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La Tradition de l'Église

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Message  gabrielle Sam 30 Mai 2009 - 2:09

Nous professons que nous tenons et prêhons la foi donnée originellement par notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ aux saints Apôtres et prêchée par eux dans le monde entier. Cette foi, les saints Pères l'ont confessée, expliquée et transmise aux saintes églises, particuièrement ceux qui prirent part aux quatre saints conciles, que nous suivons et acceptons pour tout et en tout...Tout ce qui n'est pas en accord avec ce qu'ont défini ces quatres saints conciles pour la vraie foi, nous le jugeons contraire à la piété, nous le condamnons et l'anathématisons.IIe Constantinople ( Ve oecuménique)(553)

Dumeige: la foi catholiqe page 95

Commentaire de Dumeige:

la rasion dernière que l'enseignement de l'Église opposait à toute erreur dans l'Antiquité chrétienne n'était pas la preuve tirée de l'Écriture sainte ou du raisonnement théologique, mais l'appel à la Tradition de l'Église. Cette époque ne nous a pas laissé un enseignement théorique sur la Tradition, mais plutôt la conscience vivante qu'elle avait d'être en possession de la vérité grace aux tradtions de l'âge apostolique. Nous en donnerons quelques exemples
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Message  gabrielle Dim 31 Mai 2009 - 0:20

Concile de Latran sous Saint-Martin Ier


Can.17. Si quelqu'un ne confesse pas selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, tout ce qui a été transmis ou prêché à la sainte Église de Dieu catholiquement et apostoliquement, ainsi que par les saints Pères et les cinq vénérables conciles oecuméniques, jusqu'au dernier détail dans les mots et dans l'esprit, qu'il soit anathème.

IIe Concile de Nicée ( VIIe Oecuménique) ( 787)


Si quelqu'un rejette toute la tradition ecclésiastique, écrite ou non écrite, qu'il soit anathème.
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Message  gabrielle Lun 1 Juin 2009 - 1:33

Concile de Florence ( XVIIe Oecuménique)
(1438-1445)
Décret pour les Jacobites
(1442)

(La sainte Église romaine) croit, professe et prêche très fermement... un seul et même Dieu comme auteur de l'Ancien et du Nouveau Testament, c'est-à-dire de la Loi des Prophètes ainsi que de l'Évangile, puisque les saints des deux Testaments ont parlé sous l'inspiration du même Saint Esprit. Elle reçoit et en vénère les livres, dont les titres suivent(...)


Explication: Ce concile, destiné à réunir à l'Église romaine l"Orient séparé, dut s'occuper, entre autres choses, du canon de la sainte Écriture. Les Jacobites, en effet, recevaient dans leur canon quantité de livres apocryphes.

L'affirmation qu'un seul et même Dieu est l'auteur de l'Ancien et du Nouveau-Trestament était dirigée contre l'opinion gnostiques qui persistaient toujours. La solennelle entrée en matière de ce même passage montre proprement ici une définition. Ce texte a été reprit, sans aucun ajout, par le concile de Trente.


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Message  Monique Mar 2 Juin 2009 - 18:42

Merci, Gabrielle pour cette exposée sur l'enseignement de la sainte Église de Dieu, traditionnelle, catholique et apostolique, dont nous croyions et professons fermement. Wink
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Message  gabrielle Jeu 4 Juin 2009 - 1:13

Merci Monique pour vos encouragements, vous êtes vraiment un ange!!!! Wink
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Message  gabrielle Jeu 4 Juin 2009 - 1:28

RÉCEPTION DES LIVRES SACRÉS ET DES TRADITIONS DES APOTRES

Le saint Concile œcuménique et général de Trente, légitimement réuni dans l'Esprit Saint, sous la présidence des trois mêmes légats du Siège Apostolique, garde toujours devant les yeux le dessein de conserver dans l'Église, en supprimant les erreurs, la pureté de l'Évangile, qui, promis auparavant par les Prophètes dans les saintes Écritures, a été d'abord promulgué par la bouche même de notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ensuite par ses Apôtres, auxquels il a ordonné de le « prêcher à toute créature » [Mt 28, 19; Me 16, 15], comme étant la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale. Voyant clairement que cette vérité et cette règle sont contenues dans les livres écrits et dans les traditions non écrites qui, reçues par les Apôtres de la bouche même du Christ, ou transmises comme de main en main par les Apôtres, sous la dictée de l'Esprit Saint, sont parvenues jusqu'à nous, le saint Concile, suivant l'exemple des Pères orthodoxes, reçoit et vénère avec le même sentiment de piété et le même respect tous les livres, tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, puisque Dieu est l'unique auteur de l'un et de l'autre, ainsi que les traditions concernant soit la foi soit les mœurs, comme venant de la bouche même du Christ ou dictées par le Saint Esprit et conservées dans l'Église catholique par une succession continue.

Il a jugé bon de joindre à ce décret une liste des Livres saints pour qu'aucun doute ne s'élève en quiconque sur les livres qui sont reçus par le Concile. Ce sont les livres mentionnés ci-dessous :

De l'Ancien Testament : cinq livres de Moïse, à savoir, la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deuté-ronome; les livres de Josué, des Juges, de Ruth, les quatre livres des Rois, les deux des Paralipomènes, le premier livre d'Esdras et le second, dit Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Job, le psautier de David et ses cent cinquante psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse, l'Ecclésiastique, Isaïe, Jérémie avec Baruch, Ezéchiel, Daniel, les douze petits prophètes, savoir, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, les deux livres des Maccabécs, le premier et le second.

Du Nouveau Testament : les quatre Évangiles, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean; les Actes des Apôtres écrits par l'évangéliste Luc, les quatorze épîtres de l'Apôtre Paul, aux Romains, deux aux Corinthiens, aux Galates, aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, à Tite, à Philémon, aux Hébreux, deux de l'Apôtre Pierre, trois de l'Apôtre Jean, une de l'Apôtre Jacques, une de l'Apôtre Jude et l'Apocalypse de l'Apôtre Jean.

Si quelqu'un ne reçoit pas ces livres dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, pour sacrés et canoniques, comme on a coutume de les lire dans l'Église catholique et tels qu'on les trouve dans l'ancienne édition latine de la Vulgate; s'il méprise de propos délibéré les traditions susdites, qu'il soit anathème.

Ainsi tous pourront comprendre l'ordre et la voie que le Concile suivra, après avoir établi le fondement de la confession de la foi, ainsi que les témoignages et les appuis plus particuliers qu'il utilisera pour confirmer les dogmes et restaurer les mœurs.

De plus, le même saint Concile considère qu'il ne sera pas peu utile pour l'Église de Dieu de savoir, parmi toutes les éditions latines des Livres saints qui sont en circulation, celle qu'on doit tenir pour authentique. Il décide et déclare que la vieille édition de la Vulgate, approuvée dans l'Église par le long usage de tant de siècles, doit être tenue pour authentique dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications et que personne ne doit avoir l'audace ou la présomption de la rejeter, sous n'importe quel prétexte.

En outre, pour contenir certains esprits indociles, il décide que personne, dans les matières de foi ou de mœurs qui font partie de l'édifice de la doctrine chrétienne, ne doit, en se fiant à son jugement, oser détourner l'Écriture sainte vers son sens personnel, contrairement au sens qu'a tenu et que tient notre Mère la sainte Église, à qui il appartient de juger du sens et de l'interprétation véritables des saintes Écritures, ni non plus interpréter cette sainte Écriture contre le consentement unanime des Pères, même si ce genre d'interprétation ne doit jamais être publié...


La foi catholique de Dumeige pages 98-100
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Message  gabrielle Mer 17 Juin 2009 - 0:58

Ier CONCILE DU VATICAN (XXe ŒCUMÉNIQUE) IIIe SESSION (1870)
CONSTITUTION DOGMATIQUE SUR LA FOI CATHOLIQUE


Conjointement avec sa doctrine sur la révélation... , le concile du Vatican a dû traiter aussi des sources de cette révélation. Il s'est aligné de près sur les définitions du concile de Trente, tant pour l'exposé des deux sources, Tradition et Écriture, que dans les normes imposées à l'exégèse.

Ch. 2. La révélation

Selon la foi de l'Église universelle, affirmée par le saint concile de Trente, cette révélation surnaturelle est contenue « dans les livres écrits et dans les traditions non écrites qui, reçues par les Apôtres de la bouche même du Christ, ou transmises comme de main en main par les Apôtres, sous la dictée de l'Esprit Saint, sont parvenues jusqu'à nous» [n° 148]. Ces livres de l'Ancien et du Nouveau Testament dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, tels qu'il sont énumérés dans le décret de ce concile et tels qu'on les trouve dans l'ancienne édition latine de la Vulgate, doivent être reçus pour sacrés et canoniques.

L'Église les tient pour tels non point parce que, composés par le travail de l'homme, ils ont été ensuite approuvés par son autorité, non point seulement parce qu'ils contiennent sans erreur la révélation, mais parce qu'écrits sous l'inspiration du Saint Esprit, ils ont Dieu pour auteur et ont été transmis comme tels à l'Église [n° 159].

Parce que certains ont mal exposé le décret porté par le saint concile de Trente sur l'interprétation de la sainte Écriture, pour contenir des esprits indociles, en renouvelant ce même décret, nous déclarons que son intention est que, dans les matières de foi et de mœurs qui font partie de l'édifice de la doctrine chrétienne, on doit tenir pour véritable sens de la sainte Écriture celui qu'a tenu et que tient notre Mère la sainte Église, à qui il appartient de juger du sens et de l'interprétation véritables des saintes Écritures; et que, dès lors, il n'est permis à personne d'interpréter cette sainte Écriture contrairement à ce sens ni non plus contrairement au consentement unanime des Pères.

On doit croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l'Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel.

Canon
4. Si quelqu'un ne reçoit pas les livres de la sainte Écriture pour sacrés et canoniques, dans leur intégrité et avec toutes leurs parties, tels qu'ils sont énumérés par le saint concile de Trente, ou s'il nie qu'ils soient divinement inspirés, qu'il soit anathème.


La Foi Catholique
Dumeige
page 100-101
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Message  gabrielle Jeu 18 Juin 2009 - 1:08

Lettre encyclique de N. T. S. P. LÉON XIII


Providentissimus Deus


À ses vénérables Frères tous les patriarches, primats et archevêques du monde catholique, en grâce et en communion avec le Saint-Siège.

Vénérables frères, Salut et Bénédiction apostolique.

La Providence de Dieu, qui, par un admirable dessein d'amour, a élevé au commencement le genre humain à une participation de la nature divine ; qui ensuite a rétabli dans sa dignité première l'homme délivré de la tache commune et arraché à sa perte, a apporté à ce même homme un précieux appui, afin de lui ouvrir, par un moyen surnaturel, les trésors cachés de sa divinité, de sa sagesse, de sa miséricorde.


Quoiqu'on doive comprendre dans la révélation divine des vérités qui ne sont pas accessibles à la raison humaine, et qui, par suite, ont été révélées à l'homme " afin que tous puissent les connaître facilement, avec une ferme certitude, sans aucun mélange d'erreur ", cependant cette révélation ne peut pas être dite nécessaire d'une façon absolue, mais parce que Dieu, dans son infinie bonté, a destiné l'homme à une fin surnaturelle (1).

" Cette révélation surnaturelle, selon la foi de l'Église universelle, est renfermée tant dans les traditions non écrites que dans les livres qu'on appelle saints et canoniques, parce qu'écrits sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, ils ont Dieu pour auteur et ont été livrés comme tels à l'Église (2). "

C'est ce que celle-ci n'a cessé de penser et de professer publiquement au sujet des livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. On connaît des documents anciens très importants qui indiquent que Dieu a parlé d'abord par les prophètes, ensuite par lui-même, puis par les apôtres, qu'il nous a aussi donné l'Écriture qu'on appelle canonique (saint Augustin, de civ. Dei) (3) qui n'est autre que les oracles et les paroles divines (4) ; qu'elle constitue comme une lettre accordée par le Père céleste au genre humain voyageant loin de sa patrie, et que nous ont transmise les auteurs sacrés (5).

Cette origine montre bien quelle est l'excellence et la valeur des Écritures qui, ayant pour auteur Dieu lui-même, contiennent l'indication de ses mystères les plus élevés, de ses desseins, de ses œuvres. Il résulte de là que la partie de la théologie qui concerne la conservation et l'interprétation de ces livres divins est fort importante et de la plus grande utilité.


Nous avons eu à cœur de faire progresser d'autres sciences qui Nous paraissaient très propres à l'accroissement de la gloire divine et au salut des hommes ; tel a été, de Notre part, le sujet de fréquentes lettres et de nombreuses exhortations qui, avec l'aide de Dieu, ne sont pas demeurées sans résultat. Nous Nous proposions depuis longtemps de ranimer de même et de recommander cette si noble étude des Saintes Lettres, et de la diriger d'une façon plus conforme aux nécessités des temps actuels.


La sollicitude de Notre charge apostolique Nous engage et, en quelque sorte, Nous pousse, non seulement à vouloir ouvrir plus sûrement et plus largement, pour l'utilité du peuple chrétien, cette précieuse source de la révélation catholique, mais encore à ne pas souffrir qu'elle soit troublée en aucune de ses parties, soit par ceux qu'excite une audace impie et qui attaquent ouvertement l'Écriture Sainte, soit par ceux qui suscitent à ce sujet des innovations trompeuses et imprudentes.


Nous n'ignorons pas, en effet, Vénérables Frères qu'un certain nombre de catholiques, hommes riches en science et en talent, se consacrent avec ardeur à défendre les Livres Saints ou à en propager davantage la connaissance et l'intelligence. Mais, en louant à bon droit leurs travaux et les résultats qu'ils obtiennent, Nous ne pouvons manquer d'exhorter à remplir cette sainte tâche et à mériter le même éloge d'autres hommes dont le talent, la science et la piété promettent, dans cette œuvre, de magnifiques succès.


Nous souhaitons ardemment qu'un plus grand nombre de fidèles entreprennent, comme il convient, la défense des Saintes Lettres et s'y attachent avec constance ; Nous désirons surtout que ceux qui ont été appelés par la grâce de Dieu dans les Ordres sacrés mettent de jour en jour un plus grand soin et un plus grand zèle à lire, à méditer et à expliquer les Écritures ; rien n'est plus conforme à leur état.


Outre l'excellence d'une telle science et l'obéissance due à la parole de Dieu, un autre motif Nous fait surtout juger que l'étude des Livres Saints doit être très recommandée : ce motif, c'est l'abondance des avantages qui en découlent, et dont Nous avons pour gage assuré la parole de l'Esprit-Saint : " Toute l'Écriture divinement inspirée est utile pour instruire, pour raisonner, pour toucher, pour façonner à la justice, afin que l'homme de Dieu soit parfait, prêt à toute bonne œuvre (1). "





1. Conc. Vat. sess. III, cap. II De Revel.

2. Ibid.

3. St Augustin, De civ. Dei XI, 3.

4. St Clément de Rome, 1 Ad Cor. 45 ; St Polycarpe Ad Phil. 7 ; St Irénée Contra Haereses II, 28, 2.

5. St Jean Chrysostome, In Gen. hom. 2, 2 ; St Augustin, In Ps. 30, Serm., 3, 1 ; St. Grégoire le Grand, Ad Theod. ep. IV, 31.

1. II Tim. III, 16-17.


à suivre
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Message  gabrielle Jeu 18 Juin 2009 - 17:28

C'est dans ce dessein que Dieu a donné aux hommes les Écritures ; les exemples de Notre-Seigneur Jésus-Christ et des apôtres le montrent. Jésus lui-même en effet, qui " s'est concilié l'autorité par des miracles, a mérité la foi par son autorité et a gagné la multitude par sa foi (1) ", avait coutume d'en appeler aux Saintes Écritures en témoignage de sa mission divine.

Il se sert, à l'occasion, des I.ivres Saints afin de déclarer qu'il est envoyé de Dieu et Dieu lui-même ; il leur emprunte des arguments pour instruire ses disciples et pour appuyer sa doctrine ; il invoque leurs témoignages contre les calomnies de ses ennemis, il les oppose en réponse aux Sadducéens et aux Pharisiens, et les retourne contre Satan lui-même qui les invoque avec impudence ; il les emploie encore à la fin de sa vie, et, une fois ressuscité, les explique à ses disciples, jusqu'à ce qu'il monte dans la gloire de son Père.

Les apôtres se sont conformés à la parole et aux enseignements du Maître, et quoique lui-même eût accordé que des " signes et des miracles soient faits par leurs mains " (2), ils ont tiré des Livres Saints un grand moyen d'action pour répandre au loin parmi les nations la sagesse chrétienne, vaincre l'opiniâtreté des juifs et étouffer les hérésies naissantes.

Ce fait ressort de leurs discours et en première ligne de ceux de saint Pierre ; ils les composèrent, en quelque sorte, de paroles de l'Ancien Testament comme étant l'appui le plus ferme de la loi nouvelle. Ceci est non moins évident d'après les Évangiles de saint Matthieu et de saint Jean, et les épîtres que l'on appelle catholiques, d'après surtout le témoignage de celui qui, " devant Gamaliel, se glorifie d'avoir étudié la loi de Moïse et les Prophètes, afin que, muni des armes spirituelles, il pût ensuite dire avec confiance : " Les armes de notre milice n'ont rien de terrestre : c'est la puissance de Dieu (3). "



1. St Augustin, De util. cred. XIV, 32.

2. Actes 14, 3.

3. St Jérôme, De stud. script. ad paulin. ép. LIII, 3.
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Message  gabrielle Ven 19 Juin 2009 - 1:24

Que tous, surtout les soldats de l'armée sacrée, comprennent donc, d'après les exemples du Christ et des apôtres, quelle estime ils doivent avoir de la Sainte Écriture, avec quel zèle, avec quel respect il leur faut, pour ainsi dire, s'approcher de cet arsenal.

En effet, ceux qui doivent répandre, soit parmi les doctes, soit parmi les ignorants, la vérité catholique, ne trouveront nulle part ailleurs des enseignements plus nombreux et plus étendus sur Dieu, le bien souverain et très parfait, sur les œuvres qui mettent en lumière sa gloire et son amour. Quant au Sauveur du genre humain, aucun texte n'est, à son sujet, plus fécond et plus émouvant que ceux qu'on trouve dans toute la Bible, et saint Jérôme a eu raison d'affirmer que " l'ignorance des Écritures, c'est l'ignorance du Christ (4) " ; là, on voit comme vivante et agissante, l'image du Fils de Dieu ; ce spectacle, d'une façon admirable, soulage les maux, exhorte à la vertu et invite à l'amour divin.

En ce qui concerne l'Église, son institution, ses caractères, sa mission, ses dons, on trouve dans l'Écriture tant d'indications, il y existe en sa faveur des arguments si solides et si bien appropriés que ce même saint Jérôme a pu dire avec beaucoup de raison : " Celui qui est appuyé fermement sur les témoignages des Saints Livres, celui-là est le rempart de l'Église (5). "

Si maintenant ils cherchent des préceptes relatifs aux bonnes mœurs et à la conduite de la vie, les hommes apostoliques rencontreront dans la Bible de grandes et excellentes ressources, des prescriptions pleines de sainteté, des exhortations réunissant la suavité et la force, des exemples remarquables de toutes sortes de vertus, auxquels s'ajoutent la promesse des récompenses éternelles et l'annonce des peines de l'autre monde, promesse et annonce faites au nom de Dieu et en s'appuyant sur ses paroles.

C'est cette vertu particulière aux Écritures, et très remarquable provenant du souffle divin de l'Esprit-Saint qui donne de l'autorité à l'orateur sacré, lui inspire une liberté de langage tout apostolique et lui fournit une éloquence vigoureuse et convaincante.

Quiconque, en effet, porte dans son discours l'esprit et la force de la parole divine, celui-ci , " ne parle pas seulement en langage, mais dans la vertu, dans l'Esprit-Saint et avec une grande abondance de fruits (1). "




4. In Isaiam, prol.

5. In Isaiam, 54:12.

1. I Thess. I, 5.
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Message  gabrielle Ven 19 Juin 2009 - 17:04

Aussi on doit dire qu'ils agissent d'une façon maladroite et imprévoyante ceux qui parlent de la religion et énoncent les préceptes divins sans presque invoquer d'autre autorité que celles de la science et de la sagesse humaines, s'appuyant sur leurs propres arguments plutôt que sur les arguments divins (2).

En effet, leur éloquence, quoique brillante, est nécessairement languissante et froide, en tant qu'elle est privée du feu de la parole de Dieu, et elle manque de la vertu qui brille dans ce langage divin : " Car la parole de Dieu est plus forte et plus pénétrante que tout glaive à deux tranchants ; elle entre dans l'âme et l'esprit au point de les fendre en quelque sorte (3). "

D'ailleurs, les savants eux-mêmes doivent en convenir ; il existe dans les Saintes Lettres une éloquence admirablement variée, admirablement riche et digne des plus grands objets : c'est ce que saint Augustin a compris et a parfaitement prouvé (4), et ce que l'expérience permet de vérifier dans les ouvrages des orateurs sacrés. Ceux-ci ont dû surtout leur gloire à l'étude assidue et à la méditation de la Bible, et ils en ont témoigné leur reconnaissance à Dieu.

Connaissant à fond toutes ces richesses et en faisant un grand usage, les saints Pères n'ont pas tari d'éloges au sujet des Saintes Écritures et des fruits qu'on en peut tirer.

Dans maint passage de leurs œuvres, ils appellent les Livres Saints " le précieux trésor des doctrines célestes (5), les fontaines du salut (6) ", les comparant à des prairies fertiles, à de délicieux jardins dans lesquels le troupeau du Seigneur trouve une force admirable et un grand charme (7).





2. Jerem. XXIII, 29.

3. Heb. IV, 12.

4. De doctr. chr. IV, 6, 7.

5. St Jean Chrysostome, In Gen. hom. XX, 2 ; hom., LX, 3 ; St Augustin, De disc. christ. II.

6. St Athanase, Ep. fest. XXXIX.

7. St Augustin, Serm. XXVI, 24 ; St Ambroise, In Ps. 118, Serm. XIX, 2
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Message  gabrielle Sam 20 Juin 2009 - 1:07

Elles sont bien justes, ces paroles de saint Jérôme au clerc Népotien : " Lis souvent les Saintes Écritures, bien plus, ne dépose jamais le Livre sacré : apprends ce que tu devras enseigner ; que le langage du prêtre soit appuyé sur la lecture des Écritures (1). "

Tel est aussi le sens de la parole de saint Grégoire le Grand qui a indiqué, plus excellemment que personne, les devoirs des pasteurs de l'Église : " Il est nécessaire, dit-il, que ceux qui s'appliquent au ministère de la prédication ne cessent d'étudier les Saints Livres (2). "

Ici, cependant, il nous plaît de rappeler l'avis de saint Augustin : " Ce ne sera pas au dehors un vrai prédicateur de la parole de Dieu, celui qui ne l'écoute pas au-dedans de lui-même (3). "

Saint Grégoire encore conseillait aux auteurs sacrés " qu'avant de porter la parole divine aux autres, ils s'examinent eux-mêmes, pour ne pas se négliger en s'occupant des actions d'autrui (4). "

D'ailleurs, cette vérité avait déjà été mise en lumière par la parole et par l'exemple du Christ, qui commença " à agir et à enseigner ", et la voix de l'Apôtre l'avait proclamée, s'adressant non seulement à Timothée, mais à tout l'Ordre des clercs, lorsqu'elle énonçait ce précepte : Veille sur toi et sur ta doctrine avec attention, car en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et tu sauveras tes auditeurs (5).

Assurément, on trouve pour sa propre sanctification et pour celle des autres, de précieux secours dans les Saintes Lettres, ils sont très abondants surtout dans les psaumes. Toutefois, ceux-là seuls en profiteront qui prêteront à la divine parole non seulement un esprit docile et attentif, mais encore une bonne volonté parfaite et une grande piété.

Ces livres, en effet, dictés par l'Esprit-Saint lui-même, contiennent des vérités très importantes, cachées et difficiles à interpréter en beaucoup de points ; pour les comprendre et les expliquer nous aurons donc toujours besoin de la présence de ce même Esprit (6), c'est-à-dire de sa lumière et de sa grâce, qui, comme les psaumes nous en avertissent longuement, doivent être implorées par la prière humaine, accompagnée d'une vie sainte.

Et c'est en ceci qu'apparaît magnifiquement la prévoyance de l'Église. " Pour ne pas que ce trésor des Livres Saints, que l'Esprit-Saint a livré aux hommes avec une souveraine libéralité, restât négligé (7) ", elle a multiplié en tout temps les institutions et les préceptes. Elle a décrété non seulement qu'une grande partie des Écritures serait lue et méditée par tous ses ministres dans l'office quotidien, mais que ces Écritures seraient enseignées et interprétées par des hommes instruits dans les cathédrales, dans les monastères, dans les couvents des réguliers, où les études pourraient être prospères ; elle a ordonné par un rescrit que les dimanches et aux fêtes solennelles, les fidèles seraient nourris des salutaires paroles de l'Évangile. Ainsi, grâce à la sagesse et à la vigilance de l'Église l'étude des Saintes Écritures se maintient florissante et féconde en fruits de salut.


1. St Jérôme, De vita cleric. ad Nepot.

2. St Grégoire le Grand, Regul. past. II, 11 (al. 22) ; Moral. XVII, 26 (al. 14).

3. St Augustin, Serm. CLXXIX, 1.

4. St Grégoire le Grand, Regul. past. III, 24 (al. 48).

5. I Tim. 4:16

6. St Jérôme, In Mich. I,10.

7. Conc. Trid. sess. V, Decret. de reform., 1.
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Message  gabrielle Dim 21 Juin 2009 - 0:26

Pour affermir Nos arguments et Nos exhortations, Nous aimons à rappeler comment tous les hommes remarquables par la sainteté de leur vie et par leur science des vérités divines, ont toujours cultivé assidûment les Saintes Écritures. Nous voyons que les plus proches disciples des apôtres, parmi lesquels Nous citerons Clément de Rome, Ignace d'Antioche, Polycarpe, puis les Apologistes, spécialement Justin et Irénée, ont, dans leurs lettres et dans leurs livres tendant soit à la conservation, soit à la propagation des dogmes divins, introduit la doctrine, la force, la piété des Livres Saints.

Dans les écoles de catéchisme et de théologie qui furent fondées près de beaucoup de sièges épiscopaux, et dont les plus célèbres furent celles d'Alexandrie et d'Antioche, l'enseignement donné ne consistait pour ainsi dire que dans la lecture, l'explication, la défense de la parole de Dieu écrite.

De ces établissements sortirent la plupart des Pères et des écrivains dont les études approfondies et les remarquables ouvrages se succédèrent pendant trois siècles en si grande abondance que cette période a été appelée l'âge d'or de l'exégèse biblique.

Parmi ceux d'Orient, la première place revient à Origène, homme admirable par la prompte conception de son esprit et par ses travaux non interrompus. C'est dans ses nombreux ouvrages et dans ses immenses Hexaples, qu'ont puisé presque tous ses successeurs.

Il faut en énumérer plusieurs, qui ont étendu les limites de cette science : ainsi, parmi les plus éminents, Alexandrie a produit Clément et Cyrille ; la Palestine, Eusèbe, et le second Cyrille ; la Cappadoce, Basile le Grand, Grégoire de Nazianze et Grégoire de Nysse ; Antioche, ce Jean Chrysostome, en qui une érudition remarquable s'unissait à la plus haute éloquence.

L'Église d'Occident n'a pas acquis moins de gloire. Parmi les nombreux docteurs qui s'y sont distingués, illustres sont les noms de Tertullien et de Cyprien, d'Hilaire et d'Ambroise, de Léon le Grand, et de Grégoire-le-Grand, mais surtout ceux d'Augustin et de Jérôme.

L'un se montra d'une pénétration admirable dans l'interprétation de la parole de Dieu, et d'une habileté consommée à en tirer parti pour appuyer la vérité catholique ; l'autre, possédant une connaissance extraordinaire de la Bible et ayant fait sur les Livres Saints de magnifiques travaux, a été honoré par l'Église du titre de Docteur très grand.

Depuis cette époque jusqu'au XIe siècle, quoique ces études n'aient pas été aussi ardemment cultivées et aussi fécondes en résultats que précédemment, elles furent cependant florissantes, grâce surtout au zèle des prêtres.

Ceux-ci eurent soin, en effet, ou de recueillir les ouvrages que leurs prédécesseurs avaient laissés sur ce sujet si important, ou de les répandre après les avoir étudiés à fond et enrichis de leurs propres travaux ; c'est ainsi qu'agirent, entre autres, Isidore de Séville, Bède, Alcuin. Ils munirent de gloses les manuscrits sacrés, comme Valafride Strabon et Anselme de Laon, ou travaillèrent par des procédés nouveaux à maintenir l'intégrité des textes, comme le firent Pierre Damien et Lanfran.

Au XIIe siècle, la plupart entreprirent avec beaucoup de succès l'explication allégorique des Saintes Écritures ; dans ce genre, saint Bernard se distingua facilement parmi tous les autres ; ses sermons ne s'appuient presque que sur les Lettres divines.

Mais aussi, de nouveaux et abondants progrès furent faits grâce à la méthode des scolastiques. Ceux-ci, bien qu'ils se soient appliqués à faire des recherches relatives au véritable texte de la version latine, comme le prouvent les Bibles corrigées qu'ils ont fait paraître, mirent cependant plus de zèle encore et plus de soin à l'interprétation et à l'explication des Livres Saints.

Aussi savamment et aussi clairement qu'aucun de leurs prédécesseurs, ils distinguèrent les divers sens des mots latins, établirent la valeur de chacun au point de vue théologique, marquèrent les différents chapitres des livres et le sujet de ces chapitres, creusèrent la signification des paroles bibliques, expliquèrent la liaison des préceptes entre eux. Tout le monde voit quelle lumière a été ainsi apportée dans les points obscurs. En outre, leurs livres, soit relatifs à la théologie, soit commentant les Saintes Écritures elles-mêmes, manifestent une science profonde puisée dans les Livres Sacrés. À ce titre, saint Thomas d'Aquin a obtenu parmi eux la palme.

Mais après que Clément V, Notre prédécesseur, eut attaché à l'Athénée de Rome et aux plus célèbres universités des maîtres de langues orientales, ceux-ci commencèrent à étudier la Bible, à la fois sur le manuscrit original et sur la traduction latine. Lorsque ensuite, les monuments de la science des Grecs nous furent rapportés, lorsque surtout l'art nouveau de l'imprimerie eut été inventé, le culte de la Sainte Écriture se répandit beaucoup. Il est étonnant combien, en peu de temps, se multiplièrent les éditions des Livres sacrés, surtout de la Vulgate ; elles remplirent le monde catholique, tellement, même à cette époque si décriée par les ennemis de l'Église, les Livres divins étaient aimés et honorés.

On ne doit pas omettre de rappeler quel grand nombre d'hommes doctes appartenant surtout aux Ordres religieux, depuis le Concile de Vienne jusqu'au Concile de Trente, travaillèrent à la prospérité des études bibliques. Ceux-ci, grâce à des secours nouveaux, à leur vaste érudition, à leur remarquable talent, non seulement accrurent les richesses accumulées par leurs prédécesseurs, mais préparèrent en quelque sorte la route aux savants du siècle suivant, durant lequel, à la suite du Concile de Trente, l'époque si prospère des Pères de l'Église parut en quelque sorte recommencer.

Personne, en effet, n'ignore, et il Nous est doux de le rappeler, que nos prédécesseurs, de Pie IV à Clément VIII, ont fait en sorte que l'on publiât de remarquables éditions des versions anciennes, de celle d'Alexandrie et de la Vulgate. Celles qui parurent ensuite par l'ordre et sous l'autorité de Sixte-Quint et du même Clément sont aujourd'hui d'un usage commun. On sait qu'à cette époque furent éditées, en même temps que d'autres versions anciennes de la Bible, les bibles polyglottes d'Anvers et de Paris, très bien disposées pour la recherche du sens exact.

Il n'y a aucun livre des deux Testaments qui n'ait alors rencontré plus d'un habile interprète. Il n'y a aucune question se rattachant à ces sujets qui n'ait exercé d'une façon très fructueuse le talent de beaucoup de savants, parmi lesquels un certain nombre, ceux surtout qui étudièrent le plus les saints Pères, se firent un nom remarquable.

Enfin, depuis cette époque, le zèle n'a pas fait défaut à nos exégètes. Des hommes distingués ont bien mérité des études bibliques et ont défendu les Saintes Lettres contre les attaques du rationalisme, attaques tirées de la philologie et des sciences analogues et qu'ils ont réfutées par des arguments du même genre.

Tous ceux qui considéreront sans parti pris cette revue nous accorderont certainement que l'Église n'a jamais manqué de prévoyance, qu'elle a toujours fait couler vers ses fils les sources salutaires de la divine Écriture, qu'elle a toujours conservé cet appui, à la garde duquel elle a été préposée par Dieu, qu'elle l'a fortifié par toutes sortes de travaux, de sorte qu'elle n'a jamais eu besoin et qu'elle n'a pas besoin encore d'y être excitée par des hommes qui lui sont étrangers.
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Message  gabrielle Mar 23 Juin 2009 - 1:39

Le plan que Nous Nous sommes proposé demande de Nous, Vénérables Frères, que Nous Nous entretenions avec vous de ce qui paraît le plus utile à la bonne ordonnance de ces études. Mais il importe d'abord de reconnaître quels hommes nous opposent des obstacles, à quels procédés et à quelles armes ils se confient.
Auparavant, le Saint-Siège a eu surtout affaire à ceux qui, s'appuyant sur leur jugement particulier, et répudiant les diverses traditions et l'autorité de l'Église, affirmaient que l'Écriture était l'unique source de la révélation et le juge suprême de la foi.

Maintenant, nos adversaires principaux sont les rationalistes, qui, fils et héritiers pour ainsi dire de ces hommes dont Nous parlons plus haut, se fondant de même sur leur propre opinion, ont rejeté entièrement même ces restes de foi chrétienne, encore acceptés par leurs prédécesseurs.

Ils nient, en effet, absolument toute inspiration, ils nient l'Écriture, et ils proclament que tous ces objets sacrés ne sont qu'inventions et artifices des hommes ; ils regardent les Livres Saints non comme contenant le récit exact d'événements réels, mais comme des fables ineptes, comme des histoires mensongères. À leurs yeux, il n'y a pas de prophéties, mais des prédictions forgées après que les événements ont été accomplis, ou bien des pressentiments dus à des causes naturelles ; il n'existe pas de miracles vraiment dignes de ce nom, manifestations de la puissance divine, mais des faits étonnants qui ne dépassent nullement les forces de la nature, ou encore des prestiges et des mythes ; enfin les Évangiles et les écrits des apôtres ne sont pas écrits par les auteurs auxquels on les attribue.

Pour appuyer de telles erreurs, grâce auxquelles ils croient pouvoir anéantir la sainte vérité de l'Écriture, ils invoquent les décisions d'une nouvelle science libre ; ces décisions sont d'ailleurs si incertaines aux yeux mêmes des rationalistes, qu'ils varient et se contredisent souvent sur les mêmes points.

Et tandis que ces hommes jugent et parlent d'une façon si impie au sujet de Dieu, du Christ, de l'Évangile et du reste des Écritures, il n'en manque pas parmi eux qui veulent être regardés comme chrétiens, comme théologiens, comme exégètes et qui, sous un nom très honorable, voilent toute la témérité d'un esprit plein d'insolence.

À ceux-ci viennent s'ajouter un certain nombre d'hommes qui, ayant le même but et les aidant, cultivent d'autres sciences, et qu'une semblable hostilité envers les vérités révélées entraînent de même façon à attaquer la Bible. Nous ne saurions trop déplorer l'étendue et la violence de plus en plus grande que prennent ces attaques. Elles sont dirigées contre des hommes instruits et sérieux, quoique ceux-ci puissent se défendre sans trop de difficultés ; mais c'est surtout contre la foule des ignorants que des ennemis acharnés agissent par tous les procédés.

Au moyen des livres, des opuscules, des journaux, ils répandent un poison funeste ; par des réunions, par des discours, ils le font pénétrer plus avant ; déjà ils ont tout envahi, ils possèdent de nombreuses écoles arrachées à l'Église, où, dépravant misérablement, même par la moquerie et les plaisanteries bouffonnes, les esprits encore tendres et crédules des jeunes gens, ils les excitent au mépris de la Sainte Écriture.

Il y a bien là, Vénérables Frères, de quoi émouvoir et animer le zèle commun des pasteurs, de telle sorte qu'à cette science nouvelle, à cette science fausse (1), on oppose cette doctrine antique et vraie que l'Église a reçue du Christ par l'intermédiaire des apôtres, et que, dans un tel combat, se lèvent de toutes parts d'habiles défenseurs de la Sainte Écriture.


1. I Tim. VI, 20
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Message  ROBERT. Mar 23 Juin 2009 - 3:05

.
Merci Gabrielle pour cette belle Encyclique de Léon XIII sur les Saintes Écritures. On y apprend de

tout...et surtout comment aimer de plus en plus Notre-Seigneur. Rappellez-vous la parole d'une

de nos amies: Mon Dieu, faites que je Vous aime de plus en plus...
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Message  gabrielle Mar 23 Juin 2009 - 17:26

(...)Le professeur, fidèle aux prescriptions de ceux qui Nous ont précédé, devra faire usage de la version Vulgate.

C'est celle, en effet, que le Concile de Trente a désignée comme authentique et comme devant être employée " dans les lectures publiques, les discussions, les prédications et les explications (1) " ; c'est celle aussi que recommande la pratique quotidienne de l'Église. Nous ne voulons pas dire cependant qu'il ne faudra pas tenir compte des autres versions que les chrétiens En effet si, pour ce qui concerne les grands points, le sens est clair d'après les éditions hébraïque et grecque de la Vulgate, cependant, si quelque passage ambigu ou moins clair s'y rencontre, " le recours à la langue précédente ", suivant le conseil de saint Augustin, sera très utile (2).

Il est clair qu'il faudra apporter à cette tâche beaucoup de circonspection ; c'est, en effet, le devoir du commentateur d'indiquer, non pas ce que lui-même pense, mais ce que pensait l'auteur qu'il explique (3).



1. Sess. IV, Decr. de edit. et usu sacr. libr.

2. De doct. chr. III, 4

3. St Jérôme, Ad Pammachium.
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Message  gabrielle Lun 29 Juin 2009 - 17:10

Après que la lecture aura été conduite avec soin jusqu'au point voulu, alors ce sera le moment de scruter et d'expliquer le sens. Notre premier conseil à ce sujet est d'observer les prescriptions communément en usage relatives à l'interprétation, avec d'autant plus de soin que l'attaque des adversaires est plus vive.
Il faut donc peser avec soin la valeur des mots eux-mêmes, la signification du contexte, la similitude des passages, etc. et aussi profiter des éclaircissements étrangers de la science qu'on nous oppose.

Cependant, le maître devra prendre garde à ne pas consacrer plus de temps et plus de soin à ces questions qu'à l'étude des Livres divins eux-mêmes, de peur qu'une connaissance trop étendue et trop approfondie de tels objets n'apporte à l'esprit des jeunes gens plus de troubles que de force.

De là résulte une marche sûre à suivre dans l'étude de l'Écriture Sainte au point de vue théologique.
Il importe, en effet, de remarquer à ce sujet qu'aux autres causes de difficultés qui se présentent dans l'explication de n'importe quels auteurs anciens, s'en ajoutent quelques-unes qui sont spéciales à l'interprétation des Livres Saints. Comme ils sont l'œuvre de l'Esprit-Saint, les mots y cachent nombre de vérités qui surpassent de beaucoup la force et la pénétration de la raison humaine, à savoir les divins mystères et ce qui s'y rattache. Le sens est parfois plus étendu et plus voilé que ne paraîtraient l'indiquer et la lettre et les règles de l'herméneutique ; en outre, le sens littéral cache lui-même d'autres sens qui servent soit à éclairer les dogmes, soit à donner des règles pour la vie.

Aussi, l'on ne saurait nier que les Livres Saints sont enveloppés d'une certaine obscurité religieuse, de sorte que nul n'en doit aborder l'étude sans guide (1) : Dieu l'a voulu ainsi (c'est l'opinion commune des saints Pères) pour que les hommes les étudiassent avec plus d'ardeur et plus de soin, pour que les vérités péniblement acquises pénétrassent plus profondément leur esprit et leur cœur ; pour qu'ils comprissent surtout que Dieu a donné les Écritures à l'Église afin que, dans l'interprétation de ses paroles, celle-ci fût le guide et le maître le plus sûr.


1. St Jérôme, Ad paulin. de studio script. Ep. LIII, 4
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Message  gabrielle Mer 1 Juil 2009 - 1:42

Là où Dieu a mis ses dons, là doit être cherchée la vérité. Les hommes en qui réside la succession des apôtres expliquent les Écritures sans aucun danger d'erreur, saint Irénée nous l'a déjà enseigné (2). C'est sa doctrine et celle des autres Pères qu'a adoptée le Concile du Vatican, quand, renouvelant un décret du Concile de Trente sur l'interprétation de la parole divine écrite, il a décidé que, " dans les choses de la foi et des mœurs, tendant à la fixation de la doctrine chrétienne, on doit regarder comme le sens exact de la Sainte Écriture, celui qu'a regardé et que regarde comme tel notre Sainte Mère l'Église, à qui il appartient de juger du sens et de l'interprétation des Livres sacrés. Il n'est donc permis à personne d'expliquer l'Écriture d'une façon contraire à cette signification ou encore au consentement unanime des Pères (3). "

2. Contra haereses, IV, 26, 5.

3. Sess. III, cap. II, De Revel. ; cf. Conc. Trid., sess. IV, Decret. de edit. et usu sacr. libr.
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Message  gabrielle Mer 1 Juil 2009 - 19:02

Par cette loi pleine de sagesse, l'Église n'arrête et ne contrarie en rien les recherches de la science biblique, mais elle la maintient à l'abri de toute erreur et contribue puissamment à ses véritables progrès. Chaque docteur, en effet, voit ouvert devant lui un vaste champ dans lequel, en suivant une direction sûre, son zèle peut s'exercer d'une façon remarquable et avec profit pour l'Église.

À la vérité, quant aux passages de la Sainte Écriture qui attendent encore une explication certaine et bien définie, il peut se faire, grâce à un bienveillant dessein de la Providence de Dieu, que le jugement de l'Église se trouve pour ainsi dire mûri par une étude préparatoire. Mais, au sujet des points qui ont été déjà fixés, le docteur peut jouer un rôle également utile, soit en les expliquant plus clairement à la foule des fidèles, d'une façon plus ingénieuse aux hommes instruits, soit en les défendant plus fortement contre les adversaires de la foi.

L'interprète catholique doit donc regarder comme un devoir très important et sacré d'expliquer dans le sens fixé les textes de l'Écriture dont la signification a été indiquée authentiquement soit par les auteurs sacrés, que guidait l'inspiration de l'Esprit-Saint, comme cela a lieu dans beaucoup de passages du Nouveau Testament, soit par l'Église, assistée du même Saint-Esprit, et au moyen d'un jugement solennel, ou par son autorité universelle et ordinaire ; il lui faut se convaincre que cette interprétation est la seule qu'on puisse approuver d'après les lois d'une saine herméneutique (1).


1. Conc. Vat. sess. III, cap. ii, De fide.
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Message  gabrielle Jeu 2 Juil 2009 - 2:00

Sur les autres points, il devra suivre les analogies de la foi et prendre comme modèle la doctrine catholique telle qu'elle est indiquée par l'autorité de l'Église. En effet, c'est le même Dieu qui est l'auteur et des Livres sacrés, et de la doctrine dont l'Église a le dépôt. Il ne peut donc arriver, assurément, qu'une signification attribuée aux premiers et différant en quoi que ce soit de la seconde, provienne d'une légitime interprétation.

Il résulte évidemment de là qu'on doit rejeter comme insensée et fausse toute explication qui mettrait les auteurs sacrés en contradiction entre eux, ou qui serait opposée à l'enseignement de l'Église.

Celui qui professe l'Écriture Sainte doit aussi mériter cet éloge qu'il possède à fond toute la théologie, qu'il connaît parfaitement les commentaires des saints Pères, des Docteurs et des meilleurs interprètes. Telle est la doctrine de saint Jérôme et de saint Augustin, qui se plaint avec juste raison en ces termes : " Si toute science, quoique peu importante et facile à acquérir, demande, comme c'est évident, à être enseignée par un homme docte, par un maître, quoi de plus orgueilleusement téméraire que de ne pas vouloir connaître les Livres sacrés d'après l'enseignement de leurs interprètes (2). " Tel a été aussi le sentiment des autres Pères, qu'ils ont confirmé par des exemples : " Ils expliquaient les Écritures non d'après leur propre opinion, mais d'après les écrits et l'autorité de leurs prédécesseurs, parce qu'il était évident que ceux-ci avaient reçu pour succession des apôtres les règles pour l'interprétation des Livres sacrés (3). "


2. De util. cred. XVII, 35.
3. Rufinus Hist. eccl. II, 9.
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Message  Eric Jeu 2 Juil 2009 - 20:12

Merci pour tout ce travail Gabrielle !

Ceci est bien précieux ...

C'est, ici bas, LE trésor de tout catholique : LA DOCTRINE !
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Message  ROBERT. Jeu 2 Juil 2009 - 22:53

Eric a écrit:Merci pour tout ce travail Gabrielle !

Ceci est bien précieux ...

C'est, ici bas, LE trésor de tout catholique : LA DOCTRINE !


Merci également à Gabrielle pour nous donner à tous ce trésor, cette pierre précieuse, ce roc inébranlable qu'est la DOCTRINE CATHOLIQUE...

,
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Message  Diane Ven 3 Juil 2009 - 1:14

Eric a écrit:Merci pour tout ce travail Gabrielle !

Ceci est bien précieux ...

C'est, ici bas, LE trésor de tout catholique : LA DOCTRINE !

Je suis bien d'accord avec vous cher Éric ! Wink

La Sainte Doctrine est la plus belle richesse qu’un catholique puisse posséder en ce temps apocalyptique! flower

C'est tout ce qu'il nous reste sur la terre, plus tôt mourir que de la trahir.

Elle n'est rien de moins que le soleil du christianisme,elle est le chemin qui conduit à la vie.sunny

Il est bien dommage qu'elle n'est point apprécier d'un grand nombre de chrétiens dans la mesure de sa réelle valeur Sad
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Message  gabrielle Sam 4 Juil 2009 - 16:46

Le témoignage des saints Pères, - " qui après les apôtres ont été pour ainsi dire les jardiniers de la Sainte Église, ses constructeurs, ses pasteurs, l'ont nourrie, l'ont fait croître (1) " (Saint Augustin.) - a aussi une grande autorité toutes les fois qu'ils expliquent tous d'une seule et même manière un texte biblique, comme concernant la foi ou les mœurs : car de leur accord il résulte clairement que selon la doctrine catholique, cette explication est venue telle, par tradition, des apôtres.

L'avis de ces mêmes Pères est aussi digne d'être pris en très grande considération lorsqu'ils traitent des mêmes sujets en tant que docteurs et comme donnant leur opinion particulière ; en effet, non seulement leur science de la doctrine révélée et la multitude des connaissances nécessaires pour interpréter les livres apostoliques les recommandent puissamment, mais encore Dieu lui-même a prodigué les secours de ses lumières à ces hommes remarquables par la sainteté de leur vie et par leur zèle pour la vérité.
Que l'interprète sache donc qu'il doit suivre leurs pas avec respect et jouir de leurs travaux par un choix intelligent. Il ne lui faut cependant pas croire que la route lui est fermée, et qu'il ne peut pas, lorsqu'un motif raisonnable existe, aller plus loin dans ses recherches et dans ses explications. Cela lui est permis, pourvu qu'il suive religieusement le sage précepte donné par saint Augustin : " ne s'écarter en rien du sens littéral et comme évident ; à moins qu'il n'ait quelque raison qui l'empêche de s'y attacher ou qui rende nécessaire de l'abandonner (2) ". Cette règle doit être observée avec d'autant plus de fermeté, qu'au milieu d'une si grande ardeur d'innover et d'une telle liberté d'opinions, il existe un plus grave danger de se tromper.

Celui qui enseigne les Écritures se gardera aussi de négliger le sens allégorique ou analogique attaché par les saints Pères à certaines paroles, surtout lorsque cette signification découle naturellement du sens littéral et s'appuie sur un grand nombre d'autorités.

L'Église, en effet, a reçu des apôtres ce mode d'interprétation et l'a approuvé par son exemple, ainsi que cela ressort de la liturgie. Ce n'est pas que les Pères aient prétendu ainsi démontrer par eux-mêmes les dogmes de la foi, mais parce qu'ils ont expérimenté que cette méthode était bonne pour nourrir la vertu et la piété.

L'autorité des autres interprètes catholiques est à la vérité moindre ; cependant, puisque les études bibliques ont fait dans l'Église des progrès continus, il faut rendre aux commentaires de ces docteurs l'honneur qui leur est dû ; on peut emprunter à leurs travaux beaucoup d'arguments propres à repousser les attaques et à éclaircir les points difficiles.

Mais ce qui ne convient pas, c'est qu'ignorant ou méprisant les excellents ouvrages que les nôtres nous ont laissés en grand nombre, l'interprète leur préfère les livres des hétérodoxes ; qu'au grand péril de la sainte doctrine et trop souvent au détriment de la foi, il y cherche l'explication de passages au sujet desquels les catholiques ont excellemment et depuis longtemps exercé leur talent, multiplié les travaux.

Quoique, en effet, les études des hétérodoxes, sagement utilisées, puissent parfois aider l'interprète catholique, cependant il importe à celui-ci de se souvenir que, d'après des preuves nombreuses empruntées aussi aux anciens (1), le sens non défiguré des Saintes Lettres ne se trouve nulle part en dehors de l'Église et ne peut être donné par ceux qui, privés de la vraie foi, ne parviennent pas jusqu'à la moelle des Écritures, mais en rongent seulement l'écorce (2).



1. St Augustin, C. Julian. II, 10, 37.
2. De Gen. ad litt. VIII, 7, 13.
1.-2 Cf. Clément d'Alexandrie, Strom. VII, 16 ; Origène De princ. IV, 8 ; In lec. hom. 4, 8 ; Tertullien, De praes. 15 ; St Hilaire Pict. in Matt. XIII, 1.
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Message  gabrielle Lun 6 Juil 2009 - 0:47

Il est surtout très désirable et très nécessaire que la pratique de la divine Écriture se répande à travers toute la théologie et en devienne pour ainsi dire l'âme : telle a été, à toutes les époques, la doctrine de tous les Pères et des plus remarquables théologiens, doctrine qu'ils ont appuyée par leur exemple. Ils se sont appliqués à établir et à affermir sur les Livres Saints toutes les vérités qui sont l'objet de la foi, et celles qui en découlent ; c'est de ces livres sacrés, comme aussi de la tradition divine, qu'ils se sont servis, afin de réfuter les nouvelles inventions des hérétiques, de trouver la raison d'être, l'explication, la liaison des dogmes catholiques.

Il n'y a rien là d'étonnant pour celui qui réfléchit à la place si considérable qu'occupent les Saints Livres parmi les sources de la révélation divine : c'est à ce point que, sans l'étude et l'usage quotidien de ceux-ci, la théologie ne pourrait être traitée d'une façon convenable et digne d'une telle science. Sans doute, il est bon que les jeunes gens, dans les universités et les Séminaires, soient exercés surtout à acquérir l'intelligence et la science des dogmes et que, partant des articles de la foi, ils en tirent les conséquences, par une argumentation établie selon les règles d'une philosophie éprouvée et solide. Cependant, le théologien sérieux et instruit ne doit pas négliger l'interprétation des dogmes, appuyée sur l'autorité de la Bible.

La théologie, en effet, ne tire pas ses principes des autres sciences, mais immédiatement de Dieu par la révélation. Et aussi, elle ne reçoit rien de ces sciences, comme lui étant supérieures, mais elle les emploie comme étant ses inférieures et ses servantes. (2)



2. St Grégoire le Grand, Moral. XX, 9 (al. 11).
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