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LE SYLLABUS base de l'union Catholique !

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LE SYLLABUS base de l'union Catholique ! - Page 7 Empty Re: LE SYLLABUS base de l'union Catholique !

Message  ROBERT. Sam 9 Jan 2010 - 2:57

gabrielle a écrit:A ce propos, les parents de Sainte Thérèse avaient une vocation religieuse,

Le père voulait devenir Chartreux et la mère cloitrée, la seule chose qui fit obstacle : leur santé fragile...

Alors, ils se marièrent mais ni un ni l'autre n'oubliera jamais cet appel de Dieu sacrifié... Dieu leur rendra au centuple en leur donnant 5 filles religieuses dont un canonisée, les 4 autres mortes en odeur de sainteté ainsi qu'eux même, qui avaient une âme religieuse et toute consacrée à Dieu et ce dans le monde.

Sainte Thérèse disait que Dieu réalise tous les désirs saints, le jeune homme qui entend l'appel à la prêtrise et qui par fidélité y renonce tout en vivant une vie consacré à Dieu, recevra de Dieu la récompense du prêtre et en plus du martyr.

En fait, nous ne faisons pas exception à cela.

Dieu place dans nos coeurs le désirs de le recevoir sacramentellement, et pourtant nous ne pouvons pas, mais notre désir lui suffit pour qu'il déverse ne nous les grâces de la communion.

En quelque part les vocations s'est pareil

Belle explication de notre situation aujourd'hui à partir de l'exemple de la Famille Martin !! I love you
.
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Message  Sandrine Sam 9 Jan 2010 - 12:48

Catherine a écrit:

J'avais lu (de mémoire, j'espère que je ne dis pas de bêtises) dans un livre sur Sainte Philomène, qu'au XIXème siècle en Italie s'était créé un "ordre religieux" assez particulier: simplement des jeunes filles qui avaient la vocation mais qui la vivaient chacune indépendamment dans leur famille, sous le patronnage de Sainte Philomène.

Un peu comme les premières chrétiennes, en fait...


Je me souviens avoir lu la même chose mais j'ai beau chercher, je n'arrive pas à retrouver le passage confused
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Message  gabrielle Sam 9 Jan 2010 - 17:15

A Montréal, il y eu dans les années 30-40 une jeune fille qui se cacha dans le clocher d'une église.

Elle y vivait dans la pénitence et l'oraison. Les autorités du temps voulurent l'évincé , mais un canoniste se mêla de l'histoire et démontra que canoniquement personne ne pouvait empêher cette jeune fille d'habiter le clocher et que l'évêque du lieu était dans l'obligation d'accéder à la demande de jeune de lui faire prononcer les triples voeux religieux.

Cela causa un grand émoi... il y eut effectivement une cérémonie grandiose où la jeune fille prononça les voeux, quitta sa robe de mariée et se vêtie d'une bure grossière.

Elle fut racommpagnée en procession jusqu'au clocher, et elle y vécut toute sa vie.
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Message  Diane Sam 9 Jan 2010 - 18:37

Commençons par réduire à sa juste mesure, nous ne disons pas la supériorité des princes temporels sur l'Église dans les questions de juridiction, mais leur simple indépendance vis-à-vis de l'Église.

Que les princes soient indépendants de l'Église et souverains dans l'ordre purement temporel, nous n'avons pas le dessein de le contester; l'Église reconnaît, respecte et protège cette souveraineté temporelle de ceux de ses enfants que Dieu met à la tête des États. Mais il ne saurait y avoir, même pour les souverains, une indépendance légitime vis-à-vis de Dieu, de la foi ou de la morale ; et comme l'Église est établie par Dieu l'organe delà foi et l'interprète de la morale chrétienne, les princes chrétiens sont tenus, comme leurs sujets, de recevoir les enseignements et la direction de l'Église leur mère.

Donc : Dans leur vie privée, les princes baptisés sont tenus de vivre chrétiennement, dociles à la foi catholique, et soumis aux lois ecclésiastiques. Ils entendront la messe, confesseront leurs péchés, communieront à Pâque, observeront les abstinences et les jeûnes prescrits par l'Église, ou feront valoir leurs raisons de dispense.

Dans l'usage de leur puissance temporelle, les rois et les princes chrétiens sont soumis au moins à l'autorité directive de l'Église. Nous entendons par cette autorité directive le pouvoir qu'a l'Église, non d'imposer aux princes des obligations nouvelles, mais de leur déclarer que tel usage de leur puissance est licite ou illicite, libre ou obligatoire. Or ce pouvoir directif de l'Église est incontestable, parce qu'il appartient à la puissance spirituelle de juger de la moralité et de l'obligation des actes humains.

3° Quand les princes chrétiens manquent à leurs devoirs de fidèles ou des princes, l'Église peut punir leurs fautes au moins par des peines spirituelles. Car l'Église peut soumettre à des peines convenables, au moins à des peines spirituelles, les chrétiens qui se rendent coupables de certains péchés qu'elle juge plus graves ou plus nuisibles au bien des âmes ; or qui ne voit que les péchés des princes peuvent être graves et nuisibles, et facilement plus graves et plus nuisibles que ceux des sujets, à raison du scandale? L'Eglise use donc d'un droit certain, lorsqu'elle frappe les mauvais princes de ses censures et de ses excommunications.

Ces principes énoncés, relativement aux devoirs personnels des princes, arrivons à la brûlante question de la séparation de l'Église et de l'État ; et disons hardiment que cette séparation ne doit pas être, ne peut pas Être. C'est l'un de ces mots vagues et dangereux, par lesquels se laissent trop facilement leurrer les esprits légers et inattentifs.

La nature même de l'homme ne permet pas cette séparation entière des deux pouvoirs. L'homme est un seul être composé d'un corps et d'une âme; étant un être unique il ne peut être dirigé partiellement, il est dirigé tout entier par l'un ou par l'autre des deux pouvoirs. En tant qu'il est un être corporel, ayant des besoins corporels et des devoirs extérieurs de société, l'homme tout entier, corps et âme, est dirigé par le pouvoir civil ; en tant qu'il est un être spirituel, ayant des besoins et des devoirs spirituels, l'homme tout entier, corps et âme, est dirigé parle pouvoir spirituel.

Essayez de séparer les âmes et les corps, de confiner tous les corps dans un royaume et de reléguer toutes les âmes dans un autre; si vous réalisez cette séparation des âmes et des corps, peut-être aurez-vous raison de réclamer la séparation de l'Église et de l'État. Mais tant que les âmes habiteront dans les corps, les mêmes hommes seront sujets simultanément des deux pouvoirs, et il faudra que le sacerdoce et l'empire trouvent moyen de s'harmoniser ; ce qui d'ailleurs n'est pas difficile quand l’on ne cherche pas à renverser l'ordre établi par Dieu maître souverain de tout sacerdoce et de tout empire
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Message  Diane Dim 10 Jan 2010 - 17:35

Que signifie donc, dans la bouche de ceux qui l'invoquent, cette fameuse séparation de l'Église et de l’État?

Cela signifie abaissement de l'Église, spoliation de l'Église, oppression de l'Église par l'État. L’Eglise libre dans l'Etat libre; c'est la formule décevante et hypocrite. Ce que cette formule cache de mensonges, d'injustices et de violences, demandez-le à l'Italie, qui depuis un quart de siècle se surpasse elle-même, en inventant tous les jours des agressions inouïes contre l'Église déclarée libre dans l'État libre. Libre l'Église, qui voit ses biens liquidés, c'est-à-dire officiellement volés, ses temples fermés ou vendus, ses religieux dispersés et réduits à la misère, ses évêques obligés de subir, pour ne pas laisser leurs troupeaux sans pasteurs, des conditions et des formalités révoltantes ! Libre l'Église, qui n'a plus le droit de se choisir et de se former des ministres, puisqu'on les lui arrache pour les jeter dans des casernes et leur apprendre le métier de tuer les hommes, à eux les hommes de la paix et de l'amour ! Libre. l'Église, qui a vu son chef suprême le Père vénéré de tous les fidèles de l'univers dépouillé de ses États assiégé dans sa capitale cerné comme un prisonnier dans son propre palais surveillé et insulté par ces hordes d'excommuniés ! Elle est libre l’Église de Dieu dans cette Italie déshonorée et cent fois parjure ! Ah ! il est difficile d'abuser avec plus d'impudence des mots de la langue humaine !

Libre aussi, l'Église catholique, dans cette Suisse, qui chasse les évêques, s'empare à main armée des églises bâties par les deniers des catholiques, et livre les brebis du Christ à ces loups ravissants appelés du fond de toutes les forêts. Libre sans doute, l'Église catholique, dans cet empire d'Allemagne, qui a juré la ruine du catholicisme, et qui multiplie les proscriptions depuis plusieurs années ! Au mois de juin 1876, les tribunaux aux ordres du grand chancelier de Prusse avaient déjà condamné plus de huit milles prêtres catholiques à l'amende, à l'exil ou à la prison. C'est ainsi que se pratique la séparation de l'Église et de l'État.

Donc, séparation do l'Église et de l'État, cela Veut, dire persécution de l'Église par l'État, ou tout au moins rupture complète de la société civile avec la religion. Mais, l'homme étant naturellement religieux, cette rupture complète est irréalisable ; et la vraie question se pose ainsi : L'Église et l'État devant vivre côte à côte et exercer leur autorité sur les mêmes sujets, mais en des matières distinctes comment devront se régler leurs nécessaires relations ?

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Message  ROBERT. Lun 11 Jan 2010 - 4:54

gabrielle a écrit:A Montréal, il y eu dans les années 30-40 une jeune fille qui se cacha dans le clocher d'une église.

Elle y vivait dans la pénitence et l'oraison. Les autorités du temps voulurent l'évincé , mais un canoniste se mêla de l'histoire et démontra que canoniquement personne ne pouvait empêher cette jeune fille d'habiter le clocher et que l'évêque du lieu était dans l'obligation d'accéder à la demande de jeune de lui faire prononcer les triples voeux religieux.

Cela causa un grand émoi... il y eut effectivement une cérémonie grandiose où la jeune fille prononça les voeux, quitta sa robe de mariée et se vêtie d'une bure grossière.

Elle fut racommpagnée en procession jusqu'au clocher, et elle y vécut toute sa vie.

Je ne la connaissais pas ou ne m'en souvenais plus. scratch Très touchante histoire en effet. Crying or Very sad
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Message  Diane Lun 11 Jan 2010 - 17:20

L'Église et l'État devant vivre côte à côte et exercer leur autorité sur les mêmes sujets, mais en des matières distinctes comment devront se régler leurs nécessaires relations ?

La réponse est toute naturelle : l'Église étant chargée de la direction immédiate des âmes, et l'État étant chargé de la direction immédiate des corps, les relations entre l'Église et l'État seront réglées par le même principe que les relations entre l'âme et le corps. Dans la vie de l'homme, le premier rôle appartient à l'Ame ; dans la vie d'une nation chrétienne, le premier rôle appartient à l'Église…

Mais ici le fait n'est pas toujours conforme an droit. Si nous examinons le fait, tel qu'il se présente aujourd'hui parmi nous, c est-à-dire, quelle est la situation actuelle de l'Église catholique en France, nous trouvons cette situation magistralement exposée dans une lettre récente de son Éminence le Cardinal Guibert, archevêque de Paris .

L'illustre prélat rappelle que la religion catholique n'est pas une nouveauté dans notre France ; que son histoire se confond avec celle de nos origines, de nos progrès, de nos gloires ; qu'aujourd'hui encore, après bien des épreuves, elle est entourée du respect et de l'amour de l’immense majorité de la nation ;

que son caractère éminemment social lui a permis de vivre avec tous les régimes politiques, et que le pacte qui règle ses rapports avec nos pouvoirs publics est la seule constitution qui ait duré en France depuis soixante-quinze-ans.

Ensuite il fait justice de cette accusation sans cesse répétée, qui se trouve au fond de tous les écrits, de tous les discours, de tous les manifestes publiés contre nous : les empiétements du clergé. Il jette un coup d'œil sur le passé, avoue que l'Église était riche et puissante, reconnaît cette immense influence qu'elle devait à ses bienfaits de toute nature; après quoi, en regard des siècles passés, il met l'époque présente ;

« Que reste-t-il à l'Église de France de cette condition passée?»


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Message  Diane Mer 13 Jan 2010 - 16:30

…..On le voit, l'Église» qui veut uniquement le bien des âmes, va jusqu'aux dernières limites des concessions possibles. On appréciera ces concessions faites par l'Église, ce désintéressement et celte tolérance, si l'on veut bien songer aux justes revendications qu'elle pourrait faire valoir, en s'en tenant à la rigueur de son droit divin.

Ce droit divin de l'Église, affirmé par les Pères, reconnu par les premiers empereurs chrétiens, souvent proclamé par les papes et par les conciles, est énergiquement exprimé dans la célèbre Bulle Unam sanctam, lancée en 1302 par le pape Boniface VIII, pour opposer une digue aux envahissements de la puissance séculière. Voici un fidèle résumé de cette Constitution dogmatique; il aura l'avantage de montrer que les doctrines du Sylla bus ne sont pas nouvelles.

La foi nous oblige de confesser une seule Église sainte, catholique et apostolique ; en dehors de laquelle il n'y a pas de salut, pas de rémission dos péchés. Elle forme un seul corps mystique, dont le Christ est le chef, et Dieu est le chef du Christ. Elle fut figurée, au temps du déluge, par cette arche de Noé, qui n'eut qu'un chef et qui reçut dans son sein tout ce qui ne devait pas périr. Elle a encore pour symbole la tunique sans couture du Sauveur, qui ne fut point partagée, mais adjugée par la voie du sort. Étant une seule Église et un seul corps, elle n'a pas deux tôles comme un monstre, mais une seule, qui est le Christ et le Vicaire du Christ, Pierre et le successeur de Pierre. A Pierre et à son successeur, le Christ a confié toutes ses brebis, sans exception ; et ainsi tous ceux qui prétendent n'être pas confiés à Pierre et à ses successeurs, attestent qu'ils ne sont pas du nombre des brebis du Christ, qui a dit : Un seul bercail, un seul pasteur.

Dans l'Église et au pouvoir de l'Église, il y a deux glaives, l' un spirituel et l'autre temporel ; dire que le glaive temporel n'est pas au pouvoir de Pierre, serait mal entendre l'Évangile. Les deux glaives sont donc au pouvoir de l'Église : le matériel doit être tenu dans l'intérêt de l'Église, et le spirituel par l'Eglise elle-même; celui-ci est dans la main du prêtre, celui-là dans la main des rois et des soldats, mais aux ordres du prêtre. Car, pour que les pouvoirs soient ordonnés légitimement, il faut qu'un glaive soit au-dessous de l'autre, et que l'autorité temporelle soit au-dessous de l'autorité spirituelle.

Si l'autorité terrestre dévie de son devoir, elle sera jugée par l'autorité spirituelle; si l'autorité spirituelle inférieure dévie, elle sera jugée par la supérieure ; quant à l'autorité spirituelle suprême, elle n'est jugée par aucun homme, mais par Dieu seul. Cette autorité, bien que donnée à l'homme et exercée par l'homme, n'est pas humaine, mais plutôt divine ; lui résister c'est résister à Dieu.—Et la bulle se termine par ces paroles, qui méritent la plus sérieuse attention : Toute créature humaine est soumise au Pontife Romain ; nous le déclarons nous le disons et le définissons comme étant de nécessité de salut .


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Message  Diane Jeu 14 Jan 2010 - 17:44

Cette Bulle inquiéta terriblement le roi de France, Philippe le Bel, qu'elle visait avant tout autre. Pour calmer ce prince, Clément V, pape français, second successeur de Boniface VIII, déclara que la constitution Unam, sanctam ne portait préjudice à aucun droit, et que le roi, son royaume et ses sujets n'étaient pas plus soumis à l'Eglise Romaine qu'ils ne l'étaient avant cet acte pontifical. — Ils ne furent pas plus soumis qu'avant, c'est très-vrai, mais ils restèrent soumis après comme avant, et la déclaration de Clément V n'infirme pas la doctrine solennellement définie par la Bulle de Boniface VIII.

Au reste Philippe le Bel s'effrayait à tort, s'il tremblait pour son sceptre. La doctrine catholique, vigoureusement soutenue par Boniface VIII, n'a rien de menaçant pour la puissance séculière. Les deux glaives sont au pouvoir de l'Église, non pas que l'Église tienne elle-même le glaive temporel, elle le laisse dans la main du prince et du soldat ; mais parce que, en vertu de son pouvoir indirect sur les choses de ce monde, comme nous l'avons expliqué au chapitre V de cet ouvrage, elle peut donner certains ordres aux princes chrétiens. De même, toute créature humaine est soumise au Pontife Romain, non pas en ce sens qu'elle reçoive immédiatement du Pontife les lois civiles et la direction dans l'ordre temporel ; mais en ce sens qu'elle doit recevoir de lui les enseignements de la vraie foi, la rémission des péchés, la direction spirituelle, tous les moyens do salut qu'elle chercherait en vain hors de l'Église catholique dont le pape est le monarque.


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Message  Diane Sam 16 Jan 2010 - 18:45


CHAPITRE VII.

ERREURS CONCERNANT LA MORALE NATURELLE ET CHRÉTIENNE.


L'homme tend à, reproduire, dans sa vie pratique, les convictions ou les hésitations de son esprit : On ne s'étonnera donc pas de trouver, dans les erreurs morales que nous allons réfuter ici, les applications et les corollaires des erreurs philosophiques réfutées au commencement de ce livre.

LVI

Les lois de la morale n'ont pas besoin de la sanction divine, et il n'est pas du tout nécessaire que les lois humaines soient conformes au droit naturel ou reçoivent de Dieu leur force obligatoire.

LVII

Les sciences philosophiques et morales, et aussi les lois civiles, peuvent et doivent ne pas tenir compte de l'autorité divine et ecclésiastique.

LVIII
Il ne faut pas reconnaître d'autres forces que celles qui résident dans la matière ; toute science morale, toute honnêteté doit consister à augmenter ses richesses par tous les moyens et à se rassasier de plaisirs.

LIX

Le droit consiste dans le fait matériel ; tous les devoirs de l'homme sont un mot vide de sens, et tous les faits humains ont force de droit.

LX

L'autorité n'est pas autre chose que le nombre ou la somme des forces matérielles.

LXI

Une injustice de fait couronnée de succès n'apporte aucun préjudice à la sainteté du droit.

LXII

II faut proclamer et observer ce qu'on appelle le principe de non-intervention.

LXIII

Il est permis de refuser l'obéissance aux princes légitimes, et même de se révolter.

LXIV

La violation des serments les plus sacres, les actions les plus criminelles, les plus honteuse, les plus opposées à la loi éternelle, non-seulement ne sont pas blâmables, mais au contraire sont tout à fait licites et dignes des plus grands éloges, quand elles se font pour l'amour de la patrie.

Ces doctrines seront jugées monstrueuses, je ne dis pas par toute conscience chrétienne, mais par toute conscience honnête. Nous pouvons être sobre de réfutations et de commentaires.. Il nous suffira de définir les diverses lois qui régissent l'homme, et d'indiquer les principales atteintes portées à ces lois par les scandaleuses théories que nous venons de mettre sous les yeux de nos lecteurs.


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Message  Diane Dim 17 Jan 2010 - 19:17

I


Disons d'abord ce qu'il faut entendre par loi éternelle, par loi naturelle, par loi humaine. Les propositions ci-dessus nient effrontément les deux premières, et dénaturent la troisième. Les auteurs de ces propositions restent loin des païens eux-mêmes, sur le terrain de la saine philosophie ; car les païens, tels qu'Aristote et Cicéron, se gardent bien de nier la loi éternelle et naturelle ; c'est au contraire sur cette loi immuable et naturelle, dont la force vient de la divinité, qu'ils appuient toute loi humaine.

Qui dit loi dit règle et mesure, à laquelle doivent se conformer les actes de l'homme. Toute loi étant une règle et une mesure, à moins de dire que toute règle est changeante que toute mesure est variable et que par conséquent l'homme ne peut jamais être fixé sur la valeur absolue de ses actes ni savoir jamais si ces actes sont bons ou mauvais, moraux ou immoraux, il faut de toute nécessité reconnaître une loi suprême, éternelle, invariable, qui est la règle des règles et la mesure des mesures, avec laquelle toute règle et toute mesure doivent être confrontées,

de laquelle toute règle et toute mesure tirent leur rectitude. C'est ce que nous appelons la loi éternelle, ou la raison divine, essentiellement droite, bonne et juste ; source et mesure de toute droiture, de toute bonté et de toute justice. Cette raison, par laquelle Dieu se dirige dans le gouvernement du monde qu'il a créé c'est sa providence, si l'on veut, ou plus exactement comme l'observe quelque part saint Thomas c'est le principe de la providence ; c'est la règle indéfectible la loi éternelle.

Elle s'applique à toutes les créatures, et leur imprime le degré de rectitude que leur nature est capable de recevoir. Tous les êtres soumis à la divine providence, dit saint Thomas, sont réglés et mesurés par la loi éternelle;

tous par conséquent participent de cette loi éternelle, en tant qu'elle leur imprime de l'inclination vers les actes et la fin qui leur sont propres. Mais la créature raisonnable est soumise à la providence divine d'une manière plus excellente que les êtres sans raison, en tant qu'elle reçoit une part de providence pour se diriger elle-même et diriger les autres. Elle participe donc delà raison éternelle, qui lui communique une inclination naturelle à lacté et à la fin propres à une créature raisonnable.


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Message  Diane Lun 18 Jan 2010 - 16:38

Or cette participation de la loi éternelle, ou de la raison divine, dans une créature raisonnable, c'est ce que nous appelons la loi naturelle. Noblesse de l'homme, chantée par David dans son psaume quatrième. Sacrifiez au Seigneur, s'écrie-t- il, sacrifiez un sacrifice de justice ; et entendant les hommes lui demander quelles sont les œuvres de justice : Beaucoup disent: : Qui nous montrera le bien il répond à cette question par cet élan de reconnaissance : 0 Seigneur, la lumière de votre visage s'est reflétée sur nous. Comme s'il disait : La lumière de la raison naturelle, qui nous fait distinguer ce qui est bien et ce qui est mal, n'est pas autre chose que le rayonnement de la lumière divine dans nos âmes.

Cette lumière naturelle, qui nous découvre instantanément les premiers principes, les rapports immédiats des êtres, nos principales obligations envers Dieu, envers nous-mêmes et envers nos semblables, et qui nous conduit, par la faculté du raisonnement, à un ensemble considérable de connaissances, impossible de mettre en doute sa connexion nécessaire avec la lumière éternelle. La loi naturelle découle évidemment de la loi éternelle. Celle-ci est la raison de Dieu, celle-là la raison mise par Dieu dans l'homme comme une lueur de sa raison divine. Comment séparer deux choses, distinctes sans doute, mais si étroitement unies ? — Ajoutons que la loi humaine est sujette de la loi éternelle et de la loi naturelle, en ce sens qu'elle est réglée par elles et n'a jamais le droit de leur être contraire.

Législateur suprême, Dieu délègue aux princes de la terre, pour le bien des sociétés dont il les constitue les chefs, une partie de son autorité législative. Point de pouvoir qui ne vienne originairement de Dieu : Non est potestas nisi à Deo (Epist. ad Rom. XIII, 1)) C'est de Dieu que tous les autres législateurs tiennent leur mandat ; l'ayant reçu de Dieu, ils ne peuvent l'exercer que conformément à la volonté de Dieu, à qu'ils en rendront un compte sévère, et que dans les limites qu'il leur a prescrites. Or Dieu, qui est lui-même la loi éternelle et l'auteur de la loi naturelle, ne peut autoriser les législateurs humains à contredire les principes immuables de la justice et de la morale. Il faut donc que les lois humaines, pour mériter ce nom de lois, c'est-à-dire pour être vraiment règles et mesures des actes de l'homme, soient une dérivation prochaine ou éloignée de la loi naturelle. Voici comment saint Thomas le fait voir : Une loi doit toujours être juste.

Or, dans les choses humaines, cela est appelé juste qui est conforme à la règle de la droite raison ; et la première règle de la raison, c'est la loi naturelle. Donc une loi établie par les hommes n'est réellement loi, qu'autant qu'elle dérive de la loi naturelle; et si elle était en un point en désaccord avec la loi naturelle, ce ne serait plus une loi, mais une corruption de la loi.

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Message  Diane Jeu 21 Jan 2010 - 17:00

Ainsi toutes les lois humaines dérivent de la loi naturelle, mais de deux manières. Les unes en dérivent par mode de conclusions ; par exemple, la défense de tuer est une conclusion évidente et prochaine de ce grand principe naturel : Ne faites de mal à personne. Les autres en dérivent par mode de déterminations, par exemple, la loi naturelle enseigne que celui qui fait une faute doit être puni, mais elle ne détermine pas qu'il sera puni par telle ou telle peine ; la détermination de la peine pour les divers délits sera une loi humaine qui dérive de la loi naturelle de la seconde manière.

Ainsi les lois humaines peuvent commander des choses bonnes de leur nature, ou défendre des choses mauvaises de leur nature ; et dans ces deux cas elles tirent des conclusions de la loi naturelle. Elles peuvent aussi, s'il y a utilité pour le bien commun, commander ou défendre des choses indifférentes de leur nature, et alors elles déterminent et appliquent la loi naturelle. Mais ce qu'elles ne peuvent jamais, c'est commander une chose naturellement mauvaise, ou défendre une chose naturellement obligatoire.

En d'autres termes, la force de la loi humaine vient de sa conformité avec la loi naturelle, et pour remonter jusqu'à la première source, de sa conformité avec la raison divine. Le prince, qui ne fait pas remonter jusque là son pouvoir, se cause à lui-même le plus grave préjudice; il enlève à ses lois leur valeur et leur sanction.

Alors on en vient à ne plus reconnaître d'autres forces que celles de la matière, plus d'autre honnêteté que la jouissance, plus d'autre droit que le fait brutal; et l'on supprime toute morale, toute responsabilité, tout vice et toute vertu, en disant que tous les devoirs de l’homme sont des mots vides de sens.

Un livre sacré, justement appelé le livre de la Sagesse, met ce langage sur les lèvres de ces hommes de plaisirs : Venez, jouissons des biens présents, hâtons-nous d'user de la créature tant que nous sommes jeunes. Enivrons-nous des vins les plus exquis ; à nous les parfums, les fleurs de la saison. Mettons sur nos fronts des couronnes de roses, avant qu'elles ne se fanent et que les prairies se souillent de notre luxure, semons partout les signes de nos joies ;

c'est notre partage, c'est notre sort. Opprimons le juste pauvre, n'épargnons pas la veuve, ne respectons pas les cheveux blancs du vieillard. Que notre force soit notre loi et notre justice ; ce qui est faible n'est bon à rien.....

Ils s'applaudissaient de leurs injustices et de leurs débauches. Mais bientôt le jour du jugement de Dieu se lève, et ces gens d'esprit changent de langage. De leur vie de puissance et de luxure ils tirent cette conséquence désespérée : Nous étions des fous !


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Message  Diane Sam 23 Jan 2010 - 17:27

II



A la place de la vieille morale divine et naturelle, qu'ils suppriment comme trop gênante, quelle morale nouvelle mettent-ils? Nous l'avons dit, et eux-mêmes l'avouent : pas d'autre que les passions à satisfaire.

Pour arriver à cette noble fin, si digne d'une créature raisonnable et baptisée, tous les moyens leur sont bons. Ils ont recours, suivant les circonstances et leurs aptitudes personnelles, à la force ou à la ruse, à la vérité ou au mensonge, à l'audace ou à l'hypocrisie, à l'amour ou à la haine; aux grands mots de liberté, d'égalité, de droits do l'homme; aux immortels principes de 89, à l'influence plus efficace de l'argent, aux promesses, aux menaces, à toutes les corruptions, et même quelquefois aux sentiments élevés qu'ils savent cachés dans les recoins de l'âme humaine.

De toutes ces lois morales, celle qui semble aujourd'hui le plus à la mode, c'est la loi du nombre, le droit de la multitude, le respect de l'opinion publique, le suffrage universel enfin, puisqu'il faut l'appeler par son nom.

Suffrage universel, mensonge universel, a dit Pie IX avec infiniment de raison. A cette autorité souveraine nous en ajouterons une autre, bien moindre à nos yeux, mais qui a son poids dans la question. Lorsque M. Thiers prononça son célèbre discours sur la question , on ne manqua pas de lui objecter la volonté de la nation; il répondit(1) :

« Lorsque la France proclamait, en 1792, la République une, indivisible, impérissable, fallait-il alors la prendre au mot? Lorsqu'elle se jetait aux pieds du jeune général Bonaparte, promettant de lui appartenir à jamais, fallait-il encore la prendre au mot ? Et lorsque, en 1814, elle revenait à la famille de ses anciens rois... ; et lorsque, un an après, elle revenait définitivement à Napoléon ; et lorsque, cent jours après, elle revenait encore à la maison de Bourbon ; et lorsque, en 1830, elle essayait de fonder la monarchie constitutionnelle avec la branche cadette »et lorsque, en 1848, elle se proclamait une seconde fois et pour jamais en république, lequel de ces jours fallait-il la prendre au mot?... C'est qu'il ne faut jamais prendre pour définitif (c'est-à-dire prendre au sérieux) tout ce que dit un peuple en révolution. »

-----------------------------
(1) Pie IX et M. Thicrs, témoins de nos révolutions actuelles, jugent l'autorité populaire comme la jugea Pie VI, témoin de la grande révolution à la fin du dernier siècle. Dans l'admirable allocution qu'il prononça dans le consistoire du 17 juin 1793, k l'occasion de la mort de Louis XVI et du service funèbre ordonné pour le repos de l'âme du roi très-chrétien, il dit : « La Convention nationale n'avait ni droit ni autorité pour prononcer cette sentence. En effet, après avoir aboli la monarchie, le meilleur des gouvernements, elle avait transporté toute la puissance publique au peuple, qui ne se conduit ni par raison ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de choses pour la vérité, et en évalue un grand nombre d'après l'opinion: qui est toujours inconstant, facile h être trompé, entraîné à tous les excès, ingrat, arrogant, cruel : qui se réjouit dans le carnage et dans l'effusion du sang humain, et se plaît à contempler les angoisses qui précédent le dernier soupir, comme les anciens allaient voir les amphithéâtres » — Le pape fait ensuite l'éloge des vertus de Louis XVI montre par les circonstances que l'attachement de ce prince à la foi catholique a été la principale cause de sa mort et que cette mort présente les caractères du martyre. Espérons que ce jugement sera plus lard confirmé par le jugement définitif d un autre pape.





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Message  Diane Dim 24 Jan 2010 - 17:16

Que de dates, que de volontés nationales définitives l'on pourrait ajouter, seulement en un quart de siècle! L'empire en 1852, le plébiscite de 1870, suivi quelques mois après, au 4 septembre, de la chute de l'empire qu'il devait rendre éternel ; le pacte de Bordeaux et le mariage de M. Thiers avec la France; puis le 24 mai 1873, divorce de ce mariage si bien assorti, et le maréchal de Mac-Mahon acclamé sauveur;

puis le septennat, au mois de novembre de la môme année; puis, le maréchal acceptant la république définitive, mais révisable, conservatrice en février 1875, déjà radicale en 187G, menaçant en 1877 de devenir bientôt la terreur, si le maréchal n'avait enfin, par l'acte énergique et patriotique du 16 mai, muselé le tigre révolutionnaire et délivré la France d'une politique de casse-cou... Toujours des manifestations de l'opinion publique et de la volonté nationale.

Le suffrage universel, les votes populaires, le gouvernement de la multitude, il faudrait en finir avec ces leurres éhontés. Pour que ce gouvernement là nous inspire confiance, nous demandons deux réformes assez radicales. Réforme des passions de la multitude : qu'elle ne soit plus aveugle, ni tumultueuse, ni avide des biens qu'elle ne possède pas, ni changeante, ni capricieuse, ni jamais lâche et cruelle, ni accessible aux excitations des tribuns de carrefour; mais calme, raisonnable, désintéressée, instruite de toutes les affaires, incorruptible, capable d'exprimer des volontés justes, et investie de moyens pratiques pour les faire exécuter par ses mandataires. — Réforme des passions des chefs ;

car la multitude aura toujours des chefs qui seront souvent des meneurs' donc, chez eux, plus d'ambition, plus d'intérêts personnels plus de luttes ni de rivalités plus de manœuvres pour arriver et se maintenir au pouvoir pour peser sur le suffrage universel plus d'argent distribué plus de places promises plus de tonneaux de vin ou de cidre dans les avenues des urnes électorales...

Tant que vous n'aurez pas opéré ces petites réformes, votre suffrage universel, tel qu'il fonctionne sous nos yeux, restera le mensonge universel. Mettez donc aux voix, dans les campagnes de France et mieux encore dans les]villes, une institution quelconque, la suppression d'une charge quelconque, par exemple la suppression de la gendarmerie, la diminution ou l'abolition des impôts, ou simplement la gratuité obligatoire des mandats de Messieurs les sénateurs et de Messieurs les députés!... Sur ce dernier point, il serait intéressant-de savoir si l'opinion que nos honorables ont fait prévaloir dans les Chambres est complètement d'accord avec l'opinion nationale.


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Message  Diane Lun 25 Jan 2010 - 17:50

N'en disons pas davantage. Les partisans les plus chauds du suffrage universel connaissent aussi bien que nous la valeur morale de cette institution. C'est une machine de guerre, qu'ils trouvent excellente, à condition qu'elle fonctionnera pour eux. Si elle vient à se tourner contre eux, elle doit être à l'instant brisée. On l'a vu mille fois ; citons un exemple pris en Belgique, bien qu'il ne soit pas difficile d'en trouver en France. En Belgique, aux élections de juin 1876, le suffrage universel a eu le détestable goût de tirer des urnes, en majorité, des noms catholiques. Aussitôt il est condamné par ses plus fervents adorateurs. Qu'on le réforme, qu'on le bâillonne ! qu'on l'étouffe! crient de toutes parts les libéraux, qui, chez nos voisins, s'appellent encore les Gueux. Ils organisent une manifestation, ils brisent les vitres chez leurs adversaires font couler le sang, culbutent la police menacent le ministère, demandent au nom de la minorité la démission de ce cabinet qui représente la majorité ;

ils déclarent enfin qu'un pareil état de choses est intolérable crue les villes ne doivent pas être opprimées par les campagnes et que puisque les campagnes et certaines grandes villes se permettent de nommer des catholiques le suffrage universel dûment pratiqué exige que ces campagnes arriérées et ces grandes villes bigotes soient privées du droit de voter.
La conclusion, c'est que, dans toute société où la queue dirige la tête, le corps social marche à l'aveugle, se traîne dans toutes les boues et roule dans tous les trous du chemin.
D'autres principes de même qualité sont encore au service de cette commode morale, indépendante de la loi naturelle et divine. Il y a le principe du fait accompli, qui justifie tous les crimes, toutes les spoliations, tous les brigandages, à la seule condition que le coup soit bien porté. S'ils échouent, les agresseurs sont des scélérats ;

s'ils réussissent, il sont des héros. Exemple ; Quand les Piémontais urent envie d'annexer à leur petit royaume les Etats de l'Eglise quelqu'un alors maître leur dit : Faites vite ! Ils firent assez vite, grâce a de honteuses connivences malgré les réclamations et les excommunications du Saint-Siège. Et lorsqu'ils urent fait ayant conscience d'être les plus honnêtes gens du monde ils étaient étonnés presque scandalisés d'entendre encore gronder au-dessus de leurs têtes les foudres du Vatican. A quoi songez-vous Saint-Père? Vous n'avez pas de plus dévots fils que nous ; quant à ce petit accident qui vous a chassé de vos provinces faites-en votre deuil et n'en parlons plus : c'est un fait accompli. Tenez Saint-Père en échange nous vous offrons notre amitié bénissez-nous !

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Message  Diane Mar 26 Jan 2010 - 16:36

« Oh ! les hypocrites ! s'écriait le Pontife indigné, dans son allocution Janududum ccrnimus, prononcée le 18 mars 1861 ; ils ne rougissent pas de nous proposer de partager leur hypocrisie, en nous réconciliant avec l'Italie spoliatrice ! Ils nous ont ravi violemment presque tous nos États, nous laissant les très-lourdes charges du Pontife et du Prince, que nous ne pourrions supporter sans les pieuses offrandes que l'amour généreux des enfants de l'Église catholique nous envoie tous les jours ; ils ont suscité contre nous l'envie et la haine, et maintenant ils nous parlent de conciliation ! Ils veulent que nous déclarions publiquement que nos provinces usurpées sont devenues la libre propriété des usurpateurs. Demande effrontée, et jusqu'à ce jour inouïe !

Ce Siège Apostolique, qui a toujours été le rempart de la vérité et de la justice, ils veulent l'entendre déclarer qu'un bien dont on s'est emparé parle vol et par la violence, peut néanmoins être possédé tranquillement et honnêtement par l'inique agresseur ; ils veulent que nous admettions ce faux principe, que l'injustice du fait, quand elle est couronnée de succès, ne porte aucune atteinte à la sainteté du droit. » — Et rappelant cette belle parole, qui venait d'être prononcée au Sénat français : Le pape est le représentant de la plus grande force morale qui soit au monde, il déclare solennellement que, reconnu avec raison pour le représentant et le gardien de la morale, il ne couvrira jamais de son consentement les déprédations des nouveaux Vandales.

Le fait accompli trouve un utile auxiliaire dans un autre principe moderne, que le pape qualifie de funeste et de pernicieux, le principe de non-intervention. Quelle doctrine exprime-t-on par là? La voici :

Vous avez un innocent agneau qui paît tranquille dans votre prairie, sous la garde d'un chien fidèle et fort. Un loup vorace, sortant du bois, s'élance sur l'agneau ; mais le chien bondit sur le loup, le harcèle, l'oblige à lâcher prise, et sauve la vie à ce paisible agneau. Qu'a fait votre chien? — Son devoir, répondez-vous. — Nullement; il a fait un crime, il a violé le principe de non-intervention ; en intervenant dans la lutte, il a gêné les appétits du loup, qui avait faim de la chair de l'agneau. Vous voyez bien que l'intervention de votre chien est criminelle, et que le loup a droit à une réparation.

Appliquez cette morale à la vie entre citoyens, à la vie entre peuples, et vous avez le principe de non-intervention. C'est l'égoïsme érigé en axiome social. Cet axiome égoïste renverse de fond en comble le droit des gens, qui ne repose que sur les garanties internationales. Il est contraire à la loi évangélique, qui nous fait un devoir de secourir nos frères dans la mesure de nos forces. Il est contraire à la nature de l'homme, qui a continuellement besoin de son semblable ; contraire à la nature de là société, car la raison d'être d'une société, c'est précisément le secours mutuel que les citoyens se donnent :

Il se faut entr'aider, c’est la loi de nature.

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Message  Diane Mer 27 Jan 2010 - 18:14

Il se faut entr'aider, c esl la loi de nature.

L'âne du fabuliste se moqua un jour de cette loi dé nature ; il lui en coûta la vie. Dans la vie civile, la morale de non-intervention n'a pas chance de prévaloir, tant qu'il y aura des gendarmes et des tribunaux. Mais dans la vie internationale, qu'aucun tribunal ne protège aujourd'hui, celte morale triomphante livre les faibles à la merci des forts, supprime tous les droits, et n'en laisse subsister qu'un seul, celui du plus fort. Par le droit du plus fort le tigre est roi du désert, tant que le lion n'est pas là pour dépecer le tigre. C'est cette morale, apprise dans les antres des bêtes fauves, que le principe de non-intervention tend à introduire parmi les peuples. Quoi ! parce qu'une grande nation se sentira l'appétit d'en dévorer une petite, ce sera un crime pour une troisième nation généreuse et forte de barrer le passage à, la violence, et de dire : Arrêtez !...

Oui, cette généreuse intervention est un crime, quand elle a lieu au profit de la justice. Ce serait différent, si elle avait lieu pour hâter la destruction des faibles, pour annexer les petites nationalités aux grandes. C'est cette morale à rebours qui nous a dépouillés tous dans la personne du Souverain Pontife notre père, c'est elle qui a permis à un gouvernement félon d'entasser violence sur violence, infamie sur infamie, brigandage sur brigandage, sacrilège sur sacrilège, jusqu'à enfoncer les portes de la ville sainte. Les peuples ont lâchement laissé faire ; Dieu commence à les juger !...

Sans craindre de se contredire, ceux qui proclament le principe de non-intervention n'hésitent pas à intervenir, par les moyens moraux ou violents, au sein des peuples tranquilles et soumis, pour y fomenter des mécontentements, des agitations, des mouvements populaires et des révolutions. Dans son allocution Novos et ante prononcée le 28 septembre 1860, le pape reprochait au gouvernement subalpin cette contradiction flagrante : Il ne permet pas qu'on intervienne en faveur du droit et de la justice, disait le Pontife ;

et lui-même, violant à la face de l'Europe le principe qu'il invoque, envoie ses troupes dans des États qui ne lui appartiennent pas, et d'où il chasse les princes légitimes. Encore une application de l'axiome tout à fait moderne : La force prime le droit! Partout où nous sommes déjà maîtres, personne n'a le droit d'intervenir ;

mais partout où nous voulons devenir maîtres, nous avons le droit d'intervenir. Il faut bien éclairer les peuples, leur montrer les douceurs de notre administration paternelle, les délivrer de l'état d'oppression où ils gémissent sans le savoir, faire naître chez eux des aspirations nationales, et satisfaire ces libres aspirations. Peuples esclaves, accourez à vos libérateurs ! Mais d'où vient ce peu d'empressement ? Faudra-t-il vous forcer à être libres ? Quoi ! vous hésitez à secouer le joug de vos maîtres ? Mais, sachez-le bien, tant qu'on est gouverné par des prêtres ou par des amis des prêtres, par d'autres que nous en un mot la révolte est le plus saint des devoirs.....


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Message  Diane Jeu 28 Jan 2010 - 19:25

Ce saint devoir de là révolte contre les princes légitimes parait n'avoir pas été connu de l'apôtre saint Pierre, qui donnait aux catholiques ces instructions : Soyez soumis à toute créature humaine pour Dieu ; au rOI à cause de sa dignité ; aux autres chefs, comme envoyés par lui pour la punition des malfaiteurs et la louange des bons. Car telle est la volonté de Dieu, Que votre bonne conduite réduise au silence l'ignorance des hommes imprudents. Agissez en hommes libres, ne faites pas de la liberté un voile de malice, mais montrez-vous les serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde;

aimez la fraternité, craignez Dieu, respectez le roi. (I Petr. II, 13-17). Si les ordres des princes sont contraires aux lois de Dieu ou à celles de l'Église, alors la résistance, nous ne disons pas la révolte, est le plus saint des devoirs ; et plutôt que d'obéir aux hommes, il faut mourir pour Dieu à l'exemple de nos millions de martyrs. Hors ce cas résister aux puissances établies c'est résister à Dieu et ébranler le fondement de la société humaine.

Enfin, ces ennemis de la morale naturelle veulent se couvrir d'un nom qui nous est cher, et que nous respectons plus qu'ils ne font : ils mettent en avant leur patriotisme, et ne rougissent pas d'affirmer que l'amour de la patrie rend légitimes tous les parjures et tous les crimes.

Ah ! ne confondons pas ! La marâtre qui oblige ses fils à la servir par l'infamie, par le parjure et par toutes les scélératesses, non ce n'est pas la patrie, aucune patrie... c'est la franc-maçonnerie ! Et en effet ce délire abominable a pris naissance dans les têtes des francs-maçons, dans les cerveaux exaltés des faiseurs de l'Italie une et libre. Charmante en vérité, l'Italie une et libre qu'ils nous ont faite, ils peuvent se pavaner de leur ouvrage! Elle est bien la patrie du mensonge, du parjure et de la violence, pour les uns ; et pour les autres, la patrie de la misère, de la haine et de la honte !


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Message  Diane Ven 29 Jan 2010 - 16:22

Et partout où la Révolution triomphe, elle sème quelques-uns de ces bienfaits, quelques-unes de ces gloires. Nous en savons quelque chose en France ; qu'on jette un coup d'œil sur le bilan des trois ou quatre Républiques qui sont tombées sur nous depuis moins d'un siècle (1 ) . Celle de 1793, outre la guillotine, les noyades, les confiscations, les massacres et toutes les horreurs que l'on sait, trouva un moyen infaillible de faire le bonheur du peuple ; ce fut d'émettre plus de six milliards d'assignats au cours forcé.

Quand on compare les impôts payés sous la monarchie, jusqu'en 1789, avec ceux que nous payons aujourd'hui, par suite de nos révolutions successives, on voit avec stupéfaction que nos charges ont été septuplées.....Ainsi le progrès marche, et même très-vite. Quant à notre dernière République, dont nous goûtons encore les bienfaits, nous répéterons simplement le mot de l'un de ses auteurs : Son avènement nous a coûté cinq milliards et deux provinces, mais elle les vaut bien!!!

(1) Des chiffres instructifs sont rappelés dans l'Univers du 1 sep tembre 1876, article Variétés.







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Message  Diane Sam 30 Jan 2010 - 16:47


ERREURS SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN.


Le mariage des chrétiens est-il un sacrement ou simplement un contrat civil? Est-il soumis à la législation séculière, ou seulement à la juridiction ecclésiastique? Est-il obligatoire ou libre? indissoluble de sa nature, ou sujet au divorce ? Ces questions et quelques autres intéressent grandement les familles chrétiennes. Voici d'abord les erreurs proscrites par le Syllabus (1) :

LXV
-

Il n'est pas du tout prouvé que le Christ ait élevé le mariage à la dignité de sacrement.



LXVI

Le sacrement de mariage n'est qu'un accessoire du contrat, séparable du contrat ; et le sacrement lui-même consiste uniquement dans la bénédiction nuptiale.


LXVII

De droit naturel, le lien du mariage n'est pas indissoluble, et en divers cas le divorce proprement dit peut être sanctionné par l'autorité civile.

LXVIII

L'Église n'a pas le pouvoir d'établir des empêchements qui diriment le mariage, mais ce pouvoir appartient à l'autorité civile, et c'est elle qui peut lever les empêchements existants.


LXIX

L'Église, dans le cours des siècles, s'est mise à introduire des empêchements dirimants, non par son droit propre, mais en usant du droit qu'elle avait emprunté au pouvoir civil.

LXX

Les canons du concile de Trente, qui portent la censure d'anathème contre ceux qui osent nier à l'Église la faculté de poser des empêchements dirimants, ou bien ne sont pas dogmatiques, ou bien doivent s'entendre de ce pouvoir emprunté.

LXXI

La forme prescrite par le concile de Trente n'oblige pas sous peine de nullité, si la loi civile commande une autre forme et veut que par cette forme nouvelle le mariage soit valide.

LXXII

Boniface VIII fut le premier à affirmer que le vœu de chasteté émis dans l'ordination annule le mariage.

LXXIII

Par la force du contrat purement civil, il peut exister un vrai mariage entre chrétiens; et il est faux, ou que le contrat de mariage entre chrétiens soit toujours un sacrement, ou que le contrat soit nul en dehors du sacrement.


LXXIV
Les causes matrimoniales et les fiançailles, par leur nature, appartiennent au for civil.


Apostolique Multiptices inter, du 10 juin 1851 ; — Lettre Apostolique Ad Apostolica du 22 août 1851 ; — Lettre du pape Pie IX au roi de Sardaigne, du 9 septembre 1852 ; — Allocution Acerbissimum, du 27 septembre 1852; — Allocution Multis gravibusque, du 17 décembre 1860.(1) Réprouvées déjà dans les Lettres et Allocutions suivantes ; Lettre le Syllabus ajoute : A. ces erreurs s'en rattachent deux autres. L'une disant qu'il faut abolir le célibat ecclésiastique, et l‘autre que l'état du mariage est préférable à l'état de virginité. Elles sont réfutées, la première dans la Lettre Encyclique Qui plurbus, du 9 novembre 1846 ; la seconde, dans la Lettre Apostolique Multiplices inter du 10 juin 1851.


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Message  Diane Dim 31 Jan 2010 - 18:32

ERREURS SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN.
(Suite)


Commençons par exposer l'enseignement officiel de l'Eglise sur le mariage chrétien; nous discuterons ensuite les deux erreurs qui font le plus de bruit actuellement, et enfin nous dirons quelque chose du célibat ecclésiastique et l'état de virginité.

I

Au mois de juillet 1852, le roi Victor-Emmanuel, emporté déjà par la révolution plus loin qu'il n'aurait voulu et pressé d'apposer sa signature à des lois antichrétiennes sur le mariage, fit ce qu'il aurait dû toujours faire depuis ; il écrivit au pape pour le consulter. Dans cette lettre, il protestait de son inviolable attachement à la foi catholique, et priait le Pontife de répondre librement, distinctement, avec toute l'indépendance du ministère apostolique. Le pape n'eut garde d'y manquer.

Négligeant, dit-il dans sa réponse datée du 9 septembre 1852, de répondre à l'apologie que les ministres de Votre Majesté entreprennent de leur loi sur le mariage civil et de certaines doctrines manifestement hostiles à l'Église, nous nous bornerons à exposer brièvement, pour ne pas dépasser les limites d'une lettre, la doctrine catholique sur le point en question. Par cette doctrine Votre Majesté comprendra ce qu'elle doit faire, pour qu'une chose de cette importance soit convenablement réglée. Et notre confiance est d'autant plus fondée, que les ministres de Votre Majesté ont déclaré qu'ils ne proposeraient jamais rien de contraire aux préceptes de la religion, quelles que puissent être les exigences des opinions maîtresses.

C'est un dogme de foi, que le mariage a été élevé par Notre-Seigneur Jésus-Christ à la dignité de sacrement; et c'est la doctrine de l'Église catholique, que le sacrement n'est pas une qualité accidentelle s'ajoutant au contrat, mais affecte l'essence même du mariage ; de sorte que l'union conjugale parmi les chrétiens n'est légitime que dans le mariage sacramentel, et qu'en dehors du sacrement il n'y a que le concubinage.

Par conséquent la loi civile qui, supposant que le sacrement peut être séparé du contrat de mariage chez les catholiques, prétend établir la validité de ce contrat, cette loi est opposée à la doctrine de l'Église, elle empiète sur les droits inaliénables de l'Église, et en pratique elle met sur le même pied le sacrement et le concubinage, puisqu'elle sanctionne la légitimité de l'un et de l'autre.

À suivre..

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Message  Diane Lun 1 Fév 2010 - 17:04

ERREURS SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN.
(Suite)

Et il ne suffirait pas, pour sauvegarder la doctrine et les droits de l'Église, que, dans la délibération qui doit avoir lieu au Sénat, on acceptât les deux conditions indiquées par les ministres de Votre Majesté :La loi regarde comme valides les mariages régulièrement célébrés devant l'Église ; Si un mariage déjà contracté n'est pas reconnu valide par l'Église, la partie qui voudra ensuite se soumettre aux commandements de l'Église ne sera pas forcée de rester dans une cohabitation cou-damnée par l'Église.

En effet, pour ce qui regarde la première condition, ou l'on admet la validité des mariages régulièrement célébrés devant l'Église, et alors, la disposition de la loi civile est superflue, et serait même une véritable usurpation de pouvoir dans le cas où la loi civile entendrait juger et décider si le sacrement de mariage a été célébré régulièrement devant l'Église ; ou bien l'on ne veut regarder comme valides devant l'Église que les mariages contractés régulièrement, c'est-à-dire conformément aux lois civiles, et alors pareillement c'est la violation d'un droit qui appartient exclusivement à l'Église.

Quant à la seconde condition, on accorde, il est vrai, à l'une des deux parties, la liberté de ne pas demeurer dans une cohabitation illicite, à cause de la nullité d'un mariage qui n'a été célébré ni en face de l'Église ni suivant les lois de l'Église; mais dans le for de la puissance civile ce mariage, que la loi condamne, n'eu continue pas moins à passer pour légitime.
Et les deux conditions laissent subsister cette supposition, sur laquelle s'appuient toutes les dispositions de la loi, que le sacrement est séparable du contrat ; elles ne sont donc pas de nature à enlever l'opposition qui existe entre la loi susdite et la doctrine de l'Église sur le mariage.



À suivre..

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Message  Diane Mar 2 Fév 2010 - 17:45

ERREURS SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN.
(Suite)


C'est pourquoi une seule voie de conciliation s'ouvre devant nous; c'est que César, gardant ce qui est à lui, laisse à l'Église ce qui lui appartient en propre. Que la puissance civile prenne des dispositions concernant les effets civils qui naissent du mariage ; mais qu'elle permette à l'Église de prononcer sur la validité du mariage entre chrétiens. Que la loi civile prenne son point de départ de la validité ou de l'invalidité du mariage, selon qu'elle aura été déterminée par l'Église ; et que, la supposant comme un fait qu'il n'appartient pas à la loi civile d'établir, elle règle ensuite les effets civils.

Ayant ainsi exposé la doctrine, le Saint-Père répond à un motif assez étrange allégué par le roi Victor-Emmanuel. Dans certains royaumes voisins du Piémont, disait le prince, ces lois sur le mariage civil sont en vigueur; ce qui n'empêche pas le Siège apostolique de donner à ces États des signes de bienveillance et d'amour.

Le Saint-Siège, reprend auguste Pie IX, n'a jamais approuvé ces lois; au contraire! a réclamé contre elles, dès qu'il en a connu l'existence ; et nous avons encore dans nos archives les documents de ces protestations. Cependant ces protestations n'ont jamais empêché et n'empêchent pas encore, que nous aimions d'un amour paternel les fidèles catholiques de ces nations soumises à ces coupables lois.

Devrions-nous ne plus aimer les sujets catholiques de Votre Majesté, si une dure nécessité les obligeait à subir cette loi? A Dieu ne plaise ! Et pour dire une chose plus pénible, ces sentiments de charité dont nous entourons Votre Majesté, faudrait-il nous en dépouiller, si, par le plus grand des malheurs, elle était amenée à sanctionner l'injuste loi? Notre charité grandirait plutôt, et, avec plus de zèle, nous adresserions à Dieu des prières plus ferventes, le conjurant ardemment de ne pas retirer de Votre Majesté sa main toute-puissante, mais de lui venir en aide déplus en plus par la lumière et les inspirations de sa grâce.

À suivre..


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Message  Diane Mer 3 Fév 2010 - 17:05

ERREURS SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN.
(Suite)



Enfin nous jugeons utile de traduire la fin de cette lettre importante ;

Il faut répondre au grief que Votre Majesté apporte en dernier lieu, à savoir, qu'une partie du clergé tant du royaume subalpin que de l'État Pontifical fait la guerre au gouvernement de Votre Majesté, et excite les sujets contre vous et contre vos lois. Cette accusation nous paraîtrait invraisemblable, si elle n'était soutenue par Votre Majesté, qui la dit appuyée sur des documents qui sont entre ses mains. L'on n'en doit pas douter, les coupables méritent d'être punis.

Nous ne regrettons qu'une chose, c'est de n'avoir pas sous les yeux les pièces qui nous apprendraient quels sont ces clercs qui ont conçu le projet criminel de révolutionner le royaume Subalpin. Ne les connaissant pas, nous ne pouvons les punir. Mais si par ces instigations à la révolte on entendait désigner certains écrits publics par des clercs pour s'opposer à la loi proposée du mariage civil, nous déclarerons ouvertement que le clergé, en publiant ces écrits (à l'exception peut-être d'un ou deux qui ont dépasse la mesure), n'a fait que remplir son devoir. Nous avons écrit à Votre Majesté que cette loi n'est pas catholique;

or, si la loi n'est pas catholique, l'office du clergé est d'eu avertir les fidèles, quel que soit le péril auquel il s'expose. Nous parlons à Votre Majesté au nom de Noire-Seigneur Jésus-Christ, dont quoiqu’indigne, nous sommes le Vicaire ; et en son nom sacré nous vous avertissons de ne pas sanctionner celte loi, qui est la cause féconde de maux innombrables.

Nous prions aussi Votre Majesté d'imposer un frein à cette liberté pernicieuse de la presse;’ car la plupart de ces écrits qui se publient fourmillent de blasphèmes et de turpitudes. Les péchés qui naissent de cette licence effrénée de parler et d'écrire dépassent toute mesure. Plaise à Dieu que ces péchés ne retombent jamais sur celui qui, le pouvant, n'eu a pas détruit la cause ! Votre Majesté se plaint du clergé ;

mais ce clergé, voilà plusieurs années que presque tous les journaux du royaume Subalpin l'accablent de malédictions, d'opprobres, de calomnies et de moqueries; impossible de répéter tous les outrages, toutes les injures furieuses, par lesquelles ce clergé acte et est encore vilipende. Et lorsqu'il se lève pour la défense de la vérité et de la pureté de la foi, il s'expose par ce seul fait à encourir la disgrâce de Votre Majesté ! Non, nous ne le pouvons croire ; nous aimons mieux espérer que Votre Majesté soutiendra les droits de l'Église, protégera ses ministres sacrés, et délivrera le peuple qui lui obéit du danger de se soumettre à des lois, qui présagent la ruine de la religion et des mœurs dans vos États.

Soutenu par cette confiance, nous levons nos mains vers le ciel, et nous supplions la très-sainte Trinité de répandre en abondance la Bénédiction Apostolique sur votre très-auguste Personne et sur toute, la famille royale.

À suivre..

R. P. PETITALOT
Diane
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