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Les martyrs de la Santa Casa

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Message  gabrielle Jeu 9 Juil 2009 - 17:20

CHAPITRE XIII
LES MARTYRS DE CASTELFIDARDO


Nous avons suivi, pendant dix-huit siècles, l'histoire de la Sainte Maison. Nous l'avons vue sanctifiée par les pas de Jésus et de Marie ; consacrée par les apôtres, et vénérée, pondant les douze siècles de son séjour à Nazareth, par de saints et illustres personnages. Puis, quand ce palladium de la foi chrétienne eut passé d'Orient en Europe, nous avons dit les hommages des souverains pontifes , les preuves matérielles et monumentales de son authenticité, les dons des rois et des peuples, les pèlerinages et les miracles; en un mot, les témoignages de la terre et ceux du ciel.

Nous avons rappelé enfin les spoliations du XVIIIe siècle, fatal épisode que, en notre double qualité de catholique et de Français, nous eussions désiré tenir enseveli dans un oubli éternel. Le XIXe siècle nous offre une page non moins triste, mais infiniment plus glorieuse, page qu'on croirait détachée du livre des Macchabées, et que nous ne saurions non plus omettre sans laisser dans l'histoire du vénérable sanctuaire une lacune dont tout chrétien serait en droit de nous demander compte. Comment taire, en effet, ce combat livré au pied de la sainte colline, et qui devrait bien plutôt s'appeler bataille de Lorette que bataille de Castelfidardo 1?

Comment ne pas redire le saint héroïsme de ces chrétiens qui, après avoir fait de leurs poitrines un rempart à l'Église, offrirent à Marie, dans sa sainte demeure, avec l'hommage de leur sang, celui de leur dernier soupir ? Qu'on ne nous accuse pas de mêler ici la politique à la religion : ce n'est pas notre fautc si, poussée par de sacrilèges convoitises, la politique est venue ensanglanter le doux et saint asile où tant de générations n'avaient répandu que des larmes et des prières. Nous raconterons donc, en les faisant précéder de quelques préliminaires indispensables, cet incomparable pèlerinage, ces flots de sang versé et ces vies offertes au pied des autels de la Vierge de Lorette.


1 Le nom de bataille de Lorette lui fut donne dans les premiers récits. Je ne sais pourquoi on l'a changé; le théâtre du combat, qui n'est qu'à quelques centaines de pas de Lorette, est à deux lieues de Caslelfidardo, qu'on n'aperçoit même pas de cet endroit.

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Message  gabrielle Ven 10 Juil 2009 - 16:45

Dressé depuis longtemps au rôle qu'il allait enfin remplir, le Piémont, dit Edm. Lafond, convoitait l'Ombrie et les Marches, ces belles provinces données à la papauté, au xiie siècle, par la grande comtesse Mathilde. Comme il fallait un prétexte, on accusa le gouvernement romain de n'avoir pas une armée capable de maintenir l'ordre intérieur et de le défendre contre les révolutionnaires.

Pie IX fait appel au dévouement des nations catholiques et à l'expérience d'un général français, comme Paul IV avait réclamé, au xvie siècle, l'épée du duc de Guise 2.

Cet appel est entendu; de nombreux volontaires accourent de France, de Savoie, d'Irlande, de Belgique, de Suisse, d'Allemagne; par un miracle d'organisation militaire, Lamoricière, eu trois mois , donne à Pie IX une armée suffisante pour étouffer le désordre dans l'État pontifical et repousser les bandes de Garibaldi. Le nom du vaillant général valait à lui seul une armée; il suffit pour arrêter un instant la révolution et l'obliger à prendre un détour. Garibaldi, n'osant entrer dans les Etats romains, se jette sur la Sicile et sur Naples. Il faudra toutes les troupes régulières du Piémont pour écraser la petite armée de Pie IX, et on lui permettra de le faire ; il était décidé, dans les conseils de la diplomatie, qu'on laisserait assassiner cette poignée de héros; on ne voulait à aucun prix que le pape pût se justifier et se défendre 1.

Il n'entre pas dans notre plan, non plus que dans la nature de cet écrit, de rappeler ici ce que tout le monde d'ailleurs connaît, les assurances mensongères du Piémont suivies d'attentats inouïs, la violation de tous les droits et de tous les serments, l'invasion, six jours avant toute déclaration de guerre, des Etats de l'Eglise par l'armée piémontaise réunie sur les frontières, sous prétexte d'empêcher leur envahissement par les Garibaldiens, et cet infâme coup de main décoré du nom de campagne des Marches et de l'Ombrie, qui aboutit à l'assassinat de la petite armée pontificale.

Ce que je veux raconter, je l'ai déjà dit, c'est le courage et la foi de ces héroïques jeunes gens mourant sous les yeux de la Vierge de Lorette pour la défense de l'Église. Je laisse d'abord parler un témoin oculaire 2.


2 Tout a été dit, avant comme après sa mort, sur la grandeur épique et sur l'héroïsme chrétien du sacrifice que fit Lamoricière à la papauté trahie. C'était le sacrifice, non pas de sa vie, qu'il eût cent fois exposée avec bonheur sur n'importe quel champ de bataille, mais le sacrifice de son nom, de sa réputation, de son auréole militaire, de ses anciennes victoires. II connaissait à fond la puissance cosmopolite et l'acharnement implacable du parti qu'il allait soulever contre lui; et, comme autrefois à la brèche de Constantine, il s'y jeta tête baissée. (Montalembert, Correspondant, septembre 1865.)

1Lorette et Castelfidardo.

2 Nous donnons ici, d'après le même auteur, une sorte de photographie du caractère italien et de cette fameuse révolution, au sujet de laquelle on a débité tant de mensonges.

« Le 16 septembre, on attendait à Lorette l'arrivé de Lamoricière et de Pimodan, lorsqu'à deux heures du soir, un détachement de quatre-vingts lanciers piémontais entra dans la ville, accompagné de quelques mauvais sujets déguises et horribles à voir. On avait dû les enivrer. Un grand émoi se répand dans la population.

Un homme de haute taille, aux cheveux plats, a la barbe inculte, tenait sous son bras un faisceau de drapeaux tricolores il distribuait ces drapeaux aux boutiquiers avec des airs que l'on comprenaif très-vite, el il retirait des vastes poches de son habit, quel habit! des cocardes piémontaises.

Je n'ai jamais vu une transformation aussi rapide. La ville fut en un instant pavoisée; les poltrons, Dieu sait s'il y en a, s'encocardèrent en un clin d'oeil. J'entendis des gens, qui le matin m'avaient parle de leur amour pour le pape, crier à tut-tête : Vive Victor-Emmanuel! Notre hôtelier, dont les bons sentiments nous avaient paru tenir de l'exaltation, mit bas son habit noir pour passer un costume léger.

Il se coiffa d'une sorte de petite casquette ornée de la cocarde, et se mit à décrocher les armes du souverain pontife placées au-des-sus de son auberge de la Cloche. Mais voilà qu'à cinq heures la scène change : Lamoricière! Voici Lamoricière! Vive Lamoricière ! s'écrie- t-on de tous côtés. Et en effet le général chrétien arrive.

Sa troupe marchait au pas de, charge, car elle croyait Lorette au pouvoir de l'ennemi. Les guides étaient en tête; et l'on voyait étinceler dans les regards de tous ces jeunes gens l'ardent désir de combattre pour l'Église. Les drapeaux, les cocardes disparurent, s'il se peut, plus vite qu'ils n'étaient apparus, et les cris de Vive Pie IX! Vive le général! Vive Lamoricière! éclalèrent avec violence. Nous vîmes reparaître notre maître d'hôtel dans la tenue la plus grave, tout de noir habillé, la cravate blanche au cou, le chapeau noir à la main.

Le général devait descendre chez lui, et il se mit à nous parler de son dévouement à la sainte cause avec des larmes dans les yeux, nous prenant à témoin de la contrainte qu'il avait subie, et nous suppliant de lui obtenir de Lamoricière un généreux pardon! Je doute qu'on puisse être plus vil et meilleur homme que cet hôlelier; mais je suis sûr que l'Italie est peuplée d'honnêtes gens de cette espèce.


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Message  gabrielle Sam 11 Juil 2009 - 0:29

« Dans la soirée du lundi 17 septembre (1860), dit l'abbé Druon, les généraux Lamoricière et Pimodan, et presque tous les officiers et les soldats, se préparèrent à affronter le péril de la bataille, qui devait avoir lieu le lendemain, en s'approchant du tribunal de la réconciliation. Plusieurs m'ayant demandé de les entendre, j'obtins la permission de l'évêque de Lorette, et je bénis Dieu de m'avoir donné d'assister, à ce moment suprême, tant de nobles et saints enfants de la France.

« Le mardi, dès l'aube du jour, ce furent des scènes dignes des plus curieuses époques des croisades ; comme prêtre et comme Français, j'éprouvais d'indicibles consolations.

« A quatre heures, Lamoricière, Pimodan, tout l'état-major, les guides, les Franco-belges, les régiments allemands, les étrangers, les artilleurs, les indigènes, reçurent le corps divin du Seigneur dans le très-saint sacrement de l'Eucharistie. Je les vis la plupart le front prosterné sur le pavé de cette basilique que tant de fronts ont touché. Quelques heures après, ils sortaient de Lorette, emportant de la Santa Casa les drapeaux de Lépante.

« Nous voulûmes voir défiler la petite milice, image sainte et sublime des chrétiens qui, toujours en minorité, livrent au monde de saints et sublimes combats. La gloire et l'honneur éclairaient les visages de tous ces hommes. Nous nous tenions debout, le chapeau bas. « Si nous nous mettions à genoux, me dit mon compagnon, ce sont des martyrs ! » Nous échangeâmes un regard et un serrement de mains. Notre vetturino s'impatientait, nous quittâmes Lorette, priant Dieu et sa sainte mère d'assister leurs défenseurs. À trois kilomètres de la ville nous entendîmes commencer la fusillade , puis le bruit du canon. Ah ! que ces premiers coups nous allèrent au cœur! »


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Message  gabrielle Sam 11 Juil 2009 - 17:02

Ces coups de canon devaient en effet, ajoute M. de Ségur, retentir douloureusement dans le cœur de tous les catholiques, de tous les honnêtes gens; car ils signalèrent le massacre de l'armée pontificale, la défaite du plus sacré des droits, le triomphe de la force brutale, du mensonge, du sacrilège, sur les ruines de la justice, de l'honneur européen et de la vraie civilisation chrétienne. L'armée du pape ne fut pas vaincue, mais assassinée ; et le soir de cette journée, qui laissera peut-être bien des traces sanglantes dans l'histoire du monde, le général Lamoricière, suivi de moins de cent hommes qui avaient percé avec lui les soixante mille hommes de l'armée piémontaise, entrait dans Aucône. C'était tout ce qui demeurait de l'armée de Castelfidardo! le reste était tué, blessé ou prisonnier.

Toutefois il y eut dans cette armée une phalange qui se montra particulièrement héroïque, et qui fit payer cher aux Piémontais leur victoire; c'est le bataillon des deux cent quatre-vingts zouaves pontificaux, composés en grande partie d'enfants de la France. Moins nombreux que les Spartiates aux Thermopyles, ils ne furent pas moins sublimes.

C'est par eux que commença et par eux aussi que finit la bataille ; car les Italiens, race aujourd'hui peu féconde en héros, se débandèrent après les premiers coups de feu, sans qu'il fût possible à Lamoricière de les rallier. Les zouaves, au contraire, s'élancèrent avec toute la furie française ; et s'ils eurent un tort, ce fut le tort héroïque d'aller trop vite et de ne pas attendre le bataillon autrichien chargé de les soutenir.


Se ruant sur les bersagliers piémontais qui s'étendaient du coté de l'Adriatique, ils les chargèrent à la baïonnette. Les Français! les Français! s'écrient les Piémontais, qui se hâtent, la baïonnette dans les reins, d'abandonner la vallée. Une ferme qui couronne la première hauteur est prise. Les Franco-Belges poussent toujours plus avant, et acculent l'ennemi jusqu'à un bois situé sur la crête de la colline. On éprouve, quand on parcourt ce champ de bataille, un grand orgueil d'un côté, et de l'autre une immense pitié, en voyant ces hauteurs inexpugnables qu'a su conquérir sur toute une grande armée cette poignée d'enfants de la France, dont quelques-uns n'avaient pas plus de seize à dix-sept ans. Trois fois de nombreuses colonnes de Piémontais débouchent du bois et font reculer les Franco-Belges; trois fois ceux-ci, faisant volte-face, repoussent l'ennemi, qui ne sut jamais résister aux charges à la baïonnette.

Et que d'épisodes dignes des vieilles croisades, dans le drame héroïque de cette croisade contemporaine!


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Message  gabrielle Dim 12 Juil 2009 - 2:02

Le drapeau des zouaves, porté par Arthur de Cavailhès, était criblé de balles ; mais sa voix n'avait qu'à crier : Au drapeau ! et aussitôt le drapeau était entouré d'une haie de baïonnettes que l'ennemi ne put jamais franchir. De Cavailhès , frappé de sept coups de feu, soutenait encore sa glorieuse oriflamme, lorsqu'un coup de baïonnette lui perça le poumon droit. Il tomba en remettant le drapeau à Charette.

« N'était la crainte d'être accusé de lyrisme, écrivait un zouave, je dirais volontiers que le sabre de Guelton me donna un instant l'idée de la terrible Durandal de l'épopée carlovingienne. Il frappait d'estoc et de taille : c'était bien un fils des croisés ; Godefroy et Baudouin lui eussent dit : «Venez avec nous en Palestine 1. »

Et la lutte continuait toujours. Les Piémontais sortaient sans cesse du bois en masses noires et compactes, et ils étaient tenus en respect par ces deux cents hommes éparpillés en tirailleurs. Pimodan, qui les commande, a déjà été blessé deux fois. En recevant la première balle, il s'est écrié :

« Courage, enfants, Dieu est avec nous! — Dieu est avec nous ! »

s'écrie-t-il encore en recevant la seconde balle. Enfin une troisième l'atteint au flanc droit; celle-là était mortelle; et quelques instants après il rendait à Dieu sa grande âme dont il avait été si prodigue pour la défense du Saint-Siège. Décimés à chaque instant par le nombre toujours grossissant des ennemis, les zouaves pontificaux se sont retranchés dans la première ferme.

« Là, autour de ces quelques braves, une dernière lutte se concentre; pour s'emparer de cette ferme, les Piémontais ont recours aux moyens militaires dont on se sert pour briser les places fortes. Après s'être deux fois retirés avec des pertes considérables, ils dirigent une batterie sur la maison, que la mitraille perce à jour comme une écumoire, selon l'expression pittoresque d'un de ses défenseurs.

Ces braves enfants riaient des ravages que les boulets faisaient dans la vaisselle de la ferme, rangée sur une planche, et ils tiraient toujours sans parler de se rendre; enfin les Sardes parviennent à mettre le feu à la ferme et à deux meules de foin qui éclairent comme deux fanaux cette scène héroïque. La flamme et la fumée remplissent la maison, menacent d'étouffer ses défenseurs et de rôtir les blessés ; la chaleur est telle que les cartouches éclatent dans les gibernes. « Rendez-vous ! » leur crie-t-on. « Non, non! plutôt mille morts! »

et l'incendie redouble de fureur; on entend les poutres qui pétillent et les blessés qui poussent des cris. Alors seulement le courage de nos volontaires cède à la pitié; ils arborent le signal de la capitulation 1. »




1 Lettre de M. Poncin de Casaqui.

1 Lorette et Castelfidardo.


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Message  gabrielle Lun 13 Juil 2009 - 1:39

Défenseurs de la plus sainte des causes, ils avaient été héroïques pendant la lutte; ils combattaient sous les yeux de leur mère. « Tant qu'a duré le combat, écrivait plus tard un des volontaires, je n'ai pas perdu de vue le dôme de Lorette. » — « C'est doux à penser, bonne mère, disait un autre en s'adressant à la sainte Vierge; une balle me mettra peut-être avec vous dans cinq minutes 2. »

Ils ne furent pas moins sublimes dans les lents et obscurs tourments qui consommèrent leur martyre ; tous embrassèrent la souffrance et la mort avec l'allégresse des prédestinés; ils s'étendirent sur leur couche sanglante comme dans le lit nuptial de l'immortelle vie, en chantant les cantiques de l'éternel amour.

C'est aux pieds de la sainte Vierge qu'ils avaient puisé le saint héroïsme qui les anima pendant la lutte ; c'est à l'ombre de la Santa Casa qu'ils vinrent offrir à Dieu par Marie les prémices de leurs souffrances, quelques-uns leur dernier soupir 3. Ces mêmes jeunes gens qui, le matin, étaient sortis de Lorette pleins de vie, d'espérance et d'ardeur, y rentraient, le soir, portés sur des brancards pour être étendus sur un lit de paille, les membres mutilés, au milieu des cris d'angoisse arrachés par leurs blessures. Mais cette foi qui embrasait leur cœur au départ, ils la rapportaient vive et intacte. Tous priaient leurs porteurs de les déposer le plus près possible de la divine cellule. Ceux d'entre eux qui en avaient la force, à peine étaient-ils mis à terre qu'ils se tramaient sur leurs mains et sur leurs genoux pour aller baiser les saintes murailles; ceux qui ne pouvaient bouger envoyaient leurs baisers de la main.

Tous offraient leurs tortures et leur vie à Marie, douce consolatrice de toutes les afflictions; tous demandaient d'aller mourir à ses pieds. C'est surtout quand, aux premières clartés du jour, les messes commençaient à toutes les chapelles de la basilique que la pieté de ces nobles victimes éclatait eu de touchants témoignages. Alors on voyait ceux dont le bras droit cassé était emprisonné entre deux planchettes s'ingénier pour baisser le front jusqu'à la main, afin d'y tracer le signe de la croix; d'autres, couchés sur le dos, faisaient toutes sortes d'efforts pour prendre une posture plus respectueuse, et, au moment de l'élévation surtout, voulaient à toute force se mettre à genoux 1.



2 «Notre-Dame de Lorette, sous les yeux de qui nous combattions, m'a puissamment protégé. » (Lettre de M. Maurice du Bourg.) — « pour moi, j'ai constamment tenu les yeux sur Notre-Dame de Lorette, dont le dôme nous dominait, et je puis dire avoir eu une rude chance. J'ai reçu quatre balles. » ( Lettre de M. Tresvaux du Fraval.)

« Sanctuaire de Lorette, s'écrie Mgr Dupanloup dans son admirable oraison funèbre des martyrs de cette grande journée, ils le voyaient donc en combattant! Tu leur apparaissais comme l'asile ouvert à leurs âmes, et leurs regards mourants se tournaient vers toi avec consolation et espérance! »

3 Ceux qui moururent loin de Lorette lui léguèrent leurs dépouilles mortelles. Paul de Parcevaux, cxpirane à Osimo, écrivait ainsi ses volontés dernières: « Mon âme à Dieu, mon corps à Notre-Dame de Lorette, mon cœur à ma mère, » Son pieux désir a été accompli; son corps repose dans la basilique de Lorette.

1 Le P. Bresciani.

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Message  gabrielle Mar 14 Juil 2009 - 15:17

« Pour qui a vu, dit un témoin oculaire, ces pauvres Irlandais, ces enfants de la Bretagne, encore couverts de boue, de sang, tout noirs de poudre, prosternés sur les dalles du sanctuaire, s'approcher humblement de la table sainte ; pour qui a entendu les paroles du prêtre , couvertes parfois par le cri d'un amputé, jamais Lorette, avec la splendeur de ses trésors, la pompe de ses cérémonies, l'affluence de ses pèlerins, n'atteindra la majesté de ce funeste jour 2. »

Jamais, en effet, pèlerins qui fussent plus chers au cœur de la sainte Vierge ; jamais don royal qui valût ces flots de sang noble et pur; jamais cantique qui égalât la sublimité de ces plaintes montant vers le ciel pour désarmer l'éternelle justice. Et les anges qui, fiers de ce doux fardeau, transportèrent autrefois la Sainte Maison sur leurs ailes, ceux qui y furent envoyés pour adorer les premiers le Verbe incarné, Marie dut les envoyer aussi, mêlés aux anges terrestres de saint Vincent de Paul, pour verser un baume sur les blessures de ses soldats, essuyer la sueur glacée des agonisants, et leur ouvrir la porte du ciel en chantant l'hymne triomphale de l'Église : Te Deum laudamus... Te martyrum candidatus laudat exercitus!

Le champ de bataille de Castelfidardo est désormais le second pèlerinage obligé de tout visiteur de Lorette. Si vous voulez éprouver quelques-unes de ces émotions qui l'ont refluer votre sang vers votre poitrine; si vous voulez, en même temps qu'à une sainte et invincible indignation, vous laisser aller à la noble fierté d'être catholique et Français; si vous voulez enfin respirer une odeur de catacombes, et retremper votre âme dans l'amour de l'Eglise, allez à Castelfidardo! allez fouler celte terre qui, comme le Colisée, a bu le sang des témoins du Seigneur; allez vous agenouiller sur cette tombe sans nom, où leurs ossements jetés pêle-mêle attendent le jour des réparations 1.


2 Les Volontaires pontificaux à cheval, par M. le comte de Tournon.
1 Le Piémont, qui a érige sur la hauteur un cimetière à ses soldats, n'avait pas encore permis, trois ans après la bataille, l'érection d'une croix sur la tombe des Français. Deux pauvres planches de sapin, plusieurs fois brisées, avaient été furtivement attachées par quelque main pieuse au tronc d'un mûrier, et figuraient le signe de la rédemption


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Message  gabrielle Mer 15 Juil 2009 - 16:25

Des hauteurs de Lorette, d'où l'on en domine à vol d'oiseau le théâtre, deux témoins oculaires nous avaient expliqué toutes les péripéties du combat. Nous voulûmes néanmoins nous rendre sur les lieux.

Nous descendîmes la côte escarpée par où étaient descendues les troupes pontificales; nous traversâmes le Musone, petite rivière qu'elles avaient traversée à gué : nous étions sur le champ de bataille. Un vieillard, habitant de la ferme brûlée, et qui s'y trouvait blotti pendant la bataille, se joignit à nous 2.

Je lui demandai de nous conduire au lieu de la sépulture des Français. Il nous fit traverser un champ légèrement en pente où avait eu lieu la première charge des zouaves; puis, sur le bord d'un chemin planté de mûriers, il nous montra une langue de terrain non cultivé, d'un mètre à peu près de largeur sur trois ou quatre de longueur : « C'est là, nous dit-il, qu'ils sont enterrés. »

Les yeux humides de larmes, nous nous jetâmes à genoux sur cette tombe des martyrs, et dîmes pour ceux qui ne seraient pas encore au ciel notre plus fervent De profundis. Témoin de notre émotion, le vieillard nous demandait avec insistance si nous avions donc des parents parmi ces morts. « Non, lui répondait un enfant qui nous avait accompagnés depuis Lorette; mais ce sont des compatriotes. »

Et tous les deux avaient raison ; c'étaient des compatriotes, mais c'étaient aussi des frères, car ils furent dévoués jusqu'au martyre pour la sainte Église notre mère. Oh ! que ce champ de bataille est à la fois consolant et triste! Triste, parce qu'il rappelle des scélératesses inouïes; consolant, parce que Dieu a donné en spectacle au monde des dévouements qui relèvent le coeur du dégoût qu'inspirent les hypocrisies et les lâchetés contemporaines.




2 C'est un de ceux dont il est question dans ce passage des Souvenirs d'Oscar de Poli. « Après la reddition de la ferme, on vit sortir d'une salle basse deux paysans, deux vieillards à barbe blanche ; c'étaient les fermiers de la Santa Casa. Avec les deux vieillards sortirent une quarantaine de chasseurs indigènes, pâles comme des spectres; ils s'étaient cachés là pendant tout le combat, et avaient bonnement déposé leurs carabines dans un coin; le tout mourait de peur, et disait en courbant l'échine : Morto... morto... Madonna!... Accidente! »

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Message  gabrielle Jeu 16 Juil 2009 - 15:36

Une seule fois dans ma vie j'avais eu des émotions du genre de celles que j'éprouvai dans ce lieu 1 : c'était dans le Valais, quand, au pied des grandes Alpes, sur le bord du Rhône mugissant dans l'étroite vallée qui le resserre, j'avais visité les lieux témoins du martyre de la légion thébaine. Seulement, à Gastelfidardo, comme les événements sont plus récents, les cadavres des victimes à peine refroidis dans leur tombe, l'indignation qu'on éprouve est plus violente ; on a besoin, pour soulager son âme oppressée, pour pardonner à ces tristes vainqueurs, de lever les yeux vers la sainte colline et le dôme qui la surmonte.

0 Vierge! on serait tenté de vous demander pourquoi vous avez ainsi laissé égorger à vos pieds ces généreuses victimes, ces défenseurs de l'Église, qui étaient en même temps les défenseurs du sanctuaire pour l'intégrité duquel vous avez opéré tant de miracles. Mais, à défaut des consolations du présent, vous nous offrez les souvenirs du passé et les espérances de l'avenir. « Ce n'est pas sans un grand dessein, disait Lamoricière en terminant son rapport, que Dieu a voulu que le sang chrétien coulât sous les murs de la Sainte Maison de Lorette. »

« Seigneur, mon Dieu! s'écrie l'évêque de Poitiers, des dévouements si purs, si magnifiques, ne seront pas perdus pour la terre. J'en jure par cette maison où votre Verbe s'est fait chair : le sang chrétien versé avec abondance tout près de ces murs sera une semence féconde. Non, Seigneur, vous n'auriez pas choisi un tel lieu pour y laisser dépouiller à tout jamais vôtre épouse de cette légitime royauté, qui est comme l'appendice humain et l'enveloppe corporelle de sa divine essence.




1 Je les ai retrouvées depuis au Colisée et dans les Catacombes.

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Message  gabrielle Ven 17 Juil 2009 - 15:44

Ces paroles du soldat et de l'évêque répondent à l'objection que nous formulions tout à l'heure, et que plus d'une âme chrétienne se sera faite, en passant du chapitre des gloires de Lorette au récit de ses douleurs. Comme son fils, Marie est patiente, parce qu'elle a le lendemain pour elle. D'autre part, ces chrétiens volontairement immolés pour la plus sainte des causes, sont des martyrs ; et, nul ne l'ignore, il a toujours fallu du sang des martyrs pour cimenter les choses saintes.

Quand les chrétiens des anciens jours tombaient dans l'amphithéâtre, les idolâtres d'alors, comme les révolutionnaires d'aujourd'hui, battaient des mains; ils élevaient des monuments au nom chrétien aboli. Cependant ce sang allait édifier sous terre l'Église qui chaque jour montait à mesure que tombait un chrétien, jusqu'au moment où, sortant des catacombes, elle prit la place des temples écroulés des faux dieux.

Ainsi en sera-t-il de Castelfidardo. Si Lamoricière a succombé, comme Guy de Lusignan à Tibériade , comme saint Louis à la Massoure; si, comme leurs pères qui n'ont pu conserver Jérusalem , les fils des croisés ont vainement essayé de disputer la maison de Nazareth aux modernes musulmans, ils ont du moins, suivant la parole de l'un d'eux 1, fait de leurs cadavres le piédestal du rétablissement du droit; ils ont imprimé au front de leurs ennemis une tache de sang qui les signale à l'exécration de tous les cœurs honnêtes, et qui ne s'effacera pas.

Qu'importe le temps que Dieu mesure entre le crime et l'expiation ? Tôt ou tard son jour luira sur ce champ des morts. «Aujourd'hui nues et désertes, solitaires comme une royauté trahie ou captive, ces tombes seront un jour visitées et couronnées. Elles prendront le rang qu'elles doivent avoir parmi les cimetières du monde chrétien. La maison de la sainte Vierge verra, non loin d'elle, une chapelle mortuaire illustre, qu'elle couvrira en quelque sorte de son ombre maternelle. Il sera élevé un monument en l'honneur du commandant de ces morts et de ses dignes compagnons.»


1 Lettre d'Alfred de la Barre de Nanteuil.

M. L'ABBÉ A. GRILLOT
vicaire de Saint-Pierre à Macon
QUATRIÈME ÉDITION TOURS
ALFRED MAME ET FILS, ÉDITEURS
M DCCC LXXI1I

Pages 162-174


fin
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Message  Louis Sam 18 Juil 2009 - 20:26

Merci chère Gabrielle de ce fil sur les Martyrs de la Santa Casa .

Pour un fil complémentaire on peut aller ici :

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Message  Sandrine Sam 18 Juil 2009 - 20:36

Merci ma chère Gabrielle pour ce travail superbe sur les Martyrs de la Santa Casa cheers
Sandrine
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Message  Eric Sam 18 Juil 2009 - 22:32

Oui, grand merci à vous ma très chère Gabrielle ! I love you
Eric
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Message  Invité Sam 18 Juil 2009 - 23:20

Le Cardinal Pie dit très poétiquement et très justement que L’Eglise est revêtue d’une légitime royauté, (celle de ses Etats Pontificaux) qui est comme l’appendice humain et l’enveloppe corporelle de sa divine essence.

Ne peut-on pas faire la comparaison pour la France dont la Royauté est comme l’appendice humain et l’enveloppe corporelle de la fille aînée de l’Eglise.

Il semble que ni Rome ni la France ne pouvait perdre cette royauté.
Soyons logique :
si la France pouvait perdre sa royauté sans que personne s’en émeuve et où tous les catholiques devaient applaudir cette perte, il ne pouvait en être autrement pour Rome ?

La France révolutionnaires de Napoléon qui a pillé Rome avant et après le Sacre du Guignol et qui s'est emparée des Etats Pontificaux a été pleinement légitimée par Rome.
En s'emparant des Etats Pontificaux, le Piémont révolutionnaire pouvait s'attendre à la même reconnaissance. Cela a mis un peu plus longtemps mais ces révolutionnaires sacrilèges comme leurs prédécesseurs français ont été reconnus comme légitimes possesseurs des Etats Pontificaux aux Accords du Latran et 1929 !

C'est à vous de me faire comprendre ce qu'il faut comprendre chers amis !

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Message  ROBERT. Sam 18 Juil 2009 - 23:26

.
Merci chère Gabrielle pour ce récit, qui scelle, dans le sang des martyrs, la merveilleuse histoire de La Santa Casa sur Te Deum...


gabrielle a écrit:
CHAPITRE XIII
LES MARTYRS DE CASTELFIDARDO


livre des Macchabées, .
— « C'est doux à penser, bonne mère, disait un autre en s'adressant à la sainte Vierge; une balle me mettra peut-être avec vous dans cinq minutes.»

l'hymne triomphale de l'Église : Te Deum laudamus... Te martyrum candidatus laudat exercitus!
ROBERT.
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Message  Eric Dim 19 Juil 2009 - 0:02

Gérard a écrit:Le Cardinal Pie dit très poétiquement et très justement que L’Eglise est revêtue d’une légitime royauté, (celle de ses Etats Pontificaux) qui est comme l’appendice humain et l’enveloppe corporelle de sa divine essence.

Ne peut-on pas faire la comparaison pour la France dont la Royauté est comme l’appendice humain et l’enveloppe corporelle de la fille aînée de l’Eglise.

Il semble que ni Rome ni la France ne pouvait perdre cette royauté.
Soyons logique :
si la France pouvait perdre sa royauté sans que personne s’en émeuve et où tous les catholiques devaient applaudir cette perte, il ne pouvait en être autrement pour Rome ?

La France révolutionnaires de Napoléon qui a pillé Rome avant et après le Sacre du Guignol et qui s'est emparée des Etats Pontificaux a été pleinement légitimée par Rome.
En s'emparant des Etats Pontificaux, le Piémont révolutionnaire pouvait s'attendre à la même reconnaissance. Cela a mis un peu plus longtemps mais ces révolutionnaires sacrilèges comme leurs prédécesseurs français ont été reconnus comme légitimes possesseurs des Etats Pontificaux aux Accords du Latran et 1929 !

C'est à vous de me faire comprendre ce qu'il faut comprendre chers amis !
Bah ...
Il y a peut-être bien deux trois bricoles beaucoup plus simples (b-a-ba) que vous ne comprenez déjà pas ... scratch

ALORS ... Very Happy
Eric
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