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Defense de la Sainte Intitution Pontificale

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Message  Eric Lun 6 Oct 2008 - 20:25

Regulièrement nous entendons certaines personnes qui, dans le but de justifier l'hérésie formelle des popes issus de Vatican II, prétendent qu'il y a toujours eu, dans l'histoire de l'Eglise catholique, de tels égarements ...
J'ouvre donc ce nouveau fil afin de répondre publiquement à quelques attaques visant directement à salir l'honneur de certains papes et, finalement, celui de la Sainte Institution Pontificale.

Accusations portées contre le pape Sergius III :

-"Léon V et Christophore, ont été étranglés à la demande de Sergius III."
Et aussi :
-"Marozia (...) fut sa maîtresse à 13 ans et dont il (Sergius III) a un enfant, le futur pape Jean XI".

Nous devrions donc constater, au minimum, selon ces citations, que Sergius III fut un pape :

1 - Homicide.
2 - Impure et Pédophile.
3 - Trompeur et menteur.


Quelques preuves de l'innocence du pape Sergius III :

-"Voilà donc trois monuments contemporains qui nous représentent Sergius III comme "UN PONTIFE NON-SEULEMENT IRREPROCHABLE," mais "PLEIN DE FOI, DE PIETE ET DE ZELE."
(Histoire universelle de l'Eglise catholique, Ed. 1873, T.V, page 418).

Sergius III a été calomnié par le dénommé Luitprand de Crémone.
Les deux phrases citées plus haut reprennent les fausses et horribles accusations puantes que celui-ci porta contre Sergius III!!!

-"Que ce pape (Sergius III) ait été un adversaire de Formose, il n'est guère possible de le nier; MAIS QUANT A SON IMMORALITE, Luitprand de Crémone est le seul qui l'atteste. IL FAUT LA REJETER COMME UNE CALOMNIE."
(Histoire universelle de l'Eglise catholique, Ed. 1873, T.V, page 647 et 648).
OUI ... UNE CALOMNIE !!!
-"Luitprand en fait (de Jean XI) le fils du pape Sergius III; heureusement LUITPRAND EST SEUL A LE SAVOIR, ET NOUS SAVONS QUELLE CONFIANCE IL MERITE.".
(Histoire universelle de l'Eglise catholique, Ed. 1873, T.V, page 437).
AUCUNE ...

CONCLUSION: SERGIUS III N'A PAS ERRE (MEME NON EX-CATHEDRA) DANS LA FOI CATHOLIQUE !!!
Contrairement aux rigolos que l'on veut nous faire prendre, depuis V.II, pour des papes légitimes de La Sainte Eglise ...
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Message  Crux fidelis Dim 12 Oct 2008 - 10:15

Ad Patres a écrit:Regulièrement nous entendons certaines personnes qui, dans le but de justifier l'hérésie formelle des popes issus de Vatican II, prétendent qu'il y a toujours eu, dans l'histoire de l'Eglise catholique, de tels égarements ...
Oui, et on peut vraiment trouver tout et n'importe quoi...

Accusations portées contre les papes par ce site immonde : http://www.abacom.com/~pascal50/lespapes.html

Quelques exemples :
INNOCENT VI (pontificat: 1352-1362)
Il n'hésitait pas, pour se faire obéir, à utiliser les moyens de l'époque: les prisons et les bûchers de l'Inquisition.
Rien à ajouter tellement c'est ridicule...

SIXTE V (pontificat: 1585- 1590)
Les exécutions étaient quotidiennes, il n'y avait pas d'endroit où on ne vît pas la tête d'un bandit fichée au bout d'un pieu. C'est que Sixte V avait étendu la peine capitale à nombre de délits: rapines, inceste, sodomie, avortements, proxénétisme, adultère.
Exécutions quotidiennes, faut peut-être pas éxagérer. Pour le reste je vois pas où est le problème au contraire...What a Face
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Message  Eric Dim 12 Oct 2008 - 15:51

Crux fidelis a écrit:
Oui, et on peut vraiment trouver tout et n'importe quoi...

Accusations portées contre les papes par ce site immonde : http://www.abacom.com/~pascal50/lespapes.html
Absolument !!!
Alors, que des impies se servent de ce type de "référence" pour "étayer leurs dires" et, éventuellement, étancher leur soif de salir ce qui est propre et sain ...
Admettons !
Ce site a été conçu pour ça ...
Mais, que des gens qui s'affirment catholiques le fassent, c'est tout autre chose !!! pale

http://www.abacom.com/~pascal50/lespapes.html est un site SATANIQUE .
Voici une citation trouvée sur ce site : "St-Pierre, le premier pape, était sûrement un bon gars lui, vu que la bible le traite de "Satan" par la bouche de Jésus." [Marc 8:33]

Quelques exemples :

Citation:
INNOCENT VI (pontificat: 1352-1362)
Il n'hésitait pas, pour se faire obéir, à utiliser les moyens de l'époque: les prisons et les bûchers de l'Inquisition.

Rien à ajouter tellement c'est ridicule...
Laissons Dom Prosper Guéranger répondre, celui-ci possède une autre autorité que ce triste imbécile de Jean Mathieu-Rosay ! (auteur et propagateur de ces calomnies puantes).

Dom Prosper Guéranger, dans sa "Défense de l'Eglise Romaine", a écrit:
"Le Saint-Siège n'a point à répondre des arrêts portés dans le tribunal local de l'Inquisition de Rome. La cause de Galilée est une cause célèbre; mais si le Saint-Office, comme toute cour de justice, rendit son arrêt au nom du souverain dont les juges tenaient leur pouvoir, le souverain, à Rome pas plus qu'ailleurs, n'est responsable personnellement des sentences que rendent les tribunaux qu'il institue. Il y a de quoi sourire en voyant la naïveté avec laquelle certains catholiques se réjouissent de pouvoir constater qu'Urbain VIII ne signa pas la condamnation de Galilée. Il en fut de la cause du célèbre astronome comme de toutes celles qui ont été jugées par le Saint-Office de Rome ; le Pape n'avait pas plus à y intervenir personnellement que l'empereur n'intervient dans un arrêt rendu par la cour impériale de Paris. S'il y a des reproches à faire, c'est au tribunal, et non au souverain, qu'il convient de les adresser.On eût épargné beaucoup d'encre, si l'on eût bien voulu considérer la question de Galilée à ce point de vue qui est le seul raisonnable, et ne pas amener l'autorité du Saint-Siège, même pour la défendre, dans une question où elle n'a rien à faire. Le Saint-Office est un tribunal légitime; mais toutes ses sentences demeurent à sa responsabilité."
C'est clair !!!

Ajoutons, puisqu'il est fait mention, ici, de "l'affaire Galilée" ...

HISTOIRE D'EN RIRE Laughing
Pour donner un petit aperçu des découvertes que l'on peut faire quand on prend la peine de se documenter, voici quelques précisions à propos de "l'affaire Galilée":
Galilée fut condamné pour avoir affirmé qu'il avait prouvé la théorie copernicienne, la rotation circulaire uniforme de la terre autour du soleil. Théorie qui est fausse: comme nous le savons aujourd'hui, la terre effectue un mouvement d'ellipse à vitesse variable autour du soleil.
Détails sans importance?
1. Il se trouve que ce mouvement en ellipse est le seul qui explique les aberrations du système copernicien. Aberrations qui étaient déjà connues à l'époque.
2. De plus, ce mouvement en ellipse, l'astronome Kepler l'avait déjà découvert par calculs, et l'avait même communiqué à Galilée! Mais celui-ci, du haut de sa superbe, ridiculisa cette découverte capitale, pour maintenir sa thèse de rotation circulaire uniforme, prouvée selon lui par le phénomène des marées. Preuve qui, elle encore, est totalement fausse, comme on le savait également à l'époque. Kepler d'ailleurs avait également donné la véritable explication des marées, liées à l'action conjointe de la lune et du soleil.

Mais au fait, à quoi fut condamné Galilée? Fut-il brûlé vif? Fut-il pendu?
NON! Il fut assigné à résidence dans sa villa de Florence, où il continua ses travaux de mathématiques et où il finit paisiblement ses jours.
Il fut également condamné à réciter chaque jour les psaumes de la pénitence, mais, fit transférer cette obligation à sa fille, qui était religieuse.

Ah, ce BON Galilée!!! Quelle injustice tout de même...

Citation:
SIXTE V (pontificat: 1585-1590)
Les exécutions étaient quotidiennes, il n'y avait pas d'endroit où on ne vît pas la tête d'un bandit fichée au bout d'un pieu. C'est que Sixte V avait étendu la peine capitale à nombre de délits: rapines, inceste, sodomie, avortements, proxénétisme, adultère.

Exécutions quotidiennes, faut peut-être pas exagérer. Pour le reste je vois pas où est le problème au contraire... What a Face

Cela me fait penser vaguement à d'autres histoires de ce type (à dormir debout) et qui passent aujourd'hui, communément, pour des faits historiques certains et prouvés !

Je ne vois pas trop, non plus, où est le problème, si toutefois les sources d'informations de ce "brave" monsieur sont authentiques* (?) ...
... à part qu'il apparaît inopportun à la grande majorité de l'humanité que règne la morale catholique en ce bas monde !

* Ce dont on peut largement douter car Jean Mathieu-Rosay, dans la même page, donne Boniface VII comme étant un pape ASSASSIN ...
OR, BONIFACE VII FUT UN ANTI-PAPE, UN USURPATEUR, NON UN VERITABLE SUCCESSEUR APOSTOLIQUE DE L'APOTRE PIERRE !!!

Voyez la crédibilité du type !!!
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Message  Invité Lun 13 Oct 2008 - 1:19

Citation WIKIPedia
Boniface VII, antipape romain en 974 et 984.
Il est nommé d'abord Francon, se fit élire irrégulièrement en 974, du vivant de Benoît VI et de Jean XIV, ses compétiteurs. À sa mort, son corps fut traîné par les pieds et abandonné sur une place, 985.
Il était Romain et fils de Ferrucius ; il usurpa la chaire de saint Pierre en 974, s'y réinstalla en 984 et mourut en juillet 985. En juin 974, un an après la mort de l'empereur Otton I, Crescentius, fils de Théodora et frère de Jean XIII, provoqua à Rome une insurrection au cours de laquelle les Romains enfermèrent brutalement Benoît VI dans le château Saint-Ange et lui donnèrent comme successeur le cardinal-diacre Franco, qui prit le nom de Boniface VII. Le pontife emprisonné fut rapidement exécuté sur les ordres de l'usurpateur. Mais un peu plus d'un mois plus tard le représentant impérial, le comte Sicco, avait pris possession de la ville et Boniface, incapable de s'y maintenir, s'enfuit à Constantinople avec les trésors de la Basilique du Vatican. Après un exil de neuf années à Byzance, Otto II mourut le 7 décembre, 983 et Franco se hâta de revenir à Rome, se rendit maître de Jean XIV (avril 984), et le jeta dans les cachots de Saint-Ange, où le malheureux mourut quatre mois plus tard, et il dirigea derechef le gouvernement de l'Église. L'usurpateur, qui n'avait jamais cessé de se considérer comme le pontife légitime, data les années de son règne de la déposition de Benoît VI en 974. Pendant plus d'un an Rome supporta ce monstre souillé du sang de ses prédécesseurs. Mais le châtiment fut terrible. Après sa mort soudaine en juillet, 985, dû selon toutes probabilités à la violence, le corps de Boniface fut exposé aux insultes du peuple, traîné par les rues de la ville et finalement, nu et couvert de blessures, jeté aux pieds de la statue de Marc-Aurèle, qui se dressait à cette époque dans le Palais du Latran. Le matin suivant des prêtres pris de pitié enlevèrent le corps et lui donnèrent une sépulture chrétienne.

Source [modifier]
· Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de la Catholic Encyclopedia de 1911 (domaine public)
Cependant, l’Encyclopédie Larousse de 1876, encyclopédie d’inspiration FM se permet de dire d’une part que Bonniface VII s’est emparé du pouvoir du vivant de Benoît VI et conclut que « ce « pontife » fut considéré comme illégitime par quelques ecclésiastiques »

Ad patres a relaté cette citation de Dom Guéranger :
« si le Saint-Office, comme toute cour de justice, rendit son arrêt au nom du souverain dont les juges tenaient leur pouvoir, le souverain, à Rome pas plus qu'ailleurs, n'est responsable personnellement des sentences que rendent les tribunaux qu'il institue. »

Comment un jugement du Saint Office qui ,nous dit Dom Guérénger, rend ses arrêts au nom du Souverain Pontife par des Juges qui tienne le pouvoir de ce même Souverain Pontife, comment, dis-je ce jugement pourrait être rendu complètement indépendamment de ce Souverain Pontife.
Comment en fait, ce tribunal qui dépend en tout du Souverain Pontife pourrait-il porter n’importe quel arrêt sans que le Souverain Pontife ne puisse remettre en cause ses jugements ou s’inquiéter de ceux-ci ?
Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office, ne met-il pas l’autorité du pape comme inhabile à tout jugement sur le Saint Office ses juges et ses jugements alors que d’autre part dans la même phrase, Dom Guéranger précise que les arrêts du Saint Office sont portés au nom du Pape et que les Juges du Saint Office tienne le pouvoir de ce même Pontife ?
Pourquoi le jugement de Jeanne d’Arc porté par la Sainte Inquisition a-t-il été révoqué par un pape s’il n’avait pas à se mêler de cette affaire et que ce genre de jugement ne le concernait nullement ?


Ce n’est pas la première fois que j’ai des difficultés à tout comprendre Dom Guéranger, notamment quand il fait l’éloge de l’oraison funèbre de Pie VII par le Père Ventura qu’il relate dans son « Charlemagne et l’Empire ». Il fait de Bonaparte le digne successeur de Charlemagne et de Saint Louis et là …je reste scotché. Mais Karl nous dira peut-être ce qu’il en pense puisque, par son pseudo, il se fait le défenseur de Charlemagne ?
Voici la déclaration du P. Ventura
« La Révolution, ce fléau redoutable de la colère de Dieu, avait parcouru l'Europe avec la rapidité de la foudre, et elle avait abattu tous les trônes. Depuis cette époque, plusieurs princes parvinrent bien à commander, aucun ne régna véritablement. La France avait des consuls, l'Europe ne pouvait avoir de vrais monarques. L'intérêt de l'Europe exigeait donc que le trône de France fût relevé; et ce trône, par son influence, devait bientôt relever tous les autres. Mais le trône de France ne pouvait être rétabli que par les mains de la religion qui l'avait fondé; et si le doigt de Dieu n'eût pas consacré de nouveau un pouvoir si profané, la France eût pu avoir encore le fauteuil d'un dictateur cruel, mais non le trône de Charlemagne et de saint Louis, et c'est aussi des dictateurs qu'aurait eus l'Europe. Aussi, pour l'avantage des souverainetés européennes, il était nécessaire que l'unité du pouvoir fût rétablie en France par un fils de la Révolution, d'une manière publique et solennelle, comme d'une manière publique et solennelle elle avait été détruite par les fils de la Révolution. En un mot, Buonaparte devait être couronné. Pie VII, éclairé d'une lumière supérieure, vit bien que ce couronnement, éloigné en un sens des maximes d'une justice ordinaire, était réclamé par le Ciel en vertu des principes d'une justice plus grande et plus universelle, et qu'il tournerait au profit des mêmes personnages dont il semblait d'abord détruire les droits; et si, dans cette circonstance, les esprits superficiels ne virent que le couronnement d'un soldat, les esprits pénétrants virent la monarchie européenne sortir en ce jour de ses cendres. Pie VII ne consacra pas l'usurpation : il rétablit la souveraineté. Il n'institua pas une monarchie nouvelle, il renouvela l'ancienne pour servir d'appui et de fondement à toutes les autres ; il ne couronna pas le fils de la Révolution, mais l'instrument et le vicaire de la légitimité. »

Il semble que le Père Ventura et Dom Guéranger ne savaient pas que ce n’est pas Pie VII qui a couronné Bonaparte mais qu’il s’est couronné lui-même au mépris du pape ?

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Message  Eric Mer 15 Oct 2008 - 20:29

...celui-là est mon frère a écrit :
Ad patres a relaté cette citation de Dom Guéranger :
« si le Saint-Office, comme toute cour de justice, rendit son arrêt au nom du souverain dont les juges tenaient leur pouvoir, le souverain, à Rome pas plus qu'ailleurs, n'est responsable personnellement des sentences que rendent les tribunaux qu'il institue. »
Comment un jugement du Saint Office qui ,nous dit Dom Guéranger, rend ses arrêts au nom du Souverain Pontife par des Juges qui tiennent le pouvoir de ce même Souverain Pontife, comment, dis-je ce jugement pourrait être rendu complètement indépendamment de ce Souverain Pontife.
Comment en fait, ce tribunal qui dépend en tout du Souverain Pontife pourrait-il porter n’importe quel arrêt sans que le Souverain Pontife ne puisse remettre en cause ses jugements ou s’inquiéter de ceux-ci ?
Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office, ne met-il pas l’autorité du pape comme inhabile à tout jugement sur le Saint Office ses juges et ses jugements alors que d’autre part dans la même phrase, Dom Guéranger précise que les arrêts du Saint Office sont portés au nom du Pape et que les Juges du Saint Office tiennent le pouvoir de ce même Pontife ?
Desolé cher ami ...
Je ne comprends PAS DU TOUT le sens de ces questions !
Je crois qu'une relecture sérieuse du texte de Dom Guéranger s'impose, afin d'éviter tout risque de mauvaise interprétation et d'erreur TOTALE ...
Et aussi, IL FAUT se replonger dans l'histoire de la Sainte Eglise afin de pouvoir comprendre !

...celui-là est mon frère a écrit :
Pourquoi le jugement de Jeanne d’Arc porté par la Sainte Inquisition a-t-il été révoqué par un pape s’il n’avait pas à se mêler de cette affaire et que ce genre de jugement ne le concernait nullement ?
La réponse à cette question est TRES SIMPLE !
Pour indice :
Attention de ne pas confondre la Sainte Inquisition avec le tribunal du Saint-Office ...

Pour le reste:
Ce n’est pas la première fois que j’ai des difficultés à tout comprendre Dom Guéranger, notamment quand il fait l’éloge de l’oraison funèbre de Pie VII par le Père Ventura qu’il relate dans son « Charlemagne et l’Empire ». Il fait de Bonaparte le digne successeur de Charlemagne et de Saint Louis et là …je reste scotché. Mais Karl nous dira peut-être ce qu’il en pense puisque, par son pseudo, il se fait le défenseur de Charlemagne ?
Voici la déclaration du P. Ventura
« La Révolution, ce fléau redoutable de la colère de Dieu, avait parcouru l'Europe avec la rapidité de la foudre, et elle avait abattu tous les trônes. Depuis cette époque, plusieurs princes parvinrent bien à commander, aucun ne régna véritablement. La France avait des consuls, l'Europe ne pouvait avoir de vrais monarques. L'intérêt de l'Europe exigeait donc que le trône de France fût relevé; et ce trône, par son influence, devait bientôt relever tous les autres. Mais le trône de France ne pouvait être rétabli que par les mains de la religion qui l'avait fondé; et si le doigt de Dieu n'eût pas consacré de nouveau un pouvoir si profané, la France eût pu avoir encore le fauteuil d'un dictateur cruel, mais non le trône de Charlemagne et de saint Louis, et c'est aussi des dictateurs qu'aurait eus l'Europe. Aussi, pour l'avantage des souverainetés européennes, il était nécessaire que l'unité du pouvoir fût rétablie en France par un fils de la Révolution, d'une manière publique et solennelle, comme d'une manière publique et solennelle elle avait été détruite par les fils de la Révolution. En un mot, Buonaparte devait être couronné. Pie VII, éclairé d'une lumière supérieure, vit bien que ce couronnement, éloigné en un sens des maximes d'une justice ordinaire, était réclamé par le Ciel en vertu des principes d'une justice plus grande et plus universelle, et qu'il tournerait au profit des mêmes personnages dont il semblait d'abord détruire les droits; et si, dans cette circonstance, les esprits superficiels ne virent que le couronnement d'un soldat, les esprits pénétrants virent la monarchie européenne sortir en ce jour de ses cendres. Pie VII ne consacra pas l'usurpation : il rétablit la souveraineté. Il n'institua pas une monarchie nouvelle, il renouvela l'ancienne pour servir d'appui et de fondement à toutes les autres ; il ne couronna pas le fils de la Révolution, mais l'instrument et le vicaire de la légitimité. »

Il semble que le Père Ventura et Dom Guéranger ne savaient pas que ce n’est pas Pie VII qui a couronné Bonaparte mais qu’il s’est couronné lui-même au mépris du pape ?
Et quelle conclusion faudrait-il tirer de cela ?
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Message  Eric Jeu 16 Oct 2008 - 0:32

Le bienheureux Pie IX a écrit :

PIE IX, PAPE

POUR PERPÉTUELLE MÉMOIRE


Parmi les hommes d’Église qui, de notre temps, se sont le plus distingués par leur religion, leur zèle, leur science, et leur habileté à faire progresser les intérêts catholiques, on doit inscrire à juste titre Notre cher fils Prosper Guéranger, abbé de Saint-Pierre de Solesmes et supérieur général des Bénédictins de la congrégation de France. Doué d’un puissant génie, possédant une merveilleuse érudition et une science approfondie des règles canoniques, il s’est appliqué, pendant tout le cours de sa longue vie, à défendre courageusement, dans des écrits de la plus haute valeur, la doctrine de l’Église catholique et les prérogatives du Pontife romain, brisant les efforts et réfutant les erreurs de ceux qui les combattaient. Et lorsque, aux applaudissements du peuple chrétien, Nous avons par un décret solennel confirmé le céleste privilège de la Conception Immaculée de la sainte Mère de Dieu ; et tout récemment, lorsque Nous avons défini, avec l’approbation du très-nombreux concile qui réunissait les évêques de tous les points de l’univers catholique, l’infaillibilité du Pontife romain enseignant ex cathedra ; Notre cher fils Prosper n’a pas manqué au devoir de l’ écrivain catholique ; il publia des ouvrages pleins de foi et de science sacrée, qui furent une preuve nouvelle de son esprit supérieur et de son dévouement inébranlable à la chaire de Saint-Pierre. Mais l’objet principal de ses travaux et de ses pensées a été de rétablir en France la liturgie romaine dans ses anciens droits. Il a si bien conduit cette entreprise, que c’est à ses écrits, et en même temps à sa constance et à son habileté singulière, plus qu’à toute autre influence, qu’on doit d’avoir vu, avant sa mort, tous les diocèses de France embrasser les rites de l’Église romaine.

Cette vie, employée, on peut dire, tout entière aux intérêts de la cause catholique, ajoute l’éclat d’une splendeur nouvelle à la congrégation bénédictine de France, déjà illustre à tant d’autres titres, et semble exiger de Nous un nouveau témoignage de notre bienveillante affection. Les Pontifes romains Nos prédécesseurs Nous ont d’ailleurs laissé de nombreux exemples à suivre, par l’attention constante qu’ils ont eue d’octroyer aux membres des diverses familles religieuses des honneurs et des emplois propres à leur inspirer une plus grande ardeur dans le service de la religion, dans la poursuite glorieuse de la science et dans l’exercice des vertus chrétiennes.

En conséquence, pourvoyant d’abord à ce que tous et chacun de ceux qui bénéficient de ces lettres soient, à cet effet seulement et si toutefois il y a lieu, absous et considérés comme absous de toute espèce de sentence ecclésiastique, censure et peine portée de quelque manière ou pour quelque cause que ce soit ; de Notre propre mouvement et science certaine, après mûre délibération, de la plénitude de Notre pouvoir apostolique, Nous voulons et décrétons que désormais et pour toujours, dans la suite des temps, l’abbé de Saint-Pierre de Solesmes, alors en charge, jouisse de l’usage de la cappa magna, selon les règles ordinaires. De plus, parmi les consulteurs de la congrégation de Nos vénérables frères les cardinaux de la sainte Église romaine préposée aux rites sacrés, une place sera concédée et assignée à un des moines de l’ordre de Saint-Benoît de la famille du Mont-Cassin, chaque fois qu’elle deviendra vacante ; et si cette faveur avait déjà été concédée et assignée par ce saint Siège apostolique, Nous voulons qu’elle soit confirmée par Notre présent décret.

Telles sont Nos volontés, Nos ordres et Nos décisions ; et Nous décrétons que les présentes lettres soient maintenant et toujours invariables, valides et efficaces ; qu’elles obtiennent et produisent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient complètement profitables à ceux qu’elles regardent et qu’elles regarderont plus tard en quelque temps que ce soit ; et que tous les juges quels qu’ils soient, ordinaires et délégués, même les auditeurs des causes du palais apostolique, devront juger et définir d’après ce qui est statué ci-dessus ; et tout ce qui pourra être tenté dans un autre sens à ce sujet par qui que ce soit et quelque autorité que ce soit, avec ou sans connaissance, sera nul et de nul effet. Il en sera ainsi, nonobstant les constitutions et les décisions apostoliques, et autant que de besoin nonobstant les statuts et les coutumes de ladite congrégation, même corroborés par le serment, ou confirmés par l’autorité apostolique ou quelque autre sanction que ce soit, et malgré toutes choses contraires.

Donné à Rome, à Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le XIX mars MDCCCLXXV, la XXIX année de Notre pontificat.
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Message  Invité Jeu 16 Oct 2008 - 10:40

Citation de Pie IX sur Dom Guéranger

"Mais l’objet principal de ses travaux et de ses pensées a été de rétablir en France la liturgie romaine dans ses anciens droits. Il a si bien conduit cette entreprise, que c’est à ses écrits, et en même temps à sa constance et à son habileté singulière, plus qu’à toute autre influence, qu’on doit d’avoir vu, avant sa mort, tous les diocèses de France embrasser les rites de l’Église romaine."

Evidemment sur cette question qui pourrait ne pas tirer son chapeau bien bas !

Il nous a simplement manqué au XIXème siècle un ecclésiastique aussi bon en politique que Dom Guéranger a été bon en liturgie. Alors évidemment, je suis le mouton noir puisque ce génie de la politique a été reconnu universellement dans la personne du Cardinal Consalvi qui a imprimé sa politique sur tout le XIXème et le XXème. Le mouvement de "Sous la Bannière" refuse aux ecclésiastiques le droit de faire de la politique, ce qui est à mon avis de l'anticléricalisme pur et dur. Je pense au contraire que si ce n'est pas à eux d'exercer le pouvoir politique c'est à eux de définir en quoi consiste la politique chrétienne.
La différence entre le génie de Dom Guéranger pour la liturgie et le génie de Consalvi pour la politique c'est que le génie liturgique de Dom Guéranger a porté ses fruits et a rétabli la liturgie dans tous ses droits alors que la politique consalvienne n'a réussi (parce qu'elle ne se proposait pas d'autre but) qu'à se subordonner aux exigences de la Révolution livrant le monde catholique à l'Etat maçon poinge et mains liées.Autant le génie liturgique de Dom Guéranger a fait gagner l'Eglise autant le génie de Consalvi l'a précipité de mal en pis comme l'ont constaté tous les pontifes romaisn. Tous à la fin de leur pontificat ont constaté la dégradation y compris Saint Pie X qui n'a pas fait le moins pour la restauration. Le génie du consalvisme a consisté à reconnaitre dans les Etats maçons ce que eux-mêmes n'ont jamais voulu être, c'est à dire un pouvoir de droit divin aux mêmes titre que l'Ancien Régime. Le Consalvisme a demandé au catho d'être Républicain, de chanter avec respect la Marseillaise et d'attendre les bonnes lois d'un Etat luciférien qui n'est là que pour nous en faire des mauvaises.
Excusez-moi de pouffer de rire quand je vois que les cathos depuis 200 ans chantent la Marseillaise ou pour les plus fermes l'écoutent avec respect et que, le 16 octobre 2008 au Stade de France, tous les musulmans ont sifflé la Marseillaise. Il n'y a que les musulmans pour dire de la République ce qu'elle est, une prostituée...comme elle la présente elle-même en la représentant par des femmes de mauvaise vie. Enfin, il commence a y avoir des anti-républicains en France ...on aurait souhaité que ce fut plutôt et d'autres que les musulmans mais si la politique de Consalvi et de Dom Guéranger (et celle de Pie IX au début de son pontificat où il mettait tous ses espoirs dans l'unité italienne et où il établissait le suffrage universel dans ses Etats !) est la bonne, alors on y verrra JAMAIS !
Je vous demande une seule chose c'est le droit d'être royalise et pour ce faire, je suis obligé d'être anti-républicain.
Le génie du Consalvisme, c'est d'être Républicain pour la France et royaliste pour les Etats pontificaux. Peut-on vouloir une mauvaise politique pour les autres et une bonne pour soi. La politique républicaine que Rome a voulu pour la France, il ont eu chez eux contre leur gré ?
Est-ce une tare ou un droit et un devoir de vouloir être royaliste autant pour les Etat pontificaux que pour la France et de vouloir pour les autres rien d'autre que ce que l'on veut de bon pour soi ?

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Message  Eric Jeu 16 Oct 2008 - 22:26

Ne nous évaporons pas ...

D'ailleurs le but de ce fil se trouverait faussé si nous nous aventurions sur le thème de la politique (même saine !) en général .
Je préconise, donc, l'ouverture d'un nouveau fil afin de traiter, pour ceux qui le désirent, du côté politique de la chose ...
Pour l'instant, je pose ces questions en rapport direct avec le texte de Dom Guéranger que j'ai posté .

...celui-là est mon frère a écrit :
Comment un jugement du Saint Office qui ,nous dit Dom Guéranger, rend ses arrêts au nom du Souverain Pontife par des Juges qui tiennent le pouvoir de ce même Souverain Pontife, comment, dis-je ce jugement pourrait être rendu complètement indépendamment de ce Souverain Pontife.
Comment en fait, ce tribunal qui dépend en tout du Souverain Pontife pourrait-il porter n’importe quel arrêt sans que le Souverain Pontife ne puisse remettre en cause ses jugements ou s’inquiéter de ceux-ci ?
Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office, ne met-il pas l’autorité du pape comme inhabile à tout jugement sur le Saint Office ses juges et ses jugements alors que d’autre part dans la même phrase, Dom Guéranger précise que les arrêts du Saint Office sont portés au nom du Pape et que les Juges du Saint Office tiennent le pouvoir de ce même Pontife ?
Pour ma part, je maintiens que le texte de Dom Guéranger EST EXEMPT DE TOUTE ERREUR !
Celui-là est mon frère ne le croit, visiblement, pas ...
Je répète, à la suite du grand Dom Prosper Guéranger, que : "Le Saint-Office est un tribunal légitime; mais toutes ses sentences demeurent à sa responsabilité" ET "que le pape n'avait pas à y intervenir" !

Je demande, donc, à celui-là est mon frère, de nous expliquer OU il a pu lire que Dom Guéranger a prétendu :
1. que le tribunal du Saint-Office "rend ses arrêts au nom du Souverain Pontife par des Juges qui tiennent le pouvoir de ce même Souverain Pontife"
2. que "ce tribunal dépend en tout du Souverain Pontife"

Et j'affirme que cette phrase ...
"Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office, ne met-il pas l’autorité du pape comme inhabile à tout jugement sur le Saint Office ses juges et ses jugements alors que d’autre part dans la même phrase, Dom Guéranger précise que les arrêts du Saint Office sont portés au nom du Pape et que les Juges du Saint Office tiennent le pouvoir de ce même Pontife ?"
... est, non seulement, présomptueuse, mais aussi participe, à la base, d'un manque de compréhension total du texte écrit par Dom Guéranger ainsi que d'une méconnaissance élémentaire de l'histoire de la Sainte Eglise et en particulier de celle du Saint-Office !

"Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office ..."
Cette affirmation gratuite est TRES grave ...

Aussi je sollicite, de la part de "celui-là est mon frère", une réponse claire et précise à ce post .
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Message  Catherine Lun 20 Oct 2008 - 14:58

J'en reviens au sujet premier de ce fil:

Ad Patres a écrit:Regulièrement nous entendons certaines personnes qui, dans le but de justifier l'hérésie formelle des popes issus de Vatican II, prétendent qu'il y a toujours eu, dans l'histoire de l'Eglise catholique, de tels égarements ...
J'ouvre donc ce nouveau fil afin de répondre publiquement à quelques attaques visant directement à salir l'honneur de certains papes et, finalement, celui de la Sainte Institution Pontificale....

Citation de Mgr de Ségur:

Le Souverain Pontife
Chapitre X
S’il est vrai que certains papes ont failli.



Non, quant à la doctrine ; oui, quant à la conduite.

Quant à la doctrine, l’infaillibilité de fait des Souverains Pontifes est actuellement reconnue de tous les catholiques sérieux. On accusait deux noms dans cette longue et glorieuse série des successeurs de Saint Pierre : le pape Libère, du temps des Ariens ; et le pape Honorius, du temps des Monothélites.

« Avant de commencer mon Histoire de l’Eglise, écrit le savant et courageux Rohrbacher, j’ai examiné à part cette question des mauvais papes. Dans le cours de dix-neuf siècles, j’ai trouvé neuf ou dix Pontifes accusés ou soupçonnés de mauvaises mœurs : sur ces neuf ou dix, il y en a trois au plus contre lesquels, d’après un premier examen, l’accusation m’a paru convaincante ou à peu près ; un dans le dixième siècle, un dans le onzième et un dans le quinzième. Sur plus de deux cent cinquante papes, le tiers, au moins, est honoré comme saint par l’Eglise. Pour les autres, il y en a tout au plus dix que la malignité humaine accuse ou soupçonne de n’avoir pas eu des mœurs plus pures que la plupart des souverains temporels. Et sur ces dix, à peine y en a-t-il trois à l’égard desquels l’accusation soit justifiée. »

Remarquons le bien cependant, à la place de trois, y en aurait-il eu dix, ou quinze, ou vingt, cela ne ferait rien à l’affaire. La magistrature de l’Eglise demeure toujours indépendante de l’homme qui en est revêtu. Le Pontificat de l’ancienne loi n’était-il pas aussi divin, aussi sacré, aussi vénérable en la personne très indigne de Caïphe, qu’en la personne de ses plus saints prédécesseurs ? et Notre-Seigneur ne disait-il pas lui-même de ces Grand Prêtres prévaricateurs : « Ils sont assis sur la chaire de Moïse, faites donc ce qu’ils disent et non pas ce qu’ils font » ? L’Evangile remarque aussi que Caïphe « prophétisait parce qu’il était Pontife cette année-là, cum esset Pontifex anni illius, prophetavit. »

Ainsi en est-il de ces trois indignes qui étaient assis, non sur la chaire de Moïse, mais sur la chaire encore plus sublime de Saint Pierre. Quand ils parlaient officiellement à l’Eglise, ce n’était pas eux qui parlaient, mais Saint Pierre, mais le Saint-Esprit, mais le Christ lui-même, et à cause de cela toute créature était obligée de respecter et de croire, de suivre leur très pur enseignement, tout en fuyant leurs très mauvais exemples.
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Message  Sandrine Lun 20 Oct 2008 - 16:58

Il est en effet important de faire la différence entre infaillibilité et impeccabilité. Amalgame trop souvent fait d’ailleurs consciemment ou inconsciemment !

Voici ce qu’en dit L’Abbé Lesmayoux en 1873 : Extrait de « L’infaillibilité pontificale »
Ch 1 , « qu’est-ce que l’infaillibilité ? »
« Le monde moderne est en général bien étranger à la science théologique. Il était donc incompétent dans la question des prérogatives pontificales, et le simple bon sens lui faisait un devoir de ne pas se mêler à la controverse. Mais notre siècle prétend tout soumettre au jugement de l’opinion. De là ces discussions sur l’infaillibilité pontificale où nos révolutionnaires ont si habilement exploité l’ignorance des peuples contre le pape et contre l’Eglise. Donnant au mot infaillibilité un sens faux et absurde, ils ont fait entendre qu’en déclarant le pape infaillible on en faisait un dieu, une idole ; qu’on lui attribuait la science infinie, l’impeccabilité ; qu’on le plaçait au-dessus de Jésus-Christ, en lui reconnaissant le droit de contrôler et de corriger l’Evangile. Ainsi on a réussi à obscurcir la vérité, à ridiculiser le concile du Vatican au sein des masses et à rendre le pape odieux. Et aujourd’hui encore ces idées erronées, ces préjugés insensés, sont loin d’avoir disparu ; ils servent au contraire, de laisser-passer et d’excuse à la persécution qui se déchaîne de toute part contre l’Eglise. Avant de parler de l’infaillibilité, il est donc indispensable de rendre à ce mot le sens que lui ont donné la théologie catholique et, en dernier lieu, le concile du Vatican.
Le mot infaillibilité ou infaillible, appliqué à l’Eglise, signifie uniquement dans le langage théologique, impossibilité de prendre et de donner la vérité pour l’erreur et l’erreur pour la vérité dans l’exercice de l’enseignement religieux.
Même réduite à ces proportions, l’infaillibilité ne saurait appartenir en propre à aucun homme, quelque savant, quelque vertueux qu’on le suppose, car tout homme se trompe : omnis homo mendax ( Psaume I 15,v.2.). Mais, en raison même de la faiblesse humaine et dans l’intérêt de la vérité et des âmes, Dieu ne peut-il pas préserver de toute erreur ceux qu’il charge de nous instruire ? Il le peut et il l’a fait ; cela n’a jamais été mis en doute parmi les catholiques instruits et de bonne foi. En quoi consiste cette infaillibilité communiquée, et que fait-elle dans la personne de ceux qui la reçoivent ? Voilà ce qu’il faut bien comprendre.
Ceux que Dieu charge de nous instruire sont hommes, restent hommes, et agissent comme tels même dans leur enseignement. Mais dans cet enseignement l’Esprit-Saint, par une assistance particulière, les empêche absolument de se tromper et de nous tromper. Il ne leur communique pas sa science, il se contente de diriger et de régler la leur. [ … ] »



« ''Je crois la Sainte Eglise Catholique '' Croire l'Eglise, c'est-à-dire croire à l'infaillibilité de son enseignement, à l'infaillibilité doctrinale des personnes qui la gouvernent, voilà, en somme la profession de foi que cet article nous impose. » Catéchisme du concile de Trente
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Message  Eric Sam 24 Jan 2009 - 19:40

Lors d'une légère disputatio qui a eu lieu dernièrement sur le forum, Karl, en citant un décret émanant du Saint-Office, m'a fait me souvenir que j'avais posé, sur ce fil, une question à CLEMF concernant précisément ce sujet ...

Attendant toujours la réponse promise à cette question, j'ai décidé d'y répondre directement.

Le lecteur reprendra le fil un peu plus haut afin de bien comprendre ...

J'affirmai, donc, (et affirme toujours) que le texte de Dom Guéranger mis en ligne était exempt de toute erreur ...

Je redonne ce texte qu'il FAUT lire très attentivement :

Dom Prosper Guéranger, dans sa "Défense de l'Eglise Romaine", a écrit:
"Le Saint-Siège n'a point à répondre des arrêts portés dans le tribunal local de l'Inquisition de Rome. La cause de Galilée est une cause célèbre; mais si le Saint-Office, comme toute cour de justice, rendit son arrêt au nom du souverain dont les juges tenaient leur pouvoir, le souverain, à Rome pas plus qu'ailleurs, n'est responsable personnellement des sentences que rendent les tribunaux qu'il institue. Il y a de quoi sourire en voyant la naïveté avec laquelle certains catholiques se réjouissent de pouvoir constater qu'Urbain VIII ne signa pas la condamnation de Galilée. Il en fut de la cause du célèbre astronome comme de toutes celles qui ont été jugées par le Saint-Office de Rome ; le Pape n'avait pas plus à y intervenir personnellement que l'empereur n'intervient dans un arrêt rendu par la cour impériale de Paris. S'il y a des reproches à faire, c'est au tribunal, et non au souverain, qu'il convient de les adresser.On eût épargné beaucoup d'encre, si l'on eût bien voulu considérer la question de Galilée à ce point de vue qui est le seul raisonnable, et ne pas amener l'autorité du Saint-Siège, même pour la défendre, dans une question où elle n'a rien à faire. Le Saint-Office est un tribunal légitime; mais toutes ses sentences demeurent à sa responsabilité."

Ce texte, CLEMF le critiqua de la manière suivante :

celui-là est mon frère a écrit :
Comment un jugement du Saint Office qui ,nous dit Dom Guéranger, rend ses arrêts au nom du Souverain Pontife par des Juges qui tiennent le pouvoir de ce même Souverain Pontife, comment, dis-je ce jugement pourrait être rendu complètement indépendamment de ce Souverain Pontife.
Comment en fait, ce tribunal qui dépend en tout du Souverain Pontife pourrait-il porter n’importe quel arrêt sans que le Souverain Pontife ne puisse remettre en cause ses jugements ou s’inquiéter de ceux-ci ?
Dom Guéranger en voulant, avec piété, épargner toute responsabilité du pape dans les décisions du Saint Office, ne met-il pas l’autorité du pape comme inhabile à tout jugement sur le Saint Office ses juges et ses jugements alors que d’autre part dans la même phrase, Dom Guéranger précise que les arrêts du Saint Office sont portés au nom du Pape et que les Juges du Saint Office tiennent le pouvoir de ce même Pontife ?

La réaction de CLEMF n'est compréhensible qu'à cause
1. d'une mauvaise lecture du texte de Dom Guéranger
2. d'une méconnaissance absolue au sujet du fonctionnement du tribunal du Saint-Office


Voici mes arguments ...

CLEMF a traduit le mot "Souverain" (dans le texte de Dom Guéranger) par ... "Souverain Pontife" !
C'est une erreur monumentale car, lorsque Dom Guéranger dit "Souverain" il dit ici, bien évidemment, ROI, Souverain d'une Nation ...

CLEMF semble ignorer que le nouveau tribunal inquisitorial (Saint-Office) autorisé en 1478 par le pape Sixte IV , relève non du Pape, mais du pouvoir royal ...
Attention, il "relève du pouvoir royal" UNIQUEMENT quant à son instauration dans un royaume donné !
C'est à dire que c'est sur la convocation, l'invitation à officier en tel ou tel lieu, que le tribunal est instauré .
Mais il relève aussi du pouvoir royal en ceci que ce n'est pas le Pape qui nomme les membres de ce tribunal, mais le chef de l'état où il officie ...

Voici une citation tirée d'une petite histoire du Saint-Office:
(...) Le nouveau tribunal, appelé aussi tribunal du Saint-Office, ne relève pas, contrairement à l'Inquisition médiévale, de l'Église mais du pouvoir royal. C'est le souverain, en effet, qui désigne ses membres (deux ou trois généralement), séculiers ou réguliers, gradués en théologie et en droit canonique ; dans la pratique, ce sont surtout des dominicains.
C'est, par exemple, sur la demande expresse de Ferdinand (d'Aragon) et d'Isabelle (la catholique), au Pape de cette époque, que fut établie l'inquisition royale d'Espagne en 1478 ...

Nous disposons aussi d'une lettre de supplique signée par Saint Louis, allant dans le même sens, où il priait instamment le Pape d'autoriser la création d'un tribunal en royaume de France afin de combattre efficacement l'hérésie, la magie, etc ...

Bien sûr, il existe un appel aux décisions portées par le Saint-Office ...
Mais cet appel, encore une fois, n'est pas transmis directement au Roi ou au Pape, mais, au Grand inquisiteur de chaque diocèse ... L'ÉVÊQUE (LE SURVEILLANT) !

Donc je maintiens FERMEMENT que le texte de Don Guéranger est EXEMPT DE TOUTE ERREUR !

... Peut-être que Torquemada, "étant de la partie", aura quelque chose à ajouter ici ... Very Happy
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Message  gabrielle Sam 21 Fév 2009 - 1:39

Je suis en retard, comme d'habitude...

Dom Guéranger, fut un homme illustre, tout comme Ad Patres, je lui accorde ma confiance...

Il me semble qu'à la basse des propos de CLEMF, je retrouve la désinformation classique au sujet des Pontifes ... ? Ces désinformations, manipulées par les ennemis de Dieu ne trouve place ( du moins de nos jours) dans aucune étude sérieuse.

Pour L'Inquisition, j'ai eu le temps de glaner ceci... mais j'y reviendrai...



(...)Et même après une preuve tout à fait évidente, l'inculpé n'était pas condamné aussitôt, mais diverses personnes tâchaient à plusieurs reprises de l'amener à abjurer ses erreurs1. Toutes les circonstances étaient notées avec soin, et les pièces du procès étaient soumises à l'inspection de l'évêque et de plus à celle de l'Inquisiteur général.

Aucune institution n'est jugée plus injustement que l'inquisition, parce qu'on l'examine sur des exceptions regrettables, ou d'après les principes qui ne sont pas ceux du temps. On ne songe pas que l'exécution des hérétiques était en usage longtemps avant l'inquisition, tant en Orient qu'en Occident; que cet usage continua d'exister après le moyen âge et fut pratiqué pendant longtemps, surtout par les Protestants. Il appert de ces faits généraux, qu'elle n'avait pas son origine dans « la soif du sang ». Nos pères voyaient dans ces punitions sévères un moyen nécessaire pour maintenir, à l'encontre des attaques de l'hérésie, les deux plus grands biens : la vraie foi et l'ordre ecclésiastique. Pour en juger sainement, il faut de plus reconnaître que l'hérésie était ordinairement accompagnée de crimes abominables et contre nature, et que, la plupart du temps, l'ordre civil n'était pas moins en danger que l'ordre ecclésiastique 2 ; de plus le droit coercitif de l'époque était plus sévère que de nos jours, si bien que les procès inquisitoriaux constituèrent un progrès en ce qui regarde l'étude impartiale de la cause

1. Henneb, Beiträge zur Organisation und Competenz der päpstlichen Ketzergerichle, Leipzig, 1890. — 2. J. Guiraud, Quest. d'hist et d'archéol. chrét., Paris, 1906, p. 3-46.

Citation tiré de Manuel d'Histoire Ecclésiastique de R.P. Pierre Albers, S.J. par le R. P. René Hedde, O.P. T I Paris Lecoffre, 1910

Imprimatur Rome 2 junii 19085
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