PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
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MOIS DES AMES DU PURGATOIRE
Abbé Guillaume, 1901
Avant-propos
De la piété envers les morts
« C’est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. » ( L. Machab.,XII,)
La dévotion envers les morts n’est pas seulement l’expression d’un dogme et la manifestation d’une croyance, c’est un charme de la vie, une consolation du cœur, et, de tous les retranchements que le protestantisme a fait subir à l’intégrité de la religion catholique, le plus inconcevable est sans contredit celui qui, en supprimant la prière et le sacrifice pour les fidèles trépassés, brise ce commerce sacré qui nous unit encore, après leur mort, à ceux que nous avons aimés pendant leur vie. Qu’y a-t-il, en effet, de plus suave au cœur que ce culte pieux qui nous rattache à la mémoire et aux souffrances des morts ? Croire à l’efficacité de la prière et des bonnes œuvres pour le soulagement de ceux que l’on a perdus ; croire, quand on les pleure, que ces larmes versées sur eux peuvent encore leur être secourables ; croire enfin que même en ce monde invisible qu’ils habitent, notre amour peut encore les visiter par ses bienfaits : quelle douce, quelle consolante croyance !
L’Esprit-Saint, au livre des Machabées, ne dit-il pas : « C’est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. »
Aussi la dévotion aux âmes du purgatoire est une de celle qui sont les plus agréables au Seigneur, et les plus profitables soit pour le prochain, soit pour nous-mêmes. Elle glorifie Dieu en envoyant au ciel des âmes capables de le louer et de le bénir ; elle soulage Notre-Seigneur dans la personne de ses membres souffrants ; elle réjouit Marie qui s’est appelée elle-même la Mère de tous ceux qui sont en purgatoire ; elle accroit aussi la joie des anges et des saints, en leur donnant de nouveaux compagnons de leur gloire. Ainsi cette dévotion semble être le complément indispensable, l’accompagnement nécessaire de toutes les autres dévotions.
Envisagée du côté du prochain, elle renferme éminemment toutes les œuvres de miséricorde.
Considérée par rapport à nous, elle nous assure toutes sortes de bénédictions, même temporelles.
Rappelons-nous que les âmes du purgatoire sont les épouses bien-aimées de Jésus-Christ et qu’elles ne soupirent qu’après l’instant heureux, peu éloigné, comme il est de foi, où il leur sera donné de se réunir à leur divin Epoux, pour jouir dans son sein du bonheur éternel.
La dévotion envers les morts a toujours été une partie essentielle du culte catholique. L’Eglise n’a cessé de recommander à ses enfants cette sainte et salutaire pratique ; aussi il n’est pas catholique qui ne regarde comme un devoir de prier pour ceux qui nous ont précédés dans la carrière et qui souffrent dans le purgatoire. C’est surtout le mois de Novembre que l’Eglise, et avec elle la piété des fidèles, ont consacré au soulagement des âmes du purgatoire. Nous donnons ici, pour chacun des jours de ce mois, un certain nombre de méditations qui, sous une forme succinte et substantielle, renferment et développent quelques-unes des grandes vérités de notre sainte religion. Nous espérons que ces pages non seulement aideront à consoler et à fortifier ceux que la perte récente d’un parent ou d’un ami aurait trop vivement ébranlés ; quand on aime on se souvient ; et ce souvenir ne reste pas stérile, il se traduit en actes pour le bien des personnes aimées. Mais nous comptons aussi que ces exercices contribueront à augmenter la touchante dévotion envers les âmes du Purgatoire et surtout à en soulager le plus grand nombre possible.
TOUT A LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU
MOIS DES AMES DU PURGATOIRE
Avant-propos
De la piété envers les morts
« C’est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. » ( L. Machab.,XII,)
La dévotion envers les morts n’est pas seulement l’expression d’un dogme et la manifestation d’une croyance, c’est un charme de la vie, une consolation du cœur, et, de tous les retranchements que le protestantisme a fait subir à l’intégrité de la religion catholique, le plus inconcevable est sans contredit celui qui, en supprimant la prière et le sacrifice pour les fidèles trépassés, brise ce commerce sacré qui nous unit encore, après leur mort, à ceux que nous avons aimés pendant leur vie. Qu’y a-t-il, en effet, de plus suave au cœur que ce culte pieux qui nous rattache à la mémoire et aux souffrances des morts ? Croire à l’efficacité de la prière et des bonnes œuvres pour le soulagement de ceux que l’on a perdus ; croire, quand on les pleure, que ces larmes versées sur eux peuvent encore leur être secourables ; croire enfin que même en ce monde invisible qu’ils habitent, notre amour peut encore les visiter par ses bienfaits : quelle douce, quelle consolante croyance !
L’Esprit-Saint, au livre des Machabées, ne dit-il pas : « C’est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. »
Aussi la dévotion aux âmes du purgatoire est une de celle qui sont les plus agréables au Seigneur, et les plus profitables soit pour le prochain, soit pour nous-mêmes. Elle glorifie Dieu en envoyant au ciel des âmes capables de le louer et de le bénir ; elle soulage Notre-Seigneur dans la personne de ses membres souffrants ; elle réjouit Marie qui s’est appelée elle-même la Mère de tous ceux qui sont en purgatoire ; elle accroit aussi la joie des anges et des saints, en leur donnant de nouveaux compagnons de leur gloire. Ainsi cette dévotion semble être le complément indispensable, l’accompagnement nécessaire de toutes les autres dévotions.
Envisagée du côté du prochain, elle renferme éminemment toutes les œuvres de miséricorde.
Considérée par rapport à nous, elle nous assure toutes sortes de bénédictions, même temporelles.
Rappelons-nous que les âmes du purgatoire sont les épouses bien-aimées de Jésus-Christ et qu’elles ne soupirent qu’après l’instant heureux, peu éloigné, comme il est de foi, où il leur sera donné de se réunir à leur divin Epoux, pour jouir dans son sein du bonheur éternel.
La dévotion envers les morts a toujours été une partie essentielle du culte catholique. L’Eglise n’a cessé de recommander à ses enfants cette sainte et salutaire pratique ; aussi il n’est pas catholique qui ne regarde comme un devoir de prier pour ceux qui nous ont précédés dans la carrière et qui souffrent dans le purgatoire. C’est surtout le mois de Novembre que l’Eglise, et avec elle la piété des fidèles, ont consacré au soulagement des âmes du purgatoire. Nous donnons ici, pour chacun des jours de ce mois, un certain nombre de méditations qui, sous une forme succinte et substantielle, renferment et développent quelques-unes des grandes vérités de notre sainte religion. Nous espérons que ces pages non seulement aideront à consoler et à fortifier ceux que la perte récente d’un parent ou d’un ami aurait trop vivement ébranlés ; quand on aime on se souvient ; et ce souvenir ne reste pas stérile, il se traduit en actes pour le bien des personnes aimées. Mais nous comptons aussi que ces exercices contribueront à augmenter la touchante dévotion envers les âmes du Purgatoire et surtout à en soulager le plus grand nombre possible.
TOUT A LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
Abbé Guillaume, 1901
De tout temps, l’Eglise a toujours recommandé à ses enfants le salutaire et pieux usage de se souvenir de ceux qui déjà ont quitté cette vie et qui endurent les peines du purgatoire. Tout vrai chrétien doit se sentir pénétré d’une profonde compassion pour ces âmes et s’efforcer de les soulager. Les bonnes œuvres, l’aumône, l’assistance à la messe, la faire célébrer à leur intention, la sainte communion, la prière en général et spécialement la récitation des prières indulgenciées, voilà autant de moyens de venir en aide à nos frères défunts.
Appliquez-leur les indulgences que vous pouvez gagner ; et efforcez-vous d’en gagner beaucoup. Offrez à leur intention quelques-unes de vos bonnes œuvres ; faites particulièrement quelques aumônes dans ce but : « L’aumône, dit saint Thomas, possède plus complètement la vertu de la satisfaction que la prière, et la prière plus complètement que le jeûne. »
Prenez l’habitude, dès que vous apprenez la mort d’une personne, de réciter de suite un Pater et un Ave pour le repos de son âme.
Priez tout particulièrement pour vos parents, vos amis, vos bienfaiteurs défunts. La charité, la reconnaissance, la justice vous en font un devoir sacré. Ne vous bornez pas à des larmes stériles : « Nous voyons tous les jours, dit saint Bernard, des morts pleurer leurs morts ; beaucoup de gémissements et aucun fruit ; pleurons sur ceux qui pleurent ainsi. »
Pensez aussi aux âmes des pauvres ; priez pour un pauvre du voisinage que vous avez connu, un ouvrier que vous avez employé, un ancien domestique qui vous a servi ; n’oubliez pas les âmes les plus abandonnées et une fois par an faites célébrer une messe pour leur délivrance.
Faites quelque chose de spécial pour les âmes souffrantes, le lundi, et tous les jours du mois de novembre.
Propagez autour de vous soit par vos paroles, soit par vos exemples, la dévotion aux âmes du purgatoire ; c’est une des œuvres de zèle qui attireront le plus les bénédictions de Dieu sur vous.
Il existe un grand nombre de prières très recommandables en faveur des âmes de nos frères décédés. Renouvelez l’une ou l’autre et prenez la résolution de penser aux âmes des fidèles trépassés non pas une fois de loin en loin mais de leur donner un souvenir quotidien. En travaillant pour les exilés du purgatoire, c’est le plus sûr moyen de travailler pour notre propre salut. Vous pouvez compter sur la reconnaissance de ces âmes, aussitôt qu’elles seront entrées dans l’éternelle félicité.
PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
De tout temps, l’Eglise a toujours recommandé à ses enfants le salutaire et pieux usage de se souvenir de ceux qui déjà ont quitté cette vie et qui endurent les peines du purgatoire. Tout vrai chrétien doit se sentir pénétré d’une profonde compassion pour ces âmes et s’efforcer de les soulager. Les bonnes œuvres, l’aumône, l’assistance à la messe, la faire célébrer à leur intention, la sainte communion, la prière en général et spécialement la récitation des prières indulgenciées, voilà autant de moyens de venir en aide à nos frères défunts.
Appliquez-leur les indulgences que vous pouvez gagner ; et efforcez-vous d’en gagner beaucoup. Offrez à leur intention quelques-unes de vos bonnes œuvres ; faites particulièrement quelques aumônes dans ce but : « L’aumône, dit saint Thomas, possède plus complètement la vertu de la satisfaction que la prière, et la prière plus complètement que le jeûne. »
Prenez l’habitude, dès que vous apprenez la mort d’une personne, de réciter de suite un Pater et un Ave pour le repos de son âme.
Priez tout particulièrement pour vos parents, vos amis, vos bienfaiteurs défunts. La charité, la reconnaissance, la justice vous en font un devoir sacré. Ne vous bornez pas à des larmes stériles : « Nous voyons tous les jours, dit saint Bernard, des morts pleurer leurs morts ; beaucoup de gémissements et aucun fruit ; pleurons sur ceux qui pleurent ainsi. »
Pensez aussi aux âmes des pauvres ; priez pour un pauvre du voisinage que vous avez connu, un ouvrier que vous avez employé, un ancien domestique qui vous a servi ; n’oubliez pas les âmes les plus abandonnées et une fois par an faites célébrer une messe pour leur délivrance.
Faites quelque chose de spécial pour les âmes souffrantes, le lundi, et tous les jours du mois de novembre.
Propagez autour de vous soit par vos paroles, soit par vos exemples, la dévotion aux âmes du purgatoire ; c’est une des œuvres de zèle qui attireront le plus les bénédictions de Dieu sur vous.
Il existe un grand nombre de prières très recommandables en faveur des âmes de nos frères décédés. Renouvelez l’une ou l’autre et prenez la résolution de penser aux âmes des fidèles trépassés non pas une fois de loin en loin mais de leur donner un souvenir quotidien. En travaillant pour les exilés du purgatoire, c’est le plus sûr moyen de travailler pour notre propre salut. Vous pouvez compter sur la reconnaissance de ces âmes, aussitôt qu’elles seront entrées dans l’éternelle félicité.
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
NEUVAINE POUR LE SOULAGEMENT DES AMES DU PURGATOIRE
PAR S. ALPHONSE DE LIGUORI
PAR S. ALPHONSE DE LIGUORI
1er jour
Considération : Les peines que souffrent ces âmes bénies sont très nombreuses ; mais la plus grande de toutes est la pensée qu’elles ont été la cause elles-mêmes des souffrances qu’elles endurent par les péchés qu’elles ont commis pendant leur vie.
Prière : O Jésus, mon Sauveur ! J’ai souvent mérité l’enfer : quelle peine serait maintenant la mienne si j’étais déjà damné, avec la pensée que j’aurais opéré moi-même ma damnation ! Je vous remercie de la patience que vous avez eue envers moi. Mon Dieu, parce que vous êtes une bonté infinie, je vous aime par-dessus toutes choses, et je me repens de tout mon cœur de vous avoir offensé. Je vous promets de mourir plutôt que de jamais vous offenser : donnez-moi la sainte persévérance : ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces âmes bénies qui brûlent dans le feu. Marie, Mère de mon Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Il faut dire un Pater et un Ave, etc.
2ème jour
Considération : L’autre peine qui afflige beaucoup ces âmes bénies, c’est la vue du temps qu’elles ont perdu pendant la vie, temps par lequel elles pouvaient acquérir beaucoup de mérites pour le paradis ; tandis qu’elles ne peuvent plus remédier à cette perte, parce qu’avec le temps de la vie a fini le temps de mériter.
Prière : Ah ! misérable que je suis, Seigneur, moi qui vis depuis tant d’années sur cette terre, et qui n’ai acquis de mérites que pour l’enfer ! Je vous remercie de ce que vous me donnez encore le temps de remédier au mal que j’ai fait. Je me repens, ô mon Dieu, qui êtes si bon, de vous avoir déplu ; donnez-moi votre secours, afin que j’emploie la vie qui me reste uniquement à vous servir et à vous aimer : ayez pitié de moi, et ayez aussi pitié de ces âmes saintes qui brûlent dans le feu. O Mère de Dieu ! Secourez-les par vos prières. Il faut répéter comme ci-dessus, Pater, Ave, Etc.
3ème jour
Considération : Une autre grande peine tourmente ces âmes bénies, et cette peine est la vue épouvantable de leurs péchés, dont elles payent la dette . Durant la vie présente, on ne connaît point toute la noirceur du péché ; mais on la comprend bien dans l’autre vie, et c’est là une des plus grandes peines que souffrent les âmes du purgatoire.
Prière : O mon Dieu ! Parce que vous êtes une bonté infinie, je vous aime par-dessus toutes choses, et je me repens de tout mon cœur de vous avoir offensé. Je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
4ème jour
Considération : La peine qui afflige encore le plus ces âmes, épouses de Jésus-Christ, est de penser que les péchés qu’elles ont commis durant leur vie ont déplu à ce Dieu qu’elles aiment tant. Il y a eu quelques pénitents, même sur la terre, qui sont morts de douleur en pensant qu’ils avaient offensé un Dieu si bon. Les âmes du purgatoire savent bien mieux que nous combien Dieu est aimable, et elles l’aiment de toutes leurs forces ; c’est pourquoi, lorsqu’elles pensent qu’elles l’ont offensé durant leur vie, elles en éprouvent une douleur qui surpasse toute autre douleur.
Prière : O mon Dieu ! Parce que vous êtes infiniment bon, je me repens de tout mon cœur de vous avoir offensé. Je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
5ème jour
Considération : Une autre grande peine que souffrent ces âmes bénies est de demeurer dans ce feu pour y souffrir, sans savoir quand finiront leurs tourments. Elles savent très bien qu’elles en seront délivrées un jour ; mais l’incertitude où elles sont de ce jour, qui doit terminer leurs douleurs, est pour elles un grand tourment.
Prière : Malheur à moi, Seigneur, si vous m’aviez envoyé en enfer, cette cruelle prison d’où je serai sûr de ne jamais sortir ! Je vous aime par-dessus toutes choses, bonté infinie, et je me repens de tout mon cœur de vous avoir offensé. Je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
6ème jour
Considération :Les âmes bénies sont bien consolées par le souvenir de la passion de Jésus-Christ et du très saint Sacrement de l’autel, parce qu’elles ont acquis le salut par la passion, et qu’elles ont reçu et reçoivent encore une foule de grâces par la communion et par le sacrifice de la messe ; mais autant cette consolation est grande, autant elles sont tourmentées par la pensée d’avoir été ingrates durant leur vie pour les bienfaits de l’amour de Jésus-Christ.
Prière : O mon Dieu ! Vous êtes mort aussi pour moi, et vous vous êtes donné si souvent à moi par la sainte communion ! et moi, je vous ai toujours payé d’ingratitude ! Mais maintenant je vous aime par-dessus toutes choses, ô mon souverain bien ! et je me repens de tout mon cœur de vous avoir offensé. Je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
7ème jour
Considération : Ce qui augmente les peines de ces âmes bénies, c’est le souvenir des bienfaits qu’elles ont reçu de Dieu : comme d’avoir été rendues chrétiennes, d’être nées dans des pays catholiques, d’avoir été attendues à la pénitence, et d’avoir reçu le pardon de leurs péchés ; oui, sans doute, parce que tous ces dons leur font mieux reconnaître leur propre ingratitude.
Prière : Mais qui a été plus ingrat que moi Seigneur ? Vous m’avez attendu avec tant de patience, vous m’avez pardonné souvent avec tant d’amour, et moi, après tant de promesses, après tant de serments, j’ai recommencé à vous offenser : ah ! ne m’envoyez point en enfer ; je veux vous aimer, et ce n’est point en ce lieu que l’on vous aime. Je me repens, bonté infinie, de vous avoir offensé ; je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
8ème jour
Considération : En outre, une peine extrêmement amère pour ces âmes bénies, c’est de penser que lorsqu’elles vivaient, Dieu leur a prodigué tant de miséricordes particulières qu’il n’a point accordées aux autres ; et que, par leurs péchés, elles l’ont contraint à les condamner à l’enfer, quoiqu’il ait voulu leur pardonner et les sauver ensuite par un pur effet de sa miséricorde.
Prière : Me voici, mon Dieu, je suis un de ces ingrats, qui, après avoir reçu autant de grâces de vous, ai méprisé votre amour, et vous ai contraint de me condamner à l’enfer ; Bonté infinie, je vous aime maintenant par-dessus toutes choses, et je me repens, bonté infinie, de vous avoir offensé ; je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance ; ayez pitié de moi ; ayez aussi pitié de ces saintes âmes qui brûlent dans le feu. Et vous, Mère de Dieu, secourez-les par vos puissantes prières. Pater, Ave, etc.
9ème jour
Considération : En un mot, toutes les peines que souffrent les âmes bénies : le feu, l’ennui, l’obscurité, l’incertitude du moment où elles seront délivrées de cette prison, ces peines sont grandes ; mais la plus forte douleur de ces saintes épouses est d’être loin de leur Epoux et privées de le voir.
Prière : O mon Dieu ! Comment ai-je pu vivre tant d’années loin de vous, et privé de votre grâce ! Bonté infinie, je vous aime par-dessus toutes choses et je suis marri de tout mon cœur de vous avoir offensé : je vous promets de mourir plutôt que de retomber dans mes fautes passées ; donnez-moi la sainte persévérance, et ne permettez pas que je retombe jamais dans votre disgrâce . Je vous prie d’avoir pitié de ces saintes âmes qui souffrent dans le purgatoire : allégez leurs peines et abrégez le temps de leur exil en les appelant bientôt au bonheur de vous aimer face à face dans le paradis.
O Marie, , mère de Dieu ! secourez-les par vos puissantes prières ; et priez encore pour nous, qui sommes dans le danger continuel de nous damner.
Pater, Ave, etc.
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
MOTIFS DE SOULAGER LES AMES DU PURGATOIRE
NOTRE POUVOIR LIBERATEUR A L'ÉGARD DES DEFUNTS
. Vous êtes riches dans le Christ Jésus.
(I Cor., 1, 5).
Mais pour l'estimer davantage encore, il convient d'en signaler la NOBLESSE et I'EXCELLENCE d'une manière plus explicite.
On admire à juste titre les cœurs dévoués de ces bienfaiteurs inlassables qui s'appliquent à soulager les misères de l'humanité souffrante. Qui pourrait, par exemple, ne pas rendre hommage à un S. Vincent de Paul qui, comme un agent intrépide de la charité chrétienne, avait continuellement en éveil et l'esprit et le cœur pour venir en aide aux victimes de la misère, donnant à manger aux affamés, visitant ceux qui gémissaient sur un lit de douleur, rachetant les captifs et se livrant lui-même en otage pour briser leurs fers, recueillant les orphelins, trouvant moyen dans,s sa pauvreté de nourrir des provinces entières ravagées par la guerre, instituant un Ordre de missionnaires pour évangéliser les pauvres, fondant une association dite des Filles de la Charité pour soigner les malades abandonnés, même les plus répugnants ?
— En exerçant le pouvoir qui nous est donné par Dieu de secourir les âmes du purgatoire, nous devenons nous aussi d'insignes bienfaiteurs de nos frères souffrants. « Soulager les âmes du purgatoire, disait S. François de Sales, est un acte très excellent : c'est visiter les malades, c'est donner à boire à ceux qui ont soif de la vision intuitive, c'est nourrir les affamés, c'est racheter les prisonniers, c'est vêtir ceux qui sont nus, c'est procurer l'hospitalité dans la Jérusalem céleste, c'est consoler les affligés, c'est éclairer les ignorants, c'est faire enfin toutes les œuvres de miséricorde en une seule ! »
___PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
NOTRE POUVOIR LIBERATEUR A L'ÉGARD DES DEFUNTS
. Vous êtes riches dans le Christ Jésus.
(I Cor., 1, 5).
Mais pour l'estimer davantage encore, il convient d'en signaler la NOBLESSE et I'EXCELLENCE d'une manière plus explicite.
On admire à juste titre les cœurs dévoués de ces bienfaiteurs inlassables qui s'appliquent à soulager les misères de l'humanité souffrante. Qui pourrait, par exemple, ne pas rendre hommage à un S. Vincent de Paul qui, comme un agent intrépide de la charité chrétienne, avait continuellement en éveil et l'esprit et le cœur pour venir en aide aux victimes de la misère, donnant à manger aux affamés, visitant ceux qui gémissaient sur un lit de douleur, rachetant les captifs et se livrant lui-même en otage pour briser leurs fers, recueillant les orphelins, trouvant moyen dans,s sa pauvreté de nourrir des provinces entières ravagées par la guerre, instituant un Ordre de missionnaires pour évangéliser les pauvres, fondant une association dite des Filles de la Charité pour soigner les malades abandonnés, même les plus répugnants ?
— En exerçant le pouvoir qui nous est donné par Dieu de secourir les âmes du purgatoire, nous devenons nous aussi d'insignes bienfaiteurs de nos frères souffrants. « Soulager les âmes du purgatoire, disait S. François de Sales, est un acte très excellent : c'est visiter les malades, c'est donner à boire à ceux qui ont soif de la vision intuitive, c'est nourrir les affamés, c'est racheter les prisonniers, c'est vêtir ceux qui sont nus, c'est procurer l'hospitalité dans la Jérusalem céleste, c'est consoler les affligés, c'est éclairer les ignorants, c'est faire enfin toutes les œuvres de miséricorde en une seule ! »
___PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
UNE PETITE FILLE ET LE MYSTÈRE DU PURGATOIRE
ÊTRE LA PROVIDENCE DU BON DIEU
Un jour, poursuivant des papillons avec ses compagnes, Eugénie, dans l'exubérance de ses sept ans, arrête tout à coup sa course rapide: « Savez-vous à quoi je pense? » dit-elle à ses amies; et, sans attendre de réponse, elle continue gravement: « Dites-moi, si l'une d'entre nous était dans une prison de feu et qu'il nous soit possible par un simple mot de l'en délivrer, comme nous prononcerions vite ce mot, n'est-ce pas ?... Voilà pourtant ce qui arrive dans le Purgatoire: les âmes y sont comme dans une prison de feu. Le bon Dieu n'attend de nous qu'une prière pour les en délivrer, et cette prière, nous ne la disons pas ».
Ces mots à peine prononcés, la petite reprend sa course avec ardeur, quelque beau papillon l'ayant rappelée des profondeurs invisibles où une grâce surprenante l'avait plongée un instant.. Mais qui est cette jeune fille?
Eugénie Marie-Joseph Smet est née le 25 mars 1825, à Lille en France, dans une famille aux traditions chrétiennes solides. Très tôt l'action de la grâce se fait sentir dans son âme, et deux choses la fascinent surtout: le Purgatoire et la Divine Providence. « Mon Dieu, prie-t-elle à l'âge de 12 ans, vous êtes ma Providence: ah! si je pouvais un jour être la vôtre! » Alors qu'elle cherchait le moyen d'être la providence de Celui qui la comblait de biens , elle se fit cette réponse: « Ah! voici comment je serai la providence du bon Dieu: Il aime tant les âmes du Purgatoire et il ne peut les délivrer à cause de sa justice! eh bien! moi, je lui donnerai ces âmes qu'Il aime et je demanderai à tout le monde de Lui en donner par des prières et par de petits sacrifices ».
Les âmes du Purgatoire endurent en effet des souffrances très grandes, pour leur entière purification. La nature des peines du Purgatoire n'a pas été précisée par le magistère de l'Église. Sainte Catherine de Gênes affirme que le retardement de la vision de Dieu face à face est très douloureux pour l'âme. En effet, celle-ci, séparée de son corps, voit clairement que Dieu est son unique fin ultime; aussi désire-t-elle avec véhémence s'unir au Souverain Bien qu'elle aime très ardemment.
Il y a également au Purgatoire quelque peine sensible. L'attache désordonnée aux créatures, qui se trouve dans tout péché actuel, même véniel, y est compensée par une souffrance sensible de la part de créatures. L'Église latine, à la suite de nombreux Pères et Docteurs de l'Église, enseigne que l'un des instruments de cette peine du sens est un feu réel. « La tradition de l'Église, faisant référence à certains textes de l'Écriture, parle d'un feu purificateur » . L'intensité des peines du Purgatoire reste cependant proportionnée à la nature et à la gravité des fautes à expier.
SOLIDARITÉ SURNATURELLE
Bien que décidée à secourir les âmes du Purgatoire, Eugénie ne sait pas encore à quel genre de vie Dieu l'appelle. Le jour de la Toussaint 1853, pendant la Sainte Messe, l'inspiration d'établir une association de prières et de bonnes oeuvres pour les âmes des défunts lui est donnée.
Le lendemain, jour de la Commémoraison des fidèles trépassés, cette pensée lui vient: «Il y a des communautés qui répondent à tous les besoins de l'Église militante, mais il n'y en a aucune qui soit entièrement consacrée à l'Église souffrante par la pratique des oeuvres de zèle et de charité».
Ce sera là l'idée maîtresse de l'Association, et de l'Institut religieux qui en sortira. Eugénie, qui deviendra Mère Marie de la Providence, avait toujours eu l'intuition que les oeuvres de miséricorde, surtout celles qui sont faites en faveur des pauvres de ce monde, sont le moyen le plus efficace pour secourir les pauvres de l'au-delà.
En se faisant les servantes des pauvres, des malades, des prisonniers, des vieillards, en un mot de tous les nécessiteux, les Auxiliatrices des âmes du Purgatoire réaliseront l'idéal de leur fondatrice:
« Prier, souffrir et agir pour les âmes du Purgatoire ».
Extrait de la vie de Mère Marie de la Providence
fondatrice des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire.
ÊTRE LA PROVIDENCE DU BON DIEU
Un jour, poursuivant des papillons avec ses compagnes, Eugénie, dans l'exubérance de ses sept ans, arrête tout à coup sa course rapide: « Savez-vous à quoi je pense? » dit-elle à ses amies; et, sans attendre de réponse, elle continue gravement: « Dites-moi, si l'une d'entre nous était dans une prison de feu et qu'il nous soit possible par un simple mot de l'en délivrer, comme nous prononcerions vite ce mot, n'est-ce pas ?... Voilà pourtant ce qui arrive dans le Purgatoire: les âmes y sont comme dans une prison de feu. Le bon Dieu n'attend de nous qu'une prière pour les en délivrer, et cette prière, nous ne la disons pas ».
Ces mots à peine prononcés, la petite reprend sa course avec ardeur, quelque beau papillon l'ayant rappelée des profondeurs invisibles où une grâce surprenante l'avait plongée un instant.. Mais qui est cette jeune fille?
Eugénie Marie-Joseph Smet est née le 25 mars 1825, à Lille en France, dans une famille aux traditions chrétiennes solides. Très tôt l'action de la grâce se fait sentir dans son âme, et deux choses la fascinent surtout: le Purgatoire et la Divine Providence. « Mon Dieu, prie-t-elle à l'âge de 12 ans, vous êtes ma Providence: ah! si je pouvais un jour être la vôtre! » Alors qu'elle cherchait le moyen d'être la providence de Celui qui la comblait de biens , elle se fit cette réponse: « Ah! voici comment je serai la providence du bon Dieu: Il aime tant les âmes du Purgatoire et il ne peut les délivrer à cause de sa justice! eh bien! moi, je lui donnerai ces âmes qu'Il aime et je demanderai à tout le monde de Lui en donner par des prières et par de petits sacrifices ».
Les âmes du Purgatoire endurent en effet des souffrances très grandes, pour leur entière purification. La nature des peines du Purgatoire n'a pas été précisée par le magistère de l'Église. Sainte Catherine de Gênes affirme que le retardement de la vision de Dieu face à face est très douloureux pour l'âme. En effet, celle-ci, séparée de son corps, voit clairement que Dieu est son unique fin ultime; aussi désire-t-elle avec véhémence s'unir au Souverain Bien qu'elle aime très ardemment.
Il y a également au Purgatoire quelque peine sensible. L'attache désordonnée aux créatures, qui se trouve dans tout péché actuel, même véniel, y est compensée par une souffrance sensible de la part de créatures. L'Église latine, à la suite de nombreux Pères et Docteurs de l'Église, enseigne que l'un des instruments de cette peine du sens est un feu réel. « La tradition de l'Église, faisant référence à certains textes de l'Écriture, parle d'un feu purificateur » . L'intensité des peines du Purgatoire reste cependant proportionnée à la nature et à la gravité des fautes à expier.
SOLIDARITÉ SURNATURELLE
Bien que décidée à secourir les âmes du Purgatoire, Eugénie ne sait pas encore à quel genre de vie Dieu l'appelle. Le jour de la Toussaint 1853, pendant la Sainte Messe, l'inspiration d'établir une association de prières et de bonnes oeuvres pour les âmes des défunts lui est donnée.
Le lendemain, jour de la Commémoraison des fidèles trépassés, cette pensée lui vient: «Il y a des communautés qui répondent à tous les besoins de l'Église militante, mais il n'y en a aucune qui soit entièrement consacrée à l'Église souffrante par la pratique des oeuvres de zèle et de charité».
Ce sera là l'idée maîtresse de l'Association, et de l'Institut religieux qui en sortira. Eugénie, qui deviendra Mère Marie de la Providence, avait toujours eu l'intuition que les oeuvres de miséricorde, surtout celles qui sont faites en faveur des pauvres de ce monde, sont le moyen le plus efficace pour secourir les pauvres de l'au-delà.
En se faisant les servantes des pauvres, des malades, des prisonniers, des vieillards, en un mot de tous les nécessiteux, les Auxiliatrices des âmes du Purgatoire réaliseront l'idéal de leur fondatrice:
« Prier, souffrir et agir pour les âmes du Purgatoire ».
Extrait de la vie de Mère Marie de la Providence
fondatrice des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire.
Monique- Nombre de messages : 1600
Date d'inscription : 18/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
MOTIFS DE SOULAGER LES AMES DU PURGATOIRE
NOTRE POUVOIR LIBERATEUR A L'ÉGARD DES DEFUNTS
. Vous êtes riches dans le Christ Jésus.
(I Cor., 1, 5).
Nous avons, de par Dieu, ce pouvoir royal, et nous pouvons l'exercer quand nous voulons, et autant que nous voulons. Nous pouvons ouvrir les portes du purgatoire, non seulement à un détenu, mais, si j'ose le dire, à une infinité de détenus. Nous pouvons leur rendre la liberté des enfants de Dieu. Nous pouvons, après les douleurs indicibles de la réclusion, les introduire dans le séjour béni, où, en compagnie des saints, ils jouissent des joies inénarrables du paradis !
Quelle magnifique puissance est celle de ces vaillants guerriers qui, par leur science, leur courage et leurs généreux efforts, triomphent des ennemis de la patrie, sauvegardent et protègent ses frontières, et la glorifient aux yeux de l'univers ! — Dieu le voulant ainsi dans ses dispositions à l'égard du purgatoire, nous avons le même honneur et la même puissance. Nous pouvons efficacement travailler à l'agrandissement de l'Église triomphante. Si nous le voulons, il nous est loisible de remporter sur l'enfer les victoires les plus splendides et de réaliser les prodiges les plus magnifiques.
Nous pouvons accomplir par notre vaillante générosité l'œuvre la plus agréable au Cœur de N.-S. Jésus-Christ. Pauvres habitants de la terre, nous pouvons augmenter le nombre des habitants du ciel, ces glorieux triomphateurs qui bénissent et chantent à jamais les louanges de l'auguste Trinité. Nous pouvons procurer à l'Église de la terre des intercesseurs tendrement aimés et infatigablement dévoués. Nous pouvons, en un mot, faire, des prisonniers de la justice divine, des élus du paradis !
Oui, vraiment, à cause de ce pouvoir on peut appliquer véritablement à chacun de nous cette belle parole que Notre-Seigneur adressait à S. Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Tibi dabo claves regni cœlorum ! » Oui, à chacun de nous, c'est-à-dire aux savants et aux ignorants, aux enfants et aux vieillards, aux riches et aux pauvres, Dieu a confié les clefs du paradis ! Tous, par la volonté de Dieu, nous sommes constitués les portiers du ciel, et nous pouvons en ouvrir les portes aux chères âmes qui sont en purgatoire, à condition toutefois de BIEN USER DE CE DIVIN POUVOIR.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
NOTRE POUVOIR LIBERATEUR A L'ÉGARD DES DEFUNTS
. Vous êtes riches dans le Christ Jésus.
(I Cor., 1, 5).
Nous avons, de par Dieu, ce pouvoir royal, et nous pouvons l'exercer quand nous voulons, et autant que nous voulons. Nous pouvons ouvrir les portes du purgatoire, non seulement à un détenu, mais, si j'ose le dire, à une infinité de détenus. Nous pouvons leur rendre la liberté des enfants de Dieu. Nous pouvons, après les douleurs indicibles de la réclusion, les introduire dans le séjour béni, où, en compagnie des saints, ils jouissent des joies inénarrables du paradis !
Quelle magnifique puissance est celle de ces vaillants guerriers qui, par leur science, leur courage et leurs généreux efforts, triomphent des ennemis de la patrie, sauvegardent et protègent ses frontières, et la glorifient aux yeux de l'univers ! — Dieu le voulant ainsi dans ses dispositions à l'égard du purgatoire, nous avons le même honneur et la même puissance. Nous pouvons efficacement travailler à l'agrandissement de l'Église triomphante. Si nous le voulons, il nous est loisible de remporter sur l'enfer les victoires les plus splendides et de réaliser les prodiges les plus magnifiques.
Nous pouvons accomplir par notre vaillante générosité l'œuvre la plus agréable au Cœur de N.-S. Jésus-Christ. Pauvres habitants de la terre, nous pouvons augmenter le nombre des habitants du ciel, ces glorieux triomphateurs qui bénissent et chantent à jamais les louanges de l'auguste Trinité. Nous pouvons procurer à l'Église de la terre des intercesseurs tendrement aimés et infatigablement dévoués. Nous pouvons, en un mot, faire, des prisonniers de la justice divine, des élus du paradis !
Oui, vraiment, à cause de ce pouvoir on peut appliquer véritablement à chacun de nous cette belle parole que Notre-Seigneur adressait à S. Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Tibi dabo claves regni cœlorum ! » Oui, à chacun de nous, c'est-à-dire aux savants et aux ignorants, aux enfants et aux vieillards, aux riches et aux pauvres, Dieu a confié les clefs du paradis ! Tous, par la volonté de Dieu, nous sommes constitués les portiers du ciel, et nous pouvons en ouvrir les portes aux chères âmes qui sont en purgatoire, à condition toutefois de BIEN USER DE CE DIVIN POUVOIR.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
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Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
MOTIFS DE SOULAGER LES AMES DU PURGATOIRE
NOTRE POUVOIR LIBERATEUR A L'ÉGARD DES DEFUNTS
. Vous êtes riches dans le Christ Jésus.
(I Cor., 1, 5).
Or, si nous voulons que notre pouvoir rédempteur produise son plein effet à l'égard des défunts, si nous voulons que notre dévotion à l'égard des âmes du purgatoire soit efficace et vraiment opérante, il faut que nous ayons au cœur une double disposition : la pureté et la générosité.
La pureté d'abord. Sachez-le bien, s'il est vrai que Dieu aime ceux qui l'aiment, diligentes me diligo (Prov., V111r 17), et qu'il fait la volonté de ceux qui le craignent,. il est certain également que la prière des pécheurs, au point de vue de l'expiation pour autrui, a très peu ou point de valeur.
A la sainteté de l'âme, joignons, pour secourir efficacement nos morts, un zèle plein de générosité. Que notre dévotion aux défunts ne soit pas- intermittente, se produisant seulement à de rares intervalles, qu'elle soit au contraire habituelle, occupant une large place dans toute l'économie de notre vie. Souvenons-nous qu'en Jésus-Christ nous sommes riches en trésors de propitiation et de satisfaction, et que, si nous le voulons, toutes nos œuvres peuvent être des œuvres rédemptrices.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
DEUXIÈME MOTIF DE LA PIETÉ ENVERS LES MORTS : L'AMOUR DE DIEU.
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
« Ce n'est pas exagérer, dit le célèbre P. Faber, que d'appeler la dévotion aux Saintes Âmes un centre vers lequel toutes les autres dévotions de l'Église catholique viennent converger. Plus que toute autre, elle nous permet de nous acquitter de nos devoirs envers Dieu, parce que c'est une DÉVOTION TOUTE D'AMOUR ET D'AMOUR DÉSINTÉRESSÉ. »
Belle parole, consolante pensée ! Oui, la dévotion aux âmes du purgatoire est toute sainte, toute brillante des splendeurs du dévouement, toute embaumée des parfums de la divine charité. C'est la traduction par l'action des trois premières demandes de l'Oraison Dominicale : « Que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » C'est une EXCELLENTE GLORIFICATION de notre Seigneur et Maître ; c'est une MAGNIFIQUE SATISFACTION donnée à l'un des plus chers désirs du Sacré-Cœur.
Esprit de lumière et d'amour, éclairez-moi, touchez-moi, afin que je puisse bien comprendre et bien agir ! Caritas Christi urget nos!
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
« Ce n'est pas exagérer, dit le célèbre P. Faber, que d'appeler la dévotion aux Saintes Âmes un centre vers lequel toutes les autres dévotions de l'Église catholique viennent converger. Plus que toute autre, elle nous permet de nous acquitter de nos devoirs envers Dieu, parce que c'est une DÉVOTION TOUTE D'AMOUR ET D'AMOUR DÉSINTÉRESSÉ. »
Belle parole, consolante pensée ! Oui, la dévotion aux âmes du purgatoire est toute sainte, toute brillante des splendeurs du dévouement, toute embaumée des parfums de la divine charité. C'est la traduction par l'action des trois premières demandes de l'Oraison Dominicale : « Que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » C'est une EXCELLENTE GLORIFICATION de notre Seigneur et Maître ; c'est une MAGNIFIQUE SATISFACTION donnée à l'un des plus chers désirs du Sacré-Cœur.
Esprit de lumière et d'amour, éclairez-moi, touchez-moi, afin que je puisse bien comprendre et bien agir ! Caritas Christi urget nos!
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
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Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
Le grand commandement de notre religion, le premier précepte de la Loi nouvelle est, selon l'enseignement du divin Maître, l'amour de Dieu : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu, nous dit-il, de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit. C'est le plus grand et le premier commandement. » (Mt., XX11, 37-XXXVIII). Or aimer Dieu, c'est s'attacher à lui comme au souverain bien, c'est accomplir ses volontés, c'est particulièrement avoir le zèle de sa gloire, c'est s'appliquer avec une généreuse ardeur à ce que son nom soit connu, aimé, béni de tous. Un fils n'est-il pas jaloux de la gloire de son père? et Dieu est notre père ; il veut que nous l'appelions de ce nom. Un ami n'est-il pas jaloux de la gloire de son ami ? et Notre-Seigneur nous fait l'insigne honneur de nous décerner ce titre délicieux.
Le ciel en soit béni ! Nous avons bien des moyens de glorifier Dieu. nous avons la Parole d'édification que nous pouvons facilement répandre autour de nous; nous avons la Réparation pour tant d'offenses faites à la divine Majesté ; nous avons les diverses industries du zèle pour la conversion des pécheurs; nous avons le culte de la T. S. Vierge, des anges et des saints, nos intermédiaires pour rendre nos hommages aux trois divines Personnes. Mais nous avons aussi, et très spécialement, la dévotion pour le soulagement et la délivrance des âmes du purgatoire. C'est, il ne faut pas en douter, une œuvre sublime de divine glorification...
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Le grand commandement de notre religion, le premier précepte de la Loi nouvelle est, selon l'enseignement du divin Maître, l'amour de Dieu : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu, nous dit-il, de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit. C'est le plus grand et le premier commandement. » (Mt., XX11, 37-XXXVIII). Or aimer Dieu, c'est s'attacher à lui comme au souverain bien, c'est accomplir ses volontés, c'est particulièrement avoir le zèle de sa gloire, c'est s'appliquer avec une généreuse ardeur à ce que son nom soit connu, aimé, béni de tous. Un fils n'est-il pas jaloux de la gloire de son père? et Dieu est notre père ; il veut que nous l'appelions de ce nom. Un ami n'est-il pas jaloux de la gloire de son ami ? et Notre-Seigneur nous fait l'insigne honneur de nous décerner ce titre délicieux.
Le ciel en soit béni ! Nous avons bien des moyens de glorifier Dieu. nous avons la Parole d'édification que nous pouvons facilement répandre autour de nous; nous avons la Réparation pour tant d'offenses faites à la divine Majesté ; nous avons les diverses industries du zèle pour la conversion des pécheurs; nous avons le culte de la T. S. Vierge, des anges et des saints, nos intermédiaires pour rendre nos hommages aux trois divines Personnes. Mais nous avons aussi, et très spécialement, la dévotion pour le soulagement et la délivrance des âmes du purgatoire. C'est, il ne faut pas en douter, une œuvre sublime de divine glorification...
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
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Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
Nous avons beaucoup d'estime et d'admiration pour ces hommes apostoliques qui, par amour pour Dieu et par zèle pour sa gloire, quittent parents et amis, famille et patrie, pour aller dans des pays lointains prêcher l'Évangile et convertir les infidèles, au prix de mille souffrances. C'est beau, c'est grand, c'est héroïque, il faut en convenir. Mais écoutons ce que dit le vénérable Pierre de Blois. : « La dévotion pour les âmes du purgatoire, déclare-t-il, est, au point de vue de la gloire de Dieu, une œuvre qui égale celle des missions et même sous un rapport la surpasse. Pourquoi ? Parce que les âmes du purgatoire étant des âmes saintes, certainement prédestinées au ciel, des âmes confirmées en grâce, sont incomparablement plus nobles devant Dieu que celles des païens ; elles sont plus chères à son cœur et beaucoup plus capables de le glorifier, de chanter ses bontés et d'exalter ses grandeurs. »
0 ciel! Qui pourra dire combien le zèle pour la délivrance des âmes du purgatoire et leur introduction dans le paradis procure de gloire à Dieu?... Je ne parle pas, sans doute, de la gloire essentielle que Dieu trouve en lui-même, dans sa connaissance intime, dans l'amour mutuel des augustes Personnes, dans la jouissance de ses perfections infinies et de ses attributs incommunicables : cette gloire, personne ne peut ni l'augmenter, ni la diminuer. Je parle de la gloire accidentelle,, de la gloire extérieure et secondaire qu'il retire des louanges, des actions de grâces et surtout de l'amour de ses créatures.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
0 ciel! Qui pourra dire combien le zèle pour la délivrance des âmes du purgatoire et leur introduction dans le paradis procure de gloire à Dieu?... Je ne parle pas, sans doute, de la gloire essentielle que Dieu trouve en lui-même, dans sa connaissance intime, dans l'amour mutuel des augustes Personnes, dans la jouissance de ses perfections infinies et de ses attributs incommunicables : cette gloire, personne ne peut ni l'augmenter, ni la diminuer. Je parle de la gloire accidentelle,, de la gloire extérieure et secondaire qu'il retire des louanges, des actions de grâces et surtout de l'amour de ses créatures.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
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Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
DEUXIÈME MOTIF DE LA PIETÉ ENVERS LES MORTS : L'AMOUR DE DIEU.
Or cette gloire que nous pouvons rendre à Dieu sur la terre est bien petite, bien pauvre, bien chétive, si on la compare à celle que lui rendent les élus dans le ciel. Purs de toutes fautes, exempts des moindres souillures, affermis dans la charité, à jamais à l'abri de l'inconstance et de la faiblesse humaine, les saints ont la pleine ressemblance avec Dieu, similes ei erimus. (I Jo., 111, 2).
Unis à lui par l'amour béatifique, vivant de sa vie, ils sont par leur esprit, leur volonté, leur cœur, comme tout absorbés en Dieu. Ils se sentent dans l'heureuse impuissance de s'occuper d'autre chose que de Dieu et des choses divines. Et par cette indéfectible application, par cette sublime transformation, ils deviennent merveilleusement aptes à glorifier leur Seigneur et Maître. Leurs adorations, leurs louanges, les cantiques d'actions de grâce dont ils font retentir les voûtes de la sainte Sion proclament et proclameront éternellement la grandeur, la puissance, la bonté et l'infinie miséricorde de Celui par qui ils ont vaincu le démon et ses suppôts.
Aussi bien, quel bonheur et quelle consolation pour nous de penser que nous pouvons, en hâtant la délivrance des saints détenus du purgatoire, envoyer au ciel des âmes qui glorifient Dieu, par nous et pour nous,, d'une manière immensément plus parfaite que nous ne pouvons le faire ici-bas ! Et par nos prières, nos bonnes œuvres, nos pénitences, nous n'avancerions que d'une année, d'un mois, d'un jour, d'une heure seulement, le bonheur d'une seule de ces Saintes Âmes, quelle joie intense pour nous de nous dire que Dieu recevra de cette âme délivrée, pendant cette année, ce mois, ce jour, cette heure, plus de gloire que nous ne pourrions lui en offrir pendant toute notre vie! Que sera-ce donc si nous avançons le bonheur de ces âmes si chères au Seigneur, non pas d'une année, mais d'un siècle et peut-être davantage? Quelle miséricorde à l'égard des trépassés! Quel acte d'insigne amour à l'égard de Dieu! Quelle inexprimable glorification nous avons l'honneur de lui offrir !
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
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Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
Non seulement la piété envers les défunts est une excellente glorification de la Sainte Trinité, elle est encore une splendide satisfaction donnée au cœur de notre Dieu. O merveille étonnante ! Grâce à cette bénie dévotion, l'infiniment Grand devient le débiteur de notre petitesse ! Il réclame nos services, et nous avons l'honneur et le bonheur de les lui rendre ! Il frappe à la porte de notre cœur en solliciteur, sto ad ostium et pulso (Apoc, 111, 20), et nous entendons sa requête, nous lui donnons satisfaction.
Méditons ce mystère aussi ravissant qu'il est étrange !
Que la privation de Dieu, ou la séparation d'avec Dieu, dit le P. Bourdaloue, soit un état violent pour une sainte âme du purgatoire, je ne m'en étonne pas. Mais que par un effet réciproque, ce soit un état violent pour Dieu, c'est ce qui doit nous surprendre, c'est ce que l'amour de Dieu ne nous permet pas de regarder avec indifférence. Or, en quoi consiste cet état de violence par rapport à Dieu ? Le voici : c'est que, dans le purgatoire, Dieu voit des âmes qu'il aime d'un amour sincère, d'un amour tendre et paternel, et auxquelles néanmoins il ne peut l'aire aucun bien ; des âmes remplies de mérites, de sainteté et de vertu, et qu'il ne peut encore récompenser ;-des âmes qui sont ses épouses, ses élues, et qu'il est forcé de frapper et de punir.
Il est donc réduit à la nécessité de les aimer parce qu'elles sont justes, et cependant de ne leur faire aucun bien parce qu'elles ne sont pas capables de jouir du souverain bonheur. Je dis plus : toutes prédestinées qu'elles sont, il est comme obligé de les traiter avec plus de rigueur que les pécheurs de la terre ses ennemis. Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas de pécheur sur la terre qui, moyennant la grâce, ne puisse mériter et satisfaire, tandis que dans le purgatoire l'âme est exclue de ces sortes de grâces.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
Mais Dieu qui s'est enlevé le pouvoir de venir en aide aux trépassés, y a pourvu d'ailleurs par celui qu'il nous a donné d'intercéder en leur faveur. Il nous a dit : « C'est par vous que ces âmes affligées recevront du soulagement dans leurs souffrances. C'est par vous que, malgré les lois de ma justice rigoureuse, elles éprouveront les effets de ma miséricorde. C'est vous qui serez les négociateurs et les solliciteurs de leur liberté, et votre charité à les secourir donnera libre carrière à mon amour. » Quand donc, en usant de ce pouvoir, nous délivrons une de ces âmes, non seulement nous procurons à Dieu une gloire ineffable, mais nous lui donnons une joie très sensible ; nous faisons cesser cet état de violence qui lui est à charge. Il veut bien faire appel à notre cœur, et de tout notre cœur nous répondons à son appel.
En réalité, par rapport aux âmes du purgatoire Dieu tient une conduite bien différente de celle dont il usait envers le peuple prévaricateur. Autrefois, quand il voulait punir les Israélites, il défendait à Moïse de s'opposer par la prière à ses desseins. « Laisse-moi, lui disait-il, laisse-moi assouvir ma colère contre ces misérables. Dimitte me, ut irascatur furor meus contra eos ! » (Ex., XXXII, 10). Sans doute, les âmes du purgatoire subissent très justement les châtiments de sa justice. Mais loin de nous interdire de nous interposer en leur faveur, loin de nous dire : « N'intercédez pas, laissez-moi frapper, ne m'empêchez pas d'exercer ma vengeance en punissant les coupables, » il nous adresse cette tendre invitation : « O mes enfants de la terre, opposez-vous de tout votre pouvoir à ma vengeance ! N'abandonnez pas à la rigueur de ma justice ces âmes que je chéris ! Je désire être vaincu par votre bonté, par votre charité, par vos suffrages fraternels ! »
Pourrions-nous être insensibles à ce pressant appel'?... Si nous aimons Dieu, conformons-nous à ses désirs ; remplissons ses miséricordieuses intentions ; travaillons avec empressement à la délivrance des âmes du purgatoire ; disons à Dieu de toute notre âme : « Seigneur, puisque vous le demandez, je veux être un bienfaiteur généreux, un libérateur empressé de ces Saintes Âmes que vous aimez tant ! » Fiat, fiât voluntas tua!
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
La charité du Christ nous presse. (II Cor., v, 14).
Ainsi donc l'amour de Dieu, le zèle pour la gloire de Dieu, le désir de nous conformer à ses volontés, nous font un devoir bien doux de venir en aide aux défunts. Sachons-le, cette salutaire dévotion aux âmes du purgatoire est un THERMOMÈTRE TRÈS SUR de notre charité envers la très sainte Trinité. Si elle est ardente, notre amour envers Dieu est ardent. Si elle est languissante, notre amour est tiède. Si elle est nulle, oh ! quel mauvais signe ! notre amour, hélas ! est nul !
Que Dieu détourne de nous ce malheur ! Qu'il nous accorde au contraire sa grâce très précieuse de penser religieusement aux défunts, de prier pour les défunts, de nous dévouer à l'œuvre si belle de leur libération du purgatoire et de leur introduction dans les tabernacles éternels !
« Celui qui tire une âme du purgatoire fait pousser aux Bienheureux, lorsqu'elle entre dans le ciel, ce cri d'allégresse : VOILA CE QUI ACCROÎTRA NOTRE AMOUR ! Il réjouit les chœurs des anges; il paie Marie de ses larmes; Il fait fleurir la Croix et rayonner le Calvaire; il glorifie le Précieux sang. Il n'y a pas de plus grand bienfait! »
MGR GAY.
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
J'ai pitié de cette multitude. (Marc, V111, 2).
Combien touchant est le trait évangélique rappelé par cette parole! Une foule considérable suivait le Sauveur pour entendre ses divines instructions et pour contempler les merveilles opérées par sa puissance. Depuis trois jours ces gens avides de la vérité l'accompagnaient avec un zèle héroïque ; ils n'avaient souci ni de la fatigue des marches, ni des nécessités de la vie humaine comme le sommeil, le boire et le manger. Mais s'ils s'oubliaient eux-mêmes, le bon Maître ne les oubliait pas. Comme leurs provisions étaient épuisées, il appelle ses disciples et leur dit : « J'ai pitié de cette foule, je ne peux renvoyer tout ce monde à jeun ; donnez à manger à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants, de peur qu'ils ne défaillent en chemin. » Et comme les disciples allèguent leur pénurie et leur impuissance pour exécuter l'ordre reçu, Jésus opère le grand miracle de la seconde multiplication des pains. Misereor super turbam !
Le même sentiment de compassion doit remplir notre cœur quand nous considérons la multitude innombrable des âmes du purgatoire. Elles aussi, elles ont faim et soif; elles ont faim et soif de la lumière et de la paix; elles ont faim et soif du bonheur éternel ; elles ont faim et soif de Dieu lui-même ! Or, par nos sentiments, par nos paroles et par nos actes nous devons répéter la parole de Notre-Seigneur : « J'ai pitié de cette multitude, Misereor super turbam! » Car nous ne pouvons être chrétiens sans nous émouvoir sur le sort des trépassés et sans travailler à leur soulagement et à leur délivrance ! Misereor super turbam!
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
LA CHARITÉ ENVERS LES MORTS
Il y a une infortune incomparablement plus lamentable que toutes les infortunes d'ici-bas, il y a une souffrance immensément plus douloureuse, il y a une peine qui renferme toutes les peines : c'est l'infortune, la souffrance, la peine qui tourmentent les âmes du purgatoire.
Quelle INTENSITÉ de douleur afflige ces Saintes Âmes !' Songeons-y donc ! Vivre dans les flammes purificatrices et expiatrices allumées par la justice divine ; être séparé violemment de Dieu, la beauté infinie, la bonté infinie, l'amabilité infinie, la miséricorde infinie ; être attiré avec une force incroyable vers la souveraine perfection et se sentir repoussé par l'inexorable justice jusqu'à l'ultime paiement de la dette du péché : quelle torture effroyable !
Les trépassés dans le purgatoire sont les plus angoissés des affamés : ils ont faim et soif de Dieu lui-même ! Ils sont les pires des exilés : exilés du ciel, leur vraie patrie ! Ils sont les plus malheureux des prisonniers : enfermés dans un cachot brûlant, ténébreux, où le repos est inconnu ! Et ils gémissent, les pauvres détenus, ils se lamentent : « 0 mon Dieu, s'écrient-ils, pourquoi m'avez-vous abandonné? Seigneur, souvenez-vous de vos miséricordes ! Oh ! que mon exil est long, qu'il est dur ! Miséricorde, car ma souffrance est extrême ! » Et faisant appel à notre charité, parce qu'ils sont impuissants pour eux-mêmes, ils nous crient avec l'accent le plus touchant : « Ayez pitié de moi, vous mes parents, vous mes amis, vous mes frères en Jésus-Christ ! »
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
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Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
TROISIÈME MOTIF DE VENIR EN AIDE AUX AMES DU PURGATOIRE : LA CHARITÉ ENVERS LES MORTS
N'y eût-il dans le purgatoire que quelques défunts, l'amour fraternel nous interdirait d'oublier leur malheureux sort. Mais qu'ils sont NOMBREUX les pauvres prisonniers de la justice divine ! Ils sont des millions et des millions. Au purgatoire on peut appliquer la parole de l' Apocalypse qu'on redit en la fête de la Toussaint : « J'ai vu une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, venant de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue. » Vidi turbam magnam... (Apoc, vu, 9). Oui, dans le purgatoire il y a des défunts venant de toute condition et de tout pays. Il y a des enfants et des vieillards, des pauvres et des riches, des savants et des ignorants!
Il y a beaucoup d'âmes très saintes qui, pendant leur existence, ont pratiqué toutes les vertus, mais qui ont quitté la terre avec quelques fautes vénielles, avec des péchés incomplètement expiés. Il y a une foule considérable de pécheurs convertis de la dernière heure, après une longue vie d'oubli de Dieu et de grandes prévarications. Vidi turbam magnam! Il y a une multitude incalculable de chrétiens tièdes et négligents, qui, uniquement soucieux d'échapper à l'enfer, ont servi Dieu avec grande nonchalance. oublieux de la loi de la mortification et de la pénitence : ils ont emporté dans l'autre vie une dette énorme de réparation à payer au souverain Juge. Vidi turbam magnam !
Ils sont donc nombreux, ceux qui endurent les terribles peines du purgatoire, et ce qui doit particulièrement toucher nos cœurs, c'est que ces tourments ne sont point passagers, ILS DOIVENT SE PROLONGER JUSQU'À LA FIN DU MONDE. Il est certain, et c'est notre consolation, que tous les jours beaucoup d'âmes saintes, grâce aux suffrages de l'Église et des pieux fidèles, prennent leur essor vers le séjour de la béatitude. Mais tous les jours les places laissées vides sont occupées par de nouveaux arrivants qui, des régions terrestres, descendent dans les régions souterraines, plus nombreux que les feuilles desséchées, secouées par un vent de tempête, s'envolent des arbres en un jour d'automne.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
LA CHARITÉ ENVERS LES MORTS
Devant tant de souffrances, devant cette multitude de malheureux qui implorent notre assistance, ouvrons nos âmes aux sentiments de la plus compatissante, charité. Rappelons-nous pratiquement le commandement de Notre-Seigneur : « Aimez votre prochain, Diliges proximum tuum. »
Conformons-nous aux dispositions du Cœur de Jésus lorsque dans le désert, voyant qu'une foule immense de disciples qui le suivaient allaient succomber à la fatigue et à la faim, il s'émut de compassion pour cette multitude, misereor super turbam, et la nourrit miraculeusement en multipliant les pains. Nous aussi, en voyant le grand nombre des âmes qui sont en purgatoire, ayons pitié d'elles, soyons charitables pour elles !
Soyons charitables pour tous les défunts qui sont en purgatoire. N'en exceptons aucun, car ils sont tous nos frères en Jésus-Christ : comme nous, il ont tous Dieu pour père, l'Église pour mère, et le ciel pour héritage. Mais pour exciter notre dévotion, de temps en temps appliquons nos suffrages à telle ou telle catégorie de défunts, selon l'inspiration du Saint-Esprit.
Soyons charitables pour les âmes les plus abandonnées, afin d'abréger le temps de leur expiation ; ou pour les âmes qui doivent les premières sortir du purgatoire, afin qu'au plus tôt elles aillent glorifier Dieu dans le ciel. Soyons charitables spécialement pour les pauvres, parce qu'ils sont ordinairement plus délaissés ; ou pour les riches, parce qu'ils ont beaucoup à expier, à cause des occasions qui ont été pour eux des pierres d'achoppement.
PAR LE CHANOINE CH. ROLLAND
Ancien curé-doyen de Neuilly- l‘Évêque
Diane- Nombre de messages : 2463
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
Odilon avait eu la joie toute surnaturelle, après avoir heureusement accompli la réforme à Farfa, d'introduire les coutumes de Cluny dans les différents monastères de la Suisse fondés ou agrandis par lui avec le concours de sainte Adélaïde et des empereurs d'Allemagne. En ranimant le zèle religieux pour la réforme de la discipline dans les monastères, le saint Abbé avait singulièrement contribué à l'extension de sa congrégation, et par là même il avait aussi puissamment excité la réforme dans la vie ecclésiastique du clergé séculier. C'était assez pour lui assurer un titre glorieux à la reconnaissance de l'Eglise. Mais le saint Abbé ne s'en tint pas là. Il prit une initiative qui l'entoure d'une auréole spéciale parmi les plus grands moines bénédictins du moyen âge, et rend sa mémoire impérissable dans l'Eglise et dans le monde. Il institua à Cluny et dans tous les monastères dépendants la Commémoration des morts, le 2 novembre, au lendemain de la Toussaint.
SAINT ODILON
Abbé de Cluny
SA VIE, SON TEMPS, SES OEUVRES
(962-1049)
Par l'Abbé P. JARDET
Chanoine honoraire d'Autun, Aumônier des Religieuses de Saint-Joseph de Cluny.
; 1898 ; CHAPITRE XIII, LA FETE DU 2 NOVEMBRE OU LA COMMEMORATION DES MORTS
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
« C'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu'ils soient délivrés de leurs péchés. »
(II Machab., cap. XII, V. 46)
(II Machab., cap. XII, V. 46)
Sandrine- Nombre de messages : 1756
Date d'inscription : 24/08/2008
Re: PRATIQUES DIVERSES EN FAVEUR DES AMES DU PURGATOIRE
Voici un exemple donné par le Curé d'Ars à ses paroissiens à propos de la messe:
"Mes enfants, un bon pretre [il s'agit du curé d'Ars lui même] avait eu le malheur de perdre un ami qu'il chérissait tendrement, aussi
priait-il beaucoup pour le repos de son ame.
Un jour, Dieu lui fit connaitre qu'il était au Purgatoire et qu'il souffrait horriblement.
Ce saint pretre ne crut rien faire de mieux que d'offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher
défunt. Au moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigt et dit :"Père Saint et Eternel,
faisons un échange ; vous tenez l'ame de mon ami qui est en Purgatoire et moi je tiens le corps de
votre fils qui est entre mes mains.Père bon et miséricordieux, délivrez mon ami et je vous offre votre
fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion".
Sa demande fut exaucée. En effet, au moment de l'élévation, il vit l'ame de son ami, toute
rayonnante de gloire, qui montait au Ciel : Dieu avait accepté l'échange.
Mes enfants, quand nous voulons délivrer du Purgatoire une ame qui nous est chère, faisons de
meme.Offrons à Dieu, par le Saint Sacrifice, son bien-aimé Fils, avec tous les mérites de sa mort et
de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser.
Bruno- Nombre de messages : 68
Age : 43
Date d'inscription : 22/12/2008
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