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LES FORMES DE L'INCRÉDULITÉ

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Message  Diane Mar 17 Mai 2011 - 15:16

Le Christ, parlant au nom de Dieu son Père, a confié à l'Église le dépôt de la foi. Celle-ci doit, avec l'assistance du Saint-Esprit, veiller religieusement sur la vérité révélée et l'enseigner avec fidélité. L'Église a le droit et le devoir d'enseigner à toutes les nations la doctrine de l'Évangile; et la loi divine oblige tous les hommes à étudier attentivement cette doctrine, comme aussi à embrasser la vraie Église.

Telle fut la volonté du Christ, manifestée clairement dans les Évangiles, répétée à travers les siècles avec la même fermeté par les Pères de l'Eglise, par les Conciles et enfin par le Code actuel de droit canonique.

Ceux qui refusent leur soumission au dogme chrétien tel que conservé par l'Eglise infaillible, se soustraient eux-mêmes non seulement à l'autorité mais aussi à l'influence bienfaisante de l'Eglise; en refusant l'enseignement catholique c'est Dieu même dont ils refusent le témoignage; et, infidèles, hérétiques, apostats ou simplement rebelles à l'autorité ecclésiastique, ils commettent contre la foi des fautes qui leur ferment la porte du ciel: "Allez-vous-en dans le monde entier, disait Jésus aux Apôtres, premiers fondements de l'Eglise, et prêchez le Bon message à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui ne croira pas sera condamné". (Mc 16, 16).

À suivre..

BIBLIOGRAPHIE : Somme théologique, 2a2ae, q. 12-16 ; Bernard, La foi: Bévue des Jeunes, t. II; Liégé, La foi, dans Initiation théologique, III ; Décrets du Concile de Trente; Traité de droit canonique, publié sous la direction de R. Naz, t. III et IV.

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Message  Diane Mer 18 Mai 2011 - 19:47

2. L'infidélité volontaire.


"L'infidélité, écrit encore saint Thomas, peut aussi s'entendre dans le sens d'une opposition à la foi: c'est lorsque quelqu'un refuse de prêter l'oreille à cette foi, ou même a du mépris pour elle, selon la parole d'Isaïe: "Qui a cru à ce que nous annonçons?" En ceci se consomme proprement la raison d'infidélité. Et par là l'infidélité est un péché", (q. 70, a. 1)

__ Cette infidélité, cette obstination à refuser la vérité, Jésus l'a rencontrée, comme les prophètes avant lui, et il a assuré les apôtres qu'ils la rencontreraient jusqu'à la fin du monde. Combien les Ecritures ne soulignent-elles point le contraste frappant entre ceux qui croient sans hésiter malgré la sublimité déroutante des mystères et ceux qui devant les miracles les plus significatifs refusent la parole de Dieu. On connaît la parabole de Lazare et du mauvais riche. Celui-ci damné, voudrait bien envoyer à ses frères viveurs le pauvre Lazare avec un message de conversion: "Ils ont Moïse et les Prophètes, lui répond Abraham, qu'ils les écoutent! — Non, mais si quelqu'un de chez les morts va les trouver, ils se repentiront. — S'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne se laisseront pas convaincre". (Luc 16, 29)

Les prétextes à l'incroyance sont nombreux, les arguments des impies contre la foi sont spécieux, contradictoires, illogiques. Mais la cause profonde est ordinairement "l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu", l'orgueil, la vanité, la lâcheté honteuse devant les exigences pratiques de la foi. "L'infidélité selon qu'elle est un péché tire son origine de l'orgueil. Par orgueil il arrive qu'on ne veut pas soumettre son esprit aux règles de la foi et à la saine intelligence qu'ont eue les Pères. Selon la remarque de saint Grégoire, de la vaine gloire naissent les hardiesses des nouveautés". (2a 2ae, q. 10, a. 1, ad 3) "L'acte de refuser son assentiment qui est l'acte propre de l'infidélité, c'est un acte d'intelligence, mais d'une intelligence mue par la volonté. C'est pourquoi l'infidélité est bien dans l'intelligence comme en son siège propre, mais dans la volonté comme en son premier motif", (q. 10, ad. 2)

L'infidélité volontaire, par opposition à la vérité ou par négligence à écouter la révélation, est un péché très grave, le plus grave après la haine de Dieu. Car ce qui rend le péché mauvais c'est qu'il sépare de Dieu. "Or c'est par l'infidélité que l'on est le plus éloigné de Dieu parce qu'on n'a pas la vraie connaissance de lui et que, par la fausse connaissance qu'on a de lui au contraire, on ne s'approche pas mais on s'écarte plutôt de Dieu", (q. 10, a. 3) "Celui qui ne croit pas à Dieu fait de lui un menteur", disait saint Jean (1 Jo, V, 10).

À suivre…





BIBLIOGRAPHIE : Somme théologique, 2a2ae, q. 12-16 ; Bernard, La foi: Bévue des Jeunes, t. II; Liégé, La foi, dans Initiation théologique, III ; Décrets du Concile de Trente; Traité de droit canonique, publié sous la direction de R. Naz, t. III et IV.

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Message  Diane Jeu 19 Mai 2011 - 15:25


3. Des circonstances de l'infidélité : apostasie, hérésie et schisme.

Le langage théologique et canonique réserve le nom d'infidèles à ceux dont le manque de foi se manifeste dans le fait qu'ils n'ont jamais reçu le baptême. De l'athée ou du pur païen au déiste, au mahométan et au juif, il y a chez les infidèles une grande variété d'attitudes relativement à Dieu et à la religion, mais tous ont ceci en commun qu'ils n'ont jamais reconnu même imparfaitement, le Christ en s'incorporant à lui par le baptême.

L'apostat est celui qui après le baptême abandonne entièrement la foi chrétienne (Code de D. C, can. 1325). C'est un renégat, au point de vue intellectuel certes, mais souvent aussi au point de vue moral. Il peut invoquer des prétextes. Mais il n'est pas de bonne foi: Selon une définition solennelle du Concile de Trente, "ceux qui ont reçu la foi, sous le Magistère de l'Eglise, ne peuvent jamais avoir de juste cause pour la modifier ou la révoquer en doute". C'est pourquoi les saintes Ecritures sont si sévères pour les apostats: Si, lit-on dans saint Pierre, ceux qui ont échappé aux souillures du monde, quand ils ont connu le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, s'y laissent engager de nouveau et dominer, leur dernière condition devient pire que la première. En effet, mieux eût valu pour eux ne pas connaître la voie de la justice que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été transmis". (2 Pet, 2, 20-21)




À suivre...


BIBLIOGRAPHIE : Somme théologique, 2a2ae, q. 12-16 ; Bernard, La foi: Bévue des Jeunes, t. II; Liégé, La foi, dans Initiation théologique, III ; Décrets du Concile de Trente; Traité de droit canonique, publié sous la direction de R. Naz, t. III et IV.

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Message  Diane Sam 21 Mai 2011 - 17:25

3. Des circonstances de l'infidélité : apostasie, hérésie et schisme.

L'hérésie est le péché de celui qui, ayant reçu le baptême et conservant le nom de chrétien, refuse avec obstination de croire une vérité révélée par l'Eglise ou entretient au sujet de cette vérité un doute volontaire et gravement coupable, (canon 1325) Baptisé dans le Christ, l'hérétique, — protestant ou membre d'une organisation qui, tel le communisme, refuse expressément certains dogmes de foi, — reste sujet de l'Eglise et tenu par ses lois; mais parce qu'il refuse, sur un point ou en toute matière, l'autorité doctrinale de l'Eglise, il brise délibérément sa communion avec celle-ci et se prive des droits et privilèges des fidèles. (c. 87)

Au fond l'hérétique est illogique. Il prétend appartenir au Christ et croire en lui. Mais il ne croit pas surnaturellement en la parole divine, puisqu'il arrête de se fier au Christ quand celui-ci demande de se soumettre à l'Eglise: "Celui qui vous écoute, c'est moi qu'il écoute, et celui qui vous rejette, c'est moi qu'il rejette; or, celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé". (Luc, 10, 16) L'hérétique opère un choix entre les vérités révélées, et il oublie que la foi est une, c'est-à-dire basée sur une autorité qu'on accepte intégralement ou qu'on n'accepte pas du tout: si quelqu'un nie certains enseignements du Christ et en accepte d'autres, ce n'est plus sur l'autorité du Christ qu'il accepte ces derniers, mais pour des raisons personnelles et humaines; il n'a plus, même sur les vérités qu'il accepte, la vraie foi surnaturelle, (cf. 2a 2ae, q. 11, a. 1 et 2; q. 10, a. 5, ad 1) L'hérésie peut être moins dans l'erreur que d'autres infidélités, elle est plus gravement coupable contre la foi qu'elle altère comme du dedans (q. 10, a. 6).


BIBLIOGRAPHIE : Somme théologique, 2a2ae, q. 12-16 ; Bernard, La foi: Bévue des Jeunes, t. II; Liégé, La foi, dans Initiation théologique, III ; Décrets du Concile de Trente; Traité de droit canonique, publié sous la direction de R. Naz, t. III et IV.

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Message  Diane Mer 25 Mai 2011 - 14:33

3. Des circonstances de l'infidélité : apostasie, hérésie et schisme.

Le schisme est aussi en pratique une faute contre la foi. Il pourrait n'être qu'un défaut de communion avec l'Eglise dans le culte et dans la discipline, une sécession d'avec le peuple chrétien (canon 1325). Mais depuis surtout les définitions solennelles de l'Eglise sur l'autorité infaillible des Souverains Pontifes, le schisme joint habituellement au refus d'obéissance le refus de croire au moins en cette autorité. Il est donc une faute très grave, à titre de désobéissance toujours, à titre d'infidélité souvent. "Qu'ils soient uns", demandait Jésus en priant pour tous les membres de l'Eglise.




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Message  Diane Jeu 26 Mai 2011 - 15:38

4. Les imprudences en matière de foi.


Sans être prêts à trahir ouvertement leur foi, bien des chrétiens ne montrent guère par leur vie qu'ils apprécient ce don précieux de la grâce divine.

Ceux d'abord qui croient en la vie divine mais vivent dans le péché, s'exposent à perdre leur foi devant la tentation. Leur foi, nous l'avons dit, est dans un état violent. A force de vivre sans penser aux vérités de la foi, on finit par penser comme l'on vit.

D'autres exposent leur foi de plus près, par leur témérité devant l'erreur sous toutes ses formes. Ce sont: ceux qui aiment les théories nouvelles et suspectes et trouvent trop tracassière la vigilance de l'Église en matière doctrinale (canon 1324; encyclique Humani generis); ceux qui n'observent point les sages directives de l'Église sur les relations religieuses, sociales et intellectuelles avec les non-catholiques (canon 1258); ceux qui se croient assez forts pour tout lire et tout discuter et ne font nul cas des lois de l'Église en matière d'enseignement et de lecture (canons 1372-1405).
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Message  Diane Lun 30 Mai 2011 - 17:12

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1. L'infidélité de ceux qui n'ont point reçu l'Evangile.

Au sens le plus large l'infidélité désigne l'absence de foi surnaturelle. On voit immédiatement qu'elle peut au point de vue moral, revêtir des formes diverses, comporter des degrés de responsabilité fort différents.

Il existe même une infidélité qui de soi n'est pas coupable. On l'appelle infidélité négative. Saint Thomas dit qu'elle n'est pas un péché mais une peine. C'est l'état de ceux qui ne croient pas parce que le message de la révélation divine ne s'est jamais rendu jusqu'à eux. "Comment croire sans avoir entendu? et comment ceux-là entendront-ils si personne ne prêche?" (Rom. 10, 14).

"Si l'infidélité, écrit saint Thomas, est prise dans un sens purement négatif, comme chez ceux qui n'ont absolument pas entendu parler de la foi, elle n'est pas un péché, elle est plutôt un châtiment: effectivement une telle ignorance du divin est une conséquence du péché du premier père. Dès lors, ceux qui sont infidèles de cette façon, s'ils sont damnés, c'est pour d'autres péchés, péchés qui ne peuvent être remis sans la foi; mais ce n'est pas pour le péché d'infidélité. D'où vient que le Seigneur dit: "Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient pas de péché". (Jo. 15, 22) Et saint Augustin, commentant cela dit que le Seigneur parle de ce péché même par lequel ils n'ont pas eu foi dans le Christ. (2a 2ae, q. 10, a. 1).

Si elle ne comporte pas de faute d'action, cette infidélité purement négative est souvent funeste cependant: l'infidèle, disait plus tôt saint Thomas, sera damné pour d'autres fautes dont il ne demandera pas et ne pourra pas obtenir le pardon parce qu'il n'a pas la foi. Privé de toute connaissance surnaturelle de Dieu, de l'Evangile, des moyens de salut, il aura peu de force pour réagir contre les faiblesses consécutives au péché originel, il se trouvera désarmé devant les attaques du démon. C'est pourquoi l'Eglise a tant de pitié pour les infidèles et poursuit malgré tous les obstacles son effort missionnaire dans les parties les plus reculées du monde. Car si la miséricorde divine épargne la bonne foi de ceux qui n'ont pas reçu l'Évangile, nous savons que la bonne foi et la pureté de vie sont bien difficiles, sans le secours de l'Eglise, à notre pauvre nature déchue.
FIN…

Cependant aujourd'hui la terre a été évangéliser, c'est d'ailleurs un signe de la fin des temps.



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Message  Diane Mar 31 Mai 2011 - 15:54

Réponse d'un croyant à un des impies.


Un homme vraiment religieux, mais plus vertueux qu'éclairé, d'une sagesse aimable et douce, se trouva, sans avoir pu le prévoir, dans une société où s'agitaient des controverses sur la foi. Des jeunes gens lançaient au hasard contre toute vérité leurs traits impuissants. Ils se firent un jeu cruel d'embarrasser le juste, élevant des doutes, rassemblant des nuages autour des lumières les plus vives.

L'homme de bien ne pouvait comprendre qu'on put attaquer une religion qu'il trouvait si consolante, si conforme aux vœux de son cœur vertueux. Il parut navré jusqu'au fond de l'âme. Les traits de son visage, qui étaient ceux de la paix et du bonheur, furent altérés; on eût dit qu'on lui eût enlevé ses biens, ou qu'il eût perdu son fils unique.

Cependant cette jeunesse lui demanda gaiement le sujet d'une si profonde douleur.

« Messieurs, dit-il, vous n'avez pas ébranlé ma foi; elle est le bien de mon cœur, vous ne me l'avez pas ravie; je n'entreprendrai pas de réfuter toutes vos objections et tous vos sophismes, je me bornerai à ce simple raisonnement, auquel je vous délie de répondre : Je suis heureux, la connaissance et la pratique de la religion ont fait mon bonheur ; qui de vous peut en dire autant? »
(MERAULT).


Catéchisme Catholique d'après Saint Thomas d'Aquin
Abbé V. Bluteau.,1860
Tome IV, pages 484-485
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Message  Diane Jeu 2 Juin 2011 - 17:19

L'indifférence religieuse : d'abord envers la religion et la révélation en général, en considérant la foi religieuse comme quelque chose d'accessoire, d'indifférent, sous le prétexte que la chose principale est l'action.

Les indifférents de cette espèce affectent d'avoir sans cesse à la bouche cette maxime : « Faites le bien et ne méprisez personne. » Mais toute leur conduite, qu'ils donnent comme exemplaire, ne consiste qu'à s'abstenir des crimes extérieurs les plus grossiers : le vol, le meurtre, l'adultère, etc.; tandis que leur vie intérieure n'est qu'un amas de crimes et de corruption.

En effet, ceux qui ne respectent pas la vérité, ne méritent aucune confiance, fussent-ils extérieurement les hommes les plus probes du monde. Une autre espèce d'indifférence attaque l'autorité qui est le garant de la révélation. L’Église, en disant par exemple, que « toutes les religions chrétiennes sont bonnes, puisqu'elles ne diffèrent entre elles que par des points non essentiels. »

Cette indifférence a pour base, ou l'ignorance, ou l'absence du désir de la vérité, ou l'une et l'autre réunies. Souvent on décore cette disposition d'esprit du beau nom de tolérance, et l'on s'en fait gloire.

Si le mot tolérance signifie autre chose qu'aimer ses frères égarés, pour l'amour de Jésus-Christ, les secourir avec dévouement chaque fois qu'ils ont besoin de nous, expliquer leur erreur de la manière la plus bienveillante, nul doute qu'elle ne doive soulever toute notre horreur. Il faut détester l'erreur, mais aimer la personne.

Catéchisme catholique d’après Saint Thomas d’Aquin
Abbé V. Bluteau
1860
T. IV pages 481-482
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