Poésies
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Poésies
« J'ai en mon Bien-Aimé les montagnes,
Les vallées solitaires et boisées,
Les îles étrangères,
Les fleuves retentissants,
Le murmure des zéphyrs amoureux.
La nuit paisible,
Pareille au lever de l'aurore;
La musique silencieuse,
La solitude harmonieuse,
Le souper qui charme et qui accroît l'amour. »
( Saint Jean de la Croix )
Les vallées solitaires et boisées,
Les îles étrangères,
Les fleuves retentissants,
Le murmure des zéphyrs amoureux.
La nuit paisible,
Pareille au lever de l'aurore;
La musique silencieuse,
La solitude harmonieuse,
Le souper qui charme et qui accroît l'amour. »
( Saint Jean de la Croix )
Débora- Nombre de messages : 58
Date d'inscription : 18/01/2009
Re: Poésies
« Les rois sont venus, et ils ont combattu,
Ils ont combattu, les rois de Chanaan,
A Thanach, près des eaux de Mageddot.
Et cependant ils n'ont emporté aucun butin.
Le ciel lui-même s'est engagé contre eux,
Les étoiles, demeurant dans leur ordre, et sans changer leur course,
Ont combattu contre Sisara.
Le torrent de Cison a roulé leurs cadavres,
Le torrent des combats, le torrent de Cison.
Les sabots des chevaux ont foulé les fuyards,
Les plus braves ennemis roulaient dans les ravins.
Bénie-soit entre les femmes
Jahel, épouse d'Haber le Cinéen !
Qu'elle soit bénie dans sa tente !
Elle a frappé Sisara,
Cherchant dans sa tête l'endroit où le blesser;
Elle lui perfora la tempe d'une main ferme.
Il s'est écroulé entre ses pieds,
Il a expiré, il est mort;
Il se roulait devant ses pieds,
Il gisait inanimé et misérable.
A la fenêtre cependant, sa mère regardant, gémissait.
Et de sa chambre, elle parlait:
Pourquoi son char tarde-t-il à rentrer ?
Pourquoi les pieds de ses quadriges se sont-ils attardés ?
L'une de ses femmes, alors plus sage que les autres,
Lui répondit par ses mots:
En ce moment peut-être il distribue les prises,
Et la plus belle captive est réservée pour lui.
On donne à Sisara pour sa part de butin
Des vêtements de diverses couleurs,
Et tout un choir d'étoffes pour mettre sur (nos) cous.
Que tous vos ennemis, Seigneur, périssent de la sorte !
Mais que ceux qui vous aiment,
Etincellent d'un éclat pareil
A celui du soleil levant ! »
( Débora de l'Ancien Testament )
Ils ont combattu, les rois de Chanaan,
A Thanach, près des eaux de Mageddot.
Et cependant ils n'ont emporté aucun butin.
Le ciel lui-même s'est engagé contre eux,
Les étoiles, demeurant dans leur ordre, et sans changer leur course,
Ont combattu contre Sisara.
Le torrent de Cison a roulé leurs cadavres,
Le torrent des combats, le torrent de Cison.
Les sabots des chevaux ont foulé les fuyards,
Les plus braves ennemis roulaient dans les ravins.
Bénie-soit entre les femmes
Jahel, épouse d'Haber le Cinéen !
Qu'elle soit bénie dans sa tente !
Elle a frappé Sisara,
Cherchant dans sa tête l'endroit où le blesser;
Elle lui perfora la tempe d'une main ferme.
Il s'est écroulé entre ses pieds,
Il a expiré, il est mort;
Il se roulait devant ses pieds,
Il gisait inanimé et misérable.
A la fenêtre cependant, sa mère regardant, gémissait.
Et de sa chambre, elle parlait:
Pourquoi son char tarde-t-il à rentrer ?
Pourquoi les pieds de ses quadriges se sont-ils attardés ?
L'une de ses femmes, alors plus sage que les autres,
Lui répondit par ses mots:
En ce moment peut-être il distribue les prises,
Et la plus belle captive est réservée pour lui.
On donne à Sisara pour sa part de butin
Des vêtements de diverses couleurs,
Et tout un choir d'étoffes pour mettre sur (nos) cous.
Que tous vos ennemis, Seigneur, périssent de la sorte !
Mais que ceux qui vous aiment,
Etincellent d'un éclat pareil
A celui du soleil levant ! »
( Débora de l'Ancien Testament )
Débora- Nombre de messages : 58
Date d'inscription : 18/01/2009
Un grand Amour m'attend ...
Ce qui se passera de l'autre côté,
quand tout pour moi sera basculé dans l'Eternité...
Je ne sais pas !
Je crois, je crois seulement qu'un grand Amour m'attend.
Je sais pourtant qu'alors,
pauvre et dépouillé je laisserai Dieu peser le poids de ma vie.
Mais ne pensez pas que je désespère...
Non, je crois, je crois tellement qu'un grand Amour m'attend.
Maintenant que mon heure est proche,
que la voix de l'Eternité m'invite à franchir le mur,
ce que j'ai cru, je le crois plus fort au pas de la mort.
C'est vers un amour, que je marche en m'en allant,
c'est vers Son Amour que je tends les bras,
c'est dans la vie que je descends doucement.
Si je meurs, ne pleurez pas,
c'est un Amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur...et pourquoi pas ?
Rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un grand Amour m'attend.
Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte de la joie, de sa Lumière.
Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant,
je viens me jeter dans ton Amour,
ton Amour qui m'attend.
Saint Jean de la Croix
quand tout pour moi sera basculé dans l'Eternité...
Je ne sais pas !
Je crois, je crois seulement qu'un grand Amour m'attend.
Je sais pourtant qu'alors,
pauvre et dépouillé je laisserai Dieu peser le poids de ma vie.
Mais ne pensez pas que je désespère...
Non, je crois, je crois tellement qu'un grand Amour m'attend.
Maintenant que mon heure est proche,
que la voix de l'Eternité m'invite à franchir le mur,
ce que j'ai cru, je le crois plus fort au pas de la mort.
C'est vers un amour, que je marche en m'en allant,
c'est vers Son Amour que je tends les bras,
c'est dans la vie que je descends doucement.
Si je meurs, ne pleurez pas,
c'est un Amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur...et pourquoi pas ?
Rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un grand Amour m'attend.
Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte de la joie, de sa Lumière.
Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant,
je viens me jeter dans ton Amour,
ton Amour qui m'attend.
Saint Jean de la Croix
Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Poésies
Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir.
Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore:
Mais le désir te rend capable, quand viendra ce que tu dois voir, d'être comblé .
Supposons que tu veuilles remplir quelque objet en forme de poche et que tu saches la surabondance de Ce que tu as à recevoir ;
Tu étends cette poche, sac, outre, ou tout autre objet de ce genre ;
Tu sais combien grand est ce que tu as à y mettre, et tu vois que la poche est étroite :
En l'étendant, tu en augmentes la capacité.
De même, Dieu, en faisant attendre, étend le désir ;
En faisant désirer, il étend l'âme ; en étendant l'âme, il la rend capable de recevoir.
Désirons donc, mes frères, parce que nous devons être comblés.
Saint Augustin
Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore:
Mais le désir te rend capable, quand viendra ce que tu dois voir, d'être comblé .
Supposons que tu veuilles remplir quelque objet en forme de poche et que tu saches la surabondance de Ce que tu as à recevoir ;
Tu étends cette poche, sac, outre, ou tout autre objet de ce genre ;
Tu sais combien grand est ce que tu as à y mettre, et tu vois que la poche est étroite :
En l'étendant, tu en augmentes la capacité.
De même, Dieu, en faisant attendre, étend le désir ;
En faisant désirer, il étend l'âme ; en étendant l'âme, il la rend capable de recevoir.
Désirons donc, mes frères, parce que nous devons être comblés.
Saint Augustin
Monique- Nombre de messages : 1600
Date d'inscription : 18/02/2009
A l'Enfant-Jésus
A l’Enfant Jésus
Jésus, tu connais mon nom,
Et ton doux regard m’appelle…
Il me dit : « Simple abandon,
Je veux guider ta nacelle.»
De ta petite voix d’enfant,
Oh ! quelle merveille !
De ta petite voix d’enfant
Tu calmes le flot mugissant,
Et le vent.
Si tu veux te reposer,
Alors que l’orage gronde,
Sur mon cœur daigne poser
Ta petite tête blonde.
Que ton sourire est ravissant
Lorsque tu sommeilles !
Toujours avec mon plus doux chant,
Je veux te bercer tendrement,
Bel Enfant !
( Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus Décembre 1896 )
Jésus, tu connais mon nom,
Et ton doux regard m’appelle…
Il me dit : « Simple abandon,
Je veux guider ta nacelle.»
De ta petite voix d’enfant,
Oh ! quelle merveille !
De ta petite voix d’enfant
Tu calmes le flot mugissant,
Et le vent.
Si tu veux te reposer,
Alors que l’orage gronde,
Sur mon cœur daigne poser
Ta petite tête blonde.
Que ton sourire est ravissant
Lorsque tu sommeilles !
Toujours avec mon plus doux chant,
Je veux te bercer tendrement,
Bel Enfant !
( Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus Décembre 1896 )
Débora- Nombre de messages : 58
Date d'inscription : 18/01/2009
Re: Poésies
Je voudrais, petit Roi si beau,
Devenir ton divin berceau!
T'offrir un abri de tendresse
Qui te berce dans l'allégresse!
Je voudrais la très pure ivresse
De sentir ton Etre en liesse!
Je voudrais, petit Roi si beau,
Devenir ton berceau!
Je voudrais petit Roi d'amour,
T'adorer, chanter nuit et jour!
T'offrir un repos de délice,
Si suave qu'il te ravisse!
Je voudrais que ta main se glisse
Et que sa douceur me bénisse!
Je voudrais, petit Roi d'amour,
T'adorer nuit et jour!
Je voudrais, petit Roi de paix
T'avoir sur mon coeur à jamais!
T'offrir un doux nid qui te fasse
Oublier la crèche qui glace!
Je voudrais cette insigne grâce:
Que ton Coeur, du mien, ne se lasse!
Je voudrais, petit Roi de paix,
Te garder à jamais!
Muse en Prière
Ella Charland-Ostiguy
1945
Devenir ton divin berceau!
T'offrir un abri de tendresse
Qui te berce dans l'allégresse!
Je voudrais la très pure ivresse
De sentir ton Etre en liesse!
Je voudrais, petit Roi si beau,
Devenir ton berceau!
Je voudrais petit Roi d'amour,
T'adorer, chanter nuit et jour!
T'offrir un repos de délice,
Si suave qu'il te ravisse!
Je voudrais que ta main se glisse
Et que sa douceur me bénisse!
Je voudrais, petit Roi d'amour,
T'adorer nuit et jour!
Je voudrais, petit Roi de paix
T'avoir sur mon coeur à jamais!
T'offrir un doux nid qui te fasse
Oublier la crèche qui glace!
Je voudrais cette insigne grâce:
Que ton Coeur, du mien, ne se lasse!
Je voudrais, petit Roi de paix,
Te garder à jamais!
Muse en Prière
Ella Charland-Ostiguy
1945
gabrielle- Nombre de messages : 2043
Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Poésies
O Saint Enfant-Jésus
qui répands tes grâces sur ceux qui t'invoquent,
regarde-nous prosternés devant ta sainte image
et écoute notre prière.
Nous te recommandons tous les nécessiteux
qui se confient à ton Divin Coeur.
Etends sur eux ta main toute-puissante
et viens au secours de leur indigence.
Etends la main sur les malades
pour les guérir et sanctifier leurs peines ;
sur les affligés pour les consoler ;
sur les pécheurs pour les attirer
à la lumière de ta grâce ;
sur ceux qui, accablés par la douleur et la misère,
invoquent avec confiance ton aide pleine d'amour.
Etends la main encore sur nous pour nous bénir.
Accorde ô Petit Roi,
les trésors de ta miséricorde au monde entier
et garde-nous maintenant et toujours
dans la grâce de ton amour !
Amen.
Auteur anonyme
qui répands tes grâces sur ceux qui t'invoquent,
regarde-nous prosternés devant ta sainte image
et écoute notre prière.
Nous te recommandons tous les nécessiteux
qui se confient à ton Divin Coeur.
Etends sur eux ta main toute-puissante
et viens au secours de leur indigence.
Etends la main sur les malades
pour les guérir et sanctifier leurs peines ;
sur les affligés pour les consoler ;
sur les pécheurs pour les attirer
à la lumière de ta grâce ;
sur ceux qui, accablés par la douleur et la misère,
invoquent avec confiance ton aide pleine d'amour.
Etends la main encore sur nous pour nous bénir.
Accorde ô Petit Roi,
les trésors de ta miséricorde au monde entier
et garde-nous maintenant et toujours
dans la grâce de ton amour !
Amen.
Auteur anonyme
Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
"Sursum Corda" du réveil
Providence de Dieu,
En vous j'ai confiance,
O bonne Providence
De mon Père et mon Dieu!
Jésus, mon Sauveur et mon Frère
Je m'offre avec vous tout le jour,
Sur l'autel de mon coeur, en tribut d'amour,
Pour l'humanité tout entière!
Créateur souverain
Qui faite tout de rien,
Faites beaucoup de bien
Par moi qui ne suis rien!
Muse en Prière
Ella Charland Ostiguy
1945
En vous j'ai confiance,
O bonne Providence
De mon Père et mon Dieu!
Jésus, mon Sauveur et mon Frère
Je m'offre avec vous tout le jour,
Sur l'autel de mon coeur, en tribut d'amour,
Pour l'humanité tout entière!
Créateur souverain
Qui faite tout de rien,
Faites beaucoup de bien
Par moi qui ne suis rien!
Muse en Prière
Ella Charland Ostiguy
1945
gabrielle- Nombre de messages : 2043
Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Poésies
"Pour toute la beauté" par Saint Jean de la Croix
Por toda la hermosura
Pour toute la beauté
nunca yo me perderé,
jamais je ne me perdrai,
sino por un no sé qué
sinon pour un je-ne-sais-quoi
que se alcanza por ventura.
qui s’obtient par aventure.
1
Lo más que puede llegar
Le plus qu’elle puisse faire
sabor de bien que es finito
saveur de bien qui est fini
es cansar el apetito
est de fatiguer l’appétit
y estragar el paladar :
et de gâter le palais ;
y así, por toda dulzura
et ainsi, pour toute douceur
yo nunca me perderé,
jamais je ne ma perdrai,
sino por un no sé qué
sinon pour un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
2
El corazón generoso
Le cœur généreux
nunca cura de parar
jamais n’a cure de s’arrêter
donde se puede pasar,
là où l’on peut passer,
[sino en más difficultoso] :
sinon dans le plus difficile :
nada le causa hartura,
rien ne lui cause satiété,
y sube tanto su fe,
et monte si haut sa foi,
que gusta de un no sé qué
qu’il goûte d’un je-ne-sais-quoi
que se alcança por ventura.
qui se trouve par aventure.
3
El que de amor alolece,
Celui qui par amour est dolent,
del divino Ser tocado
de l’être divin touché
tiene el gusto tan trocado
a le goût si transformé
que a los gustos desfallece :
qu’à tous les goûts il défaille ;
como el que con calentura
comme celui qui a de la fièvre
fastidia el manjar que ve,
a dégoût du manger qu’il voit,
y apetece un no sé qué
et appétit d’un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
4
No os maravilléis de aquesto,
Ne soyez pas surpris de cela,
que el gusto se quede tal,
que le goût demeure tel,
porque es la causa del mal
parce que c’est la cause du mal
ajena de todo el resto :
qui est étrangère à tout le reste :
y así, toda criatura
et ainsi, toute créature
enajenada se ve,
se voit rendue étrangère,
y gusta de un no sé qué
et il goûte un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
5
Que estando la voluntad
Car la volonté étant
de Divinidad tocada,
touchée par la Divinité,
no puede quedar pagada
ne peut en rester payée
sino con Divinidad :
sinon par la Divinité ;
mas, por ser tal su hermosura
mais, pour être telle en sa beauté
que sólo se ve por fe,
qui seul se voit par foi,
gústala en un no se que
goûte là un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
6
Pues de tal enamorado,
Or d’un tel amoureux,
decidme si habréis dolor,
dites-moi si vous auriez douleur,
pues que no tiene sabor
qu’il ne puisse y avoir pareille saveur
entre todo lo criado :
parmi tout le créé ;
solo, sin forma y figura,
seulement, sans forme et figure,
sin hallar arrimo y pie,
sans trouver appui et pied,
gustando allá un no sé qué
goûtant là un je-ne-sais-quoi
que se alcanza por ventura.
qui se trouve par aventure.
7
No penséis que el interior,
Ne pensez pas que l’intérieur,
que es de mucha más valía :
qui est de bien plus grande valeur :
halla gozo y alegría
trouve joie et allégresse
en lo que acá da sabor,
en ce qui donne ici saveur,
Mas sobre toda hermosura,
Mais par dessus toute beauté,
-y lo que es y será y fue-
et ce qui est, et sera et fut,
gusta de allá un no sé qué
il goûte là un je-ne-sais-quoi
.que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
8
Más se emplea su cuidado
Davantage s’emploie son souci
quien se quiere aventajar
qui se veut avantager
en lo que está por ganar
en ce qui est à gagner
que en lo que tiene ganado :
plus qu’en ce qui est déjà gagné :
y así, para más altura,
et ainsi, pour plus de hauteur,
yo siempre me inclinaré
moi toujours je m’inclinerai
sobre todo un no sé qué
par-dessus tout à un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
9
Por lo que por el sentido
Pour ce qui par le sens
puede acá compreherderse,
peut ici-bas se comprendre,
y todo lo que entenderse,
et tout ce qui se peut entendre,
-aunque sea muy subido-
quoiqu’il soit très élevé,
ni por gracia ni hermosura,
ni pour grâce et beauté
yo nunca me perderé,
moi jamais je ne me perdrai,
sino por un no sé qué,
sinon pour un je-ne-sais-quoi
que se halla por ventura.
qui se trouve par aventure.
Invité- Invité
Re: Poésies
Je vous salue, Marie
Je vous salue,
Marie, ô doux Lis de candeur !
Fleur ingénue
Où s’est complu le Créateur !
Votre calice,
Pur chef-d’œuvre de l’Éternel,
Fait le délice
Des augustes jardins du Ciel.
Je vous salue,
Marie, ô Vierge de beauté !
À votre vue,
Le Ciel ravi s’est prosterné !
Car votre grâce,
Digne de vos saintes vertus,
Là-haut surpasse
Même tous les dons des élus.
Je vous salue,
Marie, ô Reine de bonté !
Perçant la nue,
Vole vers vous ma piété !
La Cour céleste
Vous redit ses chants glorieux…
Ma voix modeste
S’unit aux louanges des Cieux !
Marie, ô doux Lis de candeur !
Fleur ingénue
Où s’est complu le Créateur !
Votre calice,
Pur chef-d’œuvre de l’Éternel,
Fait le délice
Des augustes jardins du Ciel.
Je vous salue,
Marie, ô Vierge de beauté !
À votre vue,
Le Ciel ravi s’est prosterné !
Car votre grâce,
Digne de vos saintes vertus,
Là-haut surpasse
Même tous les dons des élus.
Je vous salue,
Marie, ô Reine de bonté !
Perçant la nue,
Vole vers vous ma piété !
La Cour céleste
Vous redit ses chants glorieux…
Ma voix modeste
S’unit aux louanges des Cieux !
Ella CHARLAND-OSTIGUY (inédit).
Paru dans Notre-Dame de Lyre :
L’hommage des poètes canadiens-français,
anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile
et éditée par les Sœurs grises de la Croix,
à Ottawa, en 1939.
Paru dans Notre-Dame de Lyre :
L’hommage des poètes canadiens-français,
anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile
et éditée par les Sœurs grises de la Croix,
à Ottawa, en 1939.
Invité- Invité
Re: Poésies
La Vierge à midi
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le coeur chanter dans son propre langage,
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le coeur tout– à-coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le coeur chanter dans son propre langage,
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le coeur tout– à-coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Paul CLAUDEL
Invité- Invité
Re: Poésies
LE CIBOIRE DORE
Je vous raconterai l’histoire
Que j’ai lu en un manuscrit,
Au sujet d’un petit ciboire
Qui fut doré par Jésus-Christ.
C’était à ses heures funestes
Où tout un peuple contre Dieu !
Contre ses dons les plus célestes,
S’armait et du fer et du feu.
Comme on craignait un crime impie,
Une jeune fille avisa
D’aller prendre la sainte hostie
Et chez elle la déposa.
Où la cacher ? Dans son armoire !
La pauvre enfant n’avait pas mieux .
Mais, comment trouver un ciboire
Pour y placer le Roi des cieux ?
Elle chercha dans sa vaisselle
Ce qui lui parut le moins mal !
Et choisit, modeste comme elle,
Un joli vase de cristal.
On déroba le saint asile
Aux fureurs d’un peuple brutal ;
Le Seigneur demeura tranquille
Dans le ciboire de cristal.
Mais, quand de sa cachette obscure,
Le précieux trésor fut tiré,
Ciel ! l’hostie était blanche et pure,
Et le ciboire était doré !
Jésus avait empreint sa trace !
Tout ce qu’il touche devient or !
Et cette empreinte à la surface
Du ciboire se voit encor !
Ce n’est pas une parabole,
Je raconte un fait avéré,
Mais combien j’aime ce symbole
Du ciboire qu’il fut doré !
J ésus, mon cœur est un ciboire,
Mais qui n’a rien de riche en soi
Pour lui, renouvelle l’histoire
Du ciboire doré par toi,
L’humilité, la modestie,
La patience, la douceur,
Voilà, divine Eucharistie,
La dorure que veut mon cœur.
Mais le cristal se laissa faire !...
De nous il en est autrement,
Dieu nous dore comme ce verre
Et nous brisons notre ornement.
O Jésus ! désormais fidèle,
Je ne veux pas t’abandonner,
Et ne plus perdre une parcelle
De l’or que tu sais me donner.
C’est la morale de l’histoire
Que j’ai lue en un manuscrit
Au sujet d’un petit ciboire
Qui fut doré par Jésus-Christ.
Mgr de la Bouillerie
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
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