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L'AUTORITE DANS LA FAMILLE !

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Message  Diane Ven 26 Fév 2010 - 17:52

Par sa Sainteté le Pape Pie XII


Il y a quelques jours, chers nouveaux époux, lorsque sous le regard de Dieu et en présence du prêtre, vous faisant vous-mêmes ministres du grand sacrement que vous receviez, vous avez échangé solennellement et librement vos consentements de mener une indissoluble communauté de vie, vous avez senti en votre âme, pendant cet acte sacré, que vous étiez et agissiez dans des conditions d'égalité parfaite;

de sorte que le contrat matrimonial a été conclu par vous en pleine indépendance, comme entre des personnes ayant des droits strictement identiques. Votre dignité humaine s'y est manifestée dans toute la grandeur de sa libre volonté ; mais en ce moment même vous avez fondé une famille; or, toute famille est une société de vie, toute société bien ordonnée veut un chef; et toute autorité de chef vient de Dieu. Donc, la famille fondée par vous a aussi un chef, investi par Dieu d'autorité : autorité sur celle qui s'est donnée à lui pour compagne, pour en constituer le premier noyau et sur ceux qui, avec la bénédiction du Seigneur, viendront l'accroître et la réjouir, comme de vigoureux rejetons autour du tronc de l'olivier.

Oui, l'autorité du chef de famille vient de Dieu, comme est venue de Dieu à Adam, la dignité et l'autorité du premier chef du genre humain, pourvu de tous les dons à transmettre à sa race; aussi fut-il le premier formé, et Eve ensuite, et ce n'est pas Adam, dit saint Paul qui fut séduit, mais la femme qui, séduite, est tombée dans la transgression (Tim. 2, 13-14).

Oh ! la curiosité d'Eve à regarder le beau fruit du paradis terrestre, ainsi que sa conversation avec le serpent, quel dommage ne causèrent-elles pas au premier homme, à elle et à tous ses enfants, à nous aussi !

A elle, outre les innombrables misères et douleurs, Dieu lui dit qu'elle serait soumise au mari (Gcn. 3.16). Epouses et mères chrétiennes, ne vous laissez jamais surprendre par le désir d'usurper le sceptre de la famille. Que votre sceptre — sceptre d'amour — soit celui que met en votre main l'Apôtre des Nations; vous serez sauvées, en devenant mères, pourvu que vous persévériez dans la foi, dans la charité et dans la sainteté, unies à la modestie (I. Tim. 2.15).

Dans l'état de sainteté, au moyen de la grâce, les conjoints sont également et immédiatement unis avec le Christ. Ceux, en effet, qui ont été baptisés dans le Christ et se sont revêtus de lui, écrivait saint Paul, sont tous des enfants de Dieu, et il n'y a pas de différence entre homme et femme, parce que tous ne sont qu'un dans le Christ Jésus (Gal. 3, 26-28). Par contre, toute autre est la condition dans l'Eglise et dans la famille, en tant qu'elles sont sociétés visibles. C'est pourquoi le même Apôtre donnait l'avertissement suivant : « Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c'est le Christ, que
le chef de la femme c'est l'homme, et que le chef du Christ c'est Dieu.» (I. Cor. 11.3.)


À suivre....


6.-~ L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
Mari et femme
(Audience du 10 septembre 1941)
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Message  Diane Sam 27 Fév 2010 - 16:44

Par sa Sainteté le Pape Pie XII



De même que le Christ, en tant qu'homme, est soumis à Dieu, et que tout chrétien est soumis au Christ dont il est membre, de même, la femme est sujette à l'homme, lequel, en vertu du mariage, est devenu avec elle « une seule chair » (Matth. 19, 6). Le grand Apôtre éprouvait le besoin de rappeler cette vérité et ce fait fondamental aux convertis de Corinthe à qui beaucoup d'idées et d'habitudes du monde païen auraient pu facilement les faire oublier, mal comprendre et dénaturer. N'éprouverait-il pas le besoin d'adresser les mêmes avertissements à de nombreux chrétiens d'aujourd'hui ? Ne respire-t-on pas de nos jours un air malsain de paganisme renaissant ?

Les conditions de vie, telles qu'elles découlent actuellement de l'état économique et social, en ce qui concerne le choix des professions, les arts et les métiers, et l'admission des hommes et des femmes dans les usines, les bureaux et les divers emplois, tendent à créer et à introduire pratiquement une large parité des activités de la femme et de celles de l'homme, de sorte que fréquemment les époux se trouvent dans une situation presque égale.

Très souvent, mari et femme exercent des professions du même ordre, apportent par leur travail personnel au budget familial une contribution à peu près équivalente, tandis que par ce même travail ils sont appelés à mener une vie bien indépendante l'une de l'autre. Et pendant ce temps, les enfants que Dieu leur envoie, comment sont-ils surveillés, gardés, éduqués, instruits ? On les voit, Nous ne dirons pas abandonnés, mais fréquemment confiés dès le début à des mains étrangères, formés et guidés bien plus par d'autres que par leurs mères, que l'exercice de leur profession retient loin d'eux.

Quoi d'étonnant si le sens de la hiérarchie familiale s'affaiblit et finit peu à peu par se perdre, si le gouvernement du père et la vigilance de la mère n'arrivent pas à rendre joyeuse et à faire aimer la communauté domestique ?

Et pourtant, la conception chrétienne du mariage que saint Paul enseignait à ses disciples d'Ephèse comme à ceux de Corinthe, ne pourrait être ni plus nette ni plus claire : « Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le Chef de l'Eglise...

À suivre....


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Mari et femme
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Message  Diane Dim 28 Fév 2010 - 19:09

Par sa Sainteté le Pape Pie XII




Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle... Que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme vénère son mari. » (Eph. 5, 22-25, 33.)

Cette doctrine et cet enseignement de Paul, que sont-ils, sinon l'enseignement et la doctrine du Christ ? De cette manière le divin Rédempteur est parvenu à restaurer ce que le paganisme avait bouleversé. Ni Athènes ni Rome, phares de civilisation, qui ont cependant répandu tant de lumière sur les liens de la famille, n'ont réussi, ni par les hautes spéculations de la philosophie, ni par la sagesse de la législation, ni par la sévérité de la censure, à mettre la femme à sa véritable place dans la famille.

Dans le monde romain, malgré le respect et la dignité dont était entourée la mère de famille : Uxor dignitatis nomen est, non voluptatis (Spar-tiani Aelius Verus 5, 12), elle était, suivant l'antique droit quiritaire, juridiquement sujette au pouvoir total et illimité du mari , qui exerçait la domination dans la maison Aussi, l'austère censeur Caton proclamait devant le peuple romain : Majores nostri nullam, ne privatam quidem rem agere feminas sine tutore auctore votuerunt; in manu esse parentum, fratrum, virorum (Tit. Liv. Ab Urbe Cond, 1. XXXIV, c. 2). Mais au cours des siècles suivants, tout ce droit païen des anciens étant tombé en désuétude (Gati Institut. III, 17), cette discipline de fer disparut et les femmes devinrent pratiquement indépendantes de toute autorité du mari.

Sans doute, il est resté de nobles exemples de femmes et de mères excellentes, imitatrices des antiques matrones, comme cette Ostoria, d'illustre famille, dont un sarcophage récemment découvert dans les grottes vaticanes a conservé l'éloge contenu dans son épitaphe (probablement du VIIe siècle après Jésus-Christ) : incomparabilis casiitatis et amoris erga maritum exempli femina; document immortel qui montre aussi que les vertus de chasteté et de fidélité conjugale, devenues alors malheureusement trop rares, ne cessaient pas de recueillir l'estime des Romains.

Mais à ces caractères irréprochables s'opposait le nombre toujours croissant de femmes, spécialement de la haute société, qui, dédaigneuses, esquivaient les devoirs de la maternité pour s'adonner à des occupations et prendre des allures qui jusqu'alors étaient seulement le propre des hommes, tandis qu'avec la multiplication des divorces la famille allait se dissolvant, les mœurs féminines et les affections déviaient du droit chemin de la vie vertueuse, au point d'arracher à Sénèque la plainte amère bien connue : « Y a-t-il désormais une femme qui rougisse de rompre le mariage, après que d'illustres et nobles dames comptent leurs années, non suivant le nombre de consuls, mais de leurs maris, et divorcent pour se marier, et se marient pour divorcer ? » (Senec. De beneficiis 1. III, 16, 2). La femme exerce une grande puissance sur les mœurs publiques et privées, car elle a une grande puissance sur l'homme; rappelez-vous qu'Eve, séduite par le serpent, tendit le fruit défendu à Adam et celui-ci en mangea également.
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Message  Diane Lun 1 Mar 2010 - 16:58

Par sa Sainteté le Pape Pie XII



Rétablir dans la famille la hiérarchie indispensable à son unité, comme à son bonheur et en même temps rétablir l'amour conjugal dans sa primitive et véritable grandeur, fut une des plus grandes œuvres du christianisme depuis le jour où le Christ affirma à la face des Pharisiens et du monde : « Quod ergo Deus conjuxit, homo non separet. » (Math. 19.6.) Ce que Dieu a uni, que l'homme ne s'avise pas de le séparer.

C'est la hiérarchie essentielle et naturelle découlant de l'unité du mariage; la divine Providence en la créant l'a dotée de qualités distinctes, se complétant mutuellement, qualités dont il a voulu gratifier l'homme et la femme : « Ni l'homme sans la femme, ni la femme sans l'homme, dans le Seigneur» (I. Cor. 11, 11) s'écriait saint Paul. A l'homme, la primauté dans l'unité, la vigueur du corps, les dons nécessaires pour le travail, grâce auquel il doit pourvoir, en l'assurant, à l'entretien de la famille; à lui, en effet, il a été dit : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » (Gen. 3, 19).

A la femme, Dieu a réservé la douleur de l'enfantement, Very Happy les peines de l'allaitement et de la première éducation des enfants pour lesquels les meilleurs soins de personnes étrangères ne remplaceront jamais toutes les affectueuses sollicitudes de l'amour maternel.

Mais tout en maintenant ferme cette dépendance de la femme envers le mari, sanctionnée dans les premières pages de la Révélation (Gcn. 3, 16) l'Apôtre des Nations rappelle que le Christ, tout miséricorde pour nous et pour la femme, a adouci le reste de rigueur qui subsistait encore au fond de l'ancienne loi, en montrant par son union divine avec l'Eglise comment l'autorité du Chef et l'obéissance de l'épouse, sans diminuer en rien, peuvent se transfigurer par la force de l'amour, d'un amour imitant celui qui l'unit à son Eglise, et comment la constance du commandement et la docilité respectueuse de l'obéissance peuvent et doivent, dans un amour actif et réciproque, aller jusqu'à l'oubli de soi et au généreux don réciproque.

De là aussi naît et se consolide la paix domestique, laquelle, telle une fleur de l'ordre et de l'affection, est définie par saint Augustin : l'accord dans le commandement et l'obéissance entre ceux qui vivent ensemble : ordinata imperandi obediendique concordia cohabitantium (De civit. Dei, 1. XIX, c. 14). Tel doit être le modèle de vos familles chrétiennes.

Maris, vous avez été investis de l'autorité. Au foyer, chacun de vous est le chef, avec toutes les obligations et les responsabilités que ce titre comporte. N'hésitez donc pas à exercer cette autorité; ne vous soustrayez pas à ces devoirs, ne fuyez pas ces responsabilités. Que l'indolence, la négligence, l'égoïsme et les passe-temps ne vous fassent pas abandonner le gouvernail du navire familial confié à vos mains. Mais envers la femme que vous avez prise pour compagne de votre vie, de quelle délicatesse, de quel respect,de quelle affection devra, en toute circonstance joyeuse ou triste, faire preuve votre autorité! Que vos ordres, ajoute le grand Evêque cité tout à l'heure, aient la douceur du conseil, et dans le conseil l'obéissance puisera courage et réconfort. Dans la maison du chrétien qui vit de la foi et n'est encore qu'un pèlerin éloigné de la cité céleste, ceux-là même qui commandent sont les serviteurs de ceux à qui ils paraissent donner des ordres; car ils commandent non par envie de dominer, mais pour conseiller, non par orgueil de prévaloir, mais par désir de se montrer bon et prévoyant. (S. Augustin, I. c.)


À suivre.....
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Message  Diane Mar 2 Mar 2010 - 16:42

Par sa Sainteté le Pape Pie XII



Prenez exemple sur saint Joseph. Il contemplait près de lui la Très Sainte Vierge, meilleure, plus sainte, plus élevée que lui; un souverain respect lui faisait vénérer en elle la Reine des Anges et des hommes, la Mère de son Dieu, et cependant il restait et agissait à son poste de chef de la Sainte Famille, et il ne manquait à aucune des hautes obligations qu'un tel titre lui imposait.

Quant à vous, épouses, élevez vos âmes. Ne vous contentez pas d'accepter, de subir presque cette autorité de l'époux à qui Dieu vous a soumises par les dispositions de la nature et de la grâce; vous devez vous y soumettre avec sincérité et amour, avec l'amour respectueux que vous portez à l'autorité même de Notre Seigneur, d'où provient tout pouvoir de chef. Nous le savons bien : de même que l'égalité dans les études, les écoles, les sciences, les sports, les concours, fait monter dans de nombreux cœurs féminins des sentiments d'orgueil, de même, votre sensibilité ombrageuse de jeunes femmes modernes indépendantes ne se pliera pas peut-être sans difficulté à la sujétion domestique. Autour de vous, bien des voix, vous la représenteront comme quelque chose d'injuste, vous suggéreront une plus fîère indépendance, vous rediront qu'en tout vous êtes égales à vos maris, et même en beaucoup de points supérieures. N'écoutez pas comme autant d'Eve ces paroles perfides, tentatrices, trompeuses;

ne vous laissez pas détourner du seul chemin qui peut conduire même ici-bas au véritable bonheur. La plus grande indépendance à laquelle vous avez un droit sacré, c'est l'indépendance d'une âme solidement chrétienne en face des exigences du mal. Là où le devoir s'impose, et avertit hautement votre esprit et votre cœur, quand vous êtes en face d'une demande quelconque qui va contre les imprescriptibles préceptes de la loi divine, et contre vos devoirs non moins imprescriptibles de chrétiennes, d'épouses, de mères, alors conservez, défendez respectueusement, tranquillement, affectueusement mais fermement, mais inébranlablement la sainte et inaliénable indépendance de votre conscience.

Il y a parfois dans la vie de brillants moments d'héroïsme et de victoire, dont les anges et Dieu restent les seuls et invisibles témoins. Mais pour le reste, lorsqu'on vous demande le sacrifice d'une fantaisie, d'une préférence personnelle, fut-elle la plus légitime, soyez heureuses que ces légers renoncements vous gagnent chaque jour davantage le cœur qui s'est donné à vous, accroissent et renforcent constamment l'intime union de pensées, de sentiments, de volontés, qui seule saura vous rendre agréable et doux l'accomplissement de votre haute mission auprès de vos enfants, mission que compromettrait gravement tout manque de concorde entre vous.

Et puisque dans la famille, comme dans toute autre association de deux ou trois personnes visant la même fin, est indispensable une autorité qui, tout en sauvegardant efficacement leur union, les guide et les dirige, vous devez aimer ce lien qui, de deux volontés, en fait une seule, encore que sur le chemin de l'existence l'un précède et l'autre suive; vous devez l'aimer de tout l'amour que vous portez à votre foyer domestique.

Puisse la Bénédiction Apostolique que Nous vous donnons du fond de Notre cœur paternel, être pour vous, chers nouveaux époux, le gage de grâces toujours plus abondantes, à mesure que vous avancez sur la route de la vie, grâces qui vous aideront à persévérer dans cette union de vos âmes et dans l'entière fidélité à vos devoirs réciproques.
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Message  Diane Mer 3 Mar 2010 - 17:05

7. --L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
II
Parents et enfants

(Audience du 24 septembre 1941)

Par sa Sainteté le Pape Pie XII



Unie par un double et solide lien, elle va se développer et croître, chers nouveaux époux, la famille que vous venez de fonder avec tant de joie et d'espérance au pied de l'autel, devant le prêtre. Ce lien assemble et groupe étroitement sous le toit commun les conjoints entre eux et les parents avec les enfants. Au premier vagissement d'un berceau, la mère et le père tressaillent; proches parents et amis prodiguent leurs félicitations. Et, à l'aurore de cette première vie, voici qu'apparaît pour la première fois l'autorité du père, puis celle de la mère. Tous deux conscients du devoir qui leur incombe ont hâte de voir le baptême faire de ce tout petit un enfant de Dieu ;

effacer en lui la faute originelle, lui communiquer la vie de la grâce et lui ouvrir les portes du paradis; car le royaume des deux appartient aux enfants (Math., 19.14). Oh ! combien une telle pensée ne doit-elle pas ennoblir un père, qui se glorifie de sa foi dans le Christ, et réconforter une mère désireuse du salut de ses enfants. C'est ainsi que chaque petit être, en recevant le sceau de l'adoption divine, en buvant à la source de l'eau surnaturelle, commence dans l'Eglise, tel un voyageur, sa marche sur les routés incertaines et dangereuses du monde.

Que deviendra un jour cet enfant ? Les tout petits sont des roseaux agités par le vent; des fleurs de la corolle desquelles même les zéphyrs détachent quelques pétales; des plates-bandes vierges où le Seigneur a déposé les semences de la bonté, mais que guettent les sens et les pensées du cœur humain, de ce cœur enclin au mal dès l'adolescence (Gen. 8, 21), par l'orgueil de la vie et la convoitise des yeux et de la chair (Cfr. I, Jean, 2, 16). Qui raffermira ces roseaux? Qui protégera ces fleurs ? Qui cultivera ces plates-bandes et y fera germer les semences de la bonté, malgré les influences perfides du mal ? En premier lieu, l'autorité qui gouverne la famille et les enfants; la vôtre, ô parents.


À suivre....
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Message  Diane Jeu 4 Mar 2010 - 17:54

7. --L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
II
Parents et enfants
(Audience du 24 septembre 1941)

Par sa Sainteté le Pape Pie XII



De nos jours, pères et mères se plaignent fréquemment de ne plus parvenir à se faire obéir de leurs enfants. Des bambins capricieux qui n'écoutent personne. Des adolescents qui méprisent toute direction. Des jeunes gens et des jeunes filles ne pouvant souffrir le moindre conseil, sourds à tout avertissement, ne visant qu'à l'emporter dans les jeux et les compétitions, prétendant tout faire à leur tête, persuadés qu'eux seuls comprennent bien les nécessités de la vie moderne.

Bref, affirme-t-on, la nouvelle génération n'est pas, d'ordinaire, — il y a pourtant de bien belles et chères exceptions — disposée à s'incliner devant l'autorité du père et de la mère. Et quelle est la raison de cette attitude indocile ? Celle qu'on en donne généralement, c'est qu'aujourd'hui les enfants, bien souvent, n'ont plus le sentiment de la soumission, du respect dû à leurs parents et à leurs paroles. Dans l'atmosphère de l'ardente et juvénile arrogance au milieu de laquelle ils vivent, tout les incite à faire fi de toute déférence envers les parents, et ils la per dent; tout ce qu'ils voient et entendent autour) d'eux finit par accroître, enflammer, exaspérer] leur inclination naturelle et indomptée à l'indépendance, leur mépris du passé, leur fougue vers l'avenir.

Si Nous parlions en ce moment à des enfants ou à des jeunes gens, Nous examinerions et exposerions les causes de leur rare et pénible obéissance. Nous adressant, au contraire, à vous, nouveaux époux, qui aurez bientôt à exercer l'autorité paternelle et maternelle, Nous voulons attirer votre attention sur un autre aspect de cette question si importante.

L'exercice normal de l'autorité dépend non seulement de ceux qui doivent obéir, mais encore, dans une large mesure, de ceux qui ont à commander. En termes plus clairs : autre chose est le droit de posséder l'autorité et le droit de donner des ordres, et autre chose est le prestige moral qui constitue et rehausse l'autorité effective, efficace, laquelle parvient à s'imposer aux autres, et à obtenir en fait l'obéissance.

Le premier droit vous est conféré par Dieu, en vertu de l'acte même qui vous rend père et mère. La seconde prérogative, il faut l'acquérir et la conserver, elle peut être perdue comme elle peut être augmentée. Or, le droit de commander à vos enfants sera presque sans effet, s'il n'est pas accompagné de ce pouvoir et de cette autorité personnelle sur eux, qui vous donne l'assurance d'être réellement obéis. De quelle façon, par quel ingénieux moyen pourrez-vous donc acquérir, conserver, étendre ce pouvoir moral ?

À suivre..
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Message  Diane Ven 5 Mar 2010 - 16:15

Dieu accorde à certains le don naturel du commandement, le don de savoir imposer à autrui sa propre volonté. C'est un don précieux. Qu'il soit tout entier dans l'âme ou pour une grande part dans la personne, dans l'attitude, dans la parole, dans le regard, dans le visage, il serait souvent difficile de le dire, mais c'est en même temps un don redoutable. N'en abusez pas, si vous le possédez, dans vos rapports avec vos enfants : vous risqueriez de fermer, sous l'influence de la crainte, leurs âmes, d'en faire des esclaves et non des enfants affectueux. Tempérez cette force par l'expansion de l'amour, qui réponde à leur affection, par la bonté suave, patiente, empressée, encourageante. Ecoutez le grand Apôtre saint Paul qui vous exhorte : « Pères, ne provoquez pas vos enfants à la colère, afin qu'ils ne se découragent pas. » (Coloss. 3, 21).

Rappelez-vous parents, que la rigueur n'est méritoire que lorsque le cœur est doux.
Allier la douceur à l'autorité, c'est vaincre et triompher dans la lutte dans laquelle vous engage votre tâche de parents. Du reste, pour tous ceux qui commandent, la condition fondamentale de la domination bienfaisante sur les volontés des autres, c'est la maîtrise de soi-même, de ses propres passions et impressions. Une autorité quelconque n'est forte et respectée que lorsque les sujets ont l'impression qu'elle est dirigée dans ses mouvements par la raison, par la foi, par le sentiment du devoir; les sujets sentent alors qu'au devoir de celte autorité doit répondre leur propre devoir.

Si les ordres que vous donnez à vos enfants, si les réprimandes que vous leur adressez, procèdent d'impulsions du moment, d'accès d'impatience, d'imagination ou de sentiments aveugles ou mal pondérés, il arrivera forcément que la plupart s'avéreront arbitraires, incohérents, peut-être même injustes et inopportuns. Aujourd'hui vous serez envers ces pauvres petits d'une exigence irraisonnable, d'une sévérité inexorable; demain vous laisserez tout passer. Vous commencerez par leur refuser une petite chose qu'un moment après, fatigués de leurs plaintes et de leurs bouderies, vous leur accorderez avec des démonstrations de tendresse, désireux d'en finir une bonne fois avec une scène qui vous irrite les nerfs.

Pourquoi donc ne savez-vous pas dominer vos mouvements d'humeur, modérer vos caprices, vous gouverner vous-mêmes, alors que vous entendez et voulez gouverner vos enfants ? Si, à certains moments, il vous semble que vous n'êtes pas tout à fait maîtres de vous-mêmes, remettez à plus tard, à une meilleure heure, la réprimande que vous vouliez faire, la punition que vous croyez devoir infliger. La paisible et tranquille fermeté de votre esprit conférera à vos paroles et au châtiment une efficacité bien différente, une autorité éducative plus réelle que s'ils étaient provoqués par une passion mal maîtrisée.


À suivre...
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Message  Diane Dim 7 Mar 2010 - 17:03

7. --L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
II
Parents et enfants
(Audience du 24 septembre 1941)


N'oubliez pas que les enfants, même les plus petits, sont tous yeux pour observer et noter, et qu'ils s'apercevront tout de suite de vos changements d'humeur. Dès le berceau, à peine seront-ils arrivés à distinguer d'une autre femme leur maman, qu'ils auront vite fait de se rendre compte du pouvoir qu'ont sur des parents faibles un caprice, des pleurs; ils n'auront pas honte, dans leur innocente petite malice, d'en abuser. Gardez-vous donc de tout ce qui pourrait diminuer votre autorité auprès d'eux.

Gardez-vous de gaspiller cette autorité qui, par de continuelles et insistantes recommandations et observations, finirait par les lasser; ils ne les écouteront plus et n'y ajouteront plus aucune importance. Gardez-vous de tromper ou d'induire en erreur vos enfants par des raisons ou des explications inexistantes ou fausses, données au petit bonheur, pour vous tirer d'embarras et vous libérer de questions importunes.

S'il ne vous semble pas bon de leur exposer les vraies raisons d'un ordre émané de vous ou d'un fait, il sera préférable de faire appel à leur confiance en vous, à leur amour pour vous. Ne falsifiez pas la vérité; passez-la plutôt sous silence; vous ne soupçonnez pas quels troubles et quelles crises peuvent naître, en ces petites âmes, le jour où elles s'apercevront qu'on a abusé de leur crédulité naturelle.

Gardez-vous aussi de laisser transparaître un signe quelconque de désunion entre vous, une différence quelconque entre vous dans la façon de traiter vos enfants. Ils s'aviseraient bien vite de se servir de l'autorité de la mère, contre celle du père ou de celle du père contre la mère, et résisteraient difficilement à la tentation d'exploiter pareille disparité pour la satisfaction de toutes leurs fantaisies.

Gardez-vous enfin d'attendre que vos enfants aient grandi en âge pour manifester votre autorité sur eux, douce et calme, mais en même temps ferme et franche, ne cédant à aucune scène de larmes ni de colère; dès le début, dès le berceau et les premières lueurs de leur raison toute naïve, faites en sorte qu'ils éprouvent et sentent -sur eux le contact de mains caressantes et délicates, mais aussi sages et prudentes, vigilantes et énergiques.


À suivre...
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Message  Diane Lun 8 Mar 2010 - 17:32

7. --L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
II
Parents et enfants
(Audience du 24 septembre 1941)


Autorité sans faiblesse, telle doit être la vôtre ; mais autorité toute imprégnée d'amour et soutenue par l'amour. Si vraiment l'amour paternel et maternel — amour chrétien sous tous les rapports et non complaisance égoïste plus ou moins inconsciente — inspire vos ordres, vos enfants en seront touchés et le seconderont au fond de leur âme, sans qu'il soit besoin de beaucoup de paroles; car le langage de l'amour est plus éloquent dans le silence de l'action que dans les accents des lèvres. Mille petits indices, une inflexion de la voix, un geste imperceptible, une légère expression du visage, un geste d'approbation, leur révéleront, mieux que toutes les protestations, quelle affection anime une défense qui les peine, quelle bienveillance se cache dans une recommandation qui les contrarie; et alors, la parole de l'autorité apparaîtra à leur cœur, non comme un poids pesant ou un joug odieux à secouer le plus tôt possible, mais comme la suprême manifestation de votre amour.

Et avec l'amour ne faut-il pas aussi l'exemple ? Vos enfants, prompts imitateurs par nature, comment pourront-ils apprendre â obéir, s'ils voient en toute occasion la mère ne faire aucun cas des ordres de leur père; bien plus, se plaindre de lui; si, au sein du foyer, ils entendent continuellement des critiques irrespectueuses contre toute autorité ; s'ils remarquent que leurs parents sont les premiers à ne pas accomplir ce que leur commandent Dieu et l'Eglise ? Faites, au contraire, qu'ils aient sous les yeux un père et une mère qui, dans leur façon de parler et d'agir, donnent l'exemple du respect envers les autorités légitimes, de la fidélité constante à leurs propres devoirs. A ce spectacle si édifiant, plus profitable que n'importe quelle exhortation étudiée, ils apprendront ce qu'est la véritable obéissance chrétienne, et de quelle manière eux-mêmes devront la pratiquer envers leurs parents.

Soyez persuadés, chers nouveaux époux, que le bon exemple est le plus précieux patrimoine que vous puissiez laisser à vos enfants. C'est la vision ineffaçable d'un trésor d'œuvres et d'action, de paroles et de conseils, d'actes pieux et de pas vertueux, qui s'imprimera toujours vivante dans leur mémoire et dans leur esprit, comme l'un des souvenirs les plus émouvants et les plus chers. Elle leur rappellera et ressuscitera vos personnes, aux heures de doute et d'incertitude entre le bien et le mal, entre le danger et la vic¬toire. Dans les moments sombres, quand le ciel devient noir, vous leur réapparaîtrez dans un horizon qui éclairera et dirigera leurs pas sur le chemin que vous avez déjà parcouru vous-mêmes, en accomplissant ce travail et cette tâche qui sont le prix du bonheur d'ici-bas et du ciel. Est-ce là un rêve ? Non ! la vie que vous inaugurez en fondant un nouveau foyer n'est pas un rêve; c'est un sentier où vous cheminez, investis d'une dignité et d'une autorité qui doivent être une école et un apprentissage pour ceux de votre sang, pour vos descendants.

Daigne le Père céleste qui, en vous appelant à participer à la grandeur de sa paternité, vous a communiqué aussi son Autorité, vous accorder de l'exercer à son exemple dans la sagesse et dans l'amour. En implorant de Lui cette grâce pour vous et pour tous les parents chrétiens, Nous vous donnons, chers époux nouveaux, avec toute l'effusion de Notre cœur, la Bénédiction Apostolique.

FIN

J’ai cru bon d’ouvrir ce dossier en commençant avec Sa Sainteté le Pape Pie XII

Suivra la semaine prochaine un dossier complet sur l’autorité paternelle !!!!
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Message  Sandrine Lun 8 Mar 2010 - 18:25

Merci ma chère Diane pour ce dossier très instructif ! cheers sunny

J'ai hâte de lire la suite .... Wink
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Message  Diane Mar 23 Mar 2010 - 17:48

LA BONNE ENTENTE CONJUGALE
PAR L’ABBE JEAN VIOLET



L'UNION DES CARACTERES

Si le bonheur conjugal exige une longue et sérieuse préparation, si l'éducation de la volonté et des sentiments doit jouer un rôle de première importance dans l'évolution ultérieure de la vie conjugale, il n'en reste pas moins que les époux, unis pour toujours, constituent une personnalité morale nouvelle, faite de la fusion des cœurs et de la communauté des buts que se propose la volonté commune des époux.

Comment devra évoluer cette personnalité nouvelle pour ne pas tomber dans la division et le désordre, tel est le problème qui se pose dès les premiers jours du mariage.

Quelles qu'aient été les précautions prises par les jeunes mariés et leur famille pour connaître les antécédents l'un de l'autre, il subsiste un inconnu redoutable. Personne ne peut prévoir avec certitude quelles seront les réactions des caractères en face des difficultés et des tentations de la vie.

Nous pouvons cependant affirmer, sans craindre d'être contredit, que ces réactions ne seront pas l'effet du hasard. Elles dépendront des habitudes antérieures et de l'orientation habituelle des volontés. C'est donc à orienter leurs volontés dans le sens d'un amour chaque jour plus généreux et plus éclairé, que devront s'appliquer les époux, s'ils veulent que la concorde et la bonne entente s'installent définitivement à leur foyer. La première condition pour s'entendre est de se bien connaître.

Or les mariages entre jeunes gens qui se connaissent de longue date restent l'exception. Le plus souvent les « futurs » ne se connaissent que par des renseignements vagues, et les rapports superficiels des fiançailles n'ont pas suffi à leur faire connaître la vraie personnalité morale de leur partenaire.

Dans bien des cas, les renseignements ont été faussés parla crainte de ne pas voir aboutir le mariage projeté, et les caractères, autant par intérêt que par amour-propre, ont adouci leurs angles et leurs aspérités. Les défauts sont restés invisibles et les circonstances ont fait surgir des qualités jusque-là inconnues. Les amis, par crainte de nuire ou de déplaire, n'ont parlé qu'avec réserve et circonspection, si bien que, dans les cas les plus favorables, il peut y avoir présomption de bonne entente, mais jamais certitude.

PS : Je n'ai pas trouvé le livre que j'espérais, mais je pense que celui-là peut aider grandement les époux. Un peu plus loin, nous parlerons de l'autorité dans la famille. !
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Message  Diane Mer 24 Mar 2010 - 17:18

LA BONNE ENTENTE CONJUGALE
PAR L’ABBE JEAN VIOLET



L'UNION DES CARACTERES



Le problème se complique si l'on songe que les personnalités en présence ont passé l'âge de la formation et ne sont plus malléables à merci.

Leur caractère, résultat de l'hérédité et de l'éducation, est définitivement fixé. L'adaptation à la vie commune sera d'autant plus difficile que les habitudes sont plus enracinées, filles sont en partie déterminées par le milieu où chacun a vécu et, sauf exception, ces milieux n'ont jamais conçu de manière identique l'éducation et les conditions de la rie sociale et familiales! bien que la fusion des volontés et des caractères ne sera possible que si tous deux sont décidés à des efforts persévérants de patience et de compréhension mutuelles.

Mais il est de toute évidence que les jeune époux se préparent des difficultés insurmontables s'ils n'ont pas pris, avant de s'engager définitivement, la précaution de savoir s'ils partageaient le même idéal moral. Les divergences de caractère et d'habitudes ne seront d'ailleurs pas nécessairement un obstacle à l'intimité des cœurs et à l'accord des volontés. L'amour n'est pas un sentiment tout fait.

Les qualités qui en assurent la profondeur et la durée peuvent fort bien se développer en cours de route. Mais leur évolution n'est possible que par un long-travail de perfectionnement moral. Ce travail a pour but d'adapter la personnalité de chacun à celle de l'autre, sans qu'aucun des deux époux perde, pour autant, ses qualités personnelles.
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Message  Diane Jeu 25 Mar 2010 - 17:17

Le petit Roger m'a prêté ce livre, mais il me semble que je suis hors sujet. Suspect

Je vais le re- vérifier et vous revenir un peu plus tard!
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Message  Diane Lun 29 Mar 2010 - 15:44

Je serai de retour après la semaine Sainte, merci de votre compréhension!
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Message  Diane Mar 6 Avr 2010 - 16:25

COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX

L'autorité conférée au mari par le code civil et la morale traditionnelle n'est-elle pas en opposition avec l'indépendance de la conscience féminine ? Telle est la question que se posent des esprits chaque jour plus nombreux.

Les susceptibilités de la conscience moderne n'ont-elles pas pour origine les abus, hélas ! trop fréquents de la puissance maritale ? Ne sont-elles pas une réaction contre une autorité qui s'est trop souvent conféré tous les droits, même celui de commander, sans souci des exigences de la conscience féminine ? II suffira, pensons-nous, de bien marquer les devoirs et les limites de l'autorité maritale pour mettre les choses au point.

Afin d'éclairer le problème, il n'est pas inutile de poser la question de l'autorité en général.
Encore que les peuples anciens se soient fait de l'autorité une conception brutale qui justifiait la domination du plus fort sur le plus faible, on rencontre cependant chez eux quelques traces de la doctrine qui trouvera son expression définitive dans l'Evangile. Le prince, bien qu'il soit le maître de ses sujets, ayant sur eux droit de vie et de mort, et irresponsable en droit, n'en est pas moins tenu, en fait, de les défendre en cas d'attaque et de veiller à l'application des règles de la justice. Avec le temps, la conception d'une autorité responsable s'est substituée à celle de la puissance incontrôlée et arbitraire.

Depuis le christianisme, la notion de l'autorité servante de ceux auxquels elle commande, est devenue courante et tend à pénétrer tous les jours davantage les mœurs des nations civilisées.

Dans la société contemporaine les droits de l'autorité sont définis par ses devoirs et limités par les textes législatifs. Le peuple est souverain en ce sens qu'il exerce, par ses mandataires, un contrôle sur ceux qui détiennent une part .de pouvoir, lesquels sont tenus de n'exercer ce pouvoir que pour la garantie des libertés individuelles et le bien généra!. Le contrôle des autorités a pour corollaire la spécialisation des rôles. L'autorité du chef d'armée est définie par les exigences de la défense nationale ; celle du chef d'industrie par celles de la production; celle du chef ecclésiastique par les besoins spirituels des âmes ; celle du juge par ia nécessité d'appliquer les lois, etc., d'où une grande variété dans les modalités du commandement. Le général devra exiger la discipline source de la force qui prépare la victoire; le chef d'industrie aura à surveiller le travail des ouvriers; le chef spirituel écartera les dangers qui menacent la foi et la vertu des fidèles ; le juge devra punir les délinquants.

L'autorité familiale, étant donnée sa fonction, participe à l'ensemble de ces diverses autorités. L'éducation de l'enfant exige tour à tour la discipline qui fortifie l'enfant contre lui-même et contre les dangers extérieurs ; la surveillance du travail qui permettra à l'enfant d'être un jour un citoyen capable ; la formation de la conscience religieuse qui oriente son âme vers les réalités spirituelles; la soumission aux sanctions par lesquelles les parents dirigent et rectifient la conscience morale.

La famille est à proprement parler une république dans laquelle se concentrent entre les mains des seuls père et mère les attributions que la vie sociale distribue entre de multiples mains.

L'autorité du père n'est donc pas séparée de celle de la mère et ne se peut concevoir comme indépendante. Les deux autorités sont liées en vue de constituer la société dans laquelle seront formés les hommes et les chrétiens de demain. Les pouvoirs de l'un et de l'autre doivent donc se combiner pour se compléter.

À suivre...

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Message  Diane Mer 7 Avr 2010 - 15:39

COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX.



Mais l'autorité familiale est compromise si les époux en viennent à ne plus s'entendre. L'enfant est la victime désignée de leurs désaccords. Si le mari a autorité sur la femme, ce n'est donc pas pour que le sexe fort domine le sexe faible, mais pour que celui- là apporte à celui-ci le secours et l'aide de sa force pour la meilleure éducation des enfants . Cette conception d'une autorité partagée et dont le mari se trouve être le représentant officiel, est d'origine chrétienne. Les peuples non civilisés, anciens ou modernes, ont toujours considéré la femme comme un être inférieur et lui ont imposé les travaux les plus pénibles.

L'homme, au cours des siècles, a lâchement abusé de sa force. Il a imposé à la femme sa volonté de maître, au lieu de la considérer comme une compagne égale à lui-même. Cette conception de l'autorité maritale n'a pas complètement disparu des mœurs des peuples civilisés. On la rencontre, hélas ! encore souvent dans toutes les classes de 1a. société. Le mari-tyran n'est pas un mythe. Nous aurons à y revenir.

L'autorité doit toujours s'adapter à sa fonction. C'est ainsi que l'autorité civile, destinée à maintenir la paix et l'union entre les citoyens, laisse à ceux-ci une liberté d'autant plus grande que leur moralité est plus développée. De même les époux auront à adapter leurs méthodes d'autorité à l'âge et à la compréhension de leurs enfants. On ne traite pas l'enfant qui vient de naître de la même manière qu'un adolescent.

Mais quels que soient les procédés éducatifs de l'autorité vis-à-vis des enfants, ils ne sont plus de mise quand il s'agit de l'autorité du mari vis-à-vis de la femme. Celle-ci n'est pas un enfant et si l'autorité doit s'exercer sur elle, ce n'est pas en tant que le mari est chargé de son éducation, mais en tant qu'il faut mettre de l'ordre dans la répartition des fonctions au sein de la société familiale. Il n'y a donc aucun rapprochement à établir entre l'autorité des parents sur les enfants et celle du mari sur sa femme. Il serait même à souhaiter que la langue eût des mots distincts pour des fonctions si différentes.



À suivre...


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Message  Diane Jeu 8 Avr 2010 - 18:34

COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX.


Examinons maintenant les caractères particuliers de l'autorité quand elle s'exerce entre personnes ayant atteint le même développement moral et chargées d'une mission commune, comme il advient entre le mari et la femme chargés l'un et l'autre de maintenir la paix et la prospérité du foyer et d'assurer ensemble l'éducation des enfants.

La femme mariée n'est pas une mineure, incapable et inconsciente. Responsable de ses actes et de ses déterminations dans une mesure égale à celle du mari, l'autorité de celui-ci ne doit pas s'exercer sur elle à la manière dont elle s'exerce sur un enfant. La femme ne con naît aucune infériorité vis-à-vis de l'homme pour tout ce qui regarde sa conduite morale. Le mariage ne modifie en rien cette égalité des consciences. Il est l'union de deux êtres également conscients et développés. On ne peut pas dire de la conscience du mari qu'elle ait une valeur supérieure à celle de la femme. Personne n'oserait prétendre que l'homme soit, par définition, plus vertueux que la femme. Nous savons hélas ! qu'il en est souvent tout autrement.

Ce serait donc fausser toute l'économie du mariage que de prétendre établir les rapports d'autorité à obéissance entre le mari et la femme sur des bases semblables à celles qui régissent les rapports entre parents et enfants, entre chefs d'industrie et ouvriers, chefs militaires et subordonnés, chefs ecclésiastiques et fidèles.

Si la conscience de l'homme et. de la femme se valent, quels seront donc leurs rapports sur le terrain de la morale, sinon celui de la bonne entente et des conseils mutuels ? S'ils sont responsables l'un de l'autre, ce n'est pas en ce sens que le mari devrait imposer à sa femme ses conceptions morales, mais en ce sens qu'ils doivent chercher l'un et l'autre à se faire du bien et à s'entraider vers une vie meilleure.

Nul ne peut dire à l'avance lequel aura sur l'autre la meilleure influence, ou plutôt il va de soi que l'influence de celui des époux dont la conscience est plus pure et plus élevée devrait toujours être prépondérante. Il ne peut être question ici d'autorité au sens de commandement; chacun garde son indépendance morale et sa responsabilité personnelle encore que l'amour soit le lien qui portera chacun à faire à l'autre le plus de bien possible. Que si chacun des époux est responsable de son âme, il doit cependant aider l'autre à sauver la sienne.


À suivre...

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Message  Diane Ven 9 Avr 2010 - 14:10


COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX


Si nous en venons maintenant à l'exercice proprement dit de l'autorité du mari, nous verrons qu'elle doit être une protection beaucoup plus qu'un commandement. Etant donnée la force physique de l'homme comparée à la faiblesse naturelle de la femme, surtout quand celle-ci porte ou allaite un enfant, il va de soi que le mari doit pourvoir aux besoins de la femme et des enfants et écarter les dangers qui peuvent les menacer.

* **

Il est impossible d'étudier les rapports mutuels de l'homme et de la femme sans dire un mot des doctrines féministes.

Si par le mot « revendications féministes » on entend que la femme a une personnalité morale équivalente à celle de l'homme, qu'elle doit jouer un rôle dans la vie sociale et faire valoir son opinion, nous sommes des féministes convaincus. Il est de nombreuses questions sociales pour lesquelles la femme a une compétence indiscutable et supérieure à celle de l'homme, telle l'hygiène, l'éducation, la protection de l'enfance, l'organisation de la famille, etc. Refuser de la consulter ou de lui faire jouer le rôle de premier plan auquel elle a droit pour toutes questions relevant de ses capacités particulières, serait fausser l'équilibre de la vie sociale, voire politique.

Mais si, par « féminisme» on entend que la psychologie féminine doit être considérée comme identique à la psychologie masculine, nous estimons que l'on jette dans les esprits des confusions qui ne peuvent que porter préjudice à l'équilibre moral. Le rôle de la femme dans la société ne peut être semblable à celui de l'homme, pas plus que le rôle de la mère de famille ne peut se confondre avec celui du père.

Les qualités de l'homme et de la femme sont essentiellement différentes et adaptées au rôle spécifique que chacun des sexes est appelé à jouer dans la vie sociale et familiale. Vouloir identifier les rôles, c'est pratiquement tout confondre. Si les aptitudes de la femme étaient les mêmes que celles de l'homme, pourquoi la nature aurait-elle créé des sexes différents ?




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Message  ROBERT. Sam 10 Avr 2010 - 0:45

Diane a écrit:
Par sa Sainteté le Pape Pie XII


« Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c'est le Christ, que le chef de la femme c'est l'homme, et que le chef du Christ c'est Dieu.» (I. Cor. 11.3.)

À suivre....


6.-~ L'AUTORITE DANS LA FAMILLE
Mari et femme
(Audience du 10 septembre 1941)
Sa Sainteté le Pape Pie XII

Merci Diane pour ce fil toujours d'actualité, surtout aujourd'hui, sur la famille... et de rappeler, AU COMPLET, la phrase de Saint Paul si galvaudée, si déformée dans le monde sans Foi, donc sans loi, d'aujourd'hui... Sad

.
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Message  Diane Sam 10 Avr 2010 - 16:14

ROBERT. a écrit:

Merci Diane pour ce fil toujours d'actualité, surtout aujourd'hui, sur la famille... et de rappeler, AU COMPLET, la phrase de Saint Paul si galvaudée, si déformée dans le monde sans Foi, donc sans loi, d'aujourd'hui... Sad

.

Bienvenue Roberto Very Happy
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Message  Diane Sam 10 Avr 2010 - 16:19

COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX


Un féminisme purement égalitaire aurait pour conséquence de dresser les deux sexes l'un contre l'autre au lieu de les unir pour une œuvre commune. L'homme et la femme sont doués de qualités qui se complètent sans se confondre, de manière à former un tout harmonieux en vue du perfectionnement de la société et de la famille.

**

Le Code civil emploie à propos de l'union de l'homme et de la femme des termes notoirement insuffisants et équivoques.

En spécifiant que l'homme doit à la femme la protection et l'entretien dont celle-ci a besoin et que la femme doit obéissance à son mari, le Code établit la femme dans une condition intérieure et passe sous silence l'immense domaine où ils jouissent de l'égalité morale. îl semble, dès lors que le mari aura apporté assistance à la femme, que celle-ci n'aura plus d'autre droit que de se soumettre à ses volontés.

Il est vrai que la « fidélité » à laquelle le code oblige le mari aussi bien que la femme corrige dans une certaine mesure ce que le texte légal porte avec soi d'intransigeant et de dominateur.

On reste surtout stupéfait que le code ne fasse pratiquement aucune allusion au problème moral, à l'union des volontés en vue d'un but commun. Cette union des volontés constitue cependant l'élément essentiel de la vie familiale. Si la femme est tenue à l'obéissance, on souhaiterait que le code délimite les pouvoirs de l'autorité maritale et ne passe pas sous silence les droits de la femme quand le père manque à ses devoirs et à ses obligations. Le Code ne fait aucune allusion aux responsabilités morales de l'homme, sinon en ce qui concerne la fidélité. On sait d'ailleurs combien est peu observée cette obligation du code civil.

En fait, l'homme commande, quelle que soit, sa moralité et quels que soient les buts qu'il propose. Il est maître incontesté de la famille et la peut mener à la ruine morale et matérielle sans que la femme ait pratiquement aucun recours contre ses agissements.

Il est clair que le féminisme qui consiste à vouloir augmenter les droits de la femme en face de l'omnipotence du mari et à lui faire concéder par la loi une part précise dans les responsabilités qui accompagnent la fondation d'un foyer, ne peut que recevoir l'approbation des défenseurs de la famille. Une affirmation trop simpliste des droits du mari aboutit trop souvent à faire de celui-ci un tyran et de la femme une esclave. Il y aurait donc lieu d'introduire dans le Gode civil une définition plus précise des devoirs et des limites de l'autorité.

Le remède aux insuffisances du Code civil se trouve dans l'amour mutuel des époux et dans leur volonté commune de perfection. Le Code ne fait pas de sentiment ; il définit brutalement les droits et les devoirs à l'aide de formules que nous estimons, pour notre part, trop simplistes et exclusives. Mais il ne faut pas oublier que le code se préoccupe exclusivement de l'organisation sociale de la famille et se désintéresse de sa vie sentimentale. La société civile ne pouvant entrer normalement en rapport avec le groupe familial que par l'intermédiaire d'un représentant responsable, le Code confie à l'homme le soin de représenter la famille dans ses rapports avec la vie sociale et collective. Ce n'est d'ailleurs pas arbitrairement que le Code a choisi l'homme plutôt que la femme pour représenter la famille. Par sa force physique et ses aptitudes au travail d'entreprise, l'homme est le protecteur naturel de la femme, laquelle est réduite à une véritable incapacité sociale quand elle accomplit ses devoirs de maternité.



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Dernière édition par Diane le Jeu 15 Avr 2010 - 18:02, édité 1 fois
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Message  Diane Jeu 15 Avr 2010 - 17:08


COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX


Par la nature de ses facultés intellectuelles, faites de calcul, d'objectivité et de prévoyance, l'homme est plus à même que la femme de défendre la famille contre les désorganisations sociales qui peuvent menacer son existence. Il est le chef parce qu'il est le protecteur. C'est pourquoi le Code devrait compléter le chapitre des droits du mari par celui des devoirs du père en tant que protecteur de la famille. Il devrait développer le chapitre relatif à la déchéance paternelle et prévoir les trop nombreux cas où le chef abuse de son autorité.

Dans les ménages unis, le mari n'a guère à exercer son autorité. La confiance et l'amour suffisent à mettre d'accord les époux. Une conception spiritualiste de la vie conjugale aboutit donc pratiquement à mettre l'amour au premier plan de l'union des époux et l'autorité au second. Elle rappelle au mari que l'autorité lui confère plus de devoirs que de droits et que celle-ci est pour le bien de ceux sur qui elle s'exerce et non pour le bon plaisir de celui qui en est le détenteur.

Pour que son autorité soit désintéressée et ne tourne pas à la tyrannie ; pour qu'elle n'abdique pas dans l'espoir d'obtenir des faveurs, il faut que le mari ait pour la femme un amour accompagné de respect et qui ne se change pas en passion sensuelle. L'amour vrai respecte l'âme et la volonté de la femme et l'aide à se mieux connaître pour mieux réaliser sa vocation. Si l'amour croit devoir imposer des sacrifices, c'est pour un plus grand bien moral. Il retient l'autorité sur la pente de la domination et lui enseigne l'art de servir et de se dévouer.

Quand il aime, celui qui détient l'autorité ne s'impose pas, mais cherche en toutes choses l'entente et la conciliation, sachant que le progrès moral de la famille exige les combinaisons de qualités masculines et féminines ; il ne craint pas l'influence de la femme et s'applique à comprendre ses préoccupations et à prendre ses avis avant de rien décider. Le véritable amour n'aime pas à commander et préfère persuader. Il n'est pas intransigeant et accepte par avance d'avoir à s'amender. Il a peur de blesser et d'offenser.




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Message  Diane Ven 16 Avr 2010 - 16:38

COMMENT CONCILIER. L'AUTORITE DU MARI ET L'INDEPENDANCE MORALE DE CHACUN DES EPOUX



**

Avant d'être une société à base autoritaire, la famille est donc une société à base morale en ce sens qu'elle est fondée sur l'égalité des sexes, la fraternité des cœurs, la liberté des consciences. Les époux sont égaux sur le terrain moral et dans l'éducation dés enfants. S'ils ont des droits égaux sur leur corps, ils se peuvent librement influencer en vue de leur perfectionnement moral. Cette influence suppose l'union des cœurs en vue de l'œuvre à accomplir. Les enfants appartiennent autant au mari qu'à la femme et tous deux se doivent aider et éclairer pour les bien élever.

Chacun des époux a non seulement le droit mais le devoir de faire valoir son opinion. L'autorité du mari ne préjuge rien de la valeur des arguments présentés par la femme. Ce serait une erreur de croire que l'avis du mari doit toujours être préférable à celui de la femme. Chacun doit être dans la disposition d'entendre les raisons de l'autre et de s'y soumettre si elles sont valables. S'il ne le fait pas, par orgueil et pour ne pas se déjuger, il commet une faute grave contre son propre foyer.

Nous retrouvons une fois de plus l'humilité qui nous apparaît comme un élément essentiel de la bonne entente conjugale. Qui veut le bien doit être prêt à se donner tort et à changer d'avis sans d'ailleurs que son autorité en souffre dommage. Seul, l'entêtement dans une idée fausse compromet l'autorité.

Le mari n'est donc pas chef à la manière des tyrans qui imposent arbitrairement leur volonté, mais chef d'une société dans laquelle le pouvoir est partagé entre plusieurs. Le pouvoir du chef de famille devrait toujours émaner d'une décision commune. Il est délégué pour diriger et mettre en œuvre ce qui a été décidé par les deux partis.



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Message  ROBERT. Ven 16 Avr 2010 - 19:21

Diane a écrit:
Qui veut le bien doit être prêt à se donner tort et à changer d'avis sans d'ailleurs que son autorité en souffre dommage.

On voit jusqu'où la charité va...

La charité est patiente; elle est douce; la charité n’est point envieuse; elle n’agit pas insolemment; elle ne s’enfle point; Elle n’est point ambitieuse; elle ne cherche pas son propre intérêt; elle ne s’irrite point; elle ne pense pas le mal; Elle ne se réjouit pas de l’iniquité, mais elle met sa joie dans la vérité; Elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. La charité ne finira jamais (…) (I Cor. XIII, 4-8)

D’ailleurs, tout votre fil s’en inspire…
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