationem, nec violari apostolicam de eo jussionem.

Vous aussi, vous aurez à rendre compte à Dieu de toute votre résistance à ma résolution de donner à ces églises des prêtres, des évêques, autant que le malheur des temps et des révolutions me permettroient de le faire.

Ah ! remerciez le ciel de ce qu'au moins le Dieu de ce pontife, malgré tous vos obstacles, ne l'a pas réduit à continuer : Les portes du salut que je voulois ouvrir à ce peuple, vous les avez fermées , et je conjure encore mon Dieu de les ouvrir; ostium aperiat quod illi concluserunt.

Remerciez ce Dieu de les avoir ouvertes malgré vous. Il sera moins terrible, au moins, le compte que vous aurez à rendre : vous n'aurez pas à répondre des âmes qui auront profité du rétablissement de nos autels pour rentrer dans les voies du salut.

Puisse le même Dieu qui fait ainsi triomper Pierre de ses frères même, ajouter encore à cette victoire ! Qu'il les voie avec nous inclinés devant son siège, et vous, ainsi que nous, répétant franchement, universelle ment, irrévocablement , cet hommage si cher à nos ancêtres, cet hommage en tous temps le caractère, comme la sauvegarde de notre église gallicane:

« Toi qui as la prérogative de la prédication de la foi, tu auras aussi les clefs qui désignent l'autorité du gouvernement. Tout ce que tu auras lié sur la terre, sera-lié dans le ciel; tout ce que tu auras délié sur la terre, sera délié dans le ciel. Tout est soumis à ces clefs; tout, mes frères, rois et peuples, pasteurs et troupeaux. Nous le publions avec joie ; car nous aimons l'unité, et nous tenons à gloire notre obéissance. » (BOSSUET , Discours prononcé devant l'assemblée de 1682. )

A suivre : ADDITION.
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 21:04

ADDITION.


QUOIQUE la marche que j'ai suivie dans cet ouvrage m'ait dispensé de désigner tous les auteurs dont j'avois les erreurs à réfuter, il en est un que l'on prétend mériter une mention spéciale. C'est celui d'un ouvrage imprimé à Londres, sous le titre de Controverse pacifique, sur les principales questions qui divisent et troublent l'église gallicane, par un membre de cette église ( M. BLANCHARD. )

Puisque m'y voilà condamné, je dirai donc un mot de cet auteur dont la production est exaltée à Londres, comme si triomphante. A part celle du prêtre Osoir, je n'en connois pas de plus faible, et qui prouve davantage l'ignorance de la question qu'il traite.

Mais, à l'occasion de ce prêtre Osoir, nommé à Londres l'abbé Brocker ou Brocanteur, il est une remarque à faire. Ce monsieur s'avisant aussi de brocanter à Londres, de la théologie,, se mit le premier sur les rangs , pour répondre à la lettre que M. de Boisgelin , aujourd'hui cardinal-archevêque de Tours, avoit publiée pour justifier sa démission. M. Osoir, sans doute, se flattoit que la réputation de son adversaire rejailliroit sur lui.

Il ouvrit la marche comme un véritable anglo-protestant auroit pu le faire, par cette doctrine : « Le souverain pontife est, il est vrai, le centre de l'unité; mais son autorité, comme évêque, est bornée au territoire de Rome ; sa juridiction ne peut et ne doit s'étendre qu'aux bornes définies par les conciles généraux. Au-delà de ces bornes, son autorité cesse et les évêques dans leurs diocèses sont indépendans de lui pour ce qui concerne leur juridiction immédiate, ne reconnoissant d'autre autorité sur eux que les conciles. » (Réflex. sur la let. de M. l'arch. d'Aix, p. 13.)

L'abbé Brocker en fut quitte pour se voir hué, et s'entendre conseiller d'apprendre son catéchisme.

Cependant il fut dès-lors aisé de voir que l'envie de contrarier le Concordat feroit décliner vers ce nouveau docteur bien des hommes que sa doctrine avoit d'abord révoltés. Elle se modifia, et pour n'en prendre que ce dont on avoit besoin, on se contenta de nous dire que le pape ne pouvoit rien entreprendre d’important dans une église, sans la connoissance et le consentement de l'évêque qui la gouverne .

Je ne vois pas qu'il y ait bien loin de cette proposition à celle du prêtre Osoir.

Arrive enfin M. Blanchard, qui retourne encore la proposition, pour nous dire que chaque évêque est juge essentiel, nécessaire, indispensable, de tout objet qui concerne la discipline, comme de tout objet qui concerne la foi, et cela de manière que si l'évêque n'a pas prononcé sur un simple objet de discipline, tout ce qu'a statué le pape est un jugement nul. (Quest. 13 , sect. 4. )

C'est la tournure la plus spécieuse qu'on ait donnée à la doctrine du prêtre Brocker; mais elle y revient pour le fond; car il s'ensuit évidemment que nul décret du pape, sur la discipline, n'obligera les évêques qu'autant qu'ils voudront bien le recevoir, et que dès-lors le pape n'a plus sur eux les droits d'un supérieur et d'un pasteur ; il s'ensuit que l'évêque marche l'égal du pape.

Mais aussi détruisez ce principe de M. Blanchard, vous renversez tout son ouvrage.

Examinons- le donc…
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 22:39

ADDITION.(suite)

Mais aussi détruisez ce principe de M. Blanchard, vous renversez tout son ouvrage.

Examinons- le donc.

1. II est de foi que les papes, à raison de leur puissance suprême dans l'église, ont pu réserver à leur jugement particulier certaines causes plus importantes. Meritò pontifices maximi pro supremâ potestate sibi in ecclesiâ traditâ, causas aliquas criminum graviores suo potuerunt peculiari judicio reservare. ( Concil. trid. §. 14, c. 7. )

2. Il est de fait, et M. l'abbé Blanchard devoit le savoir quand il confessoit ses paroissiens, qu'il y avoit des crimes dont le jugement et l'absolution sont tellement réservés au pape , que ni l'évêque dans son diocèse, ni monsieur le curé dans sa paroisse, ne pouvoient en absoudre.

3. Il est de fait, par tout le droit canon, que depuis sept huit cents ans tout ce qui regarde les érections, translations, suppressions de sièges épiscopaux, est réservé au pape. ( Voyez Thomass. de l'érect. des métrop. et évêch, ; Van-Espen. sur le même sujet; Suarez, de legib. l. 4, c. 5; Innocent. 111, epist. ad decan. et capit. Andegavens. — 1t. c. 2 et 3 de translat. episc. )

4. Il est de fait que, dans notre discipline française, les évêques n'étoient nullement juges de ces objets. Quand il s'agissoit de l'érection, suppression ou translation d'un évêché, le pape, sur la demande ou le consentement du roi pour tous ces objets, choisissait des personnes de considération dans le clergé, pour savoir d'elles si l'objet proposé seroit utile ou nuisible.Ces informations prises, il jugeoit et statuoit seul, ex plenitudine potestatis. Quant à l'évêque ou métropolitain chargé de ces informations, loin de les terminer par un vrai jugement, il finissoit par supplier le pape d'ériger le nouvel évêché. Quamobrem sanctissimum patrem suppliciter etenim rogamus ut novainillam( ?) sedem episcopalem erigere dignetur.(Mém. du Clergé , t. 2 , p. 185. )

5. L'éternelle bévue de M. Blanchard , et de tant d'autres, est de voir dans le Concordat un jugement, un de ces actes judiciaires qui supposent toujours les parties entendues; et le Concordat n'est qu'une convention entre le pape et le gouvernement français, suivie, de la part du pape , d'un décret rendu pour son exécution; decretum et bulla novæ circumscriptionis, etc.

Ce décret ayant pour objet le gouvernement de nos églises…
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 22:42

ADDITION.(suite)

Ce décret ayant pour objet le gouvernement de nos églises, sommes-nous obligés de nous y conformer, nous et les évêques ?

Il y a long-temps que cette question est résolue; car, depuis saint Pierre, il est vrai de dire que le pape peut faire dans le gouvernement de l'église, des lois, décrets, canons auxquels tous les chrétiens sont tenus d'obéir, et que le pape a toute la plénitude d'autorité nécessaire pour faire exécuter ses décrets; decreti sui exequendi plenissimum robur. Voilà la doctrine de Bossuet, de toute notre église de France, de toute l'église catholique. Dans cette doctrine, rien ne suppose que les évêques ont décrété avec le pape; au contraire, tout dit que le décret, quoique rendu par le pape seul, oblige les évêques comme nous; cui omnes christiani parere tenentur. Cela est de foi en France, comme par-tout; hæc fidei tessera. ( BOSSUET , défens. decl. c. I. )

Où avez-vous donc lu qu'un supérieur dans l'église ne peut pas faire un décret obligeant ses inférieurs, sans le jugement préalable de ses inférieurs ? Et où en seroient les gouvernemens politiques même, s'il falloit, pour obliger les citoyens par un décret, commencer par entendre tout le monde, ou seulement tous les tribunaux ? Vous rougiriez si je vous disois d'où vient votre doctrine, et à quoi elle tend.

Dans le reste de son ouvrage, M. Blanchard est sans cesse à nous dire qu'on n'a jamais vu rien de semblable. Ce n'est pas notre faute, s'il ignore les autorités et les faits : nous en avons assez cité sur les évêchés érigés, supprimés, transportés malgré les évêques intéressés. Mais, lui, a-t-il cité un seul catholique enseignant que le pape ne peut pas restreindre et annuller la juridiction d'un ou plusieurs évêques, quand il le juge utile ou nécessaire? A-t-il, en cela, répondu au défi de Benoit XIV, consentientibus omnibus catholicis ? C'est là cependant la question décisive; car si le pape a pu ôter aux évêques leur juridiction, tout est dit.


Mais au lieu d'aller au fait, M: Blanchard se jette de bévues en bévues…
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 22:45

ADDITION.(suite)

Mais au lieu d'aller au fait, M: Blanchard se jette de bévues en bévues ; il ne voit pas même que dans le système de la juridiction de droit divin immédiat, il faudra la distinguer de la mission spéciale pour tel ou tel diocèse, mission sans laquelle la juridiction est nulle quant à l'exercice ; mission, cependant qui vient immédiatement du pape, car elle n'est pas autre chose que la bulle d'institution donnée à chaque évêque.

Autre bévue encore. Sous prétexte de la défense faite par le quatrième concile de Constantinople, de-quitter son évêque à raison de schisme ou d'hérésie, avant qu'il n'ait été jugé, M. Blanchard défend aux prêtres de méconnoître l'autorité de nos anciens évêques; c'est-à-dire, qu'il ne voit pas l'énorme différence qu'il y a dans notre situation, et celle dont parle ce concile. Quand je quitte de moi-même mon évêque, en lui attribuant quelque crime ou erreur dans la foi, c'est moi qui le juge ; c'est moi qui prétends lui ôter une juridiction que l'erreur même ne lui ôte pas avant le jugement de l'église. Dans le cas du Concordat, je ne fais rien de semblable; au lieu d'empiéter sur l'église, j'obéis à son chef suprême. Je n'ai point jugé mon évêque; mais le pape me l'a ôté, en lui ôtant toute juridiction sur moi; je m'attache à celui à qui le pape l'a donnée, comme il la lui avoit donnée à lui-même; je ne fais en cela que me conformer à toute la doctrine de l'église sur la plénitude de juridiction dans le pape.

Autre bévue encore. Le pape n'est pas infaillible, il peut s'être trompé en croyant sauver l'église de France. Que s'ensuit-il de là? La faillibilité ôte-t-elle la plénitude de juridiction ? Notre église de France a donc toujours été dans l'erreur, en croyant à cette plénitude de juridiction dans le pape, et à la validité de ses décrets, sans croire à l'infaillibilité du pape ? M. Blanchard s'amuse à réfuter les ultramontains, et il ne connoît ni les ultramontains, ni les Français.

Je voudrois bien savoir où il a pris que, pour autoriser une dispense, elle doit avoir pour objet l'utilité générale. Je vois, moi, et Bossuet et le concile de Bâle ont vu de justes dispenses données pour une personne, pour une église particulière, et ils ont vu que personne ne pouvoit ôter au pape le pouvoir de donner ces dispenses ; pro tempore, loco, causisque et personis. S'il avoir voulu dire, contre l'utilité générale, à la bonne heure ; mais quelle utilité pour les autres églises, que toute la France reste sans évêques , sans prêtres, sans autels?

Nous n'avons pas, comme M. Blanchard, le don de prophétie ; mais nous ne croyons pas qu'un nouveau concile condamnât celui de Clermont, pour condamner le pape Pie VII.

Nous ne voyons pas même tous les grands désastres qui vont résulter de ce que ce pape nous donne des évêques.

Nous croyons que Dieu veille sur son église; et nous faisons le bien qu'il nous est permis de faire, en attendant que Dieu permette tous les désastres que le nouveau prophète voit résulter du Concordat.

Un mot sur les hors-d'eeuvre de ce prophète…
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 22:54

ADDITION. (suite)

Un mot sur les hors-d'eeuvre de ce prophète. Il perd son temps à nous prouver que les évêques ont pu refuser leur démission, quand le pape ne la commandoit pas; à prouver qu'ils peuvent la refuser encore aujourd'hui qu'on leur demande, non plus démission, mais soumission ; à prouver qu'ils ont pu faire des représentations dont personne ne leur contesta le droit.

Mais ces représentations faites, voilà Benoît XIV, et toute la constitution de l'église qui vous disent : Obéissez; et M. Blanchard, au lieu de répondre à Benoît XIV, s'amuse à vous citer quelques désobéissances de saints personnages qui ont fini par se soumettre, ou bien quelques décrets sur lesquels les papes n'ont pas insisté, et qui sont restés sans effet. Il se garde bien d'appliquer la règle à ce qui reste à faire, quand ils continuent d'en presser ou maintenir l'exécution

En revanche, des hors-d’œuvre encore tant que vous en voudrez sur le serment de fidélité que l'on peut faire à tout conquérant, et non au gouvernement français sans doute, parce que les conquêtes d'Alexandre en Perse, ou bien celles des Goths, des Ostrogoths, des Visigoths en Espagne, en Italie, en France, étoient les conquêtes de la justice même. — En revanche encore, des pages et des pages sur des incidens qui n'ont rien à faire au Concordat, sur des erreurs dont nous sommes peut-être plus ennemis que lui, et qui ne font rien au Concordat.

Que M. Blanchard vienne chez nous, et il verra si nous avons oublié nos traités, ou notre catéchisme sur l'église, sur son gouvernement et sur son chef. Nous les prions sur-tout de vouloir faire attention que l'on peut obéir aux décrets de Pierre, sans être ultramontain. Nous savons que ce mot est devenu la grande ressource des ennemis du Concordat; c'est l'accusation vague qui leur sert d'épouvantail auprès de bien des personnes. Nous conviendrons qu'elle peut retomber sur nous, quand on voudra en gratifier aussi, et Gerson et Bossuet, et toute cette église de France dont nous avons produit les autorités en si grand nombre.

FIN du texte.

A suivre : table des matières...
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Message  Louis Sam 1 Oct 2011 - 23:22

DU PAPE,

E T

DE SES DROITS RELIGIEUX

A L'OCCASION DU CONCORDAT.

Par M. l’ABBÉ BARRUEL,

Chanoine honoraire de l’Église Métropolitaine de Paris.

TOME SECOND,
L’Église gallicane sur le pape.


Paris

AN. XII (1803)


QUATRIÈME PARTIE


Application de la Tradition sur Pierre et sur le Pape,
au nouvel ordre de choses établi en France par le Concordat.

CHAPITRE-PREMIER.

État de l'église de France au moment du Concordat.

Bulle d’approbation du Concordat.

Principaux articles de cette bulle.

Deux sortes de destitutions à distinguer comme deux sortes d’interdits.

Application de cette distinction à la destitution des évêques français.

Que la prérogative exercée ici par le pape, est uniquement
celle de juridiction indépendante de tout système d’infaillibilité.


CHAPITRE II

Application de la Tradition à l'Autorité générale du Pape sur les Evêques.

Réfutation de l'étrange et nouvelle Doctrine des Evêques non-démissionnaires réfugiés à Londres.


Combien il importoit de s’assurer de toute la tradition avant de traiter des droits du pape sur les évêques.

Dignité et grandeur des évêques dans l’église.

application de la tradition générale aux évêques.

application de la doctrine spéciale de l’église gallicane au même objet.

Droit et règle des déclarations qui n’empêchent pas
la vraie obéissance de la part des évêques.


Obéissance due lors même que le Pape use de dispense.

Étrange et nouvelle doctrine des évêques non démissionnaires réfugiés à Londres.

La nécessité de recourir à cette doctrine, suffiroit pour prouver la nullité de leurs prétentions.

Réfutation de cette doctrine.

Obéissance des évêques plus spécialement due dans les objets importans.

CHAPITRE III

De l'autorité spéciale du Pape sur la juridiction des Evêques.


Décret du pape.

Vraie question à faire sur ce décret; dans le cas d’une grande utilité ou nécessité quelle est l’autorité du pape sur la juridiction des évêques ?

Réponse à cette question, par l’évangile, et la nature même de la juridiction donnée à Pierre et aux évêques.

Faussetés des prétextes opposés à cette autorité du pape.

Preuves tirées de tous les docteurs catholiques, et sur-tout de l’église de France.

Preuves par la doctrine de l’ancienne église gallicane.

CHAPITRE IV

De l’autorité du Pape sur les Sièges épiscopaux.


Notions précises de ce que l’on appelle sièges épiscopaux.

Résultats évidens de cette notion, quant à l'autorité du pape sur ces sièges.

Que cette autorité sur les sièges est déjà comprise dans celle du pape sur les évêques.

Que les saints et les docteurs ont fondé ces deux autorités dans Pierre sur le même principe.

Nullité absolue d’autorités pour les évêques refusans.

Preuve de cette autorité du pape sur les sièges épiscopaux,même pendant l’ancienne discipline.

Preuve par la doctrine des scolastiques.

Preuve par la doctrine de l’église de France.

Preuve par les faits dans l’église de France.

Exemples de grands changemens opérés dans les sièges épiscopaux après les révolutions.

Preuves par les changemens que les papes ont faits dans les sièges épiscopaux, malgré les évêques.

Réponses à divers prétextes d’insoumission au Concordat.

PREMIÈRE CONCLUSION.
Le Pape a pu et dû statuer et faire exécuter, tout ce qui est réglé par le Concordat, sur les évêques français et leurs sièges.

DEUXIÈME CONCLUSION.
Tout catholique est tenu, en conscience, de se conformer à tout ce que le Pape a statué par le Concordat sur les anciens et les nouveaux évêques, et sur la nouvelle circonscription des sièges épiscopaux.

TROISIÈME CONCLUSION.
Les Evêques non-démissionnaires ont pu et dû se soumettre à tout ce que le Pape a statué dans le Concordat, sur leur juridiction et sur leurs sièges.

ADDITION.
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